Parcours touristique dans Beaune (21)
Ville d'Art et d'Histoire, Capitale parlementaire au XVe siècle du duché de Bourgogne, la cité de Beaune, est située dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne-Franche-Comté. A 40 km au sud de Dijon, La commune se situe sur la côte des Vins de Bourgogne aussi nommée route des Grands Crus. Siège de nombre de maisons de négoce, Beaune peut être considérée aujourd'hui comme la capitale des vins de Bourgogne. Cerclée comme un fût par ses anciennes fortifications, est et demeure le centre du négoce du vin de Bourgogne. Dans ses vénérables maisons de vins mûrissent des nectars appelés joliment "vins tranquilles".
Beaune dispose d'un patrimoine historique et architectural exceptionnel, la cité offre un visage harmonieux et plein de charme où se mêlent les colombages du Moyen-Age, la douceur de l'architecture romane, ainsi que de ravissants hôtels particuliers du XVe et XVIe siècle. Ses ruelles parfois étroites et sinueuses, dévoilent au fur et à mesure de votre promenade, des maisons anciennes, des hôtels Renaissance aux façades ouvragées, d’anciennes caves, l'incontournables Hospices de Beaune et un autre chef d’œuvre la Basilique Notre-Dame de Beaune. La variété de beaux bâtiments témoigne d’une histoire dense durant laquelle des marchands, aristocrates, artistes ont défilé. La variété de beaux bâtiments témoigne d’une histoire dense durant laquelle des marchands, aristocrates, artistes ont défilé.
La cité de Beaune, dont le patrimoine connaît une étonnante conservation, permet aux visiteurs de profiter d'un cadre privilégié. Incontestablement, Beaune conserve de son passé un charme légendaire pour les amateurs de vieilles pierres comme pour les amoureux des vins. Lieux incontournables comme les adresses viticoles et gastronomiques, activités autour du vin comme les cours de dégustation, les visites de caves. Au hasard des coins et recoins, le musée des vins est un lieu à l’image de la ville qui respire son attachement à l’art viticole. Il est installé dans l’ancien et le prestigieux hôtel des Ducs de Bourgogne, ancien palais ducal du XIV° siècle. D’impressionnants pressoirs et cuves représentant les différentes étapes de la fabrication du vin transmettent avec passion l’histoire de la Bourgogne viticole.
Parcours et itinéraire touristique dans Beaune
De nombreux parking se situent autour des murs, tours et bastions, ceinturant la ville de Beaune. Vous pouvez par exemple, stationner votre véhicule au parking des Chanceliers, Boulevard Perpreuil. Puis, prendre la direction de l'office de tourisme Beaune & Pays Beaunois. Commencez votre visite de la ville par restes des anciens remparts de la Ville. Beaune a conservé ses fortifications qui forment un chemin de ronde de 2 km ponctué d'enclaves privées. Par l'intérieur de la ville ou en suivant les boulevards, découvrez bastions fortifiés, tours, échauguettes, jardins et squares. Exceptionnellement conservés, ils permettent aujourd’hui de découvrir la ville hors des sentiers battus. Pour explorer les remparts, Il suffit de repérer le symbole des Amis des Remparts de Beaune et de le suivre.
Les fortifications de Beaune ont connus trois grandes époques de construction. A l'époque Romaine, un camp militaire romain est installé sur une colline qui surplombe la rivière Bouzaize. Il donne naissance au Castrum Belnensis, puis à la ville de Beaune. Au XIe siècle, le castrum romain est devenu trop étroit pour contenir l’établissement urbain de Beaune. On décide donc d’édifier une nouvelle enceinte, beaucoup plus vaste. Sa construction s’échelonne du XIIe au XIVe siècle. La première enceinte mesure huit mètres d’épaisseur, pour dix mètres de hauteur. Elle est entourée de fossés en eau. Pour les alimenter, on détourne les lits de l’Aigue et de la Bouzaize. On dénombre alors neuf portes et six tours. Puis, au XVe et XVIe siècle, les murs sont renforcés et complétés par quatre grosses tours et un Château-Fort. Enfin, en 1636, face à l’imminence d’une attaque, on paracheva les fortifications en construisant quatre bastions.
