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Basilique Sainte-Marie-Madeleine (Saint-Maximin-la-Sainte-Baume-83)

Basilique Sainte-Marie-Madeleine : Troisième tombeau de la Chrétienté !

Dominant Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, la Basilique Sainte Marie-Madeleine attire tous les regards. Après le Saint-Sépulcre à Jérusalem (tombeau de Jésus) et la Basilique Saint-Pierre de Rome (tombeau de Saint Pierre), la Basilique de Saint-Maximin, dans le Var, est le troisième tombeau de la chrétienté. Aux portes du Parc Naturel Régional de la Sainte-Baume, c’est le plus vaste édifice gothique de Provence et une des étapes du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle entre Menton et Arles.

Avant vous, la basilique de Sainte-Marie-Madeleine a reçu la visite de six papes, une vingtaine de souverains et a été chanté par Frédéric Mistral, dans son poème Calendau. Après avoir traversé les ruelles médiévales de Saint-Maximin, vous arrivez sur le parvis de la Basilique.  La basilique donne sur le Parvis Charles II d’Anjou où se trouve l’Hôtel de ville. Ce dernier date de 1750. Les dimensions spectaculaires de l'édifice avec 73 mètres de long, 37 mètres de large et 29 mètres de haut en fond le plus grand édifice gothique de Provence

Elevée en l’honneur de Marie-Madeleine, en même temps que le Couvent royal adjacent, à partir de 1296, sous le règne de Charles II d’Anjou, roi de Naples et comte de Provence, sa construction s’est étalée jusqu’en 1532. Le portail central sur la façade n’a jamais été terminé et le clocher jamais érigé. En poussant la porte, la grandeur de l'édifice vous fait face. Les jeux de lumière sont sublimes, après les premiers pas dans la basilique, vous êtes dans l’allée centrale.

Préparer votre visite touristique à la Basilique Sainte-Marie-Madeleine

La grande nef est longue de 72 m 60 et haute de 28 m 70. Ce vaisseau se compose de 9 travées, séparées les unes des autres par 20 piliers constitués d’un faisceau de colonnettes descendant directement de la voûte jusqu’au sol. Les clefs de voûte de la grande nef ont une signification historique : elles portent en relief les images ou les blasons des souverains qui régnèrent en Provence ou en France. Dans la quatrième travée, la blason de France ; la cinquième travée, le blason d'Anjou-Sicile parti de Jérusalem ; dans la sixième travée, un personnage à coiffure singulière ; dans la septième travée, le blason d'Anjou-Sicile flanqué des bustes d'un comte et d'une comtesse, peut-être Charles III dernier comte de Provence et sa femme ; dans la huitième travée, un blason en forme de quatre-feuilles avec au centre la reine Jeanne couronnée, le sceptre à la main et assise sur son trône ; dans la neuvième travée, le blason d'Anjou-Sicile semé de fleurs de lys avec buste du roi Robert et de la reine Sanche. Et enfins la clef de voûte de l'abside représente l'Agneau de Dieu et la tête couronnée de Charles II d'Anjou, fondateur de l'église.

Saint maximin la sainte baume la basilique sainte marie madeleine la nef routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurCette église ne comporte ni transept ni déambulatoire et possède trois étages de voûtes. Cet étagement des voûtes se rencontre dans quelques-unes de nos plus vastes cathédrales notamment celle de Bourges à laquelle elle ressemble beaucoup par suite de l'absence de transeptL'abside est polygonale ainsi que les deux chapelles flanquant la dernière travée de la nef. L'abside est à sept pans dont cinq sont percés d'un double rang d'ouvertures séparées par un meneau horizontal. Le fond de l'abside est décoré d'une riche architecture corinthienne en marbre couronnée par une balustrade portant des statues allégoriques et encadrant trois grands tableaux d'André Boisson (1643-1733), peintre d'Aix-en-Provence, représentant des épisodes de la vie de Marie-Madeleine.

Au-dessus du portique, une grande gloire de 6 m x 6 m en stuc doré avec en son centre la colombe symbole de l'Esprit-Saint a été réalisée par LieutaudLes deux côtés de l'abside sont ornés d'un revêtement de stucs polychromes réalisé par Jean Antoine Lombard de Carpentras en 1684. Divisés en panneaux ces stucs sont ornés en leur centre de deux bas-reliefs (1,40 m x 1,00 m) remarquables : à droite une terre cuite de Lieutaud représentant la communion de sainte Marie-Madeleine par l'évêque saint Maximin et à gauche un marbre d'un artiste inconnu représentant le ravissement de Marie-Madeleine par des anges.

