Parcours touristique dans Clermont-Ferrand (63)
Située entre la Limagne et la chaîne des Puys, Clermont-Ferrand, capitale de l'Auvergne, dispose d'un riche patrimoine. En témoignent les nombreux hôtels particuliers, tels l'hôtel de Fontfreyde, l'hôtel Savaron ou encore l'hôtel de Chazerat, et les beaux édifices religieux de la vieille ville, tels la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption, édifice gothique construit en pierre de lave noire de Volvic, dont l'intérieur est décoré de splendides vitraux anciens, et la basilique romane Notre-Dame-du-Port, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, avec son choeur remarquable orné de chapiteaux sculptés et sa crypte renfermant une Vierge noire qui attire chaque année un grand nombre de pèlerins.
Au fil de la promenade dans le Vieux Clermont, le visiteur pourra également découvrir la rue Pascal, bordée d'élégantes demeures, les pittoresques rues des Gras et des Chaussetiers, ainsi que de jolies fontaines en pierre de lave, parmi lesquelles la fontaine d'Amboise, superbe oeuvre de la Renaissance.
Vous pouvez stationner votre véhicule au parking de la Cathédrale, situé 1 Rue Saint-Hérem. Pour découvrir les centres historiques de Clermont-Ferrand sous toutes leurs coutures et en toute liberté, des dépliants sont à votre disposition à l'Office de Tourisme, place de la Victoire. La partie ancienne de Clermont se trouve délimitée par le tracé du rempart tel qu’il était constitué à la fin du Moyen-âge. La partie centrale comportait de nombreux bâtiments ou enclos dépendant de l’Évêché ou du Chapitre. Ils ont disparu pour permettre le dégagement de la cathédrale et l’établissement de la place de la Victoire.
Parcours et itinéraire touristique dans Clermont-Ferrand
Entre le tracé du rempart de la fin du Moyen-âge et le sommet de la butte où est situé Clermont, les rues sont dans l’ensemble rayonnantes et aboutissent dans la partie centrale par des cheminements imposés par les circonstances historiques, notamment par l’emplacement des cinq portes. Les rues anciennes sont surtout : la rue de la Boucherie prolongée par la rue Tour-la-Monnaie, la rue des Gras qui primitivement venait buter contre le porche de la cathédrale, la rue des Chaussetiers, la rue Pascal, et la rue du Port.
Sous la place de la Victoire se trouve une galerie souterraine gallo-romaine, aujourd'hui égout de la ville Clermont-Ferrand. Longer l'Office de Tourisme métropolitain sur la gauche puis tourner à gauche rue Massillon. A l'angle de la rue Savaron, l'immeuble est du XVIIe siècle. Il présente une cour séparée de la rue par un petit mur de clôture percé d'une porte piétonne à deux vantaux. En fond de cour, un escalier tournant à droite, à mur-noyau perpendiculaire aux paliers ouverts en loggias sur la cour (Propriété privée).
Continuer tout droit rue Grégoire de Tours. Au N°4, l'hôtel Dauphin de Montrodeix est un hôtel particulier de style Louis XVI, construit dans la première moitié du XVIIIe siècle, ayant conservé extérieurement ses dispositions d'origine, notammant son portail classique à bossages et sa façade sur jardin symétriquement composée d'un corps central à fronton et de deux ailes latérales. Cet ensemble constitue l'une des demeures privées les plus importantes du centre de Clermont pour les périodes considérées. Au N° 9, l'immeuble est du début du XVIIIe siècle présentant, au rez-de-chaussée, un portail monumental encadré de pilastres, au linteau légèrement en forme d'arc surbaissé. Les boiseries comportent, outre deux lourds vantaux sculptés de plusieurs panneaux, un panneau supérieur fixe dont la base est soulignée par une moulure bombée sculptée de fleurons et de rinceaux.
Tourner à droite vers la discrète place Michel-de-l’Hospital, la place a fourmillé de vie pendant des siècles, une vie religieuse surtout. Mais pas seulement. Cette place Michel-de-l’Hospital à commencer par une histoire religieuse. Ou plutôt de guerre de religion pendant 300 ans qui commence un jour de 1630 où les jésuites décident de s’implanter à Clermont, juste après la fusion de la ville avec Montferrand. Tourner à droite rue Neuve des Carmes vers l'église Saint-Genès des Carmes construite au XIIIe siècle, elle fut un des centres religieux les plus importants de Clermont.
En 1290, les pères Carmes, établis à Clermont sur l'emplacement du couvent des frères de la Pénitence, construisirent une église, pillée par les chanoines du chapitre de Saint-Genès. En 1315 et 1329, les pères Carmes édifièrent la vaste église actuelle dont l'achèvement ne se fit que deux siècles plus tard. Cette ancienne église des Frères Carmes, de style gothique méridional, est devenue église paroissiale après la Révolution. Elle recèle des vitraux du XIXe siècle, signés d’Emile Thibaut et une fresque de Louis Dussour. A proximité (au N°3) se trouve l'ancien collège des Jésuites du XVIIe et XVIIIe siècle.
Prendre à gauche la rue Abbé Girard, puis tourner à gauche, traverser la rue en direction de la rue Ballainvilliers. A l'angle de la Rue Breschet, la halle aux blés construite de 1762 à 1771. L'édifice de style néoclassique a été conçu selon un plan rectangulaire avec quatre galeries voûtées d'arêtes entourant une cour centrale, et surmontées d'un étage destiné à l'entrepôt des grains. Au XIXe siècle, l'édifice servit également à l'enseignement du dessin et des arts et métiers. Cette école des Beaux-Arts occupa l'ensemble des locaux jusqu'en 1999.
Au N°27 rue Ballainvilliers, l'immeuble a été réalisé pour le pharmacien botaniste Bargoin, par l'architecte Tachet. Deux corps de logis successifs et quadrangulaires sont séparés par une cour intérieure centrale bordée latéralement par les anciens garages et remises. Un passage d'entrée couvert relie la rue à la cour intérieure, desservant la cage d'escalier de l'aile sur rue. A droite du passage d'entrée couvert se trouve un escalier en vis, suspendu, qui abrite une curieuse guérite à ailerons sculptés, pinacles et fronton, élément pouvant abriter une descente de cave ou un placard à balais. Cet immeuble constitue l'exemple le plus achevé de l'art de Tachet. Il réunit la synthèse de toutes ses recettes décoratives et stylistiques.