A proximité de l'office de tourisme, se trouve la tour des billes, une tour de guet englobée dans la Grosse tour, construite à la fin du XIVe siècle. Elle domine l’ancienne poterne ou porte Belvent, ouverte près de la rue des Bouchers et de la Tuerie, abattoir situé au-dessus de la Bouzaize au XVIIIe siècle. On y stockait les billes de bois utilisé pour la défense. La Grosse Tour est l’une des quatre grosses tours construites au début du XVIe siècle, ornée coté boulevard, du blason du gouverneur de Bourgogne, La Trémouille. Elle participait à la surveillance de la plaine en surveillant la route de Verdun, la Saône toute proche formant la frontière du Royaume avec l’Empire jusqu’en 1678. C’est ainsi que la garde vit arriver en 1569 les 40 000 Allemands appelés par le prince de Condé, puis en 1636 l’armée de Galas qui ravagea, pilla et incendia les faubourgs. Achetée par la Maison Calvet de Bordeaux en 1891, elle a servi de prestigieuse salle de dégustation à ce négociant avant d’être rachetée par la Municipalité. Un jardin d’agrément est aménagé à son sommet. Dans le cadre des guidées, vous pourrez pénétrer dans la tour et accéder directement au jardin situé au sommet de la grosse tour.
En contrebas du pont Boulevard Saint-Jacques, le lavoir Saint-Jacques est l’un des rares lavoirs encore existants dans la ville. Il a été édifié en 1887 au pied du rempart, où la Bouzaize sort à l’air libre après son mystérieux passage sous l’Hôtel-Dieu. Resté longtemps en service, ce lavoir très fréquenté était notamment utilisé par les lavandières d’une blanchisserie bâtie juste à côté. De l’autre côté du boulevard se situait le quartier des tanneurs, dont les cuves nauséabondes étaient creusées à même le sol. Ce lavoir rappelle l’époque des lavandières qui venaient laver leur linge et le quartier des tanneurs qui préparaient les peaux.
Poursuivez vers la tour des cordeliers construites au début du XVIe siècle, appelée improprement "Bastion des Hospices". La tour fait également partie des quatre grosses tour. La tour faisait partie du couvent des Cordeliers, dont l’église fut malheureusement éventrée pour faire passer la rue de l’Hôtel-Dieu au début XIXe siècle. Vendue à un particulier comme Bien National à la Révolution, cette tour a été léguée, aux Hospices de Beaune. Elle sert aujourd'hui de cadre au prestigieux dîner de la Vente des Vins des Hospices de Beaune. Au sommet de la tour qui autrefois était dans le jardin de l'Hôtel Dieu, se trouve une statue de la Vierge. Lors des visites guidées, vous aurez le privilège de pénétrer dans l'enceinte de la Tour et de découvrir la grande salle du Bastion des Hospices
La prochaine étape sera le bastion Bretonnière, nommée aussi bastion condé, édifié à partir de 1637. Le bastion porte le nom du gouverneur de Bourgogne, prince de Condé à cette époque. En partie démoli à la fin du XVIIIe siècle, il est doté par le Maire Maufoux, en 1779, d’une porte monumentale, sœur jumelle de la Porte Saint-Nicolas. C’est sous cette porte que passe, le 19 août 1916, la duchesse d’Angoulême acclamée par les fervents de la Restauration. Trop étroite, la porte Bretonnière sera détruite dès 1869. Au débouché de cette porte, le relais de poste est devenu aujourd’hui le prestigieux Hôtel de la Poste tandis qu’en contrebas, dans les fossés, un accès porte toujours le nom de "Creux aux chevaux". Remarquez les restes du fossé avec le cours de la Bouzaize lors des visites guidées.
