Métiers d'antan
- Par francal
- Le 14/12/2024
- Dans Artisanats
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A l'heure où nous nous plaignons de notre dur labeur assis derrière nos ordinateurs, pourquoi ne pas retourner sur les traces de nos ainés et admirer de quoi est fait notre passé ? Le dicton dit « autres temps, autres moeurs » et nous pourrions ajouter “autres jobs”. Il y a quelques décennies, des métiers qui pourraient nous paraître tout à fait incroyable à l'heure d'aujourd'hui, faisaient parti du quotidien. Le monde du travail a toujours été en constante évolution, porté par les technologies, les modes, les innovations mais aussi le droit. Il y a certains métiers dont on n’aurait jamais pu soupçonner l’existence, reflets de leur époque et qui ont heureusement bel et bien disparu aujourd’hui.
Les métiers d'autrefois reflètent une époque où le travail manuel et artisanal était au cœur de la vie quotidienne. La liste des métiers aujourd'hui disparus ou remplacés est bien longue. Bien que beaucoup de ces métiers aient disparu ou évolué avec l'industrialisation, ils restent une part importante de notre patrimoine culturel. Ces métiers manuels ont forgé notre histoire et ont tous joué un rôle dans notre évolution et dans la société.
C’est pourquoi, sans vouloir les ressusciter, des artisans passionnés ou des bénévoles consciencieux fond revivre à chaque fois que c'est possible un savoir-faire transmis de génération en génération. Des métiers venus du fond des âges et qui ont traversé les siècles pour parvenir jusqu’à nous. Ces métiers d'autrefois font partis de notre histoire et c'est avec nostalgie et affection que nous prenons plaisir à en discuter avec nos parents ou grands-parents. En découvrant ces métiers, nous rendons hommage à la dextérité, au savoir-faire et à l'ingéniosité de nos ancêtres.
Les Métiers d'Autrefois : Un Voyage dans le Temps !
Assis au coin du feu, un chocolat chaud entre les mains, il est bon d'écouter nos aîné compter leur passé brodé d'expressions d'autrefois amenant une vraie authenticité à ces histoires fascinantes. Aujourd’hui, on dit «boulanger», au Moyen Âge, on parlait de «panetier» (un marchand de pains). Le «médecin» se nommait autrefois «physicien». Il existait des métiers tels que: un «pevrier» (marchand de poivre), un «piqueur» (surveillant de chantier»), «plumassier» (fabricant de duvets et d’articles en plumes).
Plongeons ensemble dans le passé pour découvrir quelques-uns de ces métiers disparus ou transformés par les avancées technologiques. Voici, tour d’horizon de ces métiers les plus improbables qui ont un jour été populaires !
Allumeur de réverbères
L’allumeur de réverbères (également appelé le falotier), au service de la mairie, avait pour mission de parcourir les rues dotées de réverbères à l’huile ou au gaz, à l'heure de la tombée du jour, pour allumer les becs de gaz et chandelles afin d'illuminer la ville. Puis, lorsque le jour se levait, il faisait le chemin en sens inverse pour les éteindre. En 1889, l’ampoule est inventée et cet emploi disparaît donc tout naturellement.
Alchimistes
Les savants qui se sont adonnés à l’alchimie dans le Moyen Âge avaient d’autres noms que celui d’alchimistes ; ils s’appelaient, par exemple, les enfants de l’art, les initiés, les cosmopolites,... A l’époque médiévale, l’Alchimie est aussi bien pratiquée par des savants que par des charlatans ou des ignorants. Il s’agissait de la chimie de l’époque qui avait pour but l’étude des compositions du corps, la quête de la transmutation des métaux et le moyen de prolonger la vie.
Ange gardien
Il fût un temps où les bars et bistrots de France employaient un salarié particulier : le bien nommé ange gardien. Ce dernier avait pour mission de ramener chez eux les clients du bar les plus ivres et d’assurer leur sécurité en chemin. Si ce poste en tant que tel a officiellement disparu, Sam, l’ami sobre qui conduit et ramène chacun chez soi en fin de soirée, est un peu l’équivalent de l’ange gardien de l’époque.
