Les lavoirs de France
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- Le 24/08/2019
- Dans Découvrir
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A côté des sources, des rivières, des lacs et surtout des fontaines, le lavoir fait figure de parent pauvre dans l’ensemble de notre patrimoine historique et touristique. Vous trouverez dans nos pages un certain nombre de lavoirs de France.
Notre but est de faire découvrir les lavoirs de France lors de vos séjours de vacances et de guider les promeneurs ou les cyclotouristes pour les visiter sur la route des vacances. Vous permettre de mieux apprécier ce patrimoine local chargé d'histoire, lieu de vie et de rencontre.
Certaines municipalités ont restaurer leurs lavoirs, témoins de l'Histoire locale, de même que certains heureux propriétaires de lavoir qui ont entretenu ce patrimoine fragile. Admirer les efforts consentis par pour rénover et embellir leur lavoir. Que cette promenade champêtre avive en vous l'envie de contribuer, d'agir pour que ces lavoirs soient restaurés et mis en valeur.
Si vous avez un lavoir silencieux dans votre village, dans votre ville, votre village de nos belles régions de France, si vous connaissez un lavoir qui s’ennuie quelque part dans nos belles campagnes de France … Nous sommes prêts à venir le réveiller, le chanter, l’habiter, le conter…
Le laisser résonner, patrimoine de nos histoires à ouvrir l’armoire de notre mémoire et à laisser sortir toutes ces histoires passées, sagement rangées dans nos et sa mémoire .
Lavoirs monuments, patrimoines et curiosités historiques
"Il faisait beau, il faisait chaud en cette journée. C’était une belle journée d’été !
Au lavoir de notre village régnait une atmosphère inhabituelle
Après quelques décennies de silence, hormis le bruit de l’eau, nous avons réveillé les échos du lavoir : les murs ont résonné des musiques venues du lointain .
Les histoires ont remplacé les histoires que se racontaient les lavandières.
Deux petites filles, toutes ouïes, trempaient leurs pieds dans l’eau fraîche .
Le linge séchait au soleil du soir.
Des enfants, des femmes s’improvisaient lavandières d’un soir en chantant.
D’autres tremblaient de peur et espéraient ne pas voir surgir de l’eau une … elfe.
L’eau miroir nous envoyait ses magnifiques reflets."
Les lavoirs lieux de rencontre
Les lavoirs avaient une importante fonction sociale. Ils constituaient en effet un des rares lieux où les femmes pouvaient se réunir et échanger. L'activité de nettoyage du linge était physiquement très difficile. Aussi, le fait de la pratiquer de façon collective la rendait plus facilement supportable : les femmes pouvaient discuter entre elles, plaisanter, chanter... Des conflits surgissaient également parfois.
Pour ces différentes raisons, un certain nombre de légendes (histoires d'animaux fabuleux racontés par les parents pour éviter que les jeunes enfants s'approchent de cet endroit où ils pourraient se noyer, des lavandières de nuit aux dames blanches) et de " codes " se sont développés autour des lavoirs : règles officielles relatives à leur fréquentation, interdits religieux, traditions à respecter, hiérarchie (bizutage des nouvelles, la place la plus prisée près de la fontaine est réservée d'office à la plus ancienne blanchisseuse), etc.
La culture populaire conserve ainsi de nombreuses traces du rôle social des lavoirs, de l'image d'Épinal des lavandières aux expressions courantes, chansons ou œuvres artistiques.
La fréquentation des lavoirs était exclusivement féminine, elles pouvaient toutefois y emmener leurs enfants quand elles n'avaient personne pour les surveiller, les règlements de la police du lavoir punissant le contrevenant. Certaines femmes s'y rendaient à titre personnel tandis que d'autres y exerçaient les métiers de lavandières, laveuses ou blanchisseuses.
Si le métier de lavandière a pu attirer le regard des photographes, auteurs de cartes postales, au début du siècle , il n’en a pas moins été négligé par les chercheurs par rapport à d’autres comme celui de tailleur, couturier ou sabotier. On se demande pourquoi car le rôle tenu par ces femmes de peine dans les villages est loin d’avoir été négligeable.
En outre, le légendaire attaché au lavoir et aux lavandières est relativement riche et mérite qu’on s’y arrête. Rencontrant les dernières représentantes de la profession, interrogeant les plus anciens de nos informateurs, nous avons glané ici et là des éléments propres à donner un certain éclairage sur le sujet.