La troisième tour de cette visite sera la tour des dames construites au début du XVIe siècle, son mur a 7m d’épaisseur. Elle tient son nom des dames du Lieu-Dieu, religieuses de l'abbaye cistercienne installée dans l’arrière-côte, qui étaient venues au XVIIe siècle trouver refuge en ville en raison de l’insécurité des temps. Les traces de ce couvent des Bernardines ont aujourd’hui disparu, hormis le nom conservé par la tour et le rempart. Vous pourrez découvrir le remparts des Dames, avec ses platanes bi-centenaires. Ce rempart fut au XIXème siècle l’une des promenades les plus fréquentées par la bonne société Beaunoise.
Prendre la rue du Rempart des Lions, puis pénétrez square des Lions sur l'ancien Bastion Saint-Martin. Le Bastion Saint-Martin a été construit pendant la guerre de Trente Ans en 1637, réaménagé au XVIIIe siècle et au 4e quart du XIXe siècle. Il faisait partie des anciennes fortifications de Beaune, devenu inutile à dater du rattachement de la Franche-Comté à la France, la municipalité demandera en 1761 que soit réalisée une promenade sur le bastion Saint-Martin appelé aussi bastion de Villeneuve, nom de l'intendant de Beaune. L’ancienne porte Saint-Martin qui commandait l’accès à la ville côté ouest n’a disparu qu’en 1888.
Doté d’un bel escalier sur les plans de l’architecte Le Noir-Le Romain, il prend le nom de square des Lions en raison des deux statues qui en gardent l’accès. Ce petit parc a été aménagé à la fin du XIXe siècle à l’emplacement des anciennes douves comblées ceinturant le centre ville d'aujourd'hui. Agrémenté de statues, il est planté d’arbres remarquables : platane à feuilles d’érables, Ginko Biloba ; arbres aux 40 écus, oranger des Osages, séquoia.
Dernier ouvrage du dispositif, "la Tour des Filles" ou de l'oratoire fut ainsi construite entre 1519 et 1524. Sa double dénomination révèle l’ambivalence du lieu, situé à proximité des « Etuves » où se trouvaient les filles de mauvaise vie, et du collège des Oratoriens d’où sont issus deux grands savants, Gaspard Monge, inventeur de la géométrie descriptive, et Etienne-Jules Marey, précurseur du cinéma. La tour, avec ses murs de 8 mètres d’épaisseur et ses 2 niveaux, est construite dans un but défensif. Le bastion est couronné par un parapet, formé de dalles de pierre ou de pierres de lave et coupé d’embrasures. Il supportait 2 mètres de terre rapportée, qui servait de protection contre les tirs d’artillerie, la nouvelle arme qui avait remplacé la balistique à ressort.
Si "la Tour des filles" doit sont existence à la protection d’une ville et d’un pouvoir, elle doit désormais sa survie à la protection du vin. Propriété de la Maison Chanson Père et Fils depuis 1852, elle est utilisée aujourd'hui par la Maison Chanson pour la conservation de ses vins. Les murs de 8 mètres d’épaisseur protègent les vins des brûlures de l’été et des morsures de l’hiver. Au milieu du XIXe siècle, tandis que l’Empire touche à sa fin, le commerce de vin est en pleine expansion. Alexis Chanson, alors directeur de la Maison, fit construire deux niveaux supplémentaires à l’édifice devenu trop petit pour accueillir tous les vins.
Poursuivre cette balade vers la porte Saint-Nicolas, érigée de 1762 et 1770, sur l’emplacement d'une porte médiévale fortifiée, démolie pour faire place à cette nouvelle construction. L’ancienne porte fortifiée avec pont-levis, dite Porte du Bourgneuf, vit arriver maints personnages importants : Henri II, accompagné de Catherine de Médicis en 1548, accueilli par les chanoines sous un arc de triomphe fraîchement peint, au son des tambourins ; Charles IX accompagné de la reine-mère fit un bref séjour en 1594 et la porte fut de nouveau décorée pour l’entrée de Louis XIII, en route pour les Alpes en 1629, puis de la reine Anne d’Autriche l’année suivante. Mais l’entrée la plus pompeuse fut celle de Louis XIV et de la reine, le 10 novembre 1669, où l’on tira le canon.