Apothicaires
Les apothicaires étaient, de façon simple, les précurseurs des pharmaciens. Ils préparaient et vendaient des breuvages et des médicaments pour les malades. L'apothicaire n'était cependant pas seulement l'ancêtre du pharmacien, il est également un marchand on l'appela même « épicer-apothicaire » pendant longtemps. Ainsi, Moyen Âge, les épiciers et les apothicaires avaient un seul et même commerce. Les connaissances pharmaceutiques que posséda le Moyen Age lui vinrent en partie de la Grèce et de Rome, en partie de l’Orient par les Arabes. Notamment à Bagdad sous le califat abbasside, dès l'an 754, on trouve des boutiques d'apothicaires tenues par des pharmaciens arabes.
Aiguilleurs de trains au XIXe siècle
L’essor du chemin de fer va entraîner la création de métiers qui n’existaient pas : lampiste, aiguilleur, conducteur, chauffeur, garde-barrière… Pour leurs employés, les compagnies ont créé des costumes copiés sur ceux que portent les militaires. Un uniforme doit afficher le rang de chacun. Parmi les nouveaux métiers, l’aiguilleur chargé d’actionner et d’entretenir le dispositif d’embranchement des voies. Une journée de quinze heures exigeant une attention soutenue, seul dans sa guérite, présentait des risques d’endormissement et un danger.
Armuriers
Les armes offensives utilisées durant le Moyen Age jusqu'à l'invention de la poudre sont toutes plus ou moins dérivées d'armes connues depuis l'antiquité. On peut à la rigueur mentionner deux exceptions: l'arbalète et la hallebarde. Ceci peut être attribué au fait que la fabrication de telles armes étaient relativement simple et d'un coût peu élevé.. La fabrication des armes occupa naturellement au Moyen Age un grand nombre d’ouvriers ; il arriva même parfois, tant les guerres étaient fréquentes, que la fabrication des armes fût insuffisante.
Avocat
Le métier d’avocat est le fruit d’une longue évolution, dont les origines apparaissent dans l’Antiquité. Depuis, la profession a connu et connaît encore de nouvelles métamorphoses. Justinien 1er, empereur byzantin, crée l’ « Ordre des Avocats ». L’élaboration de règles déontologiques prendra plusieurs siècles. C'est au XIIIe siècle que naît en France l'actuelle profession d'avocat.
Barbiers
Aujourd'hui, le port de la barbe a le vent en poupe. Si les barbiers ont aujourd’hui de nouveau pignon sur rue, leur histoire ne date pas d’hier. Au Moyen-Âge déjà, les barbiers exerçaient une profession reconnue. Le terme « barbier » renvoyait à trois métiers différents : le barbier proprement dit, qui avait pour tâche de raser, le barbier-perruquier qui exerçait son talent sur les têtes de la Cour et le barbier-chirurgien, en charge des petites interventions. Le barbier apparait en Occident chrétien vers la fin du XIIe siècle, et disparait au cours du XVIIIe siècle.
Blanchisseuse
À l’époque de la Rome Antique, ce sont les savonneurs qui étaient chargés de nettoyer le linge de leurs clients. Leur particularité est qu’ils utilisaient essentiellement de l’urine humaine ou animale pour faire partir les tâches. Plutôt sympa ! Au XIXè siècle, c’est ensuite à la blanchisseuse ou la laveuse que l’on confiait ses vêtements sales. Elle se rendait alors au lavoir ou à la rivière la plus proche pour y faire la lessive. Avec du savon, cette fois.
Bottiers et cordonniers
Les bottiers et les cordonniers appartenaient à la même corporation. Ils avaient le droit de faire et vendre des souliers, bottes, bottines, etc. L’histoire de la chaussure est presque aussi vieille que celle du monde, et pendant le cours des siècles les formes des souliers et des bottes ont, comme chacun le sait, varié à l’infini.
Citons les chaussures à la poulaine, à pointes si longues qu’on les rattachait aux genoux ; les patins, les souliers à crevés, à bouffettes ornées de perles, de grains d’or et de touffes de rubans telles qu’on les porta sous Louis XIV et sous Louis XV ; les souliers à talons rouges réservés à la noblesse ; les souliers à boucles, etc...
