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Eglise Notre-Dame (Dijon-21)

L'église Notre-Dame : sa chouette, son Jacquemart et ses gargouilles !

Doyenne des églises de la ville d'art et d'histoire de Dijon, l’église Notre-Dame du XIIIe siècle, considérée comme un chef-d'œuvre d'architecture gothique abrite la statue de Notre-Dame de Bon-Espoir, auparavant appelée Vierge noire. Elle s'orne aussi de deux symboles de la ville de Dijon : le Jacquemart et la chouette. Commencée en 1230, elle fut achevée en 1250. Elle présente une façade remarquable avec son triple rang de fausses gargouilles encadrant de fines arcatures.

L’église Notre-Dame étonne nombre d’historiens et fascine les touristes. Avec son architecture singulière et ses symboles spirituels, il y a de quoi. On dit souvent qu’elle est l’exemple même de l’architecture gothique bourguignonne. Mais surtout, l'église Notre-Dame dijonnaise questionne par son originalité. À l'emplacement de l'édifice se trouvait à l'origine, avant la seconde moitié du XIIe siècle, une simple chapelle, située hors de l'enceinte de la cité et dénommée chapelle Sainte-Marie. Elle se situait d'abord hors des murs de la ville, et ne devint une paroisse intra-muros qu'en 1137.

Vers 1150, la chapelle Sainte-Marie fut reconstruite dans le style roman. Elle joue un rôle éminent dans la vie officielle dijonnaise depuis l'octroi du statut communal en 1187. Elle devint alors le lieu de la prestation de serment du nouveau maire, et le lieu de conservation des archives communales, au-dessus du porcheÀ sa place, les Dijonnais élevèrent à partir des années 1220 l'église gothique actuelle. Pas plus de 30 ans furent nécessaires à l’édification de la belle. 

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L'église Notre-Dame étant située au milieu d'un quartier populaire, la place faisait défaut et l'architecte, resté inconnu, usa de nombreuses techniques inédites pour ériger l'église Notre-DamePar exemple, tout le poids de la charpente et de la toiture repose sur les piliers et non sur des arcs-boutants, permettant ainsi d'utiliser un maximum de surface au sol pour l'intérieur de l'édifice.

Dijon eglise notre dame routes touristiques de la cote d or guide touristique de bourgogneEn 1513, la France de Louis XII, dont l'armée est entrée en Italie, est en guerre contre l'empereur d'Allemagne, Maximilien. Au cours de ces événements, la soldatesque suisse est amenée à assiéger Dijon. Le 11 septembre 1513, les habitants portent en procession la statue de Notre-Dame de Bon-Espoir dans la ville pour que les Suisses lèvent le siège. Deux jours après, ceux-ci s'en vont. De manière inespérée, racontent certaines chroniques ; après avoir été payés, disent les gens mieux informés. 

Dès le XVIIIe siècle, cette église Notre-Dame a suscité l'admiration.  Plusieurs architectes français furent frappés de la légèreté de la structure de l’église et de l’économie des matériaux. L’un deux, Pierre Patte, la qualifiera même de « tour de force technique ». Soufflot effectue des relevés, l'Académie la fait étudierAu siècle suivant, c’est Eugène Viollet-le-Duc, célèbre architecte de son temps, qui mit la lumière sur les techniques utilisées pour sa construction: une architecture innovante pour un style gothique, en intérieur comme en extérieur. Eugène Viollet-le-Duc a écrit dans son Dictionnaire raisonné de l'architecture française que Notre-Dame de Dijon était « un chef-d'œuvre de raison. » L’architecture de Notre-Dame a donc très tôt étonné les historiens.

L'église Notre-Dame a été restaurée de 1865 à 1884 par les architectes parisiens Emile BoeswillwaldEugène Millet et Jean-Charles Laisné, et non par Viollet-le-Duc comme il est parfois écrit par erreur. Les travaux consistèrent à rendre à Notre-Dame son aspect supposé d'origine. Pour cela, les constructions adventices furent supprimées, la tour de la croisée rétablie en tour lanterne. Toutes les sculptures abîmées furent refaites. L’actuelle église gothique a donc souvent été rénovée et perdure dans le temps.

L'église Notre-Dame reste de dimensions modestes. Ses dimensions sont de 65 m hors oeuvre en longueur totale, et 46,70 m de longueur intérieure ; la largeur dans oeuvre est de 27,30 m à la croisée, de 17,20 m pour la nef et les collatéraux ; la hauteur sous clef de la nef est de 18,50 m et de 8,70 m pour les collatéraux. Plusieurs historiens d'art ont signalé l'originalité de la façade occidentaleD'une planéité singulière, elle est en effet unique dans l'architecture gothique française. Elle constitue une sorte d'écran qui masque les dispositions intérieures de l'église. Mesurant environ 28,6 m de haut sur 19,5 m de large et 6,2 m de profondeur, elle compte trois niveaux d'élévation, dont le premier comporte trois grandes arcades, formant l'entrée d'un porche, dont les voûtes sont soutenues par deux rangs de piliers.

