Les guerres de Vendée (85)
Les provinces de l'ouest de la France accueillirent plutôt favorablement la prise de la Bastille et les principes fondamentaux de 1789. Toutefois, aucune solution ne fut apportée suffisamment rapidement à la grave crise économique qui y régnait.
Pire, la suppression des marchés bénéficiant de privilèges fiscaux importants fut reçue comme une brimade dans la région. La religion se retrouva également au centre des polémiques.
En 1792, les Vendéens vécurent comme une trahison l'exécution de Louis XVI. La guerre déclarée aux monarchies européennes fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Même si seulement 3 % des Vendéens étaient concernés par cette mobilisation, le procédé avait des airs de déjà-vu sous l'Ancien Régime.
Dès lors, le fardeau des injustices et des incompréhensions fut trop lourd à porter pour la Vendée, département issu du décret de 1790. Par cette insurrection, elle acquit le statut de province, fédérant autour d'elle une partie de la Loire-Atlantique, des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire. Cette Vendée militaire devint l'emblème d'une révolte populaire, rurale et religieuse.
L'émeute populaire se changea en une guerre de principe. On se battait pour « Dieu et le Roi »
Bleus, Blancs
De mars à juin 1793, les victoires des Blancs se succédèrent. En octobre 1793, 80 000 « soldats » traversèrent la Loire avec femmes et enfants, et partirent chercher des renforts en Bretagne auprès des chouans en révolte, en espérant également trouver le soutien des Anglais. Qui ne vinrent pas.
Et cette fameuse « virée de Galerne » tourna à la débâcle : Granville ne fut pas prise, il fallut redescendre. L’armée blanche décimée était au bout du rouleau. Le 25 décembre, les survivants furent exterminés à Savenay, sauf peut-être une poignée de 5 000 hommes.
En 1794, la Convention envoya des « Colonnes infernales » sous le commandement d’un général de 26 ans, Turreau. Il avait pour mission « d’exterminer les brigands jusqu’au dernier ».
Il œuvra dans ce dessein avec un soin tout particulier. Bien qu’exsangue, la Vendée trouva la force de se révolter encore une fois et suivit son nouveau chef : Charette. Adversaire redoutable pour les républicains, il ne put empêcher les massacres, les incendies de villages, les noyades dans la Loire qui se suivirent durant toute l’année.
Charette signa la paix le 17 février 1795 en obtenant des garanties concernant la liberté religieuse et l'exemption de conscription. Il aurait également négocié la restauration de la royauté.
S'estimant trahi, il reprit les combats quelques mois plus tard. Il continua la « guérilla » avec une poignée de fidèles, mais tomba sous le nombre des troupes lancées à ses trousses. Arrêté le 23 mars 1796, il fut fusillé une semaine plus tard. La guerre de Vendée était finie... Pas les polémiques.
Nul aujourd'hui ne peut rejeter la Révolution de 1789 et ses acquis indéniables. L'épisode sanglant de la Vendée (120 000 victimes du côté vendéen) marqua la fin d'un monde paysan opposé à une société moderne née de la Révolution. En 1793, les Vendéens refusèrent l'union nationale obligatoire déniant leurs spécificités et, quelque part, leurs libertés.
La République soupçonna, à tort, dans les soubresauts de cette région, un complot royaliste. Les guerres de Vendée ont mis en lumière les difficultés d'une centralisation forcée longtemps rejetée par la province.
Chouans ou pas chouans ?
Dire des Vendéens qu'ils sont des chouans frise l'hérésie.
Pendant la Révolution, tous les insurgés de l'ouest de la France ont été dénommés du terme générique de « chouans ». Mais la vraie chouannerie vient du Maine, de Bretagne, du Haut-Anjou et de Basse-Normandie. Rien à voir avec le Bas-Poitou.
Le terme « chouan » fut galvaudé au XIXe siècle par un amalgame facile dû à l'indifférence générale des historiens pour une guerre franco-française plutôt gênante.
Il faut préciser que les Vendéens ont tout de même « chouanné », mais bien avant la Révolution. La région produisant énormément de sel, les ressources de la gabelle étaient très importantes. Qui dit impôt dit forcément fraudeur...
Vendéens, ventre à choux…
Qui n'a pas entendu ce surnom donné aux Vendéens ? Et bien en voici le sens... Durant la guerre de Vendée, les Vendéens s'allongeaient à plat ventre dans les champs de choux afin de se cacher des ennemis de la République. D'aucuns prétendent aussi que les ventres à choux ont été ainsi appelés à cause de la petite feuille de chou bien tendre et fine que l'on appliquait sur le ventre du nouveau-né, après coupage du cordon ombilical, pour faciliter la cicatrisation. C'est bête comme choux, non ?
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