La beauté de la Chaire impose dès l'entrée, approchez-vous pour prendre le temps de contempler tous les détails qui l'ornent. Cette chaire en noyer sculptée par le frère dominicain Louis Gudet qui l'a terminée en 1756 et sera visitée par des générations de Compagnons du Devoir artisans du bois. Sur le parement de la rampe et sur les parois de la cuve, sept panneaux sculptés retracent l'histoire de Marie-Madeleine représentée en costume du temps de Louis XV. On trouve successivement en partant du bas de la rampe les panneaux suivants : Marie-Madeleine écoutant la prédication du Christ, chez Simon le pharisien elle répand le nard précieux sur les pieds du Christ, elle assiste à la résurrection de Lazare, elle accueille le Christ à Béthanie, elle est prostrée au pied de la croix, près du tombeau du Christ elle voit et entend un ange qui lui annonce la Résurrection, et enfin dans le jardin, près du tombeau, elle voit le Christ qui lui dit : « Ne me touche pas ». Au-dessus de l'abat-voix Marie-Madeleine est emportée par des anges ; sous l'abat-voix est sculptée une colombe en bois doré représentant le Saint-Esprit.

A proximité se trouve la Crypte, elle constitue le cœur de la basilique. Elle se présente sous la forme d'une salle rectangulaire voûtée orientée nord-sud, donc perpendiculaire à l'axe de la basilique. Elle mesure 4,25 m du nord au sud et 4,48 m de l'est à l'ouest. La crypte serait l’ancien oratoire de Saint Maximin, l’évêque d’Aix-en-Provence, ou un mausolée paléochrétien du IVe siècle. En tout cas, c’est l’un des plus anciens monuments chrétiens de Provence. Des études par sondage géophysique réalisées en 2021 laissent penser que la crypte, à l'origine, était de dimension plus importanteLe double escalier qui y conduit a été réalisé au XVIe siècle mais n'a fait que remplacer l'escalier primitif. La voûte actuelle n'est pas d'origine mais a été refaite à l'époque de la construction de la quatrième travée au XVe siècle.

Descendez les quelques marches qui mènent à la crypte et poussez la porte en fer forgé à la rencontre de Marie-Madeleine. L'accès de cette crypte était primitivement interdit aux femmes. De retour d'Italie, François Ier tout auréolé de gloire après sa victoire à la bataille de Marignan décide de visiter la basilique où il arrive le 20 janvier 1516. Après s'être recueilli dans la crypte, le roi fait porter les reliques dans l'église supérieure afin de les montrer à la reine et aux princesses qui l'accompagnent : il s'ensuit une telle bousculade que la châsse faillit être jetée à terre et qu'il s'en détacha un précieux diamant qui fut perdu. Depuis cet évènement il fut décidé que les femmes pourraient pénétrer dans la crypte.

Au fond de la crypte, dans la paroi sud, est creusée un alvéole dans lequel est placé le reliquaire de sainte Marie-Madeleine, vénérée en ce lieu depuis le Moyen Âge. On peut y voir, les restes, ou du moins considérés comme tels, de Marie-Madeleine, dans un reliquaire en bronze doré. Le reliquaire date de 1860 et remplace celui, en or et argent, qui avait été dérobé lors de la Révolution. Il contient le crâne de la sainte dont une expertise récente dit qu’il est celui d’« une femme de petite taille, de type méditerranéen, âgée d’une soixantaine d’années ». Un tube en cristal est scellé en bas du reliquaire. Il renferme ce que l’on a toujours appelé le Noli me tangere (ne me touche pas), lambeau de chair ou de tissu osseux adhérant à l’os frontal de Marie de Magdala, sur lequel le Christ avait posé ses doigts au matin de la Résurrection. Ce lambeau s’était détaché du crâne lors d’une reconnaissance des reliques peu avant la Révolution. D'autres reliques de Marie-Madeleine sont présentes dans la grotte de la Sainte-Baume, à l'abbaye de Vézelay (depuis 1876), et à Rome, dans l’église San Giovanni Battista dei Fiorentini qui conserve un pied de Marie-Madeleine. 