La nouvelle porte Saint-Nicolas d’apparat voulue par le maire Maufoux pour mettre la ville au goût du jour et dessinée par l’architecte dijonnais Lenoir Le Romain accueille le visiteur venu du nord. En pierre de taille de calcaire, elle a la forme d'un arc de triomphe. Admirez les décorations de la Porte Saint Nicolas, dont les détails sont remarquablement conservés. Elle présente des obélisques, des cartouches, des guirlandes, des médaillons, des mufles de lions. Tout d'abord fermée par une porte en bois, celle-ci fut remplacée par une grille en fer en 1844.
Au delà de l'élégante porte Saint-Nicolas, l'église Saint-Nicolas a été construite en dehors des remparts, au XIIe siècle par la volonté du duc de Bourgogne Hugues III à proximité de Beaune, remaniée aux XIVe et XVe siècles. En visitant ce quartier de vignerons qui a conservé son caractère typique de petites maisons sur cour, arrêtez vous un instant sous l'accueillant porche à bancs de pierre de l'église. La charpente du porche décorée de chimères est remarquable : des poutres engoulées similaires à celles de l’Hôtel-Dieu sont présentes. Son clocher en flèche est inscrit aux Monuments Historiques. Une croix, sur la place, fait face à l’église depuis le début du XIXe siècle. L’édifice est symbolique puisqu’il est le premier monument Beaunois que les voyageurs venant de Dijon découvrent en entrant dans la ville.
Près de la Porte Saint-Nicolas, le Bastion Saint-Nicolas construit en 1569, est arasé vers 1800 pour y construire une salle de bals publics, le Vauxhall en 1805. Celui-ci fonctionnera jusqu’en 1860 où, devenu vétuste, il est remplacé par un superbe théâtre à l’italienne, qui ouvre ses portes en 1864. Les fondements du bastion Saint-Nicolas sont encore visibles depuis le rempart de la Comédie. En même temps que la construction du Vauxhall, sur l’ancien bastion Saint-Nicolas, la Ville de Beaune autorise la construction d’un établissement de bains-douches dans le fossé du rempart de la Comédie. Cette construction édifiée en 1813 sur les plans d’Alphonse Forest a l’allure d’un petit théâtre avec une colonnade à l’antique, elle accueille les bains publics jusque dans les années 1960 puis le lieu est aménagé en salle de spectacle en plein air, le "Théâtre de Verdure".
Le Théâtre de Verdure fait référence à différents styles de l’Art du Jardin : médiéval, à la Française, à l’Italienne et à l’Anglaise. On peut également admirer un miroir d’eau rappellant la rivière busée qui alimentait la douve. Le théâtre, seule construction de l'époque napoléonienne à Beaune est au centre du site tandis qu’un jardin médiéval orne les abords du Bastion Saint Anne. Un miroir d’eau rappelle la rivière busée qui alimentait la douve. Admirer ses jardins, son bassin, les anciens bains publics et le passage sous les remparts. Celui-ci relie le théâtre de verdure à la place Morimont, siège des exécutions capitales au Moyen Age. Ce jardin mets en évidence les fortifications du Bastion Saint Anne et des douves.