Les bottes, dont l’usage se généralisa lorsque l’armure fut abandonnée, prirent, elles aussi, les formes et les noms les plus divers : bottes à chaudron, à la houssarde, à l’anglaise, etc. Par suite de son usage de plus en plus répandu, la botte devint un des termes de comparaison les plus fréquents ; il suffit de mentionner les locutions : Haut comme ma botte ; A propos de bottes ; Y laisser ses bottes ; Mettre du foin dans ses bottes ; S’en soucier comme de ses vieilles bottes ; etc...
Le mot cordonnier s’écrivait autrefois cordouanier, de cordouan, qui signifiait, dans le vieux français, cuir de Cordoue, ville célèbre par ses tanneries. Les cordonniers eurent souvent des démêlés avec les savetiers, qui prétendaient former avec eux une seule et même corporation ; mais presque toujours les savetiers se virent déboutés de cette prétention, et la communauté des maîtres carreleurs-savetiers demeura distincte de celle des maîtres cordonniers.
Bouchers
Il est peu de métiers plus anciens que celui de boucher. Contrairement à une idée reçue, on consomme beaucoup de viande au Moyen Âge. La consommation de viande augmente au XVe siècle, de même que le nombre de bouchers. Les Bouchers possèdent des privilèges fiscaux depuis le XIIe et se les transmettent de père en fils. Avec l’essor des villes, leur ascension sociale s’accélère et leur fortune augmente. Cette richesse leur donne une possibilité de pression et d’influence, et certains d’entre eux accèdent à de hautes charges politiques.
Boulangers
Les premiers boulangers qu’on vit en Italie furent ceux que les Romains ramenèrent de Grèce, à la suite de leur expédition contre Philippe, l’imprudent allié d’Annibal. La profession de boulanger, qu'on appelait talmenier, apparaît au XIe siècle. Elle est très réglementée et organise l'approvisionnement du blé et du pain. Les premières traces de la création d’une communauté des boulangers apparaissent dans une charte de Louis VII datée de 1162. Ils forment une communauté de métiers confiée à l’autorité d’un maître désigné par le roi et échappent ainsi à l’autorité du prévôt ordinaire.
Bourreau
Pendant des siècles, les bourreaux ont été chargés d’exécuter les condamnés. Et, tranchant des têtes de père en fils, ont créé de véritables dynasties... de parias. Jouënne, Sanson ou Desfourneaux. Le métier de bourreau tel que l’on pourrait l’envisager aujourd'hui est le résultat de siècles d’évolution. À l’origine, la fonction d’exécution de la peine capitale n’était pas assurée par une seule personne, mais généralement un fait collectif bien souvent régi par la loi du talion. Jusqu’au Moyen Âge, et encore pendant un certain temps après, c’est la justice privée qui domine largement. Ce système de vendetta exclut la nécessité d’un exécuteur, la figure du bourreau telle qu’elle émergera à la fin du Moyen Âge n’est donc pas encore apparue.
Brasseur
Fabriquée dès le IVe millénaire avant J.-C. en Mésopotamie, boisson des dieux en Egypte, la bière se serait de là répandue en Europe. C’est réellement au cours du XIIIème siècle que le métier de brasseur commence à se développer hors des monastères. Les brasseurs s’organisent alors en corporations appelées « guildes ». Ce fut Saint-Louis qui organisa la première corporation des cervoisiers, en 1258. De même, il réglementa le commerce des grains et proclama, qu’en cas de disette, le brassage pouvait être interdit. En 1268, le premier statut des « cervoisiers » est rédigé par Etienne Boileau alors Prévôt à Paris.
La première vente de cervoise apparaît à Paris au XIIIème siècle dans les cafés ayant une licence de bière. Jusqu’à cette période, la vente de cervoise était réservée aux brasseurs membres de la corporation. C’est à partir de cette époque que la fabrication de la cervoise devint une activité économique importante.
Brodeurs
Il n’est peut-être pas de métier dont l’histoire, en Occident surtout, ait été plus intimement liée à celle de la peinture. La broderie en France remonte à l'Antiquité, mais c'est surtout au Moyen Âge que l'art de la broderie s'est développé en France. Les églises et les cathédrales étaient les principaux commanditaires de la broderie, qui était utilisée pour embellir les vêtements liturgiques et les tentures.
