A voir pendant vos vacances à Guerlesquin
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- Le 06/03/2018
- Dans Bretagne
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Dans le Finistère, Guerlesquin "petite cité de caractère de Bretagne", est le seul exemple de ville-place associant les trois éléments du pouvoir urbain d’Ancien Régime : les halles, la prison et l’église. L’essentiel du tissu bâti, monuments et anciennes demeures de caractère, s’y concentre depuis des siècles. La cité a su tirer profit de sa vocation ancestrale de foires et de marchés.
Au fil des siècles, la présence d’une importante corporation de tailleurs de pierre a permis une construction dense et de qualité. Aujourd’hui encore, les maisons nobles jalonnent les places successives de la cité de Guerlesquin, tandis que les maisons d’ouvriers, d’allure plus modeste, sont cantonnées dans les rues adjacentes.
La promenade du centre historique de Guerlesquin vous emmène à l'exploration d’édifices des XVIe au XIXe siècles aux noms tantôt évocateurs, tantôt mystérieux : la maison de la Tourelle, face aux halles, la maison de Kernaman, aux huisseries originales (œil de bœuf et ouvertures moulurées), la maison du Bourreau sont du XVIe siècle.
Parmi elles, la belle maison du Sénéchal aux lucarnes Renaissance qui trône face à la Place du Martray (17e) ou encore cette ancienne demeure de 1787 qui compte au total 27 ouvertures !
L'exploration touristique de Guerlesquin ne s’arrête pas à ses places principales : le visiteur est invité à parcourir les petites rues adjacentes, comme "Park ar Piz" qui offre une superbe vue sur les toits des maisons nobles et sur leurs tourelles d’escalier. Des trésors d’architecture vous attendent dès lors que vous franchirez les nombreux porches d’entrée. Attention, vous entrez dans une propriété privée, soyez discrets !
A voir à Guerlesquin lors de vos escapades de vacances !
La prison Seigneuriale dite le Présidial ancien prétoire fortifié
Cet édifice est l'ancienne prison seigneuriale de la juridiction des seigneurs de Guerlesquin. Il a été construit en 1640 par le marquis Vincent du Parc de Locmaria, vicomte de Guerlesquin, sous forme d’un pavillon forteresse carré, flanqué à chaque angle d'une échauguette saillante.
Au rez-de-chaussée, se trouvait le cachot et aux étages le logement des gardiens dont le dernier est doté de latrines Il ne s'agissait pas d'un présidial – contrairement à son appellation actuelle. La justice était rendue chaque lundi à l'auditoire qui se trouvait à l’étage des halles en bois à l'emplacement des halles d'aujourd'hui.
Grâce aux démarches entreprises par le barde guerlesquinais Prosper Proux descendant par alliance de la famille du Parc, auprès du Ministère d'État en 1856 et en particulier auprès de Prosper Mérimée, la prison fut sauvée de la destruction. Restaurée en 1872, La prison Seigneuriale fut classée Monument historique en 1875 et, de cette date jusqu'en 1965, servi de Mairie.
Les Halles
Pierre de Rohan, seigneur de Guerlesquin fait construire les halles ou "cohue" en bois en 1526. La justice y était rendue chaque lundi, jour de marché. Tombant en ruines, elles furent remplacées par des halles en granit en 1882 qui recevaient, en plus du marché hebdomadaire, de nombreuses foires annuelles.
À l’époque, les halles de Guerlesquin ouvraient sur les deux rues principales de la ville et comportaient un étage d’arcades. L’une des ailes, côté rue du Général de Gaulle fut transformée en 1965 en Mairie, devenue aujourd’hui bibliothèque.
En 1975 et 2008, après des travaux de rénovation, le bâtiment retrouve sa fonction de centre culturel, commercial et festif au cœur de la cité.
Le menhir de Kerhellou
Sur le plateau du Menez Meur se situe le menhir Kegel ar Wrac’h Gozh : la "quenouille de la vieille sorcière". Avec ses 6 mètres de haut, le menhir de Kerhellou est un important témoin de l’époque préhistorique.
