A voir et à faire pendant ses vacances à Saint-Céneri-le-Gérei
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- Le 23/12/2017
- Dans Basse-Normandie
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C'est sur les lieux de l’ermitage d’un saint assez mystérieux que les hommes ont construit ce qui allait devenir l’un des plus beaux villages de France : Saint-Céneri-le-Gérei.
Le paysage, la lumière, la pierre, les hommes, tous semblent s’être unis pour y contribuer. Un autre visage de la Normandie, trop peu connu.
Saint-Céneri-le-Gérei représente un bastion avancé de la Normandie aux confins des départements de l’Orne de la Sarthe et de la Mayenne.
Dans un méandre de la Sarthe qui arrive d’Alençon et s’écoule vers Le Mans, Saint-Céneri est hissé sur un piton rocheux granitique et irrégulier. Les maisons à l’est surplombent la Sarthe alors qu’elles se superposent en terrasse sur le flanc ouest.
À une dizaine de kilomètres au sud-ouest d’Alençon, Saint-Céneri se trouve au nord-est des Alpes Mancelles, dans le parc naturel régional Normandie-Maine. De son riche passé, Saint-Céneri-le-Gérei a su conserver un patrimoine qui lui a valu d’être retenu parmi les Plus Beaux Villages de France et petit cité de caractère. La richesse de son patrimoine bâti et de son site naturel font de Saint-Céneri-le-Gérei un lieu de promenades et de découvertes.
A voir et à faire à Saint-Céneri-le-Gérei lors de vos escapades de vacances !
Commencez votre visite de Saint-Céneri-le-Gérei par le petit pont de pierre qui enjambe la rivière Sarthe, et un regard sur les jolies maisons le long des rives du fleuve. Le village des deux côtés de la rivière à de l'intérêt, avec des maisons pittoresques à coté des routes qui montent les collines du pont.
Dans le centre historique du village de Saint-Céneri-le-Gérei, vous verrez la place principale avec une église du 11ème siècle. L'église est dans un style simple romain, le principal élément de décoration étant les arcades de la tour de l'horloge, et contient des fresques de très haute qualité peintes à partir du 14ème siècle.
En partie, les fresques sont en bon état parce qu'ils étaient couverts aux plâtrés au 17ème siècle, d'être redécouvert 200 ans plus tard.
Église Saint-Céneri
Église romane, du XIe siècle, classée monument historique classement par arrêté du 12 juillet 1886.
La légende raconte que, sous Charles III le Simple et son royaume faible et vacillant, les Normands attaquent le village et l'église située sur un piton rocheux défendu par une petite garnison. Un essaim d'abeilles ayant élu domicile dans un trou d'un des murs de l'église, attaque les soldats des troupes normandes ; ceux-ci pour fuir se jette du haut de l'éperon rocheux dans La Sarthe en contrebas.
Une plaque posée à proximité d'un trou occupé actuellement par des abeilles rappelle cet évènement avec la citation : « Les abeilles continuent à protéger l'église ».
Chapelle du XVe siècle
La chapelle a été construite vers la fin du 14ème siècle ou au tout début du 15ème à l’emplacement où dit-on saint Céneri aurait construit son abri. De style gothique, elle s’intègre parfaitement dans le paysage. Inscription au monument historique par arrêté du 22 octobre 1926
Sa charpente est en châtaigner, bois couramment utilisé en construction du fait qu’il est imputrescible et qu’il repousse les araignées et autre parasites. On retrouve ce type de charpente dans la nef et le choeur de l’église, celle du choeur étant recouverte de dessins polychromes mis à jour récemment.
Deux statues prennent place de part et d’autre d’un tableau anonyme en cours de restauration et qui représente saint Céneri en prières ; une statue de saint Jacques de Compostèle amputée, lors de la Révolution, de la main portant son coquillage, surtout la statue de saint Céneri à laquelle une tradition reste attachée : les jeunes filles souhaitant se marier sont invitées à piquer une aiguille dans la robe du saint, si l’aiguille reste plantée dans la pierre, leurs voeux sera exhaussé dans l’année.