Au-dessus de ces arcades, la façade de l'église Notre-Dame s'orne de deux galeries d'arcatures superposées, reposant chacune sur dix-sept colonnettes d'un seul morceau, couronnées d'un chapiteau, et soulignées par trois bandeaux ornés de fausses gargouilles alternant avec des métopes, dont la plupart ont été restaurées en 1881. Nombreuses mais discrètes par leur emplacement, elles surveillent le parvis de Notre-Dame.

Dijon eglise notre dame gargouilles routes touristiques de la cote d or guide touristique de bourgogneCertainement uniques en Europe dans toute l’architecture médiévale, les 51 gargouilles, en réalité des chimères, puisqu’elles ne permettaient pas l’écoulement des eaux de pluies, ont été sculptées sur trois rangées en façade de l’église de Notre-DameL'église comporte de vraies gargouilles sur les murs gouttereaux et l'abside. Chacune de ces chimères aux figures inquiétantes et c’était leur raison principale, furent l’œuvre des talentueux tailleurs de pierre inspirés dans cette extraordinaire période des grands bâtisseurs de cathédrales du moyen-âge partout en Europe. Les archives attestent que ces gargouilles sont l'œuvre de sept sculpteurs parisiens : Chapot, Corbel, Geoffroy, Lagoule dit Delagoule, Pascal, Thiébault et Tournier. Delagoule fut l'un de ceux qui réalisèrent le moins de sculptures. Les cinquante et une gargouilles de la façade représentent des êtres humains, des animaux et des monstres.

Selon le récit du moine Étienne de Bourbon, les gargouilles originelles sont restées peu de temps en place : elles ont été déposées dès 1240 environ, à la suite d'un accident mortel. En effet, un usurier ; sorte de banquier de l’époque, trouva la mort sur le parvis de l'église alors qu'il allait se marier, après qu'une figure de pierre représentant justement un usurier se fut détachée, le tuant sur le coup. Ce mythe a en fait été inventé par un prédicateur pour illustrer le péché d’avarice. À l’époque, l’Eglise critiquait voire interdisait la pratique de l’usure.

Cette façade est encadrée de contreforts d'angle, surmontés de tourelles d'escalier coiffées d'une toiture conique. Au-dessus de la façade devaient s'élever initialement deux tours carrées, dont n'existent que les amorces. Sur la souche de la tour sud de la façade occidentale, un campanile supporte une horloge. Cette horloge comporte quatre automates métalliques dont deux, nommés Jacquemart et Jacqueline, sonnent les heures avec un marteau sur une grosse cloche, les deux autres automates, leurs "enfants" Jacquelinet et Jacquelinette, frappant de quart d'heure en quart d'heure, chacun sur une petite cloche. L'étymologie du terme Jacquemart est incertaine ; ce nom n'est attesté, pour l'automate de Dijon, que depuis 1458.

L'automate Jacquemart et la grosse cloche de l'église Notre-Dame ont été ramenés de Courtrai, en Belgique, après le pillage de la ville par les armées de Philippe le Hardi en 1382. Cette année-là, le duc de Bourgogne partit en campagne afin de porter secours à son beau-père, le comte de Flandre, pris de court par une rébellion qui s'étendait entre Lille et Courtrai. La ville de Dijon avait fourni au duc mille hommes d'armes. Après la victoire bourguignonne, Philippe le Hardi s'empara à Courtrai, en novembre 1382, d'une horloge placée sur la tour des halles, munie d'un automate sonnant l'heure sur une cloche, qui passait pour une merveille. Il la fit démonter et l'offrit à Dijon, sa capitale. Ce qui restait de Courtrai fut livré au pillage et les dommages s'ajoutèrent à la perte de vingt mille hommes chez l'adversaire.

Le porche précède les trois portes de l'église Notre-Dame, dont les voussures, le tympan et les ébrasements étaient ornés de statues et de sculptures, détruites en janvier 1794. Le porche est inséparable de l'église même, il fait partie de sa construction, il est intégré tout entier, avec tous ses éléments, dans les calculs d'équilibre de l'édifice. L'église Notre-Dame possède une nef à six travées. La nef est scandée de piliers cylindriques très sobres surmontés de chapiteaux à deux rangées de crochets. Les arcades sont en arc brisé. Un triforium aveugle court le long de la nef. Il est souligné par une rangée d'élégantes colonnettes à chapiteaux et surmonté par une rangée de dalles qui crée une ultime galerie de circulation devant les fenêtres hautes. On remarquera l'alternance intéressante des colonnes qui soutiennent la voûte. S'élançant depuis les chapiteaux des piliers de la nef, elles vont par trois ou sont isolées. 

