Les routes touristiques en France

Patrimoine industriel de L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse-84)

Entre Cavaillon et Carpentras, à 27 Km à l'est d'Avignon, L’Isle-sur-La-Sorgue est un petit paradis de verdure traversé par les nombreux bras de la Sorgue sur lesquels tournent encore de vieilles roues à aubes avec des pales en bois, qui témoignent du passé industriel de la villeL’Isle-sur-la-Sorgue tient son nom de la Sorgue qui prend sa source quelques kilomètres en amont à Fontaine-de-Vaucluse. Celle-ci se divise en de multiples bras L isle sur la sorgue caisse d epargne routes touristiques du vaucluse guide touristique de provence alpes cote d azuret canaux qui divisent la ville en plusieurs îles. Pour cette raison, la ville est parfois surnommée Venise Comtadine (par référence au Comtat Venaissin, dont elle faisait partie). Ne manquez pas le spectacle du "Partage des eaux" situé à 1 km en amont de la ville, là où la rivière se partage en deux et forme un plan d'eau ombragé dans lequel se reflètent platanes et verdure généreuse...

Vous aimerez visiter les rues animées de cette petite ville pittoresque. Arpentez les ruelles sinueuses pour admirer les hôtels particuliers et maisons Renaissance ou pour vous rendre à la collégiale Notre-Dame-des-Anges dont le style allie gothique méridional et baroque. Dirigez-vous ensuite vers la tour d'Argent, l'emblème de la ville, qui remonte au XIIe siècle. Dans son centre ancien, ruelles et canaux s’entrelacent. Des escaliers descendent aux lavoirs et des quais bordent la rivière.

Prenez aussi le temps de découvrir le patrimoine industriel de L'Isle-sur-la-Sorgue. L'industrie a laissé place au tourisme et à la brocante. L'Isle sur la Sorgue a aujourd'hui deux visages : la douceur de la ville incite à la flânerie, à se laisser bercer par le murmure de la Sorgue ou la contemplation des roues à aubes, assis à la terrasse d'un café. Mais c'est aussi le bain de foule et l'animation trépidante de son très réputé marché du dimanche matin, l'un des plus importants de France. Découvrons ensemble l’Isle-sur-la-Sorgue.

La plaine de la Sorgue constituait un delta marécageux très étendu. Depuis la préhistoire, la Sorgue et ses abords attirent les hommes et leurs activités. On retrouve à l'Antiquité la traces d'un castrum romain, c'est également à l'antiquité que l'on doit les premières traces d'utilisation de la force hydraulique de la rivière. A partir de l’époque gallo-romaine, les premiers aménagements ont été réalisés dans la plaine pour à la fois drainer ces zones marécageuses et répartir de façon optimale une ressource abondante en vue de son utilisation à des fins sanitaires, agricoles (irrigation) et, plus tard, industrielles.

La sorgue offre également du poisson en abondance. La congregation des pêcheurs a été très longtemps active, elle est aujourd'hui très réglementée. Les rues aux noms évocateurs comme de la Loutre, de l’Anguille, de la Truite, de l’Ecrevisse, rappellent que l’Isle était autrefois un village de pêcheurs avec une confrérie au XVIe siècle. La première mention qui est faite de la confrérie des pêcheurs de Notre Dame de Sorguette date de 1593.

La confrérie avait pour but d’organiser l’entraide, de réglementer la pêche, de régir si possible à l’amiable les litiges et d’obliger les pêcheurs à exposer à la vente au profit des l’Islois leur pêche : poissons et écrevisses. 
Il est un endroit tenu quasiment secret où les pêcheurs aiment à se réunir et parfois y inviter des amis : c’est au cabanon. Calé sur une petite île ce cabanon se transmet depuis des lustres et de là les pescaïres profitent d’une vue reposante et imprenable sur la Sorgue

La Sorgue : un patrimoine historique à part entière

L isle sur la sorgue les routes touristiques du vaucluse guide touristique de provence alpes cote d azurLa Sorgue a, en majeure partie, été « créée » par l’Homme. La Sorgue a ainsi été aménagée au fil des siècles, de façon à répartir la ressource en eau de façon optimale sur l’ensemble du territoire, ce qui était une grande richesse en Provence. Les hommes ont « forcé » l’eau à circuler dans des endroits où elle ne serait jamais allée naturellement grâce à une succession d’ouvrages hydrauliques : seuils, déversoirs, vannages qui jalonnent le cours d’eau.