Bûcherons
Le bûcheron du Moyen Age qui vit dans la forêt avec femme et enfants, parcourt la France pour défricher les terres afin de les rendre cultivables ou permettre la construction d'un château, d'une d'abbaye ou d'une ville nouvelle. Ce sont des hommes libres : ils ne payent ni taxes ni impôts et élisent leur chef.
Cabaretiers
Cabaretier, également nommé Rotier et Cabarotier est un métier ancien ; c'était le nom donné à une personne qui servait du vin au détail et donnait à manger contre de l'argent. De tout temps, et sous des noms divers, il y a eu des cabaretiers ; mais ce n’est qu’à une date peu ancienne qu’en France les cabaretiers ont formé un corps de métier, une corporation.
Cartiers
Les cartiers furent presque toujours à l’origine confondus avec les peintres, les enlumineurs, les mouleurs de statuettes de plâtre ou de terre peinte. C’est en 1594 que les « cartiers » rédigèrent leur statut à Paris. Dès le XVIIIe siècle, ils prirent le nom de «cartiers, tarotiers, feuilletiers et cartonniers ». Chaque fabricant de cartes avait sa propre marque qu’il imprimait sur le valet de trèfle. Ce sont les « peintres » qui réalisaient les premières cartes, mais quand la gravure sur bois se répandit, la corporation des « tailleurs d’images » s’empara de la production, en plus de celle d’images pieuses. Les deux orientations se séparèrent alors et ce sont les « tailleurs de moules de cartes » (graveurs sur bois) qui se chargèrent de l’impression des jeux.
Changeurs
A l’origine, établis avec l’autorisation du roi ou du seigneur suzerain sur la terre duquel ils résidaient. Les changeurs étaient chargés du commerce des métaux précieux, recevaient et changeaient sur les places marchandes les monnaies étrangères, anciennes, défectueuses et démonétisées, moyennant une commission. Ils exerçaient leur profession en public, sur un comptoir appelé table ou banc. Le métier de changeur apparaît au XIIIe siècle en Europe et se développe grâce au commerce florissant entre les différents pays et par la grande diversité des monnaies mises en circulation. La plupart des changeurs s’installent alors aux portes de la ville, de telle sorte que les commerçants étrangers et les voyageurs puissent échanger leur argent contre la monnaie locale. Avec le temps les changeurs établissent boutique dans un endroit déterminé, à Paris c’est sur le Grand-Pont, appelé par la suite le pont au Change.
Chapeliers
Le métier de chapelier se divisait au Moyen Âge en plusieurs branches. Il y avait les chapeliers « de fleurs », les chapeliers « de coton », les chapeliers « de paon », les « faiseuses de chapeaux d'orfrois », et enfin les chapeliers « de feutre », qui finirent par se substituer à tous les autres chapeliers. La corporation des chapeliers de paon présenta ses statuts à l'homologation du prévôt de Paris vers 12681. Les chapeliers de paon prirent, vers le XVe siècle, le nom de plumassiers.
Le Charron
Le charron était un fabricant de charrettes et de roues en bois. Ce métier combinait des compétences en menuiserie et en ferronnerie pour assembler des véhicules robustes utilisés pour le transport de personnes et de marchandises. Le savoir-faire des charrons était crucial pour l'économie rurale.
Charcutiers
Le métier de charcutier est relativement ancien puisque la première communauté officielle de charcutiers en France remonte au XVe siècle, précisément en 1476). Ils s'approvisionnaient alors en matière première auprès des bouchers et se chargeaient ensuite de commercialiser les produits qu'ils avaient préparés. Antérieurement, les bouchers vendaient la chair de porc aussi bien que celle de veau, de bœuf...