Dirigez-vous à présent vers le Musée Bargoin, situé dans un bâtiment néoclassique inauguré en 1903 au cœur de la ville de Clermont-Ferrand, le musée Bargoin propose des collections particulièrement riches et originales. Les collections sont principalement issues de fouilles réalisées à Clermont-Ferrand et dans le bassin clermontois. Une autre visite s'impose au Muséum Henri-Lecoq, rue Bardoux. Dans un hôtel particulier en pierre de Volvic admirez le patrimoine naturel de la région et les riches collections du muséum.
En sortant du Muséum, poursuivre en direction de la chapelle Des Frères Capucins, Boulevard Lafayette. Les capucins sont en Auvergne dès 1600 et en 1608, à Clermont où ils ont "pris de vitesse" les Frères mineurs récollets qui désiraient s'y installer. Henri IV demande leur implantation dans la ville. Ils s’installent hors des fortifications selon leur habitude pour être proches des habitants mais aussi dans un certain retrait afin d’avoir l’environnement propice à la prière et à la méditation. La chapelle fut construite en 1856, au cœur du Couvent des Frères Capucins, elle est de style néo-cistercien. Des fresques ont été peintes entre juin 2007 et juin 2008, par Paolo Orlando, un iconographe italien.
Traverser le boulevard en direction du jardin Lecoq, où il fait bon s’égarer en toute quiétude. Ce jardin à l'anglaise a gardé son caractère et son pittoresque ancien, avec ses grilles d'entrée, sa roseraie, son bassin, son tracé sinueux d'allées et de pelouses bordé de massifs colorés. Avec le plan lumière, le jardin Lecoq s'illumine à la tombée de la nuit de nombreuses couleurs visibles des boulevards environnants. De nombreux bancs disséminés dans le jardin permettent le repos et la lecture, les enfants ont des jeux à leur disposition.
Après une promenade bucolique dans le jardin Lecoq, traverser l'avenue Vercingétorix direction boulevard Léon Malfreyt, au passage, admirez la fontaine Desaix, monument, baptisé "pyramide", en lave de Volvic. Ouvrage commémoratif dédié à un personnage d'intérêt majeur pour l'Auvergne : Desaix, chef d'état-major de l'armée d'Angleterre sous Napoléon (1787), tué héroïquement en commandant la charge de cavalerie qui décida de la victoire de Bonaparte à Marengo, le 14 juin 1800.
Prendre à droite la rue Georges Clémenceau, tourner à gauche rue Meissonnier, de nouveau à droite dans la petite rue de l'Escalier, puis à droite rue Jean Soulacroup et enfin à gauche dans la rue Georges Clémenceau, arrêtez-vous au N°22. Cet immeuble dresse sa façade sur la rue Georges Clémenceau, percée au XVIIIe siècle à l'emplacement des remparts de la ville. La frange d'immeubles formant l'alignement ouest de la rue, constitue le dernier rideau de constructions anciennes face aux quartiers neufs. Dans la cage d'escalier, la ferronnerie à motifs d'entrelacs possède une main courante en bois rajoutée probablement au XIXe siècle. Il s'agit là, en développement, d'une des plus grandes cages du XVIIIe siècle à Clermont.
Traverser l'avenue du Colonel Gaspard, puis tourner à gauche rue du Maréchal Juin, prendre à droite la rue Saint Esprit, continuer tout droit, et enfin à gauche rue de la Treille. Au N°6, se trouve un bâtiment médiéval retouché de 1608 à 1613, avec une façade du XVIIIe siècle. La cour de cet immeuble est l'une des plus intéressantes cours de la fin de la Renaissance à Clermont, elle témoigne de l'élégance atteinte par les artisans auvergnats dans les détails d'architecture et de sculpture à cette époque (Propriété privée). L'immeuble au N° 1 a perdu une partie de ses huisseries, remplacées par d'autres qui n'ont qu'un lointain rapport avec ce qui se faisait au XVIIIe siècle. Les appuis des fenêtres ont disparu aux second et troisième étages. La façade présente encore quelques ferronneries rocailles.
Revenez sur vos pas, puis tourner à droite rue Paul Leblanc, admirez l'immeuble du XVIIIe siècle au N°3 avec sa belle cage d'escalier avec sa rampe en ferronnerie. Continuer dans la rue Saint-Genès sur votre droite, et tourner à gauche place Sugny. Sur la place, la chapelle des Cordeliers date du XIIIe siècle. En 1263, Bernard de la Tour, comte de Boulogne, fit don du terrain. La chapelle aurait été fondée en 1273. Le choeur de l'église servit de sépulture pour la famille de la Tour. La première assemblée départementale du Puy-de-Dôme a eu lieu dans la chapelle en 1791, avant de devenir la préfecture du département, le 24 juillet 1801. L'église des Cordeliers s'inscrit dans un groupe d'églises franciscaines à nef unique caractéristique de la pééminence de cet ordre mendiant au cours du XIIIe siècle en milieu urbain.
Cette partie de circuit évolue en plein cœur commercial de Clermont-Ferrand, où se côtoient patrimoine d'hier et patrimoine d'aujourd'hui. Une ambiance à deux visages à la fois médiévale et contemporaine. Poursuivre votre balade sur votre droite vers la rue Terrasse.
Au 13 et 15 de la rue Terrasse se trouve les vestiges de l'ancien évêché du XIVe siècle, construit sur des bases plus anciennes, témoignant de l'ancienne activité viticole de Clermont-Ferrand. Les caves et éléments sculptés correspondent certainement à l'ancien évêché de Clermont, dont certains bâtiments étaient signalés comme ruinés en 1273. Les caves sont caractéristiques des caves clermontoises, creusées pour les plus profondes à même la terre, formant voûte ou coupole, aérées par des soupiraux. A noter, la présence de la cage d'un puits, entièrement appareillée et percée d'une fenêtre en arc brisé, qui permettait de distribuer l'eau directement sur plusieurs niveaux ou de remonter des marchandises à l'aide d'un palan.
La maison au N°10 mérite votre attention, comme celle du N°6. Le portail de cette dernière est un petit vestige du Clermont médiéval. Il s'agit d'une porte en arc brisé, tréflée, située à gauche lorsqu'on pénètre dans la cour intérieure après avoir emprunté le couloir voûté donnant sur la rue Terrasse. L'arc en tiers point à plusieurs voussures retombe de chaque côté sur une colonnette ronde surmontée de deux petits chapiteaux superposés à feuillage, à côté desquels se trouve une tête de personnage à long cheveux supportant la voussure extérieure.