La présence de tous ces ouvrages a permis de transformer la rivière en un vaste réseau de cours d’eau de plus de 500 kilomètres de long. Une centaine d'ouvrages hydrauliques répartissant l’eau de la Fontaine de Vaucluse entre les différents bras de Sorgue. Ces ouvrages de répartition restent encore aujourd’hui essentiels au bon fonctionnement des Sorgues.

Les premières installations hydrauliques alimentent des moulins à grains et à foulons : la culture céréalière était à l'époque assez importante, et on a constaté que les moulins à eau avaient un meilleur rendement que les moulins à vent  également présents dans la région mais aux alentours des alpilles. Au siècle dernier, près de 150 établissements exploitaient l’énergie motrice fournie par la Sorgue.

La force motrice de la rivière développe également l’industrie de la laine. La région étant assez aride, on y a longtemps privilégié l'élevage des moutons. La laine n'est pas directement exploitable, il faut tout d'abord la "fouler", le foulonnage consiste à dégraisser les draps de laine. Les tissus étaient placés dans des cuves remplies d'eau et de terre glaise, puis étaient frappés par des marteaux actionnés par la force hydraulique. A Voir en fonctionnement au moulin à papier de vallis clausa à Fontaine-de-Vaucluse.

L isle sur la sorgue routes touristiques du vaucluse guide touristique de la provence alpes cote d azurPlus tard, on verra l'apparition des moulins destinés à filer la soie, il y eut en 1763 un premier moulin à soie à l'Isle-sur-la-Sorgue dont l'existence fut éphémère. La ville produisait des cocons, toutefois la conversion en soie était alors réservée à Avignon, les Islois achetaient en retour de la soie préparée. C'est au début du XIX e siècle que la production de soie a pris toute son importance et on a vu la création ou reconversion de 11 moulins alimentés par des roues.

La troisième reconversion des moulins à eau est la production de la garance. A la fin du XIXe siècle, les uniformes des soldats français étaient rouges. La garance est un plante qui pousse en Provence et dont on extrait un jus qui permet de teindre les tissus de couleur rouge. Pendant l'explosion de son exploitation, la capitale de la production de la garance était alors au Thor et les moulins à eau de l'Isle-sur-la-Sorgue se sont en partie reconvertis en moulins à garance, la force motrice de ces moulins servait alors à en écraser les feuilles. Ce fut la dernière reconversion des roues.

Au XXe Siècle, les roues furent progressivement abandonnées. L'électricité, entraine leur disparition. Les avantages de cette nouvelle énergie sont en effet considérables. Les techniques de l'époque ne permettent pas de conserver les roues pour la production d'électricité. L'opération de transformation de l'énergie mécanique en énergie électrique puis à nouveau mécanique créait trop de déperditions.

La Manufacture Brun de Vian-Tiran

L'industrie textile est une spécialité de L'Isle-sur-la-Sorgue depuis le Moyen Âge. De grandes familles s'y sont investies et ont participé à construire l'identité de la ville. Cette industrie continue à vivre aujourd'hui, portée par la manufacture Brun de Vian-Tiran. L'aventure commence en 1808 quand Charles Tiran et son gendre, Laurent Vian, installent leur moulin à foulon sur la Sorgue. En 1879, après son mariage avec l'héritière Vian-Tiran, Emile Brun prend en main les activités de la manufacture et y attache son patronyme, ce qui lui donne son nom actuel : Brun de Vian-Tiran.

La même famille transmet l'entreprise depuis huit générations, chacune apportant son génie aux arts de la laine pour enrichir les savoir-faire et perpétuer l'activité. L'entreprise Brun de Vian-Tiran est non seulement une histoire de famille d'industriels, mais aussi celle des fileurs et des fileuses, des tisseurs et des tisseuses, des foulonniers et des garnisseurs qui ont œuvré sur leurs métiers, une histoire dans laquelle les femmes ont joué un rôle précieux.