Charlatans
Anciennement, le charlatan était un vendeur ambulant qui vendait des remèdes et arrachait les dents de ses clients sur les places publiques et les marchés. On les appelait aussi marchand d'orviétan et ils étaient souvent assimilés à des apothicaires itinérants. Sous Louis XIII, un grand nombre de marchands et colporteurs italiens se répandirent en France, sur tous les points du royaume. On les appelait des charlatans ; du mot ciarlare. Mais charlatan est très vite devenu un terme désignant une personne qui profite de la crédulité des gens pour leur vendre des remèdes frauduleux. On se demande bien pourquoi…
Charpentiers
Un métier depuis l’Antiquité, à l’époque, le bois était rare et la profession peu représentée en Mésopotamie et en Égypte. La charpenterie fait partie des premières professions à se regrouper et à s’organiser. Dès le XIIe siècle, l’apparition et l’évolution du nombre de constructions de cathédrales nécessite que les maîtres bâtisseurs, et en particulier les maîtres charpentiers, se déplacent de chantier en chantier et partagent leurs connaissances. Le terme exact de charpentier apparaît au XIIIème siècle. Antérieurement au neuvième siècle, en France, les charpentiers sont appelés fabri lignarii : ce sont eux qui emploient le bois de charpente pour construire les étagements et les combles des édifices.
Chaudronniers
Le chaudronnier tire ses origines des temps anciens, où la fabrication de chaudrons et de récipients en métal était une compétence artisanale essentielle. Un des ouvrages les plus connus de cette industrie du chaudron est le cratère de Vix daté à 530 av. J.-C. Voici encore une industrie qui s’est bien modifiée depuis le Moyen Age. Avec la révolution industrielle, le métier a évolué pour répondre aux demandes croissantes de l'industrie émergente. Aujourd’hui les chaudronniers fabriquent dans des usines d’énormes chaudières pour les machines à vapeur, des récipients...
Chiffonnier
L'origine du terme provient du chiffon, qui servait autrefois à produire de la pâte à papier. En argot français, on parle aussi de « biffins ». En Europe et particulièrement en France et en Italie, les chiffonniers restent dans la mémoire des anciens. De coutume, ce « chiffonnier » que l'on appelait le « peau de lapin » ou « biffin », passait le dimanche matin pour ramasser la peau du lapin que la ménagère avait tué et dépouillé pour le repas dominical. Dans la semaine, c'était au tour des chiffons et ferraille que le chiffonnier transportait dans une carriole ou une vieille auto.
Dans la capitale française, l'île aux Singes et la cité des Mousquetaires, au 208 de l’actuelle rue Saint-Charles, 15e arrondissement abritaient les chiffonniers, qui fonctionnaient selon un code très hiérarchisé : le piqueur remuait les ordures avec son crochet, le placier vidait les boîtes à ordures et le maître-chiffonnier se chargeait de la revente des déchets.
Chirurgiens
Réunie à certaines époques à la médecine, la chirurgie paraît en avoir été détachée au Moyen Age. L'ancien métier de barbier-chirurgien remonte au Moyen Âge, à une époque où la chirurgie a été condamnée par l'Église et où les actes chirurgicaux ne manquaient pas et devaient pourtant être pratiqués. En 1163, lors du concile de Tours, l'Église décrète : “Ecclesia abhorret a sanguine” (“L’Église a le sang en horreur”). En 1215, le IVe concile du Latran va plus loin et interdit explicitement aux prêtres d'exercer la chirurgie. Cette interdiction de la pratique de la chirurgie par les médecins, la plupart membres du clergé à l'époque, conduira des professions comme les arracheurs de dents, les marchands forains ou les barbiers à réaliser des interventions de petite chirurgie. La chirurgie est ainsi reléguée à un rang inférieur pour de nombreuses années.
Cloutiers
Dans le livre des métiers rédigé vers 1268, on distinguait les cloutiers et les cloutiers d’épingles. Les premiers étaient membres de la communauté des cloutiers-lormiers-étameurs-ferroniers et les second, faisaient partie de la corporation des épingliers-aiguilletiers. Très proche des cloutiers, on trouvait les cloutiers attacheurs. Au XIIIe siècle, on les nommait « feiseurs de claus pour atachier boucles, mordants et membres sur courroies ». Dans certaines régions, il se confond parfois avec le serrurier ; cet artisan cumulant plus ou moins les deux activités. Bien que distinct à l’origine, les cloutiers finissent par ne former qu’un seul métier.