Continuez votre promenade vers le Bastion Notre-Dame, construit pendant la guerre de Trente Ans (1637), il englobe la petite tour Notre Dame du XIVe siècle. A la pointe du bastion, coté boulevard, une échauguette couverte d’une calotte en pierre cachée par un toit en tuiles du XIXe siècle domine le fossé. Donnant, côté ville, sur la place Morimont où se dressait le gibet sous l’Ancien Régime, ce bastion a pu retentir des cris des suppliciés et de la foule. La première exécution dont les archives gardent la trace remonte à 1394. Ce lieux étant privé, vous ne pourrez qu'admirer l'échauguette. A quelques pas de là, sur le rempart, on voit l’issue arrière de l’ancienne salle de spectacle de la Comédie au fronton orné de masques et de violons, ouverte par Jean Delautel en 1766 et qui pouvait accueillir 540 personnes.
Poursuivre en direction de la tour Blondeau appelée autrefois "Tour du Quarreau", construite vraisemblablement autour de 1465. La Tour Blondeau est édifiée sur un plan en fer à cheval et contient une belle voûte à pilier central. De là, on pouvait voir au-delà du fossé le vaste terrain d’entraînement des Chevaliers de l’Arquebuse dont le pavillon existe encore en face du Bastion Notre-Dame. Les concours de tir des Chevaliers réunissaient les compagnies voisines dans un grand déploiement de costumes chamarrés, et le vainqueur recevait pour un an le titre convoité de Roi de l’Oiseau.
A présent, dirigez-vous vers le château de Beaune du XIXe siècle en tuile vernissée de Bourgogne, situé sur l'emplacement de l'ancien château fort de Beaune du XVe siècle. Le premier château voulu par Louis XI à la fois pour défendre Beaune, mais aussi pour en surveiller les habitants qui s’étaient montrés fidèles à Marie, la fille du Téméraire, est construit à partir de 1482 et terminé en 1527. Démantelé et en partie rasé sous Henri IV à la demande des Beaunois, il est vendu comme Bien National, à la Révolution, à la famille Morelot-Bouchard qui en voit tout l’intérêt pour y aménager des caves. Il abrite aujourd’hui les prestigieux crus de la Maison Bouchard Père et Fils.
Située à proximité de Château de Beaune et le Mural de la Grande Vadrouille, la tour Renard a été construite entre 1465 et 1477. Le site est privé, et la visite de la tour se fait depuis le boulevard ou le tour des Remparts. La tour Renard est percée de meurtrières et surplombée par une calotte en laves. Elle a servit de dépôt de salpêtre pendant la Révolution. Le Bastion Saint-Anne construit pendant la guerre de Trente Ans, renforce comme la tour Renard la défense à l’est et permet de surveiller en droite ligne la route de Seurre et les menaces venues de la plaine, la Saône formant la frontière du Royaume avec l’Empire jusqu’en 1678. A la pointe du bastion, coté boulevard, une échauguette est couverte d’une calotte en pierre.
Pour finir ce parcours des fortification de beaune dirigez-vous vers la tour des poudres. Cette Tour de Guet fut construite à la fin du XIVe siècle. On y stockait de quoi fabriquer la poudre pour défendre la ville de Beaune : soufre, salpêtre, charbon de bois. Totalement englobée dans les constructions de la maison de vins Calvet, aujourd’hui Porte Marie de Bourgogne, elle ne laisse plus apparaître que son sommet au niveau du chemin de ronde, coiffé d’un toit pointu, terminé par une fleur de lys. Juxtaposée à la tour des Poudres, une petite tour rajoutée au début du XXe. Sur le Rempart Madeleine, au pied de la tour des poudres, vous pourrez faire connaissance avec des toilettes médiévales.
Visitez également le Musée des Beaux Arts situé dans le bel ensemble architectural de la Porte Marie de Bourgogne, que le musée présente ses riches collections du XIIe au XXe siècle. Il renferme quelques stèles et vestiges gallo-romains, possède des collections de sculptures allant du XIIe au début du XXe siècle, dont une Vierge à l'Enfant polychrome, véritable trésor de l'art médiéval. A ne pas manquer : les peintures flamandes et hollandaises des XVIe et XVIIe siècles et l'enfant du pays, Félix Ziem, célèbre pour ses nombreuses vues de Venise et ses toiles orientalistes.
