Contre-attaque de Mortain (50)
Mortain commune dans le département de la Manche en région Normandie, se situe dans un paysage de bocage préservé, en bordure de la forêt qui porte son nom, sur un flanc granitique et gréseux du Massif armoricain. Mortain présente un paysage composite, fait de bocages, de bois, de marais et de landes. Ses paysages, riches et variés, offrent au nord du pays Mortainais, un relief tourmenté marqué par la pittoresque Vallée de la Sée, étroite et sinueuse, sur laquelle veille le point culminant du département de la Manche : Chaulieu à 368 m. Situé sur les marches méridionales de la Normandie, à proximité des plages du débarquement et de la baie du Mont-Saint-Michel, le Mortainais demeure une terre de carrefour entre les pays de la Loire, la Bretagne et la Normandie.
Si vous êtes de passage en terres normandes, la ville de Mortain vaut le détour, surtout si l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale vous intéresse. Au milieu de cette terre, une grande page de la bataille de Normandie c'est déroulé. Comment évoquer la bataille de Normandie sans rappeler la contre-attaque de Mortain qui fut une offensive de l'armée allemande sur le flanc droit des forces alliées ? Elle s'est déroulée du 7 au 13 août 1944 dans la région de Mortain et plus précisément sur la côte 314, où se trouve la Petite Chapelle. Le 2e bataillon américain encerclé sur ce piton rocheux résista pendant cinq jours au Waffen SS de la 2e SS-Panzer Division. Ils essuyèrent de nombreuses pertes mais les assauts allemands furent repoussés efficacement.
Le simple fait de vous trouver en Normandie vous fera visiter des sites et des monuments commémoratifs, des tombes de guerres… tout au long de votre séjour. Même si vous n’êtes pas un féru d’Histoire, la ville de Mortain vous réserve de nombreuses surprises.
L’offensive de la dernière chance pour les Allemands !
Deux mois à peine après le Jour-J en Normandie, l’opération Cobra permet aux Alliés d’accéder aux portes de la Bretagne en un temps record. Enfoncé profondément sur son flanc gauche, le front allemand de Normandie est au bord de l’effondrement...
La prise d'Avranches le 31 juillet 1944 a permis de percer l’extrême flanc gauche allemand, les troupes alliées lancent des pointes en Bretagne et vers l’est. Les troupes américaines, par divisions entières, se ruent alors hors de Normandie par un couloir étroit d’une dizaine de kilomètres entre la côte et le front. En seulement 24 heures, Patton fait traverser Avranches à deux divisions blindées et deux divisions d'infanterie. En six jours, ce sont douze divisions qui s'échappent de Normandie.
Alors que le couloir de ravitaillement des Américains est encore étroit, Hitler décide de lancer une contre attaque, contre l'avis de son état-major qui préconisait un repli des troupes. La contre-attaque de Mortain, nom de code opération Liège (en allemand Unternehmen Lüttich), s’est déroulée du 7 au 13 août 1944 sur le flanc droit des forces alliées. Lüttich fait référence à une offensive similaire que le général Ludendorff avait lancée sur cette ville belge, pendant la Première Guerre mondiale, exactement trente ans auparavant.
L'opération Liège ( Lüttich)
Encore abasourdi par l’attentat du 20 juillet 1944 qui l’a épargné par miracle, Hitler n’est pas décidé à retirer ses troupes de ce théâtre d’opérations. Contre l’avis de ses généraux qui lui recommandent le repli, le Führer planifie seul une contre-attaque d’ampleur des Panzers. Totalement inconscient de l’état réel des unités allemandes, usées par deux mois de combats intensifs et continuels et sans appui aérien.
L'objectif de cette contre-offensive est de couper de leurs arrières les forces blindées américaines avancées jusqu’au-delà d’Avranches, par une poussée vers l'ouest et la côte. En cas de succès, la 3e armée U.S. de Patton se retrouverait isolée, voire étrillée. Sur le front Ouest, l’armée allemande pourrait alors redresser et stabiliser ses positions défensivement sur la Marne et la Somme pour – selon Hitler – rejeter plus tard les Alliés à la mer. Hitler ordonne une action énergique au commandant du groupe d’armées B, le Feldmarschal von Kluge, le remplaçant de Rommel.