Descendre sur votre gauche la rue des Chaussetiers, au N°3 admirez l'hôtel Savaron du XVIe siècle, au N°10 se trouve une maison du XVe siècle. Une fontaine de 1641 est installée dans la cour intérieure de l'hôtel particulier du XVIIe siècle au N°31. L'ouvrage se compose d'un bassin rectangulaire aux flancs galbés en forme de panse de balustre. Le bassin est accolé contre une élévation décorative servant d'encadrement à un masque central d'où jaillissait autrefois l'eau (Propriété privée). L'immeuble au N°35 est du XVIe siècle dont la façade et le décor des étages ont été refaits en 1731 selon une inscription. Le dessus de porte en ferronnerie, à l'entrée, est ornée de la croix à double croisillon du chapitre cathédrale qui possédait une partie de ce quartier. Sans doute La maison lui appartenait-elle. Un escalier en vis sur cour dessert tous les nivaux.
Revenir sur vos pas, puis poursuivre à droite dans la rue des petits Gras, au 4-6 l'immeuble est un hôtel du début du XVIIIe siècle, dont la façade sur rue comporte trois étages et un attique. Au rez-de-chaussée, un portail à encadrement mouluré, en plein cintre, sur pilastres est ornés d'une colerette de fleur sculptée en relief. Il comporte deux vantaux finement travaillés dont les panneaux sont ornés de motifs décoratifs et un tympan fixe orné de deux palmes entrecroisées nouées par un ruban, surmontées d'une guirlande. Au N°30, l'immeuble est daté de 1629 avec une cour fermée au fond de laquelle se trouve un escalier à mur noyau dont chaque palier est ouvert en loggia sur cour. Cette cour à galeries ouvertes est caractéristique du Clermont du XVIIe siècle. Chaque loggia est délimitée par une arcade surbaissée appareillée à clef et imposte saillante, sur laquelle repose une balustrade.
Tourner à droite sur le boulevard Desaix, l'opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand est situé sur le boulevard Desaix (entrée principale) et sur la place de Jaude. Il fut construit entre 1891 et 1894 à la place de l'ancienne Halle aux toiles. Son hall d'entrée, ses escaliers d'honneur, sa coupole peinte et ses multiples dorures font de l'intérieur de ce bâtiment un parfait théâtre à l'italienne. Sur la place de Jaude trône une statue à la gloire de Vercingétorix sur le plateau de Gergovie installé en 1903. Le bronze, dans la tradition du Bernin, montre Vercingétorix sur un cheval lancé au galop, sautant par-dessus le cadavre d'un soldat romain.
Traversez la place de Jaude, au passage admirez le grand magasin les Galeries de Jaude. Succursale de la Société française des Grands Bazars et Nouvelles Galeries réunies, le magasin fut construit par les architectes Léon et Marcel Lamaizière en 1906-1907. Bâti sur le modèle parisien, l'édifice comporte une ossature métallique masquée par une enveloppe de pierre de taille blanche, qui a permis de réaliser de grandes baies à arc surbaissé sur deux niveaux.
Prendre la rue Blatin au N°26, l'immeuble de rapport néo-haussmanien, de style Beaux-arts néo-Louis XVI, suit le modèle de l'immeuble bourgeois parisien, avec son balcon continu le long du dernier niveau, et sa tourelle d'angle sous coupole. Un passage d'entrée couvert dessert une cour intérieure qui possède deux cages d'escalier.
Admirez au N°60, la villa de style néo-classique de 1907 s'élevant sur deux étages plus un étage de combles, surmontée de toitures à brisis. Edifice dû à l'architecte Sauzet (1907), caractérisé par une structure en brique et en pierre. Au 62, villa de style néo-classique du XXe siècle s'élevant sur deux étages avec une structure en pierre avec un décor constitué d'agrafes à cartouches, d'une frise de palmettes sous la corniche du toit et d'un masque sculpté ornant la façade latérale. Au 64 la maison Bergougnan est une villa en brique et en pierre du XXe siècle dont l'originalité du décor est constituée par l'alternance de bandeaux de pierre et de brique. Au 74, la maison ou villa Pingeot est un témoignage des maisons bourgeoises de la fin du XIXe siècle construites entre Clermont-Ferrand et Chamalières.
La maison Pestel, sise 85, rue Blatin, est du XIXe siècle. Toujours dans la même rue, au 91 la villa Solange évoque à la fois le style balnéaire et le style Art Nouveau associés à l'architecture bourgeoise du début du XXe siècle. Le décor surprend par la diversité des formes et des matériaux utilisés. L'originalité de la façade constituée de pierres très irrégulières est renforcée par la présences de deux arcs de cercle en brique cernant une plaque de terre cuite à motif en relief.
Revenir sur vos pas, prendre à gauche dans la rue Lamartine, jusqu'à l'église Saint-Pierre les Minimes, à l'angle de la place de Jaude. L'ancienne église du couvent des Minimes, a été construite au XVIIe siècle dans le style classique caractéristique de l'architecture des ordres religieux de cette époque. A l'intérieur, les chapiteaux composites ont été sculptés par Gourgouillon. L'abside est ornée du retable de l'église des Cordeliers.
Continuez votre escapade en prenant à gauche la rue de la Tannerie, puis de nouveau à gauche rue du 11 novembre. Si vous êtes courageux, vous pouvez vous rendre au N°26 de la rue du Onze-Novembre pour voir la Boutique A Trianon. La boutique est située dans une rue percée et aménagée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle pour une partie, et au cours du XIXe siècle pour l'autre. Cette boutique, créée en 1900, est actuellement la seule devanture du début du siècle qui n'ait pas été modifiée.
Prendre la direction de la place Saint-Pierre, contourner la Halle Gourmande par la gauche, puis tourner à gauche pour remonter la rue des Gras. A l'angle de la rue du Cheval Blanc, l'immeuble du XVe siècle possède une tourelle d'escalier qui constitue l'unique élément intéressant de cet immeuble.
Au N°22, l'immeuble se compose de deux bâtiments en enfilade séparés par une cour intérieure commune. La cour intérieure éclaire une tourelle d'escalier gothique qui dessert les deux bâtiments. La façade donnant sur cette deuxième cour est ornée d'éléments sculptés Renaissance. Ces éléments de style gothique flamboyant datent de la fin du XVe siècle. Ces éléments comprennent un linteau aux anges musiciens : des personnages isolés. Au 24 bis, les caves de l'immeuble possède les vestiges de l'époque gothique, témoignage de l'urbanisation moyen-âgeuse.