Votre balade peut se poursuivre par la Place Carnot, la grande place de Beaune, avec son kiosque et son carrousel. Admirez les façades des maisons, pour la plupart, les façades de la place sont classées. Sur cette place, se trouvait autrefois une église, Église Saint-Pierre, qui datait du 11e siècle. À la Révolution, elle fut interdite au culte et fut détruite peu de temps après.
Engagez-vous dans la rue Nicolas-Rollin, au n°5, à l'angle de la rue de l'Hôtel-Dieu se trouve les vestiges de la porte romane du XIIe siècle. Ici se trouvait la Maladrerie de Saint-Gilles de Mauves. Prendre sur votre droite la Rue de l'Hôtel Dieu. Vous voici à présent devant le Musée de l'Hôtel-Dieu - Hospice de Beaune. Joyau de l'architecture médiévale bourguignonne et de Beaune, le célèbre Hôtel-Dieu initié en 1443 par le chancelier Nicolas Rolin est un chef d'oeuvre de l'art franco-flamand et un merveilleux témoin d'architecture civile du Moyen-Age. Dans sa cour intérieure aux célèbres toits de tuiles vernissés vous découvrirez les splendeurs d'un hôpital créé "pour le repos des corps et des âmes". Au fil de la visite, vous pourrez notamment admirer la magnifique cour d'honneur, l'impressionnante salle des Pôvres, la chapelle gothique, la cuisine ou encore l'apothicairerie, ainsi qu'un chef-d'œuvre de la peinture flamande daté du XVe siècle : le polyptyque du Jugement Dernier, attribué à l'artiste Rogier van der Weyden. C'est en ces lieux qu'en novembre se déroule la plus grande vente aux enchères de vins au monde, dont une partie des recettes est consacrée à l'entretien de l'Hôtel-Dieu.
Au bout de la rue de l'Hôtel Dieu, prendre sur votre droite. La place des Halles est la place du marché, dans un cadre grandiose face à l’hôtel-Dieu. Suivre la rue Monge, cette agréable petite rue commerçante doit son nom à Gaspard Monge, né dans cette rue en 1746, tandis que son père y tenait un commerce d'étoffes. Gaspard Monge a été un brillant mathématicien et homme politique français, qui fut notamment à l'origine de la création de la grande école Polytechnique. La maison au n°9 date du XVe siècle. Au croissement avec la rue Carnot, prenez à droite la rue Felix ziem. Au niveau de la place Ziem et la rue du Tribunal, admirez le Couvent des Carmélites. La chapelle date du XVIIe siècle.
Continuez rue des enfants, tournez à droite dans la rue des Tonneliers, puis prendre deux fois à gauche. Dans la rue du Grenier À Sel, au n°3 les bâtiments de la Maison de négoce Champy abritant le matériel de vinification date de 1890. Claude Champy fonde, en 1720, l'une des premières maisons de négoce de vins de Bourgogne destinés à l'expédition vers l'étranger mais également la France. En 1890, une grande cuverie fut bâtie qui abrite, à ce jour, un musée dans lequel est exposé le matériel indispensable à la vinification dont un pasteurisateur afin d'éliminer les germes des moûts, ainsi que des sabotières pour la concentration du vin par le froid. Les bâtiments forment un ensemble assez hétéroclite, certaines parties remontant à la fin du XVIe siècle, réaménagées par la suite. En 1890, des chais sont construits sur des caves. Ils se composent d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un comble, ajoutant ainsi un élément supplémentaire et nécessaire aux installations déjà existantes.
