Abbayes cisterciennes
Dans chaque région en France, on retrouve un certain nombre de sites et de monuments. Ceux-ci peuvent être de vieux bâtiments, des statues ou encore des sites naturels ayant été le siège d’événements historiques. Chaque monument est l’illustration d’une histoire singulière. En plus de cela, l’architecture des monuments témoigne de leurs époques. La visite d'un site ou d'un lieu historique permet d’être des voyeurs dans le passé. En les visitant, vous vous offrez donc la chance de découvrir leurs histoires dans toute leur beauté.
Les sites et lieux historiques nous relient au passé, en visitant ces lieux où l’histoire s’est déroulée, Ils nous donnent la chance de voyager dans le temps et de retrouvez nos racines. Chaque site que vous visitez est relié à une histoire précise. Grâce à l’interprétation historique, nous pouvons donner la parole à ceux qui n’en ont plus et ressusciter le passé avec une chance de se cultiver davantage. Depuis des siècles les abbayes se dressent fièrement aux quatre coins de la France…
Les abbayes constituent un véritable trésor, et une part importante de notre identité. Si certaines contrées sont riches de leurs magnifiques châteaux, les abbayes sont également des témoins incontournables de l’histoire. Cisterciennes, bénédictines, romanes ou de style gothique méridional, elles sont souvent entourées de verdure, de nature, de vallons et de vignobles. Elles offrent assurément au visiteur un peu de fraîcheur et de quiétude !
Les abbayes naissent avec le monachisme au Ive siècle, en Orient, avant de s’étendre de manière phénoménale au cours du Moyen Âge en Occident. Dirigées par des abbés ou des abbesses (le mot provient du syriaque abba, le père), ces édifices religieux forment les établissements majeurs des ordres monastiques. C’est à partir du XIe siècle en plein âge d’or du monachisme, sous Louis VI, dit "le Gros" ou "le Batailleur"( 1081-1137), cinquième roi de la dynastie dite des Capétiens directs, qu’elles prennent un essor considérable.
Les abbayes ont alors un rayonnement incroyable, elles sont des foyers de recrutement pour l’épiscopat et des réservoirs de missionnaires. Mais elles sont également des puissances temporelles majeures dans l’Europe médiévale. Par leur taille, leur nombre et leur superficie ainsi que le travail inlassable des moines, elles jouent ainsi un rôle économique central dans l’économie du Moyen Âge. Les abbayes ont ainsi contribué de manière décisive au développement économique du continent européen.
Les abbayes sont des monastères composés de moines ou de chanoines qui respectent la règle d’un ordre monastique. Les principaux étant les ordres des bénédictins, des cisterciens et des chartreux. Travailleurs insatiables, les moines exercent tous les métiers : paysans, bergers, boulangers, artisans. À cette dimension, s’ajoute celle de passeur du savoir.
En savoir plus sur les abbayes cisterciennes
En cette fin de XIème siècle, les moines clunisiens règnent en seigneurs sur plus de 1200 abbayes réparties dans toute l'Europe, rendant leur propre justice et accumulant d'outrageuses richesses. Les abbayes les plus puissantes comme l’abbaye de Cluny peuvent compter jusqu’à 1000 moines. Pour étendre leur influence à la fois religieuse et économique, elles créent des prieurés dépendants de l’établissement mère. Celles-ci sont des petites communautés monastiques de 20 à 30 membres environ. Certaines abbayes peuvent ainsi compter pour les plus riches jusqu’à 200 ou 300 prieurés. Les églises aux proportions et aux ornements démesurés, démonstratives et grandioses, ignorent la misère des fidèles, tandis que les moines enrichis montrent peu de goût pour le travail de la terre, et préfèrent s'investir dans les affaires politiques de leur temps.
Alors que les bénédictins de l'Ordre de Cluny glorifiaient Dieu dans la splendeur des offices et la magnificence des églises, un moine inconnu, Robert de Molesme, considéré comme cofondateur de l'ordre cistercien avec Albéric de Cîteaux et Étienne Harding (1029-1111, proposa de revenir à la stricte observance de la Règles de Benoît de Nursie (480-547 fondateur de l'ordre des Bénédictins) : prier loin du monde et vivre du travail de ses mains. Quelques moines créent à Cîteaux, en Bourgogne, une abbaye bénédictine réformée. Ainsi, le "Nouveau Monastère" de Cîteaux allait devenir un modèle pour une cohorte de "cisterciens", moines de chœur et frères convers, implantés dans quelque sept cent abbayes à travers l'Europe, sans compter les monastères de moniales qui s'y rattachèrent.