Selon la tradition la plus couramment admise, Marie-Madeleine nommée également Marie de Béthanie ou Marie la Magdaléenne aurait été une des proches disciples de Jésus, d’aucuns la présentant comme sa maitresse. Fuyant les persécutions des juifs en Palestine, elle aurait débarqué aux Saintes-Maries-de-la Mer aux alentours de l’an 40, avec un petit groupe de fidèles, dont sa soeur Marthe, son frère Lazare et Maximin avec qui elle aurait évangélisé Marseille et sa région. Elle se serait ensuite retirée pendant les 30 dernières années de sa vie dans la grotte de la Sainte-Baume. A la veille de sa mort, elle serait redescendue dans la vallée pour mourir dans l’oratoire, dans les bras de Maximin. Plus tard, ce dernier y aurait été enterré avec elle.

Saint maximin la sainte baume la basilique sainte marie madeleine reliquaire routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurLors des invasions sarrasines au VIIIe siècle, les tombeaux des saints ont été ensevelis par les moines cassianites (disciples de Saint-Cassien) de l’Abbaye Saint-Victor de Marseille qui les gardaient. En 1254, Louis IX (il a été canonisé en 1297 et appelé Saint-Louis par la suite), de retour de croisade, s’est arrêté en pèlerinage à la Saint-Baume et s’est étonné de ne pas trouver trace des reliques de Marie-Madeleine. Son neveu, Charles II d’Anjou, a fait faire des fouilles en 1279 pendant lesquelles elles ont été retrouvées. Après leur reconnaissance officielle en 1281, le futur comte de Provence a décidé avec l’agrément du pape Boniface VIII de construire une église pour honorer la sainte, ainsi qu’un couvent pour abriter les moines dominicains chargés de veiller sur elles et sur la construction de la future basilique.

Le 3ème tombeau de la Chrétienté est devant vous. Outre le reliquaire du chef (la tête) de Marie-Madeleine, la crypte renferme quatre sarcophages de la seconde moitié du IVe siècle. La disposition des sarcophages dans la crypte a connu différentes modifications au cours des siècles. Le sarcophage de sainte Marie-Madeleine est très mutilé. Le centre délimité par deux colonnes devait représenter la croix gemmée. À droite de ce motif central est figuré Jésus paraissant devant Ponce PilateSon corps, enseveli dans la plaine de Saint Maximin la Sainte Baume, fut découvert à l'emplacement de la Basilique au XIIIe siècle. Le sarcophage de sainte Marcelle, représente au centre deux personnages encadrés de strigiles avec à chaque extrémité un personnage regardant la scène centrale et faisant de leur main droite un geste de témoignage ou d'acclamation. Le sarcophage du massacre des saints innocents, qui a été appelé à tort sarcophage de saint Maximin, représente au centre, entre deux palmiers, le Christ reconnaissable par la présence de l'agneau à sa droite. Le sarcophage de saint Sidoine, semble avoir été destiné à deux personnes. Il est orné de cinq niches encadrées par des colonnes à cannelures hélicoïdales dont le sens des cannelures est alterné d'une colonne à l'autre. 

La crypte contient enfin quatre plaques gravées, dites de chancel, barrière de séparation chœur-église. Elle représentent le sacrifice d'Abraham, Daniel dans la fosse aux lions, Vierge Marie servante du temple de Jérusalem et une figure féminine d'orante. Ces dalles sont postérieures à la crypte et constituaient peut-être un revêtement décoratif de l'ancien prieuré victorin.

Depuis 2014, des reliques attribuées à saint Sidoine ont été redécouvertes dans la basilique. Il s'agit du crâne qui se trouve aujourd’hui dans un reliquaire au fond de la nef Nord sur l’autel du Ronzen. Mgr Rey a célébré publiquement l’« élévation des reliques » de Saint Sidoine au cours de la grand-messe du 20 juillet 2014 dans la basiliqueCette même année (2014), des reliques de saint Laurent, diacre et martyr a été retrouvé dans la sacristie, avec un médaillon contenant une relique de saint Dominique, ainsi qu'une relique de saint Maximin.