La production de la manufacture Brun de Vian-Tiran s'étend aux fibres nobles : cachemire, chameau, alpaga, mohair, soie… Elle s'appuie sur la technologie moderne, mais reste profondément attachée à la plus respectueuse tradition lainière. La Manufacture Lainière Brun de Vian-Tiran demeure le dernier établissement encore en activité sur le territoire. Afin de partager avec le public leur savoir-faire de fabricants d'étoffes de laine, Pierre et Jean-Louis Brun, respectivement la 7e et la 8e générations, ont ouvert en juillet 2018 « La Filaventure », un musée sensoriel des fibres nobles. 

Les roues à aubes

Les roues pittoresques qui subsistent aujourd'hui pour donner son cachet particulier à L'Isle-sur-la-Sorgue, témoignent mal des soixante-deux qu'on dénombrait au XIXe siècle et de l'intense activité qui régnait alors : Tandis que la soie engendrait de nouvelles fortunes, L'Isle-sur-la-Sorgue devenait le principal centre lainier du département. Des 62 roues à aube moussues qui alimentaient autrefois les moulins à papier et les filatures dans la ville, seules 5 fonctionnent encore aujourd'hui. La rue des Roues, aujourd’hui renommée rue Théophile Jean en alignait une bonne quinzaine seules 3 ont survécu.

La roue à aubes est un système rustique pour transformer l'énergie hydraulique d'un cours d'eau en énergie mécanique pour alimenter une petite industrie. Elle fonctionne grâce à un fort débit et à une faible chute d'eau, elle est donc facile à mettre en place sur la création d'une retenue d'eau. On différencie les roues qui tirent leur force de la pression de l'eau ou de la percussion avec celle-ci. Pour qu'une roue soit performante il faut que l'eau pénetre sans choc et qu'elle ait perdu au cours de la traversée toute sa vitesse initiale.

L isle sur la sorgue roue a aubes routes touristiques du vaucluse guide touristique de provence alpes cote d azurLes roues à aubes sont de plusieurs sortes :

Les roues en dessusC'est le type de roue le plus performant, elle peut être installée sur des chutes d'eau supérieures à 4 mètres, elle est apparue après les roue "en dessous". L'eau rentre dans des augets et c'est son poids qui crée le mouvement, elle ne doit pas baigner dans l'eau à sa base car elle tourne dans le sens contraire du courant. Elle peut fonctionner même avec un débit très faible.

Les roues en dessous Appelées aussi roues pendantes, c'est celles qui sont installées à l'Isle-sur-la-Sorgue, elles tirent leur force du choc de l'eau sur les pales, elles ont donc un assez mauvais rendement. Son coursier (la partie creusée du sol dans laquelle passe l'aube) doit être absolument parfait pour éviter toute perte de pression, il faut donc l'entretenir régulièrement. Une amélioration de la roue pendante est la roue Poncelet qui a des aubes arrondies, pour une meilleure récupération de la force hydraulique.

Les roues de côté : Appelées aussi roues de poitrine, l'eau pénètre par le côté dans ses aubes et fait pression sur les augets, elle convient au moyennes retenues d'eau. Son rendement est moyen mais toutefois meilleur que celui de la roues pendante là aussi un entretien soigné du coursier est nécessaire pour éviter toutes pertes d'eau lors de l'écoulement. Elle atteint presque le rendement d'une roue "au dessus" mais ne nécessite pas de retournement de 180° de l'eau.

Les roues de l'Isle-sur-la-Sorgue

La roue de l’Hôtel de Palerme

Cette roue privée est situé sur le canal de l’Arquet place Rose Goudard. Il est bien triste de la voir ainsi se délabrer au fil des ans.

Roue G. Milhe

Cette roue massive d’une solidité à toutes épreuves, a été réglementée par arrêté en 1828. Elle appartenait à G. Milhe meunier. Située au bord du jardin de la Caisse d’Epargne tout à côté du manège qui tourne pour le plaisir des enfants. Cette roue, continue aujourd’hui, à tourner inlassablement tout en ne meulant plus rien. Et pourtant un hiver, la glace est arrivée à la stopper. Tous les dimanches elle tourne majestueuses pour le plaisir des brocanteurs qui l’entourent et les passants qui l’admirent

La roue de Giraud

L’autorisation d’exploiter cette roue a été accordée par arrêté du 6 août 1821 à Joseph Laval  pour l’irrigation d’un jardin. Elle est située sur le bras de Sorgue des Névons au fond du parc Gauthier, c’est une des plus grandes roues du village qui reste très discrète, cachée par la végétation. Pour la trouver il faut aller la chercher dans la parc Gauthier.