Au sol, une pierre de granit, qui serait un menhir couché, aurait servi de lit à saint Céneri. Deux traditions y sont également attachées : d’une part les enfants souffrant d’incontinence peuvent s’y allonger pour être guéris, d’autre part, s’allonger sur la pierre favoriserait la grossesse des jeunes femmes désirant enfanter.
La fontaine miraculeuse
Sur la rive opposée, face à la chapelle dite du Petit Saint-Céneri, qui fut peinte par René Veillon en 1887, Gauthier en 1923, Bernard Buffet en 1976 et André Paly.
La Fontaine, sur l’autre rive de la Sarthe, noyée dans la verdure, face à la chapelle, fut construite à une époque indéterminée à l’endroit ou jaillit la source qui étancha la soif de saint Céneri et de son disciple. D’après la légende, son eau aurait des propriétés curatives, elle soignerait dit-on certaines maladies des yeux.
Ruines d'un château-fort
Construit en 1049 par Geoffroy de Mayenne. En 1040, le comte de Mayenne, féal du comte d’Artois fait construire un château fort à Saint-Céneri et en confie la garde à Guillaume GIROIE. Hormis une courte période (1062-1088) qui verra la domination des Montgomery-Bellème féaux du duc de Normandie, les Giroie régneront ici pendant 250 ans. Leur nom subsiste dans celui du village Saint-Céneri-le-Gérei.
Pendant prés d’un siècle, du fait de la rivalité qui oppose les Giroie aux Bellème, le château subit de nombreux sièges rappelés par une pierre commémorative. En 1346, débute la Guerre de Cent Ans. En septembre 1417 Saint-Céneri tombe aux mains des Anglais. Un gentilhomme va jouer un rôle important : Ambroise de Loré, capitaine du comte d’Armagnac, fidèle au Roi de France.
Loré participe a de nombreux coups de main contre les Anglais dans l’Alençonnais. En 1429, Saint-Céneri est repris aux Anglais par Jean Armange, lieutenant de Loré. Celui-ci rejoint Armange dans Saint-Céneri.
En 1430, une forte armée anglaise assiège le château. Loré, par un souterrain partant d’un puits, quitte la place pour chercher des renforts. A l’arrivée de ceux ci les Anglais lèvent le siège. Le château de Saint-Céneri sera encore victorieusement défendu en 1432 et 1433 avant d’être pris et détruit par les Anglais en 1434.
Le pont de Saint-Céneri sur la D 101.
Ce pont enjambe la Sarthe et pour le promeneur il se trouve au milieu du village. En réalité une fois franchi le pont vous changez de village, de département et de région administrative. Saint-Céneri-le-Gérei sur la rive droite de la Sarthe est dans l’Orne et la région Normandie ; de l’autre côté de la Sarthe Moulin-le-Carbonnel est dans le département de la Sarthe et la région Pays-de-Loire. Les limites administratives ont coupé en deux le village originel.
Autrefois ce pont de pierre n’avait pas les parapets actuels. Il était surmonté d’une balustrade en bois que l’on voit bien sur les anciennes photos et cartes postales (comme celle de droite qui date de 1917). Henri Pastoureau, dans son « Histoire de Saint-Céneri », signale l'existence de cette balustrade sur un dessin datant de 1827.
Ancien hôtel Legangeux, devenu auberge des Peintres
L'ancien hôtel Legangneux, devenu aujourd'hui l'auberge des Peintres, ayant conservé encore 28 panneaux peints directement sur les murs, forme le second site artistique de Saint-Céneri, avec l'ancienne auberge de Moisy. Trois peintures les plus grandes et les plus abouties se trouvent au rez-de-chaussée dans la salle du restaurant. Il s'agit de trois paysages de Mary Renard.