Poursuivez votre découverte par les allées latérales de la Basilique Sainte-Marie-Madeleine pour admirer les 16 chapelles latérales placées entre les contrefortsChacunes d'elles est consacrée à un personnage important de l'Histoire chrétienne. À partir de l'entrée, sur le bas-côté gauche en se dirigeant vers le chœur vous trouvez successivement les chapelles suivantes :

La Chapelle Saint-Pierre : c'est l'ancienne chapelle des fonts baptismaux qui sert actuellement d'accueil. Sur le mur de gauche se trouve un tableau représentant le couronnement de la Vierge daté de 1575 environ.Sur le mur de droite un crucifix récent de style roman, don d'un habitant de la ville de Saint-Maximin. La Chapelle Saint-Blaise : c'était autrefois la chapelle des tisserands et des cordiers qui avaient saint Blaise pour patron de leur confrérieC'est maintenant la chapelle des fonts baptismaux en marbre rouge du pays datant de 1700 environ. Le retable placé au fond de la chapelle contient un tableau de l'école provençale du XVIIe siècle. Au centre du retable un tableau représente les évêques recevant la mission de saint Pierre. Sur le mur de droite un tableau représente saint Dominique en extase et sur le mur de gauche est fixée une statue de Jean Guiraman sculpteur d'Aix-en-Provence (1526) représentant saint Jean-Baptiste couvert de son manteau et portant dans sa main gauche un livre et un petit agneau.

La Chapelle de saint-Louis d'Anjou : au fond de cette chapelle un retable se compose de trois tableaux avec au centre saint Louis en costume d'évêque et en prédication. À droite une peinture sur bois représente sainte Marie-Madeleine. À gauche peinture similaire avec sainte Marthe et la tarasque. Sur le mur de gauche est présenté un tableau de la crucifixion copie d'une œuvre d'Antoine van Dyck au musée des beaux-arts de Gand et réalisée en 1640 à Marseille probablement par une famille de peintres du nom de Faber. Sur le mur de droite un tableau représente saint Vincent Ferrier, prédicateur dominicain, en apothéose.

La Chapelle de sainte Marie-Madeleine : cette chapelle comme celle de saint Dominique qui lui fait face dans le bas côté droit, garde encore les traces des fresques qui la décoraient. Le retable en bois placé au fond de la chapelle a été réalisé par le frère Gudet qui est également l'auteur de la chaire. En médaillon à droite tableau du « Noli me tangere » et à gauche celui de sainte Marie-Madeleine renonçant aux vanités du monde. Dans les deux murs latéraux sont creusées deux importantes armoires aux reliques du XVIIe siècle. Elles contenaient autrefois de nombreux reliquaires disparus à la Révolution afin de récupérer les métaux précieux. Le dernier inventaire réalisé avant cette disparition a été effectué en 1780 : d'après les estimations le poids total des châsses et reliquaires se serait élevé à 800 kg environ.

Dans la Chapelle Saint-Crépin, une porte au fond de la chapelle permet de passer dans le cloitre du Couvent Royal, anciennement Couvent des Dominicains lors de sa création. Les religieux l’ont occupé jusqu’en 1957, à l’exception d’une période pendant et après la Révolution, de 1793 à 1859.  Cette chapelle sert de salle d'exposition de photos diverses.

La Chapelle Saint-Éloi : au fond de cette chapelle se trouve un retable en bois doré avec en son centre un tableau de saint Éloi. Sur le mur de droite est accrochée une prédelle d'un retable disparu représentant la scène du « Noli me tangere » et sur le mur de gauche quatre peintures sur bois représentant saint Laurentsaint Antoinesaint Sébastien et saint Thomas d'Aquin.Prédelle du Noli me tangere : cette prédelle (partie inférieure d'un retable) qui date du XVe siècle, a dû être coupée pour être ajustée à un autel. La planche de chêne sur laquelle sont peintes six scènes ne mesure plus que 2,5 m de long.

La Chapelle de la réconciliation est non accessible au public, cette chapelle est réservée à la confessionLa Chapelle saint Maximin : l'autel placé contre le mur de droite est du XIXe siècle ainsi que la statue de saint Maximin. Cette chapelle sert de passage vers la sacristie. Dans la sacristie, vaste salle voûtée en croisée d’ogives, aux boiseries sculptées par le frère Gudet au milieu du XVIIIe siècle, se trouve ce qui reste du trésor que la Révolution dispersa : la chape de saint Louis de Brignoles et une de ses sandales du XIIIe siècle, d’anciens reliquaires, quelques chapes des XVIe et XVIIe siècle et une coupe émaillée du début du XVIIe siècle. Avant la mise en place de cet autel, la Chapelle de la réconciliation contenait un escalier avec rampe en fer forgé conduisant au 1er étage du couvent et à la tribune de l'ancienne orgue située dans la chapelle précédente. Sur le devant de l'autel est présenté en demi relief saint Maximin sortant de la ville pour aller à la rencontre de Marie-Madeleine mourante. Sur le mur d'en face est accrochée une clochette du XIVe siècle dans une armature en fer surmontée de quatre petites croix.