Toujours dans la rue des Gras, le N°26 est une maison édifiée au XIIIe siècle en style roman, fortement remaniée au XVIIIe. Des travaux réalisés en 1976 permirent de mettre à jour les arcatures romanes dissimulées sous un enduit. La porte de l'immeuble du XVIIe siècle au N°30 donne accès à un couloir formé de plusieurs travées voûtées d'arêtes, séparées entre elles par des arcs brisés. Il possède un escalier exécuté en pierre de Volvic, un des exemples de ce type encore conservés dans le vieux Clermont.
A l'angle de la Petite-Rue-Saint-Pierre, admirez l'hôtel Fontfreyde (musée du Ranquet). Logis du XVIe siècle, modifié en partie au XVIIIe, chef d'oeuvre de la Renaissance. La maison se compose de deux corps de logis reliés par une galerie longeant une cour ouverte, galerie dont le départ se fait sur l'escalier d'une tourelle qui dessert les étages.
Tourner à gauche Rue de la Coifferie, puis à droite vers la place au marché aux Poissons, et enfin tourner à droite pour rejoindre l'emblématique Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption. Cet édifice bâtit sur plusieurs siècles, est un chef d’œuvre de l’art architectural religieux. C'est la plus haute cathédrale en pierre de lave de Volvic édifiée en France. La Cathédrale de Clermont-Ferrand fut mise en chantier en 1248, pour s'achever en 1902... Cependant, Viollet le Duc termina la façade occidentale en 1884. En 1794, la Cathédrale faillit être détruite par les révolutionnaires, c'est un Bénédictin, Verdier-Latour, qui réussit à les retenir, en faisant admettre que la Cathédrale conviendrait parfaitement aux rassemblements populaires.
Après votre visite de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption, contourner celle-ci par la rue des Grands Jours. Dans cette rue au N°2, admirez l'hôtel Tixier de Brolac du XVIe siècle, il comporte une porte ornée, dans son tympan, des armes de la famille d'un échevin de Clermont, et datée de 1587. Profitez de cette partie du parcours pour visiter les antiquaires, ateliers d'artistes et boutiques de créateurs.
Prendre à droite la rue Philippe Marcombes, la maison du 4 Ter mérite votre attention. Sur la place Philippe-Marcombes, la façade sur rue de l'annexe de l'hôtel de ville du XVIIIe siècle présente une élévation et des détails architecturaux de qualité : bossages, agrafes, ferronneries rocailles. L'attique possède des fenêtres encadrées par des pilastres et surmontées d'un entablement et d'une corniche. La porte ouvrant sur la place a conservé ses vantaux 18e et présente un encadrement en bossages. L'encadrement et les boiseries de cette porte constituent un exemple remarquable du style qui s'épanouit sous le règne de Louis XV.
Tournez à droite dans la rue du Port, cette rue vous propose de belles découvertes. Au N°13, l'ancien hôtel de Reboul du XVIIe siècle s'ouvre au rez-de-chaussée par une large porte d'entrée que ferment deux lourds vantaux ornés d'un décor sculpté Louis XV. Au 15, la cour intérieure de l'hôtel Reboul est entourée de bâtiments sur les quatre côtés. Cette maison témoigne de l'architecture civile à Clermont au XVIIIe siècle.
Au N°17 l'ancien hôtel Vachier du XVe siècle conserve une porte gothique composée de pilastres toscans surmontés d'un entablement. Au-dessus de l'architrave, une frise à triglyphes comporte des rosaces dans les métopes. L'hôtel de Ribeyre se situe au N°19. Au N°21 se trouve l'ancien hôtel particulier situé dans le quartier Renaissance, présente deux campagnes de construction. Au début du XVIe siècle, fut élevée la façade sur rue et la tourelle d'escalier. Les deux portes d'entrée devaient dès cette époque correspondre à deux hôtels mitoyens à cheval l'un sur l'autre. La maison du XVIe siècle au N°23 possède un tympan armorié situé à l'intérieur de la tourelle d'escalier.
A l'angle de la rue Barnier et de la rue du Port se trouve une maison du XVIe siècle. La façade côté rue Barnier s'ouvre sur une porte d'entrée à traverse sous le cintre de son ouverture. Au-dessus, présence d'une bretèche mâchicoulée. De part et d'autre, sont situées les vitrines de boutiques. A droite existait certainement une arcade en anse de panier qui a aujourd'hui disparu sous un placage de menuiserie. La maison s'ordonne intérieurement autour d'un couloir qui mène à un corps de bâtiments s'ouvrant sur une cour intérieure, et desservi par un escalier à vis. L'hôtel Montrosier de la Vilatelle se situe au 38, l'hôtel a été construit au milieu du XVIIIe siècle pour Antoine de Montrosier, receveur des tailles de la généralité de Riom. La façades sur rue a été remaniées au XIXe siècle. Le portail est surmonté d'une galerie-balcon, ouvragée avec finesse dans la pierre de Volvic. Les vantaux sont en bois massif de pur style Rocaille.
L'ancienne église Saint-Laurent à l'angle de la rue Saint-Laurent et la rue du Port est un édifice se compose de deux parties distinctes : le choeur, oeuvre typiquement auvergnate du XIIe siècle, la nef est un remaniement complet plus tardif, sans doute du XVIIe siècle. Grégoire de Tours attribue au comte Victorius, qui gouvernait l'Auvergne pour le roi wisigoth Euric (479-488) , la fondation de l'église Saint-Laurent. Cet édifice aurait été l'église paroissiale précédant celle de Notre-Dame-du-Port.
Sur le passage dans ce quartier de la rue du port, découvrez la Basilique Notre-Dame du Port. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, la basilique transporte le visiteur dans les enchantements de l'art roman. Ce haut lieu de l'architecture et de la sculpture recèle d'authentiques chefs-d'œuvre. Elle se niche dans l'ancien quartier du Portus, nom rappelant son activité marchande de Clermont-Ferrand. Sa construction en arkose blonde remonterait au premier tiers du XIIe siècle.