Le corps de bataille allemand est usé mais encore capable de jouer un rôle dans une contre-attaque opérationnelle. À cet effet, dès le 2 août 1944, l’OKW demande à la VIIe armée allemande de retirer les divisions mobiles du front (Panzerdivision) afin de pouvoir préparer l’offensive. Elles seront placées sous le commandement du XLVIIe Panzer Corps du général Hans von Funck. La Wehrmacht aligne un nombre de blindés difficile à établir, entre 132 chars et 10 canons d'assaut, et 180 blindés. Quatre divisions de panzer et une division de Panzergrenadiers sont engagées dans la contre-offensive de Mortain. L’objectif de von Kluge est de pousser trois divisions blindées d’est en ouest, sur une distance de 30 km, avec pour effet escompté de couper les communications de la 3e armée américaine. Puis, dans un second temps, de tourner la 1re Armée américaine et la prendre à revers.
La 116e division blindée a pour objectif de suivre le cours nord de la Sée et de protéger sur le flanc l'opération par une progression ferme vers Brécey, pour atteindre une position au nord d'Avranches. L’unité est commandée par le général Gerhard von Schwerin, dont le chef d'état-major n'est autre que Heinz Günther Guderian, le fils du célèbre général Heinz Guderian. La division avait été très peu engagée en Normandie, bien que présente tout au long des deux mois précédant la percée d’Avranches.
Au centre, la 2e division blindée allemande du général Freiher von Lütwitz doit suivre une route au sud de la Sée par le Mesnil-Adelée et pousser directement sur Avranches. La division a longtemps été stationnée dans le Pas-de-Calais en prévision d'un second débarquement. Ramenée dans le secteur de Caen à la mi-juillet, elle a été engagée modérément jusqu'ici. Ses moyens de combat sont donc complets au début de l'attaque, et elle joua le rôle central dans l'offensive.
Au sud, la 2e division blindée SS Panzerdivision Das Reich a pour mission via Mortain, de percer par Saint-Hilaire-du-Harcouët et atteindre Ducey et Pontaubault. La 2e division blindée Das Reich est sérieusement éprouvée par les combats de juillet 1944. C'est l'unité qui a été impliquée dans les massacres de Tulle, d'Argenton-sur-Creuse et d'Oradour-sur-Glane. Elle est renforcée par un groupement tactique assez faible (Kampfgruppe) composé des restes de la 17e division de grenadiers blindés SS (17. SS Panzergrenadier Division).
La 1re Panzerdivision SS Leibstandarte-SS-Adolf Hitler devait agir en exploitation au centre après la percée initiale. Elle sera retirée du secteur de Caen dans la nuit du 5 au 6 août 1944. La 1re Panzerdivision SS est très usée, seuls deux bataillons incomplets de chars, deux bataillons de grenadiers, un groupe de batteries d’artillerie auto-portée, une compagnie du génie et un bataillon de DCA sont engagés, soit environ un tiers de ses moyens de combat. Le 5 août, la division dispose de 103 chars, mais ceux-ci ne semblent pas avoir été tous engagés, car une bonne partie est restée à Caen.
Hitler promet des renforts supplémentaires sous la forme d'unités en provenance du sud de la France. La 9e division blindée et la 708e division d'infanterie, mais ces unités n'ont pas le temps d'arriver. Elles sont interceptées au sud de Mortain par les éléments avancés de la 3e armée américaine.
A l’aube du 7 août 1944, plus de 300 blindés allemands se lanceront vers l’ouest, à travers les lignes du VII US Army Corps...
L'attaque allemande
Les Allemands engagent leur action dans la nuit du 6 au 7 août, sans préparation d'artillerie, l'effet de surprise étant recherché par les Allemands. La phase initiale ne prend pas les Américains par surprise, le commandement américain est au courant de l’intention allemande depuis plusieurs jours. En effet, depuis près d’un an, l'opération Ultra avait permis le décryptage des messages chiffrés des états-majors allemands (machine Enigma) par les services britannique et américain. Tous les messages que s’échangeaient les Allemands via ce système étaient connus immédiatement des Alliés. Les renseignements étaient confirmés par des reconnaissances aériennes. Aussi le général Bradley, nouveau commandant du 12e groupe d’armées depuis le 1er août 1944, peut-il prendre des mesures préventives plus de vingt-quatre heures avant l’offensive allemande.