Coiffeur
Depuis l'antiquité, les métiers liés à la coiffure existent sous diverses formes : barbe et moustache chez les égyptiens, longues barbes chez les rois, barbe rasée chez les grecs. L’histoire de la coiffure remonterait à l’âge de pierre. Les peintures ancestrales ont même prouvé que les hommes se coupaient déjà la barbe et les cheveux à l’aide de pierres aiguisées.
Le métier de baigneur voit le jour, regroupant alors le métier de barbier, de chirurgien et de dentiste, en raison de bains toujours présents aux côtés du baigneur. Au XIIIe siècle, le métier de baigneur disparaît au profit de celui barbier et de baigneur. Au XVIe siècle, les premiers coiffeurs et perruquiers voient le jour. Le perruquier est un personnage de haute importance. Il assigne en effet à chaque individu son rang social : noblesse, clergé…
Comédiens de campagne au XVIIe siècle
Nous possédons peu de témoignages contemporains sur les troupes de campagne. Parler des comédiens de campagne au XVIIe siècle, c’est certes évoquer la troupe de Molière, exceptionnelle par sa stabilité, mais c’est s’attarder sur les comédiens de campagne, plus de huit cents sillonnant les routes et dont beaucoup restèrent obscurs, un petit nombre seulement parvenant à la gloire parisienne, mais tous portant avec la même foi, jusqu’aux villes les plus lointaines, le riche message du théâtre contemporain constituant aujourd’hui notre grand théâtre classique.
Copistes
Entrons au sein du scriptorium : là, travaillent de nombreux copistes, qui écrivent et décorent les textes sacrés ou profanes. Après la chute de l’Empire romain les membres du clergé sont les principaux dépositaires de la culture antique. Ayant le monopole de l’écriture et du savoir intellectuel, les moines copistes participent à sa conservation et à sa diffusion. C’est en effet au copiste que nous devons l’essentiel de ce que nous possédons aujourd’hui comme textes anciens. Seuls la patience et le travail méticuleux de ces scribes du Moyen Âge, moines ou laïcs, ont permis la transmission de nombreux textes de l'Antiquité.
Cordonniers
Ce métier nécessitait une précision et une attention aux détails exceptionnelles. Les chaussures au Moyen-Âge se confectionnaient en drap et en feutre et étaient l’œuvre de chaussetiers et de savetiers. Avec l’arrivée des tanneries le cuir devint moins rare et moins coûteux et les cordonniers commencèrent à fabriquer des chaussures en cuir. C’est à cette époque qu’apparut la première corporation avec des règlements très rigoureux au point qu’il fallait prêter serment pour ceux qui prétendaient s’installer. La vente des chaussures était elle-même très réglementée. Avant le XIVe siècle il n’y avait pas de cordonniers parce que le cuir était extrêmement rare, on n’utilisait celui-ci que pour la sellerie et l’équipement militaire.
Couteliers
Trouvant ses premières traces au XIIIe siècle, le coutelier fabriquait ses couteaux à la main, de la lame jusqu’au au manche. La fabrication d'un couteau impliquait généralement un ou plusieurs processus : l’enlèvement de matière, forgeage par mise en forme, laminage soudé ou coulée de précision. Les couteaux primitifs étaient fabriqués à partir de bronze, cuivre, laiton, fer, obsidienne et silex. Les métaux de couteau plus modernes proviennent des familles de l'acier au carbone, de l'acier à outils ou de l'acier inoxydable.
Crieur :
Le crieur était une personne chargée d'annoncer au villageois, les informations quotidiennes locales. Ainsi un client pouvait donner les informations qu'il souhaitait au crieur en échange de quelques pièces pour que ce dernier annonce plus tard sur la place publique, toutes les nouvelles préalablement rédigées. C'est le début de la publicité. Très vite, les crieurs deviennent un moyen de communication pour les marchants pour promouvoir leurs produits.
Les crieurs étaient présents lors de nombreux évènements sociaux et artistiques. Ils se voyaient souvent délivrer des messages d'amour, ou des messages de règlement de compte. Le crieur était muni d'un tambour, d'une clochette ou d'une trompette afin d'émettre un signal sonore pour prévenir de sa présence.