Eloigné de toute politique, sans vrai pouvoir, le nouvel ordre cistercien reste dans l'ombre de la puissante Cluny jusqu'à ce qu'un homme à l'incroyable charisme, Bernard de Clairvaux, le plus célèbre des "moines blancs", lui donne l'élan de cette grande aventure culturelle et architecturale qui verra essaimer à son apogée plusieurs centaines d'abbayes à travers toute l'Europe. Sous l'impulsion de Bernard de Clairvaux, le nouvel Ordre devint rapidement la conscience de la Chrétienté, contrôlant le pouvoir politique et mobilisant la féodalité pour la plus grande gloire de Dieu. Porteur d'un véritable projet social, Bernard de Clairvaux tente par la pauvreté de rapprocher l'église de ses fidèles et de réduire le déséquilibre d'une société qui établit une véritable rupture entre l'aristocratie, le clergé, et le tout-venant considéré comme une réserve de main-d'œuvre.
Pour l'implantation des abbayes, l'ordre cistercien préconise des sites propices à la fois au recueillement et à l'occupation humaine. La plupart des abbayes et des églises cisterciennes ont été construites dans des vallées éloignées, loin des villes et des zones peuplées, et cet isolement et ce besoin d’autosuffisance ont engendré de nombreuses innovations parmi les cisterciens. L’eau dans chacune des abbayes cisterciennes est un élément indispensable de la vie quotidienne. Elle sert à la fois pour le travail manuel et à l’alimentation des machines, mais aussi à la cuisine et lors de cérémonies religieuses comme le Mandatum (lavement des pieds) qui se déroulait 1 fois par semaine. Pour toutes ces tâches, une importante quantité d’eau, potable ou non, était nécessaire.
Pour asseoir et édifier de façon pérenne leurs bâtiments, les Cisterciens doivent donc implanter des réseaux hydrauliques qui leur permettent de contrôler le débit des cours d’eau en période de crue mais aussi d’amener l’eau au monastère pour différents usages. Pour ce faire, ils aménagent des étangs protecteurs en amont, des biefs de dérivation,... Sur les plateaux où l’eau est rare, les résurgences sont captées. Les collecteurs et les conduites enterrées sous le monastère doivent apporter suffisamment d’eau pour évacuer les déchets des cuisines et les immondices des latrines. Parallèlement, un autre réseau amène l’eau jusqu’au lavabo claustral, afin d’alimenter en permanence un grand nombre d’orifices. D’autres canalisations passent sous l’abbatiale pour assurer un exutoire aux lavabos liturgiques et récupèrent les eaux de pluie des toitures en traversant le cloître.
Beaucoup d’établissements cisterciens présentent de premiers exemples d’ingénierie hydraulique et de roues hydrauliques. L’énergie hydraulique actionne souvent le moulin à blé ou un foulon. La pisciculture est pratiquée dans des étangs, en amont ou en aval des sites abbatiaux. Les produits de la pêche sont stockés dans des viviers à l’intérieur des enclos. Après la pierre, les deux matériaux de construction les plus importants étaient le bois et le métal. Les Cisterciens étaient prudents dans la gestion et la conservation de leurs forêts; ils étaient aussi des métallurgistes compétents, et leur talent pour le métal a été directement associé au développement de l’architecture cistercienne et à la diffusion de l’architecture gothique dans son ensemble.
Une fois le site choisi, il faut bâtir dans la durée pour remplacer les premières constructions en bois. Si la présence de l'eau est fondamentale, on s'apperçoit que la nécessité du retirement et de la plénitude des lieux l'emporteront souvent sur les contraintes architecturales. L'architecture dépouillée des abbayes cisterciennes imposait une nouvelle esthétique à l'art roman, que les maîtres d'œuvre de l'Ordre portèrent à son apogée, et à l'art gothique naissant, qu'ils contribuèrent à développer dans toute l'Europe. Débarrassée de tout apparat, l’harmonie cistercienne ne repose plus que sur la pureté des lignes, la lumière, et le chant.
A la symbolique de l'icône, elle préfère celle du nombre et de la forme : arches brisées pour soutenir les charges donnant à l'ensemble un élan vers le ciel, salle capitulaire en contrebas pour marquer la temporalité des propos qui y sont tenus, accessible par trois marches, éclairée de trois ouvertures signifiant que chacun de ces propos est tenu devant la Sainte Trinité. Seules les salles du chapitre s'ornent de symboles figuratifs. Rares et limités aux seuls chapiteaux, ils figurent l'autorité de l'abbé en ces lieux ou la filiation de l'abbaye (feuilles d'eau inspirées de la feuille de cistelle, symbole de Cîteaux).