Moins qu'un danger, cette offensive allemande est perçue comme une occasion de détruire à coup sûr l'armée allemande de Normandie. Bradley, s'entretenant avec un officier lui dit : « C'est une occasion qui ne se présente à un commandant en chef qu'une fois par siècle. Nous sommes sur le point de détruire une armée allemande entière ». C'est ce à quoi le commandement allié va s'employer. Cependant, les troupes au contact sur le terrain ne sont pas prévenues. Elles sont déjà en état d'alerte maximum. Aucun renfort n'est disponible dans l'immédiat. Le risque de fuites qui trahiraient Ultra est trop grand.
Les VIIe corps d'armée américains du général Lawton Collins et XIXe corps d'armée américains du général Charles H. Corlett seront impliqués dans cette bataille. Les forces américaines sont relativement fraîches et préparées à affronter le choc, appuyées par une importante artillerie et une couverture aérienne totale.
Débarqué à Utah Beach le 6 juin 1944, la 4e division d'infanterie américaine est vétéran de la bataille de Normandie. Le général Raymond O. Barton, vieux de la vieille, a organisé sa division en vue de l'attaque. L'unité est acheminée au plus vite face aux couloirs prévus pour les 2e Panzer et 2e Panzer SS. C'est une unité en réserve qui agit efficacement le 7 août, notamment par son appui d'artillerie. Elle est pour le moment cantonnée en avant de Brecey.
La 9e division d'infanterie américaine est une puissante unité vétéran. Très bien commandée par le général Manton S. Eddy, froid et calculateur, elle fait face aux 84e division d'infanterie et 116e division blindée, sur un terrain favorable. L'unité est à pleine puissance avec, en soutien à proximité sur ses arrières, le 12e régiment de la 4e division d'infanterie américaine.
La 30e division d'infanterie américaine est une unité expérimentée par plus d'un mois de combat. Elle encaisse le gros du choc de l'offensive allemande. Elle remplace la 1re division d'infanterie américaine, fatiguée et en route vers d'autres objectifs plus au sud, qui a capturé Mortain deux jours plus tôt. L'unité est commandée par le général Hobbs, qui fait preuve d'un calme olympien, minimisant, tout au moins dans les premières heures, la puissance de l'offensive allemande. Le général Hobbs est vite rappelé à l'ordre par Collins, son supérieur.
La 35e division d'infanterie américaine est une division peu expérimentée, déjà en route vers la Mayenne quand l'ordre de retour est arrivé au général Paul W. Baade, son commandant. Le 6 août, elle fait mouvement vers Mortain, après avoir repassé Pontaubault. La 3e division blindée américaine est représentée par l'un de ses trois groupements tactiques (Combat Command B). C'est une division blindée très puissante car elle possède deux régiments de chars au lieu d'un habituellement. Ses chars stationnent dans le couloir d'approche de la 2e division SS Das Reich. Elle a efficacement participé à l'opération Cobra, énergiquement commandée par le général Maurice Rose.
L'opération allemande commence sous le signe de la confusion, les différents états majors allemands se contredisant mutuellement. L'opération est ralentie par de multiples évènements, au matin du 7 août, les Allemands n'ont progressé significativement que dans le secteur de la 2e division blindée allemande, laquelle bouscule deux compagnies du 117e régiment d'infanterie américaine. L'unité allemande atteint son objectif, le Mesnil-Adelée, dans la journée. La 116e division blindée est stoppée net par le 39e régiment de la 9e division d'infanterie américaine, très bien retranché dans un terrain favorable et largement équipé en pièces antichar. Hausser et Funck ne comprennent pas « l'immobilisme » du général Schwerin, et le remplacent par le colonel Walter Rheinard. Mais, malgré la mise en mouvement, les Panzer ne parviennent pas à déboucher.
