Parcours touristique dans Caen (14)
Caen situé en Normandie (ancienne région Basse-Normandie) dans le département du Calvados, est une terre d'escales pour toutes les aventures et tous les projets de vacances. Cité historique de Guillaume le Conquérant, Caen ouvert sur la Manche, constitue une destination prometteuse de découvertes et de séductions. Sa situation, entre terre et mer, à moins de 2 heures de Paris et face au sud de l'Angleterre, en fait une ville propice sur la route des vacances. Ville gastronomique, ville d'architecture où le Moyen Âge et la reconstruction se côtoient, ville d'histoire qui a vécu la conquête de la Normandie et les heures noires des bombardements et de l'Occupation, Caen est surprenante.
Surnommée la ville aux cent clochers, la capitale bas-normande compte 86 édifices protégés monuments historiques173, ce qui est assez remarquable compte tenu des sinistres causés par les bombardements de l'été 1944. Le château de Guillaume le Conquérant, l'Abbaye-aux-Hommes et l'Abbaye-aux-Dames, comptent parmi les plus remarquables fleurons de l'architecture normande. Les balades y sont particulièrement plaisantes avec son centre historique, ses belles rues commerçantes : Saint-Pierre, Froide, Caponière, des places majestueuses... Les collections et les expositions du musée des Beaux-Arts, du musée de Normandie, ainsi que les spectacles et concerts les plus variés composent une offre culturelle riche. Sans oublier son musée Le Mémorial de Caen, cité de l'Histoire pour la Paix, lieu unique de réflexion sur les conflits et le maintien de la paix dans le monde.
Parcours et itinéraire touristique dans Caen
Dirigez-vous vers la place Saint-Pierre, où se situe l’Hôtel d’Escoville, siège de l'office de Tourisme et des Congrès de Caen la mer. L'hôtel d’Escoville est un hôtel particulier construit dans les années 1530 et reconstruit après la Seconde Guerre mondiale. Il a pu être appelé également par le passé hôtel de Valois, hôtel d'Écoville, hôtel de Matignon ou hôtel du Grand Cheval. À partir du XVIe siècle, l'élite caennaise, enrichie par l'embellie économie qui suit la fin de la guerre de Cent Ans, se fait construire des hôtels particuliers d'un type nouveau comme l'hôtel de Mondrainville ou l'hôtel de Than. Mais l'hôtel d'Escoville en reste le meilleur exemple.
La riche décoration de la cour intérieure fait de l'hôtel d'Escoville l'un des plus beaux exemples de l'architecture Renaissance en Normandie. Sa décoration savante témoigne de l'esprit de la Renaissance en mêlant des thèmes traditionnels d'inspiration biblique à des références à l'Antiquité. Plus curieusement, certains éléments d'ornementation gardent un sens plus mystérieux et semblent se rapporter à l'autre passion de Nicolas le Valois d'Escoville : l'alchimie.
A proximité sur votre droite, boulevard du Maréchal Leclerc, admirez l’Hôtel de Than, probablement achevé vers 1527 pour Thomas Morel, seigneur de Secqueville-en-Bessin et de Thaon, sur les bords de l’Odon. L'hôtel était organisé autour d’une cour accessible depuis une étroite ruelle partant de la rue Saint-Jean. Il comportait quatre corps de bâtiment à l'origine ; seul celui qui est parallèle à la rue Saint-Jean, heureusement le plus remarquable, a survécu aux bombardements de 1944.
L’Hôtel de Than est surtout remarquable pour ses lucarnes qui sont marquées par l’influence italienne. Cette empreinte de l'art italien est toutefois beaucoup moins marquée ici qu’à l’hôtel d'Escoville ou qu’à l’hôtel de Mondrainville construits deux ou trois décennies plus tard, ce qui inscrit l'hôtel de Than dans la mouvance de la première Renaissance où l'on plaque des éléments italianisants sur une structure gothique typiquement française. À l’angle nord, une petite figure parallèle à l’hôtel d’Escoville s’exhibe en une position jugée par la suite irrespectueuse.