Dirigez-vous ensuite vers la place Delille où trône sur son terre-plein central la fontaine Delille, réalisée aux environs de 1875. Au-dessus du socle orné de mufles de lion, le deuxième niveau porte trois putti adossés soutenant la deuxième vasque à l'intérieur de laquelle se déverse l'eau jaillissant de l'urne sommitale. Dans le bassin sont posées les statues de six putti chevauchant des dauphins ou appuyés à une amphore. A l'angle de la place Delille et de la place d'Espagne, la Pharmacie Gros mérite votre attention. Léon Gros, professeur à l'Ecole de médecine et de pharmacie de Clermont-Ferrand, propriétaire depuis le début du XXe siècle d'une pharmacie place Delille, était également passionné par la civilisation égyptienne. Il demanda en 1921 à son ami l'architecte clermontois Louis Jarrier (1862-1932) de concevoir pour sa pharmacie une devanture à l'égyptienne. Jarrier fit notamment appel aux mosaïstes Gentil et Bourdet.
Continuez vers la rue Neyron, suite au tremblement de terre de 1490, Clermont n'a pas conservé un tissu urbain médiéval complet. Il reste quelques témoins épars, comme cette façade de la maison au N°32, probablement du XIVe siècle, présentant deux têtes sculptées aux extrémités du bandeau qui marque le premier étage.
Prendre à droite le rue Villeneuve, puis sur votre gauche reprendre la rue du port et enfin à gauche la rue Blaise Pascal. Ancienne voie artisanale, l'actuelle rue Blaise Pascal devint rue des Nobles quand, à partir du XVIe siècle, les nouvelles et hautes fonctions administratives et de magistrature, acquises à Clermont, la peuplèrent de familles anoblies.
L'hôtel de Champflour au N°31, cette maison noble disposait de l'eau courante dès le XVIIIe siècle, grâce à la canalisation qui descendait la rue des Nobles, venant de la Fontaine du Terrail. L'immeuble, tel qu'il se présente, comporte des éléments sculptés du XVIe siècle intégrés sur un bâti plus ancien. Totalement remanié, l'hôtel vaut surtout pour sa cour intérieure, qui recèle des éléments architecturaux et décoratifs intéressants. Le passage d'entrée couvert de l'immeuble du XVIIIe siècle au N°29 se compose d'un portail sur rue à deux vantaux de bois de style rocaille, doublé d'une grille à deux battants qui fermait le passage côté cour intérieure. Cette disposition est unique à Clermont-Ferrand.
L'immeuble au N°26 du XVIIe siècle possède une belle façade classique en pierres de taille avec un portail en pierre de Volvic. Ses ferronneries sont également intéressantes : celles des appuis de fenêtre et celles de sa rampe aux motifs rocaille. L'édifice au N°24 possède une cage d'escalier, d'esprit Louis-quatorzien, semble remonter à la seconde moitié du XVIIe siècle, tandis que les façades extérieures datent du XVIIIe siècle. A l'angle de la rue Halle de Boulogne, se trouve la chapelle de l'évêché. En 1906, l'évêché de Clermont s'installe dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle. En 1936, l'architecte Jean Bosser y installe une chapelle. Les ferronneries sont réalisées par Georges Bernardin. Les peintures murales ornant les murs ont été conçues et exécutées par Louis Dussour. Elles illustrent la vie de la Vierge.
L'immeuble au N°22 du XVIIIe siècle mérite un arrêt dans votre déhambulation. L'hôtel d'Aubière ou de Pierrefitte au N°20 date du XVe siècle, dans la cour intérieure, se trouve une belle porte à arc en tiers-point. Le tympan de cette porte gothique est orné d'un écu aux armes de Pierrefite. Deux angelots, dont les robes à bords frangés dessinent des courbes très fouillées, le soutiennent. Un troisième le somme. La ville de Clermont-Ferrand possède un certain nombre d'immeubles contenant des cages d'escalier à plusieurs volées, rampe sur rampe à balustres. L'escalier de l'immeuble au N°16 du XVIIe siècle joint deux corps d'habitation et se situe entre deux cours intérieures. L'escalier est formé de cinq montées à retour direct, séparées par des paliers intermédiaires.
L'hôtel Martial de Grandseigne se situe au N°12, cette immeuble est représentatif du centre historique de Clermont au 17e siècle, composé de plusieurs corps de bâtiments en retour articulés autour d'une cour intérieure. Martial de Grandseigne, conseiller du roy et procureur à la cour des aides, fit réaliser le décor de l'hôtel à l'occasion de son mariage. L'immeuble du N°5 est une grande maison du XVIIIe siècle à trois étages présentant déjà une façade néo-classique avec des ouvertures dont les encadrements simplement moulurés sont à crossettes. Le cercle qui forme le motif central du panneau compris entre le premier palier intermédiaire et le palier du premier étage renferme deux initiales enlacées (L et R). L'hôtel de Chazerat du XVIIIe siècle, actuellement siège de la direction régionale des affaires culturelles d'Auvergne se situe au N°4. Hôtel construit entre 1760 et 1769, représentant l'un des exemples les plus remarquables du style Louis XVI. Différents architectes intervinrent dans son élaboration.
Prendre sur la droite la rue du Terrail. Le Terrail était un lieu de passage très fréquenté au Moyen-Age, tirant son nom d'un marché aux céramiques, la "terraille", qui s'y tenait régulièrement. En chemin, admirez la fontaine du Terrail, quatre niches ont été creusées à la partie supérieure, abritant quatre enfants nus représentant les génies des eaux. Ils sont assis sur des dauphins et trois d'entre eux ont chacun un pied sur un escargot. Les têtes des dauphins, d'où jaillissent les jets d'eau, reposent sur des coquillages.
Faisant l'angle de la rue du Terrail, l'immeuble du N°12 date du XVIe siècle, très beau exemple de la construction immobilière de cette époque, qui faisait partie de l'hôtel que possédait à Clermont la famille de la Barge. L'escalier intérieur possède, sur le palier intermédiaire, deux médaillons Renaissance sculptés, une tête d'homme d'un côté et celle d'une femme en vis-à-vis. L'édifice du N°14 est un ancien hôtel particulier du XVIIe siècle, au rez-de-chaussée s'ouvre un portail Louis XIII. La partie qui s'inscrit dans l'arc en plein cintre du portail, est ornée de panneaux triangulaires disposés en éventail.