La 2e division blindée SS est, quant à elle, fixée un long moment à Mortain, avant de déboucher sur la route nationale vers Saint-Hilaire-du-Harcouët, qu'elle ne parvient pas à atteindre. Le 2/120e régiment de la 30e DI américaine avec la compagnie K du 3/120, environ 700 hommes, parfaitement camouflé sur la cote 314, reste encerclé pendant cinq jours sans céder un pouce de terrain. La position occupée par ce régiment commande toutes les approches de Mortain et dispose d'un point de vue sur toute la vallée. Depuis cette position, il est possible de diriger des tirs de harcèlement d'une redoutable précision sur la division Das Reich, ce qui gêne tous ses mouvements.
Devant ce contretemps, von Funck décide d'engager la 1re Panzer SS pour au moins atteindre Juvigny-le-Tertre. Dans la nuit, cette division est fortement retardée dans un défilé par le crash d'un chasseur-bombardier américain sur sa tête de colonne. Puis, en progressant vers ses objectifs, elle percute le Groupement Tactique B (CCB) de la 3e division blindée américaine et ne parvient plus dès lors à avancer.
Hitler avait promis trois cents avions de la IIIe flotte aérienne (Luftflotte 3) en support de l'attaque. Bien que de nombreux chasseurs allemands aient décollé de la région parisienne, l'United States Army Air Force intervient très efficacement et intercepte toutes les formations ennemies. Aucune intervention aérienne de la Luftwaffe ne se manifeste dans le ciel de Mortain. Au contraire, les Mustang, Typhoon et Thunderbolt alliés envahissent l'espace aérien du champ de bataille dès la fin de matinée19. Ceux-ci dévastent de leurs roquettes les colonnes blindées allemandes, provoquant l'arrêt de l'opération en plein jour. Les Typhoon seuls réalisent 294 sorties concentrées sur la 2e division blindée allemande. Cette formation est littéralement clouée sur place.
Le bilan de la première journée d'opération est jugé faible par le commandement allemand. À l'opposé, le commandement américain se réjouit pleinement. La feinte avait joué à plein ! L'objectif allié est désormais de fixer ces troupes blindées suffisamment longtemps pour que, dans un vaste mouvement tournant, Patton puisse couper la retraite de la VIIe armée allemande. Hitler, quant à lui, s'obstine dans l'erreur. Malgré les signes d'alerte, il réclame le renforcement de l'offensive par le IIe corps de Panzer SS, avec trois divisions blindées. Ces troupes devaient être extraites du front britannique autour de Caen dès le 8 août. Mais les forces aériennes alliées, omniprésentes, préviennent tout déplacement jusque tard dans la soirée. Les unités allemandes passent dès lors à la défensive, pressées de toutes parts.
Dès le 8 août, les troupes Allemandes ne progressent plus. La 2e division blindée SS, elle, s'accroche à Mortain et tente de réduire les poches de résistance de la 30e DI américaine. Les renforts américains du 35e DI déboulent dans le secteur dès le 8 août 1944. Dans les deux camps sur le front normand, Mortain devient la clé de voûte où tout va se jouer !
Le Mans, grand centre de communication et base arrière du ravitaillement allemand est sous la menace directe des pointes américaines. Contre toute logique, même la 9e division blindée allemande, qui se portait au secours du Mans, fut détournée pour renforcer une offensive de plus en plus illusoire. Le maréchal von Kluge semblait accepter tous les ordres de Hitler sans sourciller, avec un zèle censé masquer les soupçons qui pesaient sur lui quant à son implication dans l'attentat contre le Führer.
Le 11 août 1944, les Allemands reçoivent l’ordre de se replier car les Anglo-Canadiens attaquent en direction de Falaise et menacent de percer durablement la ligne de front vers le sud. Le repli s’effectue à la nuit tombée.
La 35th Infantry Division n’arrive dans le secteur de Mortain que le 12 août 1944 aux environs de midi, laissant s'échapper toute illusion côté allemand. Toujours le 8 août, les forces de la 3e armée américaine progressent sans opposition sur le flanc sud de la contre-attaque de Mortain. Les tirs d'artillerie et les bombardements laissent Mortain en ruine. L’arrivée de ces renforts permet au 120th Infantry Regiment de s’infiltrer dans la commune qui passe à nouveau sous contrôle américain.
La contre-attaque allemande : un échec cuisant !