La légende dit qu’une sorcière envoyée par le diable avait fait le pari de construire autour de la chapelle St Trémeur un mur de pierres. La construction devait être achevée en une nuit, avant le chant du coq. Elle travailla dur mais en arrivant sur le plateau de Menez Meur et portant une grande pierre qui devait lui servir de porte, le coq chanta, annonçant le jour. Furieuse, elle planta le menhir que l’on peut voir aujourd’hui.
La mesure à grains
Jehan du Penhoët, seigneur de Guerlesquin, obtint du Duc Jean V de Bretagne le 14 mai 1434 les poids et balances pour sa bonne ville de "Gwirliskin", ce qui assoyait la notoriété de la commune de Guerlesquin en tant que ville de foires, de marchés et de juridiction garantissant le droit au prélèvement de l’impôt sous ces différentes formes (nature, espèce, prestations).
Un siècle plus tard, en 1539, le duc René Ier de Rohan confirma ces titres et avantages par la construction de halles en bois, par la réalisation, entre autres, de la mesure à grains en granit percée de deux cavités d’une capacité d’un boisseau et l’autre d’un demi-boisseau.
Ces cavités servaient de mesure. Les orifices à la base permettaient l’écoulement des produits dosés. Cette pierre est dite menteuse, (men gaou) en raison de l’utilisation qu'en faisait le régisseur qui usait et abusait de son droit de mesure dans le dosage au prélèvement de la dîme en provenance des paysans contribuables honorant ainsi par leur livraison de céréales leur imposition.
Cette mesure date de 1539 et portait le sceau des armes des Rohan martelées à la Révolution. Elle est aujourd’hui le dernier vestige de l’époque des premières foires et marchés de Guerlesquin.
Le champ de bataille
Cet agréable petit jardin public, aménagé au début du XXe siècle par le docteur Quéré, maire de Guerlesquin qui y planta plus de 90 tilleuls, était autrefois un terrain où s’entraînaient les milices des seigneurs.
Il n’y eu à notre connaissance aucune bataille, mais le surnom de l’endroit s’est perpétué au fil des siècles. Des aménagements complémentaires ont été réalisés dans les années 1960, on y a par exemple scellé les ruines de la chapelle Saint-Ener et reconstruit la fontaine Saint-Ener et tout à fait récemment avec un volet paysager qui donne à chacun l’envie de faire une pause dans ce petit théâtre de verdure, face au joueur de luth sculpté par les célèbres frères Crom.
La motte féodale
A l'emplacement de l'ancien château-fort de la famille de Charuel.
Le manoir de Kervranton
La fontaine Saint-Ener
Reconstruite dans le jardin public de la Place du Champ de Bataille.
La fontaine Sainte-Barbe
Située près du présidial
L’église Saint-Ténénan
L'église paroissiale de Guerlesquin est consacrée à saint Ténénan, saint breton tardif et très peu connu, qui est toutefois aussi patron des églises paroissiales de La Forest-Landerneau et de Plabennec et qui a remplacé avant la Révolution française comme saint patron de la paroisse saint Ener, davantage connu sous le nom de saint Enéour.
L'église primitive fut construite à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle par l'atelier d'architecte Beaumanoir qui officiait dans le Trégor à cette époque. Menaçant ruines, démolie, ainsi que la chapelle Sainte-Barbe et l'ossuaire attenant, elle est remplacée en 1859 par un édifice plus spacieux de style néogothique pour lequel furent employées une partie des pierres ornementales d'origine.
Subsiste également de l'édifice primitif le clocher-mur de style Beaumanoir, inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1932.
Dans le chœur, de nombreuses statues anciennes sont remarquables : saint Louis, statue du XVIIe siècle, classée en 1985, Christ aux liens (ou aux outrages), sainte Marguerite terrassant le dragon, saint Yves…
Le porche sud porte la date de sa reconstruction ; les mégères et gargouilles interpellent le visiteur et enfin son chevet polygonal aux noues multiples donne à l'intérieur de l'édifice cette grande luminosité.
Un pardon du Rosaire était organisé le premier dimanche d'octobre. Le porche contient désormais les statues des douze apôtres qui proviennent de l'ancienne chapelle Saint-Ener.