Vous pouvez commencer vos visites, par l'église Saint-Pierre, joyau gothique en Normandie. Remplaçant une église romane du XIIe siècle, l'église Saint-Pierre actuelle a été construite du XIIIe au XVIe siècle, en pierre de Caen. Sa particularité est de conjuguer plusieurs styles d'architecture : le gothique rayonnant, le gothique flamboyant et le style Renaissance. Ainsi la façade occidentale du XIVe siècle relève du gothique rayonnant, la balustrade du triforium est en gothique flamboyant, tandis que l'abondance des sculptures en pierre des chapelles rayonnantes rappelle la Renaissance italienne.
Son chevet Renaissance est une véritable dentelle de pierre. Sa décoration intérieure illustre la richesse de la paroisse lors de la construction de l'église Saint-Pierre. La nef se compose de deux parties construites à deux époques différentes du XIIIe et XIVe siècles. Dans la nuit du 8 au 9 juin 1944, la flèche de l'église, fauchée par un obus, s'effondre de ses soixante douze mètres dans la nef. Un début d'incendie détruit également la toiture. Reconstruit en 1957, le clocher fait aujourd'hui soixante quinze mètres.
L'église étant située au pied de la colline du château médiéval de Caen, votre promenade vous permettra d'entrez dans cette vaste enceinte castrale de 5 ha protégée par 13 tours par la porte Saint Pierre. Construit vers 1060 par Guillaume le Conquérant, le château ducal est devenu une résidence favorite des ducs de Normandie, rois d'Angleterre qui lui ont donné l'ampleur d'une des plus vastes enceintes médiévales fortifiées d'Europe. Derrière les hauts murs de cette forteresse se cachent les vestiges d’une histoire chargée, que l’on retrouve aujourd’hui dans le Musée de Normandie, le Musée des Beaux-arts ou à travers les fouilles qui continuent d’animer le cœur du château et de révéler les secrets passés.
Ne manquez pas la salle de l’Echiquier, le logis des Gouverneurs, l’église Saint-Georges et encore bien d’autres lieux incontournables. L'ancienne église paroissiale Saint-Georges abrite un centre d'information et d'accueil du château et des musées. Maquette, reconstitution en 3D et animations multimédia racontent l’histoire du château médiéval de Caen et invitent à la préparation d’une visite qui se poursuit librement dans l’enceinte. Une fois en haut, c’est le moment de sortir votre appareil photo car le panorama sur la ville de Caen est magnifique. Objet d'un vaste chantier d'aménagement, le château médiéval de Caen offre de nouvelles vues sur la ville depuis le belvédère aménagé sur le rempart restauré et révèle ses secrets dans le magnifique espace souterrain de la Salle des Remparts.
Quittez le château médiéval de Caen par la porte des Champs. Puis, rejoignez le quartier du Vaugueux par les fossés du Château. Quartier pittoresque où vécut la famille d’Edith Piaf. Une pléiade de restaurants offrant une cuisine typique et traditionnelle vous y attend dans une ambiance conviviale à souhait. Située dans le quartier du Vaugueux, avenue de la libération, la collégiale du Saint-Sépulcre a été fondée au XIIIe siècle. Un ecclésiastique normand avait rapporté d’un pèlerinage en Terre Sainte une relique de la Croix du Christ. Elle a connu de nombreux saccages au fil des siècles, notamment par les Anglais au XIVe siècle, puis par les Huguenots au XVIe siècle. Désaffectée à la Révolution, l’église a été magasin d’artillerie et caserne. Elle accueille aujourd’hui des spectacles et expositions.
Principalement de style classique, la collégiale du Saint-Sépulcre a conservé quelques vestiges de la chapelle Sainte-Anne qu'elle a remplacé, comme un fragment de la façade incorporé au mur sud qui se présente sous la forme de fenêtres séparées par un contrefort et d'une porte murée dont le décor dévoile un bel exemple d'architecture médiévale normande. Sa tour octogonale surmontée d'un dôme à huit pans a inspiré vingt ans plus tard celui de l'église Saint-Michel de Vaucelles.