Tournez sur votre gauche dans la rue Marie Favart, puis à droite dans la rue Rousseau Deslandes. Dans cette rue, plusieurs édifices méritent votre attention. Au n°10, la maison date du XIIIe siècle. Au n°1, la maison est du XVIe siècle et enfin au n°3 l'Hôpital de la Sainte-Trinité dit Hospice de la Charité de Beaune. L'établissement fondé en 1645, fut construit à partir de maisons de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle dont une partie du gros œuvre a été conservée dans le bâtiment ouest édifié dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. La maison des fondateurs date vraisemblablement de la première moitié du XVIIe siècle ; le corps de bâtiment qui la jouxte ainsi que ceux qui longent la rue Rousseau-Deslandes sont des constructions du XVIIIe siècle.
Au XVIIe siècle, la Bourgogne est ravagée par une épidémie de peste. Beaucoup d'enfants se retrouvent orphelins. Antoine Rousseau, conseiller du roi, et sa femme, font donc construire cet hospice pour accueillir ces enfants. Les bâtiments de l'hospice sont distribués autour d'une cour d'honneur rectangulaire fermée, accessible au Sud par un portail en anse-de-panier. Celui-ci est percé dans un mur cintré reliant l'ancienne maison des fondateurs au grand bâtiment Sainte-Anne Saint-Antoine bordant la cour à l'Est. Les appartements de la communauté des sœurs et des orphelines se trouvent dans le bâtiment Ouest. Les hospices étaient autrefois dirigés par des sœurs. De nos jours, ils sont devenus une maison de retraite.
Si vous avez le temps, engagez-vous à droite dans la rue de Lorraine jusqu'à la Chapelle de l'Oratoire du XVIIe et XVIIIe situé au n°75. Revenez ensuite sur vos pas, prendre à gauche la rue Maurice Emmanuel puis, à droite la rue de l'Hôtel de Ville. Au passage, admirez le Couvent des Ursulines au n°11 de la même période. Continuez votre chemin pour retrouvez la rue de Lorraine. La maison du 24 date du XVIIIe siècle, celles du 22 et 18 date du XVIIe siècle. A présent dirigez-vous vers la place monge, l'Hôtel Meursault ou hôtel de la Rochepot au N°9 a été construit au XVIe siècle
Situé sur la place, le Beffroi dit tour de l'horloge, haut de 41 mètres, ne fait pas à proprement parler des fortifications de la ville, mais il fait partie du système de défense. Il servait de tour de guet. Il date du XIe siècle et a été remanié au fil du temps. Au XIVe siècle, il a été réhaussé pour y installer une horloge. La tour de l'horloge fut maintes fois réparée au cours des siècles. La tour comprend une cave voûtée avec puits, un rez-de-chaussée qui abritait une boutique, et cinq étages couverts de planchers sur poutres. La cave est accessible par un escalier droit en pierre, le premier étage par un escalier en vis en pierre et les autres par des escaliers droits en bois.
Sur la droite de la place, au N°3 Cour des Chartreux, l'immeuble construit au XIVe siècle dépendait de l'ancien monastère des Chartreux à Beaune. Suivre la rue Marey jusqu'à la place du même nom. Le monument sur la place est l'œuvre de deux artistes dijonnais, le sculpteur Henri Bouchard (1875 - Paris, 1960) et l'architecte Régis-Joseph Jardel (1866 - Paris, 1939). L'œuvre, en pierre de Pouillenay, rend hommage à l'enfant du pays, Etienne-Jules Marey né à Beaune le 5 mars 1830 et décédé à Paris le 15 mai 1904. L'œuvre d'Henri Bouchard bouscule les codes artistiques de l'époque. Il s'agit d'une vision moderne de la sculpture qui revoit les codes de la statue monumentale, reconsidérant le statut du socle et de son décor et le traitement du personnage glorifié, tout en gardant un attachement à la représentation réaliste.