La roue du Portalet

Son installation assez récente embellit les bords de la Sorgue du Nord par sa beauté. C’est une roue à aubes au fil de l’eau à 2 planches par aubes soutenues par 3 rayonnages. Cette roue rappelle celle qui était placée dans un petit bâtiment en aval du pont du Portalet. Elle alimentait avant la Révolution la fontaine monumentale de la maison Campredon et le couvent des Cordeliers. Début 1900 on disait que c’était le moulin à Garance du Portalet.

La roue des Minimes

Située sur la Sorgue du Nord elle fut construite par les frères Minimes pour fournir l’eau à leur couvent créé en 1603 et qui s’étendait de la Maison de Retraite de l’Isle sur la Sorgue à la rue Denfert-Rochereau.

L isle sur la sorgue l arquet pres de la place buisson routes touristiques du vaucluse guide touristique de provence alpes cote d azurLa roue des Lices de Villevieille

L’autorisation fut donnée à François Xavier Juge, par ordonnance royale du 24 juin 1818 (sous Louis XVIII). Elle fut vendue le 28 février 1836 à Casimir et Alphonse Benoit. Puis elle fut exploitée par Alphonse Petitet héritier d’Alphonse Benoit et revendue à Fougat fabricant de conserves. C’est une roue imposante à trois rangées d’aubes, tourne majestueusement et avec puissance. Un hiver la glace l’a pourtant bloquée cependant.

La roue de Victor Courtet (ou de Penicuik)

Au débouché de la rue Danton vous arriverez sur la rue Théophile Jean, anciennement rue des roues. C’est la roue Victor Courtet qui vous accueillera, majestueuse elle brasse son eau pour les touristes maintenant. C’est par ordonnance royale que Louis Philippe 1er donna l’autorisation d’utiliser cette roue le 6 octobre 1832 pour un moulin à soie et filature de laine. Elle a été rebaptisée roue Penicuik ville d’Ecosse jumelée à l’Isle sur la Sorgue en 1974.

La roue de Ribère

Cette roue appartenait depuis une trentaine d’années à la famille Roze, lorsqu’elle fut réglementée par une ordonnance royale du 19 février 1843 à la Maison de Ribère. Récemment replacée sur le quai Jean-Jaurés elle ajoute au décor la touche rétro qui manquait à ce quai. 

La roue de la porte d’Avignon

C’est la première roue à aubes (anciennement connue sous le nom la “roue du SPAR”) qui vous surprend, lorsque vous arrivez à l’Isle-sur-la-Sorgue. Très photogénique, elle est souvent utilisée comme arrière plan par les touristes. C’est une roue à godets bien conservée qui sert à remonter l’eau. Elle fonctionne toujours et déverse son eau dans deux bacs en pierre pour le plaisir des badeaux. C’est à l’origine l’ancienne roue du jardin des religieuses de Saint-Elisabeth puis de nombreuses transactions l’ont attribuée à différents propriétaires (émouleur d’outils tranchants, cardeurs) .

La roue de l’Hôpital

A l’origine cette roue fournissait de l’eau à l’Hôpital (autorisation de 1760-1762). Il y avait aussi une deuxième roue qui produisait la force motrice à Esprit Genet et qui fut réglementée par ordonnance royale du 30 janvier 1828. 

Une des choses à faire à L’Isle-sur-la Sorgue est de partir à la découverte des roues à aube. Autrefois utilisées pour développer l’industrie de la soie et des teintureries, elles n’ont aujourd’hui qu’une fonction décorative et ont chacune leur particularité.  Le circuit des roues à aube n’est pas dur à réaliser : 25 minutes sont nécessaires pour faire le tour à pied. Il est possible de le réaliser également à vélo en 10 minutes.

Nos coups de cœur dans L'Isle-sur-la-Sorgue

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