Le choeur droit de deux travées est terminée par une abside profonde à sept pans. Le chœur de l'église Notre-Dame comprend quatre étages : un soubassement orné d'arcades tréflées aveugles, puis un niveau de fenêtres en lancettes, puis un triforium, percé au XVIIe siècle de sept grands oculi, et un dernier niveau de fenêtres hautes. Le jeu subtil des ouvertures et des soubassement, triforium aveugle allié aux voûtes sexpartites permettent de donner une impression monumentale à un espace relativement modestePas de déambulatoire, pas de chapelles rayonnantes. La présence d'un jubé est mentionnée au XVIIe siècle, justifiée par l'existence d'une communauté de chapelains desservant la paroisse.

Dijon eglise notre dame l orgue routes touristiques de la cote d or guide touristique de bourgogneL'église Notre-Dame de Dijon fut dotée dès le XIIIe siècle de vitraux de grande qualité. Il n'en reste que cinq, dans les lancettes du bras nord du transept, réalisés vers 1235. De gauche à droite, les deux premiers représentent des épisodes de la vie de saint Pierre, et les trois suivants, des moments de la vie de saint André. À partir de 1874, le peintre verrier parisien Édouard Didron réalisa de nouveaux vitraux inspirés des cinq d'origine. Jusqu'en 1897, il créa un ensemble de cinquante-huit verrières qui prirent place dans la nef, le transept et le chœur.. Parmi elles, les plus grandes sont celles qui garnissent les deux roses des pignons nord et sud des bras du transept, mesurant 6 m de diamètre ; "La Création du monde" au nord et "Le Jugement dernier" au sud.

Dans l'absidiole sud de l'église est exposée, au-dessus d'un autel d'orfèvrerie, la statue en bois appelée Notre-Dame de Bon-Espoir, auparavant appelée Vierge noire. Datant du XIe ou du XIIe siècle, cette statue de la Vierge est considérée comme l'une des plus anciennes de France. Il s'agissait à l'origine d'une Vierge assise sur un trône, tenant l'enfant Jésus sur ses genoux. Le siège a été supprimé anciennement et le dos de la statue a été scié et remplacé par un morceau de bois. L'enfant Jésus a disparu à la Révolution française, en 1794. Notre-Dame de Bon-Espoir avait déjà perdu ses deux mains au XVIIIe siècle. En revanche, son visage est presque entièrement indemne.

Depuis plusieurs siècles, la statue a été souvent présentée couronnée et habillée d'une robeÀ l'origine, les vêtements sculptés de la Vierge portaient une polychromie romane et son visage une couleur bistre clair à peine plus sombre que le teint naturel. Au XVIe ou au XVIIe siècle, la statue fut peinte en noir, pour une raison inconnue. En 1945, cette couche de peinture fut retirée, révélant la polychromie d'origine. Cependant, une légère teinte noire fut appliquée sur le visage seul, pour ne pas rompre avec la traditionÀ partir de 1959, il fut décidé de ne pas toujours la couvrir de parures, afin que chacun puisse voir complètement cette statue.

Dans la rue de la Chouette, voie piétonne qui longe le côté nord de l'église et le chevet, une pierre du contrefort d'une chapelle de Notre-Dame porte une sculpture que les Dijonnais appellent "la chouette». Sa signification est inconnue. Pour certains, la chouette pourrait être une signature laissée là par un tailleur de pierre nommé Chouet. Perchée à environ 1,80 m du sol, elle mesure 35 cm de haut. Elle est d’une facture assez sommaire, représentant le corps trapu d'un oiseau en moyen relief poli par les ans. La chouette est très usée à cause d'une pratique superstitieuse ancienne qu'elle suscite : Dijonnais et touristes ont coutume de la caresser, de la main gauche, en espérant que le vœu qu'ils formulent soit exaucé à condition de ne pas croiser au même moment le regard de la salamandre, autre sculpture située un peu plus haut sur le mur et qui pourrait alors annuler l’enchantement. 

L'office de tourisme l'a choisie en 2001 comme symbole du Parcours de la Chouette, circuit touristique piéton qui fait le tour du centre historique avec un marquage au sol constitué de nombreuses flèches, et, devant les principaux monuments, de vingt-deux plaques carrées, portant une chouette gravée.

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  • Musée d'Archéologie attaché à la cathédrale de Saint-Bénigne,
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Date de dernière mise à jour : 18/12/2022