Poursuivre en direction de la Basilique Notre-Dame, autre monument incontournable de la ville de Beaune. D'inspiration clunisienne où domine l'art roman, la collégiale Notre-Dame nous raconte toute l'histoire de l'architecture religieuse bourguignonne du XIIe au XVIe siècle. Ce superbe édifice du XIIIe siècle, l'une des dernières grandes églises romanes de Bourgogne, possède un portail et un chevet gothiques, ainsi qu'un clocher Renaissance. À l'intérieur, prenez le temps d'admirer le choeur orné d'une une collection de cinq remarquables tapisseries du XVe siècle illustrant la vie de la Vierge, le logis et le ravissant petit cloître du Moyen-Age.
La particularité de la Basilique Notre-Dame est qu'elle abrite une Vierge Noire. Il existe environ 500 vierges noires dans le monde, mais on ne connait pas bien l'origine de leur couleur. Souvent la couleur noire se trouve uniquement sur le visage et les mains, comme la peau en somme. En fait il pourrait s'agir d'une oxydation des pigments utilisés qui avec le temps passent de rose à noir. Au XIIIe siècle, une trentaine de moines habitaient dans de petites maisons dans une rue située en arc de cercle autour de la collégiale, amusez vous à les retrouver Rue Maizière. Dans l'impasse Notre-Dame, vous trouverez le bâtiment dit du Chapitre.
A la sortie, prenez selon votre fantaisie la rue d'Enfer ou du Paradis. Dans la rue du Paradis, logé dans le ravissant Hôtel des Ducs de Bourgogne du XVe siècle, visitez le Musée du Vin de Bourgogne. Il ne reste q'une petite partie des bâtiments qui constituaient autrefois le Palais du Parlement de Bourgogne, qui avant d'être à Dijon se trouvait à Beaune. Au XVe siècle, la Bourgogne est rattachée au Royaume de France, tout en conservant un parlement. Les bâtiments du parlement de Beaune deviennent logis du roi, tandis que le parlement déménage à Dijon. La cour est en accès libre. Ne pas manquer, dans le jardin, la maquette en pierre de Beaune fortifiée.
Continuez à remonter la rue du Paradis, tournez à droite dans l'avenue de la république. Sur votre gauche découvrez la Maison du Colombier située au début de la rue Charles Cloutier. Cet ancien hôtel particulier est construit en 1572, à l’intérieur des remparts de l'ancien château-fort de Beaune des le XVe et XVIe, à l'époque du duché de Bourgogne du roi Charles IX. Ce qui fait le charme de cette édifice, c'est sa petite "échauguette" du XVIe siècle située dans l'angle. Dans les châteaux forts, c'est depuis cette petite pièce que l'on surveille l'assaillant pour lui jeter des projectiles. Avec sa jolie façade et sa toiture aux tuiles vernissées, typiques de la Bourgogne, l'immeuble abrite aujourd'hui, il abrite un hôtel-restaurant gastronomique-bar à vin, offrant de la cuisine bourguignonne et des produits du vignoble de Bourgogne.
A proximité, vous pourrez découvrir la très atypique rue Maufoux, avec ses charmants magasins et ses restaurants réputés, les belles façades de ses hôtels particuliers. Dans cette jolie rue, vous trouvez au n°29 une Maison à Beaune du XVe et XVIe siècle et au n°40 l'Hôtel Moyne-Blandin à Beaune. A présent pour finir ce parcours, rejoignez directement la Rue Louis Véry, admirez l'Hôtel de Saulx. A l'origine , cet hôtel a été bâti au XVéme siècle pour la famille de Saulx dont il porte le nom. A noter la belle architecture du pavillon qui fait l'angle, elle présente une façade du XVe siècle, avec fenêtres à meneau et traverse en pierre. Il faut oser franchir le porche dans la rue Louis Very, la cour intérieure est riche de curiosités, les poutres sont décorées, des colonnes supportent l'immeuble du XVe et une jolie sculpture porte le crochet du puits. Depuis la place Fleury, on a une vue sur le toit vernissé de la tourelle à motif chevrons de couleurs or et brun et de sa fenêtre en accolade de l'hospices de Beaune.
Nos coups de coeur à Beaune
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- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
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