La contre-attaque allemande est un échec cuisant. La bataille a engagé 80 000 hommes dans chaque camp, il est difficile de faire un bilan des pertes, car les Alliés n'en ont pas dressé. Elles sont estimées à 5 000 hommes en incluant les prisonniers. Les Allemands, quant à eux, ont vu leurs archives principales détruites pendant les opérations postérieures, mais on peut estimer leurs pertes au double, soit 10 000 hommes.
L'échec de Mortain laisse le XLVIIe corps blindé allemand dans une situation très dangereusement placée en pointe. Dès le 6 août 1944, le flanc sud ouvert de l'armée allemande laisse libres de tout mouvement les forces américaines. Dès l'arrêt de la progression allemande vers Avranches, la IIIe armée américaine va tenter un encerclement de la VIIe armée allemande par le sud en coordination avec l'armée anglo-canadienne au nord visant à son anéantissement dans ce que l'on a appelé la poche de Falaise.
Pour peu de temps, Mortain n’en devient pas moins l’épicentre de l’une des batailles les plus décisives de la Seconde Guerre mondiale. La ténacité de la division Old Hickory à Mortain permet aux restes de forces alliées de dessiner la Poche de Falaise en refermant les mâchoires sur la 7e Armée de Hausser mettant ainsi à terme à la Bataille de Normandie.
La contre-attaque de Mortain et sa poursuite obstinée, malgré son échec initial, montre l'aveuglement d'Adolf Hitler et la perte d'influence de l'état-major allemand dans les décisions stratégiques du Führer. « Tout était perdu pour l’Allemagne après la défaite à Mortain ». Kurt Dittmar, général de la Wehrmacht, 25 Avril 1945
La cote 314 et le le bataillon perdu !
Pendant cette bataille, les projecteurs des états-majors alliés se braquent sur la 30th US-Infantry Division qui, durant six jours de combats acharnés, encaisse le gros du choc de Lüttich.
Au sommet de Mortain, sur la cote 314 à l'est de Mortain, la Old Hicory, surnommée le bataillon perdu et une compagnie, se retrouve encerclée par les Waffen SS et de la 2e division SS blindée Das Reich. Ces unités américaine, furent totalement coupées du reste de la division. Pourtant, elles maintiennent leur position durant une semaine, privant les Allemands d'un poste d'observation déterminant. Les réserves s'épuisant, un émissaire SS se présenta le 10 août 1944 au capitaine Rohmiller qui accueillit sa demande de reddition par ces mots : « Allez au diable et fichez le camp de cette foutue crête si vous ne voulez pas qu'on vous descende ».
Durant les jours qui suivent, la ligne de front est bloquée à Mortain et les escarmouches se multiplient dans le désordre, les Allemands cherchant à maintenir la pression sur les Américains afin qu’ils ne parviennent pas à s’organiser. Les survivants du 2ème bataillon, isolés sur la colline 317, manquent rapidement de vivres et de plasma pour soigner leurs blessés ; des parachutages sont prévus mais la défense antiaérienne allemande repousse les appareils. Néanmoins, durant l’après-midi du 10 août, des Douglas C-47 parviennent à larguer du ravitaillement : celui-ci tombe malheureusement en dehors du périmètre contrôlé par les Américains.
Ces derniers peuvent malgré tout compter sur l’aide de paysans normands qui, en dépit du danger, apportent des vivres frais aux soldats du capitaine Erichson. Le lieutenant-colonel Lewis D. Vieman, chef de corps du 230th Field Artillery Battalion, imagine d’envoyer du ravitaillement en utilisant les canons de ses batteries : il fait ajouter du matériel médical dans les obus fumigènes destinés initialement à répandre des tracts de propagande. Les “tirs de ravitaillement” débutent le 10 août également.
Malgré une situation difficile, le 2e bataillon ne céda rien. Il résista jusqu'à sa relève le 12 août par la 35e DI américaine. Du 10 au 13 août, les soldats de la 35e division d'infanterie Santa Fe subissent de lourdes pertes en libérant le "bataillon perdu" dont 60% de ses 950 soldats sont morts au combat. Près de 300 survivants de la colline 317 aux ordres du capitaine Erichson sont libérés de l’encerclement : 227 soldats du deuxième bataillon ont été tués, blessés ou faits prisonniers durant ces six jours d’isolement.
Nos coups de coeur à Mortain
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