Les bâtiments des abbayes cisterciennes se conforment à une règle architecturale précise qui peut légèrement varier. Le bâtiment central de l’abbaye est son église, l’abbatiale autour de laquelle se structure l’ensemble du monastère. On trouve ensuite le cloître qui la jouxte généralement, puis les salles communes, la salle capitulaire, l’infirmerie, le noviciat, la bibliothèque, le cellier, le parloir… À ces différents espaces s’ajoutent les bâtiments et les terrains nécessaires à l’exploitation agricole assurant l’autonomie de l’abbaye. Les domaines agricoles et industriels des cisterciens participèrent également, et avec une grande efficacité, à la révolution technique des XIIe et XIIIe siècle (sous Louis VII dit "le Jeune" puis "le Pieux" 1120-1180).
Parcourez pendant vos visites cloître, réfectoire ou dortoir et comprenez le mode de vie des moines cisterciens.
L’église abbatiale est le bâtiment le plus grand de l'ensemble architectural.
La salle capitulaire : dans tous les monastères de l’Ordre, la salle capitulaire devait avoir au moins trois fenêtres à l’est et trois baies à l’ouest, sur le cloître, l’une servant d’accès. La salle capitulaire, qui communique souvent directement avec le cloître, est un lieu important de la vie monastique. Dans cette pièce, tous les moines formant la communauté se réunissaient. Un chapitre de la Règle de Saint Benoît était lu et commenté (d’où le nom de la salle), avant que le travail quotidien ne soit réparti entre les moines. Cette salle servait également à partager les nouvelles des autres Abbayes, à élire les abbés, et à la confession publique des fautes.
Les bâtiments des convers : les bâtiments réservés aux convers est étonnante dans le contexte cistercien. Ainsi, parce qu’ils vivent à un rythme différent de celui des moines de chœur, on attribue aux frères convers un bâtiment contenant un dortoir, un réfectoire et une salle commune. Il n’y a pas de contact avec le cloître et un couloir appelé « ruelle des convers » dessert les différentes pièces et accède à l’église. Souvent les moines décident de recevoir des laïcs chrétiens qui se chargent de l’essentiel des tâches matérielles nécessaires à la vie d’une communauté. On les appelle «convers» ou «frères convers». On a pu écrire qu’au début les convers étaient de simple laïques célibataires, vivant au monastère et conviés aux offices religieux du matin et du soir.
Le cellier et les granges : Chaque domaine est équipé d’une grange, vaste abri pour stocker les récoltes. Les nombre de granges possédées par chaque abbaye varie en fonction des lieux et des époques. Dans les pays viticoles, les granges sont remplacées par les celliers et les caves.
Le réfectoire des moines : c'est est une grande salle très haute, elle s'ouvre parfois directement sur le cloître, les religieux réguliers prenaient leurs repas en commun dans cette salle. La vie des moines à table est scandée par le calendrier religieux. Dans cette grande salle qu'est le réfectoire les tables sont disposées en U. Après s'être lavés les mains au lavabo situé à l'entrée, ils vont prendre place près de leur banc en attendant debout l'arrivée de l'abbé ou du prieur. Les frères se placent sur les longues tables placées à la perpendiculaire de la table de l'abbé qui préside le repas. Les repas y étaient pris en commun, en silence, tandis qu'un moine lecteur, entré en fonctions pour une semaine, lisait un passage de textes édifiants depuis une chaire. A l'intérieur des abbayes, les jours, les nuits se succèdent toujours de la même façon : prières, offices, méditation, travail, repas, repos.
La salle des moines : les fonctions de cette salle sont multiples : coutures, artisanat, formation des novices, travail du cuir ou des tissus. C’est aussi le lieu de travail des copistes qui ne disposaient pas d’espace spécifique dans les Abbayes cisterciennes.
L’armarium : il abritait les livres utilisés par les moines pour leur propre utilisation. Il semblerait qu’il contenait des livres de médecine, de géométrie, de musique, d’astrologie, et des classiques.
Le cloître : il forme le centre du monastère. Les ouvertures adoptent un rythme très régulier, structure fréquemment rencontrée dans les cloîtres cisterciens.
Le dortoir des moines : lorsque l'on pénètre dans un dortoir collectif, on imagine facilement les moines cisterciens dormant tous habillés à même le sol, éclairés chacun par une fenêtre au levant et une autre au couchant, de manière à profiter de toute la lumière du jour.
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