La chapelle Saint-Jean
Datée de 1686, elle est le vestige du couvent des Dames Paulines, démantelé lors de la Révolution française. Vendue alors comme bien national, La chapelle Saint-Jean retrouve sa fonction de lieu de culte seulement dans les années 1960 après une campagne de restauration mettant en relief un superbe retable du XVIIe siècle.
Depuis, de belles statues y ont pris place, comme saint Jean Baptiste, sainte Barbe, une Vierge que l’on dit enceinte…
La chapelle Saint-Modez (ou Saint-Maudez)
Cette charmante chapelle d’origine du XIe siècle, dédiée à saint Maudez, fut transformée au fil des siècles. L’édifice actuel date du XVIIe siècle mais elle conserve ainsi que les alentours les traces de son passé de lieu de culte important.
Une croix très ancienne, monolithe, présentant un Christ mitré se dresse à ses côtés. À proximité se trouve la demeure presbytérale du XVe siècle (propriété privée) et sa fontaine nichée dans le sous-bois voisin.
La chapelle Saint-Trémeur
La chapelle Saint-Trémeur, dédiée à saint Trémeur, a été bâtie au cœur d’un vallon boisé. Ancien lieu de culte druidique délimité par un enclos de pierres sèches encore visible, Saint-Trémeur est propice au repos et à la méditation. Abandonnée après la Révolution française, puis en partie démolie, la chapelle Saint-Trémeur était devenue quasi-inaccessible.
La chapelle Saint-Trémeur a été reconstruite à partir de 1995 en relevant ses ruines et en utilisant des nombreux éléments retrouvés sur place. Parmi les autres éléments remarquables : ses deux fontaines gothiques, l’une au chevet accolée à l’édifice et l’autre, encastrée dans son mur Sud, ainsi que, selon la légende, le "lit de saint Trémeur" « Gwele ar Sant », situé à l’entrée du site.
La chapelle Saint-Thégonnec
L’histoire de saint Thégonnec est peu connue, il est considéré comme le saint Roch du pays et invoqué pour préserver des épidémies. Dans les litanies de saint Nonna, il est mentionné à côté de saint Ener. La statue du saint est actuellement à la chapelle Saint-Jean et le représente en évêque, avec chape, crosse et mitre, et à ses pieds, un petit chariot attelé.
Autrefois, il y avait deux pardons : l’un le dimanche suivant la saint Jean et le grand pardon, le 3e dimanche de septembre. Cette chapelle Saint-Thégonnec du XVIe ou XVIIe siècle était reconnue comme chapelle du manoir de Kervranton, appartenant à la famille de Goaffuec alliée aux du Parc. En 1792, vendue comme bien national, la chapelle, évaluée à 600 Francs, fut donnée à la fabrique de Guerlesquin, par Dame Marie Jeanne Calvez, veuve de sieur Le Scour, en vertu d’une ordonnance royale du 24 février 1831.
Aujourd’hui, la chapelle Saint-Thégonnec est en ruines, le toit est tombé en 1893 ; on n’y dit plus la messe depuis 1892. Il en reste cependant une très belle croisée ogivale ; sur les meneaux, on peut voir deux écussons, armes de Pierre Le Rouge, écuyer de la Haye, en Plouégat-Moysan et celles de son épouse Françoise Le Meur, de Kerigonan, vers 1620. Les pierres des chapelles Saint-Thégonnec et Saint-Trémeur furent vendues, en 1900, à M. Le Coat, propriétaire, pour 200 Francs.
Des complications diverses empêchèrent heureusement la démolition des chapelles ; Saint-Thégonnec conservera ses ruines. Non loin de la chapelle Saint-Thégonnec se trouve une fontaine dédiée à saint Thégonnec, dont l’eau pouvait, dit-on, préserver de la peste et du choléra.
La chapelle Saint-Ener,
Consacrée à saint Ener, datant de 1597 et située près du château de Kerret, a été détruite en 1954.
Huit calvaires sont recensés à Guerlesquin :
A Castel-Pic (XVIe siècle probablement), Croas-Treusquer, près de l'église paroissiale (croix de mission), dans le cimetière (1889), à Croas-Kerfoen (XVIIe siècle), à Kerforn (près de la chapelle Saint-Modez), à Kerhellou, à Kernon (1827).
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