Saint maximin la sainte baume la basilique sainte marie madeleine le choeur routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurAu fond du collatéral gauche, dans l'absidiole nord, se trouve la principale œuvre d'art conservée dans l'église : le retable du crucifixLa basilique contient plusieurs oeuvres de qualité exceptionnelle, au premier rang desquelles se trouve le retable de la Crucifixion. Il est l'œuvre d'Antoine Ronzen, peintre primitif niçois et ébéniste originaire de Venise, fixé à Aix-en-Provence en 1508 après avoir séjourné à Puget-Théniers où il s'est marié. Il fut aidé dans cette tâche considérable qui dura trente mois par un peintre de la dynastie des Brea, Antoine, dont la collaboration essentielle apparaît dans le tableau figurant la mise au tombeau placé au bas de l'autel.

Ce retable de la Crucifixion achevé le 29 mai 1520 représente au centre la crucifixion. Deux anges recueillent dans des calices le sang du Christ qui s'écoule de ses mains et de son flanc. Au pied de la croix sont représentés la Vierge au visage douloureux, Marie-Madeleine enlaçant la base de la hampe de la croix et Jean levant les yeux. En arrière-plan une vue de Jérusalem dont les remparts sont baignés par un fleuve sur lequel naviguent des vaisseaux. Les deux crânes placés à la base de la croix ont une double signification : rappel de l'étymologie du mot Golgotha (mont du crâne) et allusion au futur engagement de Marie-Madeleine méditant sur la vanité du monde dans la solitude de la Sainte-BaumeAutour de cette scène principale sont disposés dix-huit petits panneaux de bois sur lesquels sont figurées des scènes de la Passion. On y voit notamment la première représentation du palais des papes en Avignon, le Colisée de Rome, la place Saint-Marc à Venise qui rappelle sa naissance du peintre dans la capitale des doges. Bien d’autres tableaux retiennent l’attention du visiteur. 

Le devant de l'autel de ce retable de la Crucifixion est décoré par un tableau figurant la mise au tombeau réalisé en grande partie avec la collaboration de Brea. Le dominicain représenté en bas à droite du tableau n'est pas le prieur Jean Damiani comme on l'a cru pendant longtemps, mais le donateur de ce retable à savoir Jacques de Beaune, seigneur de Semblaçay. Celui-ci est revêtu de l'habit blanc des dominicains et porte à sa ceinture l'aumônière attribut de sa charge de surintendant des finances. François Ier, sur les instances de sa mère, le fait pendre malgré sa probable innocence.

Au centre de la Basilique Sainte-Marie-Madeleine, le Choeur et ses boiseries mérite votre attention. La basilique est un lieu majeur pour la sculpture sur bois en Provence au XVIIe siècle. Elle est très riche en mobilier liturgique de grande qualité : les stalles, la chaire, le buffet d’orgue, la clôture du chœur, les armoires de la sacristie. La clôture du chœur a été réalisée en 1692. Les grilles des portes sont l'œuvre de François Peironi, serrurier à Aix-en-Provence. De part et d'autre du chœur se développent quatre-vingt-quatorze stalles en noyer sculpté contre une sorte de chancel où sont sculptés vingt-deux médaillons, dix de chaque côté placés immédiatement au-dessus des stalles, les deux autres au-dessus du chancel. Les sculptures ont été réalisées par et sous la direction du dominicain Vincent Funel, aidé par deux laïcs de Marseille : Jean Olerys et Joseph Gras.. Elles représentent les divers miracles accomplis ou les martyres subis par des religieux ou religieuses de l'ordre des Dominicains. Cet ensemble s’étend sur une longueur de 20 m et une largeur de 15. Les sculptures s’étalent donc sur plus de cent mètres. La construction de l’ensemble a duré onze ans, de 1681 à 1692. 

Saint maximin la sainte baume la basilique sainte marie madeleine stalles en noyer sculpte routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurFace à vous se dresse le Maître Autel. Le maître-autel en marbre jaspé du pays est décoré de deux médaillons en bronze doré réalisés par Joseph Lieutaud représentant à gauche l'apparition de Jésus aux deux pèlerins d'Emmaüs et à droite la mort de JosephAu-dessus est placée une urne en porphyre rouge exécutée par le sculpteur romain Silvio Calce à la base de laquelle sont placées deux petites sculptures également en bronze doré réalisées par Alessandro Algardi dit l'Algarde et représentant deux chiens, symbole des dominicains, tenant dans leur gueule une torche. Une statuette de Marie-Madeleine, également de l'Algarde, surmonte le tout.