Lavandière
Avant l'invention des machines à laver, les lavandières lavaient le linge à la main dans les rivières ou les lavoirs publics. Ce travail était éreintant, demandant force physique et endurance. Les lavandières se réunissaient souvent en groupes, créant un lieu de socialisation et de soutien mutuel.
Son travail consistait à nettoyer le linge de ses clients au lavoir. Le lavage se faisait essentiellement avec des cendres et de l'eau chaude dans un premier temps à la main ou au battoir (le battoir était une planche de bois avec laquelle les femmes tapaient le linge pour en extirper l'eau) Une certaine procédure était suivie pour laver chaque vêtement pour s'assurer de ne pas casser les fibres des tissus. C'est souvent au lavoir, que toutes les petites histoires et potins du village se faisaient savoir.
Maréchal-ferrant
Le maréchal-ferrant était indispensable dans les villages et les fermes, où il s'occupait de ferrer les chevaux et d'entretenir les outils agricoles en métal. Ce métier demandait une grande force physique et une connaissance approfondie du travail du métal et du soin des chevaux.
Le ferrage avait pour fonction la protection du pied du bœuf ou du cheval de trait. On sait par des écrits et des fouilles archéologique que les grecs protégeaient les pieds des chevaux par des pièces de cuir, les Romains utilisaient l'hipposandale – lanières de cuir maintenant des plaques métalliques aux bords relevés pour épouser le bord des sabots,- c'est au début du Moyen Âge que se vulgarise l'usage du fer cloué, en Europe occidentale .Les techniques de forge évolueront au cours des ages, le ferrage des bœufs étant plus délicat que celui des chevaux de trait. Le maréchal-ferrant devait aussi savoir forger l'essentiel des outils agricoles.
Vers 1945, les évolutions des techniques devenues plus rapides, le maréchal-ferrant vend aussi de la graisses, huiles, cordes, ficelles carburants,. une pompe à essence se trouvait ici en façade, le pétrole utilisé pour l'éclairage étant distribué dans un autre lieu. Fin du XXe siècle , les supermarchés ont éliminé les petites stations et leurs artisans.
Matelassier
De la laine au matelas, le matelassier a installé son métier à carder sur la place du village et s’est mis au travail. Déjà, la laine, nettoyée de ses impuretés après être passée sous cette étrange planche munie de gros clous et mue par la main de l’homme, s’amoncelle. Il y en aura bientôt assez pour confectionner un matelas.
Dans le temps, le matelassier utilisait une cardeuse à main car elle préserve la laine, la rend plus souple, plus soyeuse. Elle ne casse pas la fibre comme le ferait une cardeuse électrique que l’on utilise que pour la laine usagée, car alors elle est plus efficace ». La confection d’un matelas occupe une journée entière. Après le cardage qui dure de une heure et demi à deux heures, vient le moment important du remplissage de la toile : le matelas est mis en forme et la laine doit être harmonieusement répartie pour un bon équilibrage et assurer par la suite le meilleur confort possible. Il faut 21 à 22 kg de laine pour un matelas deux places. Il peut fabriquer aussi à la demande des sommiers tapissiers (ressorts, cordage et ouate).
Modiste
Le modiste imagine un modèle de chapeau, esquisse des dessins puis crée le patron. Il choisit les matériaux à utiliser (feutre, mousseline, lainage, fourrure, paille, sisal, etc.). Le modiste ne conçoit pas toujours le design de ses chapeaux ; parfois, il part du croquis d'un couturier ou d'un styliste. Dans son atelier, le modiste adapte sa technique à la matière qu'il travaille. Le feutre est moulé sur une forme en bois et façonné à la vapeur à l'aide d'un fer à repasser, d'un fer polonais ou à coque. Le chapeau de paille est conçu à partir d'une tresse de paille. La fourrure est coupée à partir du patron, puis cousue à la machine et à la main. Le sisal, utilisé surtout pour les cérémonies, permet au modiste de sculpter son ouvrage en créant des volumes en trois dimensions.
Dans sa boutique, le modiste vend sa collection originale mais aussi des articles classiques fabriqués dans des chapelleries industrielles. Il guide les clients vers tel ou tel modèle en fonction de leurs goûts, de leur physionomie et des tendances de la mode.