Vocation des lavoirs
Un lavoir est un bassin alimenté en eau généralement d'origine naturelle qui a pour vocation première de permettre de rincer le linge après l'avoir lavé. Il est le plus souvent public, gratuit ou payant selon les communes, mais peut être privé, attaché à une seule maison ou une seule ferme et pouvant être mis à la disposition de voisins moyennant une redevance.
Contrairement à une représentation très répandue, les lavandières ne s'y rendaient le plus souvent pas pour laver le linge, mais pour l'y rincer. Le passage au lavoir était en effet la dernière étape avant le séchage. Comme le lavage ne consommait que quelques seaux d'eau, il pouvait avoir lieu dans les habitations ou les buanderies où le linge s'accumulait avant la « grande lessive ».
Mais le rinçage nécessitait de grandes quantités d'eau claire, uniquement disponible dans les cours d'eau ou dans une source captée. Il existe cependant des lavoirs avec plusieurs bassins, le bassin en amont servant de rinçoir, ceux en aval de lavoir (lavage du linge proprement dit) voire d'abreuvoir.
La lessive dans l'habitat même posant de nombreux problèmes : vapeur humidifiant les murs, écoulement de l'eau, le linge n'est alors lavé que deux fois par an. La lessive devient mensuelle dans les années 1900 et hebdomadaire dans les années 1930, les moins fortunés gardant leurs vêtements jusqu'à complète utilisation.
Ces « grandes lessives », appelées « buées », durent généralemnt trois jours : le premier, le linge est immergé dans d'énormes baquets de bois pour un premier décrassage ; le deuxième, le linge est lessivé dans ces mêmes baquets ou d'autres cuves, recouvert d'une toile sur laquelle on pratique le coulage, c'est-à-dire le versement de l'eau bouillante à l'aide d'un récipient à long manche sur une épaisse couche de cendres dont le carbonate de potasse constitue un excellent agent nettoyant ; le troisième, le linge est rincé et essoré au lavoir.
Le bord du lavoir comportait en général une pierre inclinée. Les femmes, à genoux dans une sorte de bac en bois, le « garde genoux », jetaient le linge dans l'eau, le tordaient en le pliant plusieurs fois, et le battaient avec un battoir en bois sur la pierre afin de l'essorer le plus possible. En général, une solide barre de bois horizontale permettait de stocker le linge essoré avant le retour pénible en hotte, brouette, carriole ou charrette vers le lieu de séchage.
Certains étaient équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment. Lorsque les femmes y lessivaient également leur linge, elles le frottaient le brossaient avec du savon fabriqué artisanalement ou de la cendre de bois, puis le rinçaient en ajoutant quelques boules de bleu (poudre à base d'indigo) pour l’éclat et des racines de saponaires pour l'assouplir ; enfin elles le parfumaient à l’aide de rhizomes d’iris.
Historique des Lavoirs
À l'origine, le lavoir est une pierre plate ou une simple planche posée au bord d'un cours d'eau, d'une mare ou d'une source, sans abri. La pollution due à la révolution industrielle, les épidémies puis l'hygiénisme entraînent le développement de constructions spécifiques à la fin du XVIIIe siècle qui voit les communes se munir de bassins situés au bas d'une prairie, en contrebas d'une source ou d'une fontaine, en bordure d'un ruisseau, d'un canal, d'une rivière ou d'un fleuve où peut être amarré un bateau-lavoir.
En France, les épidémies de choléra, de variole et de typhoïde incitent le Parlement à voter la loi du 3 février 1851 qui accorde un crédit spécial pour subventionner à hauteur de 30 % la construction des lavoirs couverts et prévoit que « c'est au lavoir commun que la laveuse trouvera une distribution commode d'eau chaude et d'eau froide, des appareils de séchage qui lui permettent une économie de temps, et qui lui évite d'effectuer (le blanchissage) dans l'habitation ».
Les travaux étant mis en adjudication sur rabais à la chandelle expliquent chez les entrepreneurs une certaine similitude de conception et de matériaux. Le lavoir reste en usage jusqu'à la moitié du XXe siècle dans les villes où soit l'eau n'est pas polluée soit il n'existe pas de blanchisseries, mais leur utilisation est progressivement abandonnée au cours de ce siècle.