Revenir sur vos pas, puis prendre à droite la rue Savaron où de nouvelles découvertes vous attendes. La partie la plus intéressante de la maison de Jean Savaron du XVIe siècle au N°1, est le couronnement de la façade : un fronton en forme de triangle aplati flanqué de trois pinacles surmontés de boules. Sur ce fronton, Jean Savaron a fait placer l'anagramme de son nom. De chaque côté de cette inscription, sur les pinacles latéraux, se trouvent les initiales de François et Jean Savaron. Au titre architectural, cette maison est intéressante car elle représente les premières compositions ordonnancées de façades du début du XVIIe siècle.
Au N°8, l'hôtel Luillier d'Orcières est un immeuble construit au XVIIe siècle et réaménagé au XVIIIe. Le rez-de-chaussée est percé d'une grande arcade centrale en anse de panier, accostée de deux portes latérales. L'arcade centrale correspond sans doute à une ancienne porte cochère. Au N°9, l'hôtel Reboul-Sadourny du XVIIIe siècle construit en plusieurs fois, juxtaposant des bâtiments d'élévation et de volumes divers. La partie la plus ancienne est la tourelle d'escalier de la fin de l'époque médiévale. La cour d'honneur a conservé un portail orné d'une allégorie de la Justice et une fontaine. Au N°10, l'hôtel de Montboissier de la fin du XVe début du XVIe siècle, était l'une des plus grandes demeures particulières de la ville, avec un corps de logis flanqué d'une tour et un vaste jardin enclos et ordonné de parterres. Du XVe siècle subsiste la tourelle d'escalier en vis et un petit oratoire situé à l'étage du corps de logis. En 1801, l'hôtel fut vendu à la ville qui le transforma en palais épiscopal, fonction qu'il conserva jusqu'en 1847.
Revenir vers le parking par la rue Massillon, des deux villes originelles, Clermont-Ferrand a conservé deux centres anciens, éloignés d’environ 4 km. Le centre-ville, l’ancien Clermont, s’étend autour de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption. L’ancien Montferrand se trouve au nord-est. Ils sont reliés par la grande avenue Georges-Couthon, puis avenue de la République. Impossible de visiter Clermont-Ferrand sans prendre le temps de flâner dans le quartier médiéval de la ville. Ce secteur, sauvegardé de Montferrand, forme l’un des quartiers médiévaux les plus anciens de France.
Le vieux Montferrand est bâti sur la base d'une bastide du XIIIe siècle dont il a gardé le plan médiéval. Vous y découvrirez notamment de splendides hôtels particuliers anciens en pierre de Volvic, à balustrades, tourelles d'escalier et arcades ou encore ses demeures de négociants à pans de bois des marchands. Pour la petite histoire, c’est dans cette cité médiévale, qu’est né, en 1623, le célèbre philosophe, Blaise Pascal.
Dirigez-vous vers la place Louis Deteix où se trouve le Musée d'Art Roger Quilliot, adossé aux remparts sud de la bastide historique de Montferrand, le musée est installé dans un ancien couvent des Ursulines bâti au XVIIe siècle, et présente des collections d'œuvres du Haut Moyen Âge à nos jours. L'ancien couvent des Ursulines occupe l'emplacement du Palais-Vieux de Montferrand, où se tenait la cour des Aides depuis 1557. La première pierre de la chapelle est posée en 1702. En 1723, l'ébéniste Sureau y pose le retable baroque. La chapelle ainsi que le portail qui l'accompagne, sont un témoignage intéressant de l'activité architecturale en Auvergne au début du XVIIIe siècle.
Après cette visite suivez la rue des Baillis, prendre à droite la petite rue du Château, et enfin la rue du Séminaire, pour admirez l'ancienne halle aux toiles. Située dans la partie de la rue constituant autrefois la place des Taules, ainsi nommée en raison des étaux volants qui y étaient installés les jours de marché, cette ancienne halle aux toiles, adossée au rempart de la ville de Guillaume IV, existait en 1480 et paraît avoir été construite au début du XVe siècle. Elle devait s'étendre jusqu'à la rue de la Boucherie où elle rejoignait la vieille halle. Cette halle a gardé sa disposition primitive consistant en quatre grandes arcades en anse de panier réservées aux étaux et séparées entre elles par une petite porte. Dans cette rue du Séminaire, vous pouvez admirez au N°4 la belle façade d'une maison, au N°22 l'hôtel Pradal du XVe et XVIe siècle.
Tournez sur la droite dans la rue des Cordeliers, au N°16 le rez-de-chaussée de cet immeuble des XVe, XVIe et XVIIIe siècle présente une porte d'entrée dont les moulures reposent sur des bases prismatiques. A côté de celle-ci se trouvait une boutique à arcade en anse de panier reposant également sur des bases prismatiques. La porte d'entrée conduit à une cour intérieure renfermant un escalier à vis.
Au N°11, cette maison témoigne de la prospérité du XVIe siècle de Montferrant. Si les montants et les bases de mouluration prismatique de la porte d'entrée de cette maison indiquent le XVIe siècle, les arcs en anse de panier sur la façade semblent avoir été refaits, comme l'ont été les motifs ornementaux qui les surmontent, à savoir une corniche supportée par trois pilastres ornés de chapiteaux dans le goût du XVIIIe siècle. La porte mène à une cour intérieure présentant un escalier à vis dont la cage fait saillie à l'extérieur. Sur le côté opposé de la cour, à l'angle, se trouve une tourelle posée en encorbellement sur cul-de-lampe, ornée à sa partie inférieure d'un motif sculpté représentant un petit personnage barbu tenant une banderolle.
A l'angle de la rue de la Cerisière, l'hôtel de la Faye des Forges du XVIe siècle comprend, derrière la façade actuelle, dans la partie étroite qui servait primitivement de cour d'entrée, une porte rectangulaire sous arc de décharge brisé. Dans le tympan est un écusson au lion rampant chargé de deux fasces brochant armes. Admirez au N°26 la porte de cette maison.
Déhambuler tranquillement vers la rue des Fossés-sous-la-Rodade, jusqu'à la rue Montplaisir, puis sur votre gauche la rue de la Cerisière et la rue Jean Moulin pour aboutir dans la rue du Puits Martel où vous trouverez les vestiges des fortifications d'agglomération de Montferrand du XIIe et XIVe siècle. Aujourd'hui, seuls 900 mètres de remparts subsistent de l'enceinte médiévales ainsi que les vestiges de 12 tours et quelques contreforts d'épaulement. Au bout de la rue du Puits Martel, poursuivre dans la rue Marmillat, au N°5 l'hôtel de la Porte est du XVIe siècle. Cette rue vous emmène dans la rue de la Rodade.