Cette urne a été apportée de Rome en 1635 par le général des Dominicains Nicolas Ridolfi pour recevoir les ossements de Marie-Madeleine. Étant donné que le transfert des reliques devait se faire avec une grande solennité, il fallut attendre l'année 1660 avec l'arrivée de Louis XIV et de la Cour en Provence. Le roi arriva le 4 février 1660 à Saint-Maximin pour prendre part à la fête avec la reine mère, son frère unique et une nombreuse suite. Le 6 février 1660 eut lieu la cérémonie célébrée par l'archevêque d'Avignon Dominique Marini. Toutes les reliques qui étaient enfermées dans l'urne ont été profanées en 1793 et brûlées ; celles exposées dans la crypte ont été mises à l'abri par de pieux fidèles pendant la Révolution et reconnues comme authentiques en 1803 par Jean Antoine Rostan, prieur de l'époque.

Revenez par le Bas-côté droit où vous se trouve successivement les chapelles suivantes : La Chapelle de l'Assomption son retable est daté de 1751. Au centre de celui-ci un tableau du XVIIIe siècle représente L'Assomption de la Vierge. Au sommet une peinture de la même époque représente sainte Agnès de Montepulciano. Cette chapelle avait été conçue primitivement pour être une entrée latérale ouvrant sous un clocher-porche, projet abandonné en même temps que celui de la façade en 1532.

La Chapelle Notre-Dame de Lourdes également appelée de l'Épiphanie à cause du tableau central, copie d'un Rubens de 1624, qui représente l'adoration des bergers et fut offert par le jurisconsulte Scipion Dupérier (1588-1667). La Chapelle Saint-Antoine de Padoue ou de la Vierge blanche : le retable présente en son centre une statue de la Vierge, œuvre du sculpteur génois Tomaso Orsolino, en marbre de Carrare qui a été offerte par la ville de Gênes au couvent des Capucins qui sera détruit à la Révolution. Cette statue sera alors transférée dans la basilique.

La Chapelle Saint-Dominique est fort dégradée. Comme celle de sainte Madeleine qui lui fait face dans la nef nord, elle est décorée de fresques du XVIIe siècle. Un tableau représente saint Dominique en extase. La Chapelle Saint-François d'Assise : l'autel et le retable ont appartenu au couvent des capucins. Ils furent transférés dans la basilique après la Révolution. La chapelle abrite une crèche moderne. La Chapelle du Sacré-Cœur : au centre du retable un tableau du XVIIe siècle représente deux saintes dominicaines à genoux devant le Christ. Celui-ci remet de sa main droite une couronne d'épines à Catherine de Sienne et de sa main gauche une couronne de roses à Rose de Lima. Au sommet du retable un tableau représente un épisode de la vie de saint Dominique. À droite contre le mur une statue du Sacré-Cœur et un tableau représentant l'apparition de la Vierge à un prêtre.

La Chapelle Saint-Joseph : son retable richement sculpté provient de la chapelle des pénitents bleus située dans le centre-ville. Le tableau central représente la visite de sainte Anne et saint Joachim à la sainte famille. À gauche tableau très abîmé de Cundier montrant Marie Madeleine se retirant à la Sainte-Baume. À droite tableau du même peintre représentant probablement saint Maximin en costume d'évêque. La Chapelle Saint-Michel : au centre du retable latéral, un tableau représentant saint Michel pesant les âmes en présence de saint Raymond et saint Hyacinthe.

Saint maximin la sainte baume routes touristiques du var guide touristique de la provence alpes cote d azurLe Grand Orgue de la Basilique Sainte-Marie-Madeleine est fascinant. La construction du grand orgue par le facteur d'orgue Jean-Esprit Isnard aidé de son neveu, Joseph, dura de 1772 à 1774. Avec l’orgue de Poitiers, c'est l’un des deux derniers modèles d’orgue français. Il est l'un des très rares grands instruments d'Europe à avoir conservé l'intégralité de ses 2 960 tuyaux d'origineElles ont été sauvées de la destruction en 1793, lors de la Révolution, par le jeune frère de Napoléon, Lucien Bonaparte, qui a fait jouer sur l’instrument la Marseillaise qui venait d’être créée (1792). La hauteur des voûtes permettent une acoustique surprenante.