Poinçonneur
On s’est tous déjà débattus avec un composteur automatique à l’entrée du métro ou avant de monter dans un train. Avant son invention, comme le chante Gainsbourg, c’est le poinçonneur qui était en charge de vérifier les tickets de transports. Reste à savoir s’il était plus facile alors de soudoyer le poinçonneur pour frauder que de sauter au-dessus des portiques aujourd’hui.
Rémouleur
Le rémouleur était un artisan itinérant qui se déplaçait de village en village pour aiguiser les couteaux, ciseaux et outils tranchants. Avec son vélo ou sa charrette équipée d'une meule, il offrait un service essentiel pour les ménagères et les artisans locaux.
Requilleur :
Aujourd’hui, lorsque vous allez vous payer une bonne partie de bowling, les quilles sont replacées automatiquement en quelques secondes après chaque coup. Avant l’installation de remonte-boules et requilleurs automatiques, un employé du bowling devait manuellement replacer chaque quille tombée et renvoyer les boules aux joueurs. De quoi faire durer le plaisir du jeu !
Réveilleur :
Un petit métier parisien d'antan, le réveilleur. Ce dernier était chargé de se rendre chez ses clients de beau matin pour les réveiller à l'aide de petits cailloux lancés sur les vitres de la chambre ou cris, bâtons, sifflets etc…
Schlittage :
La schlitte apparue en Lorraine au XVI siècle. Il désignait un traîneau à usages traditionnels de transport agricole. Cette dernière a été utilisée jusqu'à la deuxième guerre mondiale avant la mécanisation du monde agricole. La principale utilisation de la schlitte était pour le transport de bois dans les montagnes, les vallées ou chemins en pentes.
Tisserand
Avant l'avènement des usines textiles, la production de tissu était réalisée par des fileuses et des tisserands. La fileuse transformait la laine ou le lin en fils, tandis que le tisserand utilisait un métier à tisser pour créer des étoffes. Ces métiers exigeaient une dextérité et une patience immenses.
Un tisserand est un artisan qui tisse divers types de fils pour en faire des étoffes. En tapisserie, le tisserand est un créateur d'œuvres textiles, tissées, qui en assure lui-même le tissage. Certaines traces indiquent que les premiers tisserands remontent au Paléolithique. Les tisserands du Néolithique nous ont laissé des textiles qui ont été retrouvés, par exemple, en Suisse, dans les vestiges d'habitations sur pilotis, ou dans les fouilles de Fayum, en Égypte.
À l'époque sumérienne, ce sont des femmes, esclaves qui pratiquaient ce métier. Elles lavaient la laine dans de l'eau chaude savonneuse puis la séchaient. Ensuite, elles battaient les fibres pour en retirer la poussière avant de carder la laine qui était ensuite blanchie et filée. Les fileuses assemblaient les fibres et les torsadaient soit en les frottant entre les paumes de leurs mains soit en utilisant une quenouille. Les esclaves travaillaient ensuite par groupe de trois sur un métier à tisser où elles tendaient les fils puis les croisaient alternativement par dessus et par dessous à angle droit. Dans les campagnes françaises, les tisserands (dit tisserand en toile) sont beaucoup présents jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Tuilière :
Les tuiliers, ou plus souvent tuilières, fabriquaient des tuiles d'argile pour couvrir les toits. La tuilière se voyait malaxer l'argile afin de la rendre plus malléable pour ensuite la passer dans une mouleuse de forme rectangulaire. Une fois l'argile ayant pris la forme du moule, la tuilière étalait l'argile sur sa cuisse afin de lui donner cette forme arrondie. Les tuiles étaient ensuite séchées, puis cuites au four.
Vannier :
Le vannier est un artisan chargé de confectionner des paniers ou objets utilitaires à l'aide de rotin ou d'osier principalement. Le vannier travail avec ses mains. Souvent assis sur une chaise basse, il tresse et entrelace les tiges fines et flexibles préalablement humidifiées pour réaliser son panier. Ce dernier restera solide et utile pendant de longue année.
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Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes.
- Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots.
Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.
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