Commencez votre découverte par la Maison dite de l'Apothicaire au N°2 de la rue de la Rodade, cette maison date du Moyen Age. Au N°6, la Maison dite des Capucins, cette maison du XIIIe et XVe siècle passe pour avoir appartenu aux Cordeliers dont le monastère se trouvait en dehors des remparts, près de la porte de Bise. La façade présente des ouvertures intéressantes. Au N°9 le rez-de-chaussée de la maison du XVe siècle comporte une porte rectangulaire dont le linteau et les piedroits sont moulurés d'un cavet, et deux baies de boutiques à anse de panier, moulurées de même. Devant celle qui est située au milieu de la façade, se trouve à hauteur d'appui une large tablette de pierre formant étal. Un étal de même se trouve devant une moitié de l'autre boutique, l'autre moitié étant laissée libre pour l'accès.
Au N°13, cette maison du XVe siècle, qui a passé pour avoir été celle des échevins alors que Montferrand n'a jamais eu d'échevinage, présente un rez-de-chaussée avec deux baies de boutiques à arcs en anse de panier entre lesquelles se trouvaient deux petites portes. La construction se compose de semelles portant des montants verticaux entretoisées de croix de Saint-André, le tout assemblé à mortaises et tenons. Le hourdis est formé de petites pierres volcaniques. Au N°14, cette maison de ville à pans de bois date de la fin du Moyen-Age se compose d'un mur gouttereau en surplomb sur la rue, épaulé par deux murs pignons dont le profil en surplomb, également sur la rue, dessine une console moulurée à encorbellement. Le rez-de-chaussée est percé d'une porte centrale accostée de deux arcades en anse de panier. Les deux grandes arcades correspondaient à l'origine à deux boutiques à étals de bois.
Au N°15, 15 bis et 17 se trouve des maisons datant du XVe et début du XVIe pour les étages. Le rez-de-chaussée présente un alignement de cinq baies de boutiques à arcs en anse de panier. Au niveau du N°19, vous trouverez une borne de justice du XVe siècle, en pierre de lave, de forme rectangulaire, limitant la justice royale exercée à Montferrand. L'ouvrage porte un écu aux armes royales, trois fleurs de lys posées 2 et 1, surmonté d'une couronne. Au N°29, l'hôtel Jean Doyac, date du XVe siècle. La maison au N°34 date de la fin du XVe, début du XVIe siècle, dont la porte d'entrée donne accès à un couloir menant à une cour intérieure. Avant d'atteindre la cour s'ouvre, dans un renfoncement, une porte à arc brisé qui donne accès à l'escalier à vis. La façade côté nord, au fond de la cour, est percée d'une grande fenêtre ayant perdu sa croisée et qui comporte des montants et un linteau ornés de moulures prismatiques.
Au N°36, l'ancienne maison de l'Annonciation, ou Hôtel Regin, se compose de deux maisons séparées par une cour intérieure dans laquelle se trouve l'escalier en tour ronde et les galeries du XVe siècle. Sur la rue, la maison se compose d'un rez-de-chaussée à usage de magasin. Les paliers de l'escalier sont largement ouverts sur la cour, et voûtés. A chaque étage, jonction des deux corps de bâtiments. Le pilier séparant l'escalier de la galerie du rez-de-chaussée, est orné d'une sculpture en haut relief représentant Saint-Christophe. Le bahut d'appui de la galerie du premier étage présente une Annonciation du XVIe siècle.
Votre parcours touristique vous ménéra à la Fontaine des Quatre-Saisons de 1858, située sur l'ancien foirail de Montferrand, composée d'un bassin circulaire et d'un fût central à deux robinets crachés par un masque de faune dont les attributs symbolisent, sur chacune des faces, une saison. Autour et au-dessus de chaque masque, s'ordonne en bas-relief un décor foisonnant. En amortissement, un cylindre aux extrémités évidées est orné de deux têtes de béliers. Continuez sur votre gauche sur la rue de la Gravière, tournez une nouvelle fois sur la gauche pour suivre la rue du Dr Claussat, prendre tout droit vers la place André Malraux et sa fontaine du Lion du XVIIe siècle.
Tournez sur votre gauche dans la rue de Beaujeu pour rejoindre sur votre droite la rue Jules Guesde, anciennement rue de la Fontaine. Commencez votre promenade par l'hôtel Dumas de Paulard du XVIe siècle, au N°27. A droite, au fond du couloir de la maison, existe une porte d'escalier dans le tympan de laquelle se voit un écu penché porté par deux amours, timbré d'un casque de profil, ayant un ange en cimier. Cet écu porte une croix haute accostée en chef de deux étoiles, armes des Dumas de Paulard. Dans la cour existe une fenêtre à meneaux et croisillons aux moulures fines et bien taillées, ainsi qu'une galerie dont l'appui, au premier étage, porte, dans un ajour réservé en son centre, un Saint Christophe sculpté en ronde-bosse.
Admirez également la maison au N°26 et celle au N°21. Dans la cour à la tourelle d'escalier de cette dernière, se trouve une porte rectangulaire à mouluration prismatique timbrée d'un écu aux armes des Mallet de Vandègre. Dans l'escalier, du noyau à vis se détache une petite tête formant console pour porter, au premier étage, le palier de distribution. Au N°20, l'hôtel Gaschier date du XVIe siècle. Au N°18, la maison ou hôtel de Lignat date du XVIe siècle, sur la rue, fenêtres aux ornements Renaissance portant, sur leurs linteaux, les armes des De Lignat. Dans la cour, tourelle d'escalier avec galerie la réunissant au corps de logis occidental. Sur l'appui de cette galerie était sculptée une Annonciation qui a été buchée. Un lys, existant toujours, était posé au centre, entre l'Ange et la Vierge. La Maison au N°17, mérite aussi votre attention.
L'immeuble au N°16 a été reconstruit aux XVIIIe et XIXe siècles. Entre le premier et le second étage de l'immeuble, une peinture murale représentant Saint-Christophe occupe le revers d'une ouverture romane aveuglée au XIVe siècle et transformée en niche. L'explication serait que la figuration de ce saint, invoqué contre la Grande peste, aurait été placée comme protection contre la contagion. Elle témoigne des nombreuses épidémies de peste en Auvergne au XIVe siècle et montre comment les populations tentaient de se prémunir contre ce fléau, une des solutions étant de boucher les ouvertures et d'y peindre une image prophylactique. La peinture date du XIVe siècle et s'inspire d'un manuscrit anglais conservé à Cambridge. La représentation est très proche de la seule peinture de ce saint connue en Auvergne, située à Billom.