Une grande fresque énigmatique, en grande partie dissimulée aux regards par le buffet et tuyaux les orgues, montre le Christ ressuscité que regarde Marie-Madeleine. Récemment revenus de restauration à Marseille les panneaux peints sur bois attribués au prieur Abellon (première moitié du XVe siècle) présentent quatre saints : Laurent, Antoine, Sébastien, Thomas d’Aquin, avec leurs symboles.

En sortant de la Basilique Sainte-Marie-Madeleine longez le côté sud de l’édifice, on peut observer sa structure extérieure. L'abside est flanquée de deux tourelles à l'intérieur desquelles se trouve un escalier ; celle du nord est surmontée d'un clocher récent. La nef est contrebutée par des arcs-boutants ; les pinacles servant de couronnement aux contreforts sont de simples massifs rectangulaires surmontés d'un toit de pierre à deux versants.

Qui dit haut lieu de pèlerinage dit souvent couvents et hostelleries. L’une pour accueillir les fidèles, l’autre pour entretenir les lieux de culte. Ainsi, le plus prestigieux est sans nul doute accolé à la basilique de Saint MaximinLe Couvent Royal de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume est attenant à la basilique. La construction de ce Couvent Royal a commencé au XIIIe siècle, en même temps que la basilique, il fut achevé au XVe siècle. On peut notamment y visiter son magnifique cloître restauré avec ses arbres centenaires. Le cloître, d’une grande pureté de lignes, compte 32 travées. Autour des galeries se répartissent une ancienne chapelle aux belles voûtes surbaissées et l’ancien réfectoire des religieux.

Carnet pratique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

Les incontournables de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

  • Les visites des villes et villages.
  • Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.

Visites

  • Le cloître de l'ancien Couvent Royal des Frères Dominicains (XIIIe-XVIIe siècle) est ouvert aux visites.
  • Visite du quartier juif médiéval avec ses arcades et son porche datant du XIIIe siècle.
  • Visite guidée de la basilique (durée 1h30) proposée par l'association Les Balades de Marie. Le samedi à 10h de Pâques à la Toussaint ou à la demande au 06 10 38 56 21. Basilique Sainte Marie Madeleine - Parvis Charles II d'Anjou - 83470 Saint Maximin la Sainte Baume - Tél. 04 94 59 82 95

Activités

  • De nombreuses activités sportives sont possibles : randonnées pédestres, tennis, golf, escalade ou encore équitation. 

Festivités

  • Fête de la Saint Vincent : en janvier.
  • Fête Médiévale : en avril.
  • Concert classique : en juillet et août.
  • Récitals d'orgue : avril à octobre.
  • Fête de Sainte Marie-Madeleine : vers le 22 juillet.
  • Foire aux Santons : en novembre.

Marchés à visiter près de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

  • Saint-Maximin-la-Sainte-Baume : marché Mercredi (0km)
  • Brignoles : marché Samedi (17km)
  • Gareoult : marché Mardi (20km)
  • Auriol : marché Jeudi & Samedi (21km)
  • Fuveau : marché Jeudi & Lundi (24km)
  • Cotignac : marché Mardi (25km)
  • Carces : marché Samedi (26km)
  • Jouques : marché Dimanche (28km)
  • Le Beausset : marché Dimanche & Vendredi (29km)
  • Cuers : marché Vendredi (29km)

Plus d'information

  • Office de Tourisme de Saint-Maximin - Couvent Royal - 83470 Saint Maximin la Sainte Baume - 04 94 59 25 89
  • Office de Tourisme Intercommunal - 60, bld du front de mer, 83250 La Londe-les-Maures T : +33 (0)4 94 01 53 10 bienvenue@mpmtourisme.com - Site internet
  • Guide Sainte-Baume : site internet
  • Office de Tourisme de Plan d'Aups : Hostellerie de la Sainte Baume, 83640 Plan d'Aups Sainte Baume. Téléphone : 04 42 72 32 72
  • Office de Tourisme de Gémenos : Cours Pasteur, 13420 Gémenos. Téléphone : 04 42 32 18 44
  • Office de tourisme de la Provence Verte - Antenne du Plan d’Aups la Sainte Baume - Avenue de la Libération - 83640 Plan d’Aups Sainte Baume - Email : plandaups@provenceverte.fr - Tél. : +33 (0)4 42 62 57 57 - Site internet
  • Les amis de la Basilique : site internet
  • Villes sanctuaires : site internet
  • Visite Var tourisme - Var Tourisme - 1, Bd de Strasbourg - 83000 Toulon - 04 94 18 59 60 - info@vartourisme.org : site web 
  • Tourisme Varois : site web
  • Tourisme Ouest Var : site web
  • Tourisme 83 : site web
  • Côte d'Azur France : site internet
  • Tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur : site web