Les autres peintures sont situées dans une salle du premier étage, qui sert actuellement de débarras. Une autre salle adjacente, toujours au premier étage, présente un unique panneau peint : Saint Céneri et Flavard traversant la Sarthe, dont le monogramme identifie l'artiste en la personne de René Thurin. Plus généralement, on relève les signatures identifiables de Masson en 1882, Harpignies en 1891, Gardon en 1901, Foreau, et Mary Renard en 1918, 1921, 1923 et Paly en 1941. Sur les 28 panneaux, on dénombre 17 panneaux pour le seul Renard qui est le peintre le plus présent. Les artistes proposaient une peinture en guise de paiement.
L’auberge Moisy
A l’instar de Pont Aven et Barbizon, l’auberge des soeurs Moisy était un des lieux de rassemblement de nombreux peintres de renom qui, à la fin du XIXe, venaient trouver leur inspiration dans les alpes mancelles. Grâce à une scénographie ludique et originale, ce lieu dévoile la relation entre la peinture et les paysages du village de Saint-Céneri-le-Gérei.« Quant aux jours de pluies, où l’on ne pouvait travailler dehors, on peignait sur les murs de l’auberge. Le soir, à la veillée, dans la salle du premier étage, où nous prenions nos repas, grâce à la lueur d’une bougie, on dessinait sur les murs les profils des personnes présentes au fusain.
C’est pour cette raison que cette salle, toujours visible, s’appelle la salle des décapités. A la nuit tombante, celui dont on voulait reproduire le profil se plaquait près du mur blanchi à la chaux ; l’un d’entre nous tenait une bougie à distance voulue pour que l’ombre portée fût de la grandeur du modèle. Un des peintres, pendant ce temps, traçait au fusain le contour de cette ombre et l’on passait l’intérieur en noir. C’est ainsi que, depuis lors, j’ai pu reconnaître, par delà le demi-siècle qui s’est hélas écoulé, les profils de beaucoup d’artistes et d’amis qui ne sont plus. Mon profil d’enfant s’y trouve à deux reprises ».
Fils de Mary Renard, Pierre Renard évoque ainsi l’Auberge des sœurs Moisy qui a fermée ses portes en 1908.
Le site pittoresque de Saint-Céneri possédait tous les ingrédients pour attirer l'oeil du peintre pendant la période estivale à l'époque post-romantique. Ainsi naquit l'école dite de Saint-Céneri avec des peintres au premier rang desquels nous trouvons Mary Renard et Paul Saïn. Séduits par le site, d'autres artistes se joignirent à cette sympathique fratrie. Travaillant d'après nature, ils prenaient pension à l'auberge des demoiselles Moisy.
Nos coups de coeur à Saint-Céneri-le-Gérei
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Le parc naturel régional Normandie-Maine.
Le territoire du Parc est jalonné de nombreux « grands sites » naturels, hauts lieux et curiosités touristiques. Il s’agit essentiellement de sites atypiques en Pays-de-la-Loire et en Normandie et, de ce fait, bénéficiant déjà d’une appréciable fréquentation locale et de villégiature : escarpements rocheux, à-pics, sites d’eaux vives, belvédères naturels parfois couronnés d’un château, parfois encadrés d’une cité thermale ou d’une ville médiévale. Ce premier ensemble de sites est identifié sous le nom générique de « Monts ».
Outre leurs caractéristiques naturelles communes et, en particulier, leur rôle d’importante ligne de partage des eaux, les Monts qui charpentent le territoire du Parc partagent une longue histoire de frontière culturelle : en témoigne le riche patrimoine de camps protohistoriques, de places fortes, d’abbayes qui les jalonnent. Les découpages administratifs régionaux et départementaux actuels rappellent l’identité « frontalière » du Parc. Ces « Marches historiques », séparant jadis la Normandie du royaume de France naissant, forment le second pilier du dispositif proposé. Le Parc a actuellement identifié 27 sites appartenant à ce réseau de Monts et de Marches
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