L'hôtel de Fontenilhes, au N°13, est une demeure Renaissance du XVIe siècle comprenant deux corps d'habitation : l'un sur rue, l'autre au fond d'une cour, réunis à chaque étage par des galeries superposées accessibles par un escalier d'un type fréquent dans la localité. L'utilisation de la lave comme matériau de construction permet de réaliser arcs, trompes, encorbellements et balustrades avec des conceptions audacieuses. L'hôtel est un remarquable exemple de cette architecture. D'un style un peu attardé, ces ornements annoncent le décor du XVIIe siècle.
Au N°11, l'hôtel d'Albiat du XVe siècle ou Maison dite des Centaures à cause des centaures servant de support à l'écu sculpté sur la porte d'escalier. Sur la rue, une porte ouverte sous un arc en anse de panier orné de moulures prismatiques, donne accès sur un couloir menant à la cour. A gauche de cette cour se trouve une tourelle d'escalier polygonale dont la porte rectangulaire sous un arc en tiers point est accompagnée de moulures prismatiques. Dans le tympan est sculpté un écu aux armes des D'Albiat. La tourelle contient un escalier à vis. A l'est, la cour est fermée par un corps de logis du XVIe siècle, daté par les petits pilastres qui l'ornent.
Ne manquez pas la maison du N°9, celle du N°8 des XIIIe, XIVe; XVe et XVIe siècle et enfin l'hôtel Mallet de Vendègre du XVIe siècle au N°7. Cette maison a été construite par Jean Pradal, lieutenant général au baillage royal de 1518 à 1538. Sur la rue, une porte sous arc en tiers point porte sur le linteau trois têtes en bas-relief, dont l'une passe pour être le portrait d'un bailli de Montferrand. De belles moulures prismatiques, de pinacles, et des choux gras accompagnent cette porte et son arc de décharge dont le tympan reste ajouré. Sur la rue Notre-Dame, ouvre la cour dépendant de cette maison. La voûte soutenant la galerie de communication au-dessus de la porte donnant sur la rue Notre-Dame, est portée sur une croisée d'ogive à moulurations. Au rez-de-chaussée du logis donnant sur la rue de la Fontaine sont, à la clef de voûte, les armes des Mallet de Vendègre. De cet immeuble dépendaient encore les maisons qui bordent au midi la rue de Notre-Dame.
La Maison à l'angle de la rue Jules-Guesde et de la rue du Séminaire mérite un arrêt pour sa façade. Continuez vers le N°12 de la rue Kléber où vous verrez la maison dite de l'Eléphant. Accolée à l'enceinte du château, elle tire son nom d'une peinture murale figurant cet animal, placée dans l'écoinçon des baies géminées axiales. Par ses caractéristiques, cette construction appartient à l'art roman, mais qui évoque déjà la manière gothique. Sans doute édifiée dans un premier temps au 12e siècle, la maison a subi des modifications du 14e au 19e siècle, destinées à la transformer en habitation. Les baies romanes ont été bouchées et remplacées par des fenêtres hétéroclites.
Toujours dans la rue Kléber, dans la cour de la maison au N°14 du XVIe siècle, la porte rectangulaire est surmontée d'un fronton triangulaire timbré d'un écu armorié tenu par un ange faisant cimier. L'écu porte un arc tenu par une main et accompagné de trois roses posées, deux d'un côté de l'arc, et une de l'autre.
A proximité, l'église Notre-Dame de Montferrand, situé Rue Sainte-Marie, est de style gothique méridional, en pierre de Volvic, elle possède une seule nef de six travées, voûtées d'ogives. Abside voûtée à trois pans. Quinze chapelles basses sont installées entre les contreforts. Le mobilier et les boiseries de ces chapelles proviennent de divers couvents de Clermont et furent récupérés après la Révolution. On entre dans l'église par un porche surmonté d'une remarquable rosace de style flamboyant, encadré de deux tours massives. Celle de droite a été décapitée à la Révolution. Elle est surmontée d'une petite tourelle appelée "olivière". Au pied de cette tour, la chapelle Sainte-Catherine, d'un beau gothique flamboyant, conserve une vierge romane provenant de l'église Saint-Robert. Les gargouilles dont celle du lévrier assis semblent veiller sur ce secteur sauvegardé. Au N°19 de la Rue Sainte-Marie se situe l'ancien couvent de la Visitation des XVe et XVIe siècle.
Votre escapade passera par la rue Montorcier, au N°4 la maison dite d'Adam et Eve du Moyen Age, se composait, à l'origine, d'un corps de bâtiment sur rue ; derrière était une cour sur laquelle donnaient plusieurs façades. Le bâtiment sur rue a été démoli. Ne subsistent que la façade, les murs latéraux et le fond de la cour avec deux bâtiments et un escalier. La façade du n°6 possède, au rez-de-chaussée, deux arcs plein-cintre et un arc plus petit. Au premier étage se trouvent deux arcades plein-cintre moulurées dont les piédroits ont des chapiteaux à crochets sculptés. Les tympans des arcs ont été supprimés au 15e siècle lorsqu'y ont été placées des baies à meneaux. Les murs latéraux ont conservé les corbeaux et des restes de frises flamboyantes peintes. La cour, située au fond, a conservé son escalier à vis dont les fenêtres ont perdu leurs meneaux. A droite, aux rez-de-chaussée, premier et second étages, deux galeries à jour surmontées d'arcs surbaissés et voûtées d'arêtes. Le garde-fou de la galerie du premier étage est orné d'un bas-relief figurant la Tentation.
Au N°2, l'hôtel de la Chanterie date du XVe siècle avec des modifications intérieures du XVIIe et XVIIIe siècles. La façade se composait, au rez-de-chaussée, de quatre arcades plein-cintre, sans moulures. Au premier étage, cinq fenêtres en arc brisé, avec tymapan découpé reposant sur une colonnette centrale. Les piédroits et les colonnettes sont ornés de chapiteaux avec crochets sculptés et tailloirs. Leurs bases moulurées s'appuient sur un bandeau l'étant également. Les arcs du rez-de-chaussée ont été bouchés et des fenêtres avec grilles de défenses ont été ajoutées aux remplissages au XVe siècle.
Prendre la Grande rue du Chateau, pour revenir au départ.
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