Sites touristiques proche de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

  • Jardin d’Elie Alexis : Jardins remarquables (15km)
  • Massif de la Sainte-Baume : Sites d'un grand beauté naturel (17km)
  • Montagne Sainte-Victoire : Grand Sites de France (20km)
  • OK Corral : Parcs d'Attraction (23km)
  • Lac de Quinson : Sites d'un grand beauté naturel (31km)
  • Abbaye de Thoronet : Monuments nationaux (32km)
  • Lac d'Esparron : Sites d'un grand beauté naturel (33km)
  • Saint Cyr sur Mer : Plus beaux détours de France (33km)
  • Barrage de Gréoux : Sites d'un grand beauté naturel (34km)
  • Zoo du Mont Faron : Zoo ou parc animalier (34km)
  • Mont Faron : Sites d'un grand beauté naturel (34km)
  • Aix-en-Provence : Secteurs sauvegardé (35km)
  • Ollioules : Plus beaux détours de France (35km)
  • Jardin d'Albertas : Jardins remarquables (36km)
  • Abbaye du Thoronet (Le Thoronet) : Monuments Religieux (36km)
  • Jardin de Baudouvin : Jardins remarquables (36km)
  • Domaine d'Orvès : Jardins remarquables (36km)
  • Cap Canaille : Sites d'un grand beauté naturel (37km)
  • Sanary-sur-Mer : Villes fleurie 4* (37km)
  • Parc du Mugel : Sites d'un grand beauté naturel (38km)
  • Cap Canaille (Cassis) : Sites d'un grand beauté naturel (38km)
  • Parc municipal du Mugel : Jardins remarquables (38km)
  • Calanque de Figuerolles : Sites d'un grand beauté naturel (38km)
  • Tourtour : Plus beaux villages de France (39km)
  • Jardin du château de Val Joanis : Jardins remarquables (40km)
  • Cap Sicié : Sites d'un grand beauté naturel (42km)
  • Parc du 26e Centenaire : Jardins remarquables (42km)
  • Chateau d'If : Monuments nationaux (43km)
  • Parc Saint Bernard : Jardins remarquables (43km)
  • Lac de Sainte-Croix : Sites d'un grand beauté naturel (43km)
  • Jardin d'Eguilles : Jardins remarquables (43km)
  • Hyeres : Villes fleurie 4* (43km)
  • Parc Olbius Riquier : Jardins remarquables (43km)
  • Marseille : Villes d'art et histoire (43km)
  • Jardin du castel Sainte Claire : Jardins remarquables (43km)
  • Calanque : Sites d'un grand beauté naturel (44km)
  • Parc Borély : Jardins remarquables (44km)
  • Jardin de la Magalone : Jardins remarquables (44km)
  • Parc Longchamp : Jardins remarquables (44km)
  • Clos de Villeneuve : Jardins remarquables (44km)
  • Ansouis : Plus beaux villages de France (45km)
  • Le Plantier de Costebelle : Jardins remarquables (45km)
  • Massif des Maures : Sites d'un grand beauté naturel (46km)
  • Jardin d’oiseaux tropicaux : Jardins remarquables (46km)
  • Parcs naturel régional du Verdon : (46km)
  • Jardin à la française du Pavillon de Galon : Jardins remarquables (50km)
  • Bormes-les-Mimosas : Villes fleurie 4* (51km)
  • Gorges du Verdon : Grand Sites de France (52km)
  • Moustiers : Plus beaux villages de France (53km)
  • Abbaye de Silvacane (La Roque-d'Antheron) : Monuments Religieux (53km)
  • Lourmarin : Plus beaux villages de France (53km)
  • Parcs naturel régional du Luberon (54km)
  • Jardin de la Louve : Jardins remarquables (61km)

Consulter nos pages : 

  • A voir dans Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
  • A faire dans Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
  • Parcours touristique dans Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
  • Histoire de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

Pour vous rendre à à la Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

Couvert

Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

14 °C Couvert

Min: 13 °C | Max: 15 °C | Vent: 18 kmh 125°

Le saviez-vous ?

N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée :

  • Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
  • La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
  • Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
  • L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.

Nos coups de cœur dans Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

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Date de dernière mise à jour : 01/04/2023