Malgré la résistance au progrès des lavandières, le lavoir est remplacé par les lessiveuses, les lavoirs mécaniques, les machines à laver vers 1950 puis les laveries automatiques. Il subsiste toutefois de nombreux témoignages de ces sites pittoresques aux styles architecturaux d'une grande variété selon les régions et périodes historiques.
Parties d'un lavoir
- Banc de lavoir : banc de pierre de taille adossé aux murs intérieurs servant d’étagère pour poser le linge propre et les effets des laveuses
- Bassins : en amont le rinçoir, en aval le lavoir, l'abreuvoir
- Ciel ouvert (impluvium) : pour éviter aux lavandières les courants d’air, certains architectes conçurent des lavoirs à façades aveugles éclairés par une ouverture zénithale
- Dallage : les abords du bassin sont généralement dallés ou pavés afin que les lieux soient aisés à nettoyer, et sont munis d'une rigole.
- Étendoir : barres en bois ou en métal suspendues au-dessus du bassin de lavage sur lesquelles le linge était mis à égoutter
- Latrines : garder les mains dans l’eau fraîche a un effet diurétique, mais rares sont les lavoirs qui possèdent un cabinet d’aisance
- Pierre à laver : pierre basse inclinée vers l’eau bordant un cours d’eau ou la margelle du bassin.
- Aménagement de contournement des crues : pour contourner le problème des crues élevées, on peut voir comme à Saint-Martin-sur-Ouanne le lavoir construit sur un chenal d'alimentation surplombant de environ 1 m le niveau "normal" de la rivière Ouanne. Le déversoir en amont, sert à réguler le débit arrivant au lavoir.
Certains lavoirs sont considérés comme remarquables.
Lavoirs classés ou inscrits au titres des monuments historiques, en France
- Fontaine-Lavoir du Déo à Mauvages (55)
- Lavoir public de Lauris (84)
- Lavoir d'Argenteuil-sur-Armançon (89)
- Mairie-lavoir de Beaujeu (70)
- Lavoir Saint-Aignan (08)
- Lavoir d'Argenteuil-sur-Armançon
- Mairie-lavoir et éolienne d'Arthonnay
- Lavoir de l'Ayrolle
- Mairie-lavoir de Beaujeu
- Lavoir de Bierry-les-Belles-Fontaines
- Lavoir de Brienon-sur-Armançon
- Lavoir de Casabona
- Fontaine-lavoir de Collonges
- Lavoir de Cussey-sur-Lison
- Fosse Dionne
- Lavoir de Druyes-les-Belles-Fontaines
- Lavoir de Fixin
- Lavoir de Gex
- Fontaine-lavoir d'Hyèvre-Paroisse
- Lavoir Buriot
- Lavoir du centre de Mollans
- Lavoir de Confracourt
- Lavoir de Gy
- Lavoir Nord (Oyrières)
- Lavoir public de Lauris
- Lavoir de Purgerot
- Lavoir de Saint-Victor-la-Coste
- Fontaine-Lavoir du Déo
- Fontaine-lavoir de Loray
- Lavoir du marché Lenoir
- Fontaine-lavoir sud (Oyrières)
- Fontaine-lavoir de Pennesières
- Lavoir Saint-Aignan
- Fontaine-abreuvoir-lavoir de Santigny
- Éolienne et lavoir de Vignol
- Lavoir de Voutenay-sur-Cure
Devenus silencieux des rires et commérages
Les lavoirs sont restés les pierres du courage
Habités d'un passé aux rudesses de l'ouvrage
Du clapotis de l'eau comme unique héritage
Elles venaient y laver avec leurs grosses brouettes
De linge bien chargées et de sabots chaussées
De robes de toile épaisse chaudement engoncées
De tabliers affublées et foulards sur la tête
Toujours agenouillées et leurs dos bien courbés
Les mains meurtries par l'eau ridées à tant frotter
Les rires les jacassements s'y laissaient bien entendre
Malgré la tâche rude et la vie pas très tendre
Elles étaient bien vaillantes résistantes et jôyeuses
Les belles lavandières et femmes courageuses
Toujours agenouillées et leurs dos bien courbés
Les mains meurtries par l'eau ridées à tant frotter
Les rires les jacassements s'y laissaient bien entendre
Malgré la tâche rude et la vie pas très tendre
Elles étaient bien vaillantes résistantes et jôyeuses
Les belles lavandières et femmes courageuses
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