Empruntez la rue Saint-Anne jusqu’à la place Maurice Fouques, puis rejoignez l’Abbaye-aux-Dames en passant par le square où se trouvent les vestiges de l’église Saint-Gilles. L'église était située sur les hauteurs de la ville entre la venelle Campion et la rue des Chanoines. Détruite en 1944, seuls des vestiges ont été maintenus sur le site aménagé en jardin public. Des fouilles ont démontré que le site est occupé depuis le haut Moyen Âge, des sépultures de la seconde moitié du VIIIe siècle ayant été mises au jour lors des fouilles. Ces derniers ont permis également de dégager les vestiges d'une première église datable de la seconde moitié du Xe siècle.
Guillaume le Conquérant et Mathilde de Flandres son épouse fondent l’Abbaye-aux-Dames à proximité de l’église Saint-Gilles. Le duc affecte alors l'église à l'accueil des sépultures des pauvres. Les travaux de l'église de l'abbaye aux Dames commencent en 1062 et sont achevés en 1130. On commence par le chevet, au XIe siècle, puis on ajoute de petits arcs-boutants à l'extérieur pour renforcer l'édifice. Le 18 juin 1066, a lieu la dédicace de l’abbatiale de la Trinité.
L’église abbatiale dédiée à la Sainte-Trinité a une décoration riche et variée. Elle possède une crypte, la seule à Caen. Ne manquez pas l’exposition permanente de tableaux impressionnistes "Peindre en Normandie". Aujourd’hui, les bâtiments conventuels de l’Abbaye-aux-Dames sont occupés par des services de la région Normandie. Le parc Michel d’Ornano met en valeur les bâtiments.
Continuez votre déhambulation vers la rue Haute, anciennement rue Haute-Saint-Gilles. Au n°45, admirez la Maison dite des Templiers du XVIe siècle. L'histoire de cette maison est mal connue. Il est possible que le terrain sur laquelle elle a été érigée appartenait autrefois aux Templiers. La tourelle de l'escalier, avec une trompe à un de ses angles, date du XVe siècle. Le corps de bâtiment appartient au XVIe siècle. Deux grandes croisées à meneau crucial, surmontées d'une élégante lucarne, en forment toute l'ornementation.
Continuez dans la rue Manissier, puis suivre la rue Basse. Au n°88, se trouve la Maison Sainte-Blaise, elle possède un beau portail d'entree avec ses vantaux en menuiserie. Un peu plus loin, la maison dite des Gens d'Armes, manoir du XVe siècle, également appelé manoir de Nollent ou manoir de la Talbotière. Le manoir comprenait à l'origine une enceinte fortifiée avec quatre tours au milieu de laquelle est érigé un logis. Le mur sud, encore existant, longe la rue Basse.
La tour ouest est flanquée d'une tourelle côté cour. Sur sa plate-forme, sont érigées deux statues représentant des hommes en armes dans une "attitude guerrière". Sur la paroi de la tour, il existait une quinzaine de médaillons représentant des têtes de femme et d'homme. La tour ne possède qu'une seule fenêtre avec chambranle. Non loin de cette fenêtre, les armoiries de la famille de Nollent sont encore visibles. Le manoir possède au total trente-sept médaillons : quatorze dans la muraille en courtine, quinze sur la tour ouest et huit sur le logis. Ces médaillons représentent des hommes et des femmes. L'un d'eux représente une femme embrassée par deux hommes à la fois.
Prendre à gauche, en direction du canal de Caen. Vous arrivez ensuite sur le port de plaisance, espace de respiration en plein centre-ville et qui rappelle que Caen est proche de la mer. Longez le Quai Vendeuvre qui aligne restaurants et bars. Il offre une belle promenade avec une vue sur le nouveau quartier de la Presqu’île et ses édifices comme la bibliothèque Alexis de Tocqueville ou le Pavillon, ancienne construction portuaire devenue lieu d’exposition et d’animation. A l’extrémité du Quai Vendeuvre, vous apercevez le Cargö, salle de musiques actuelles, et le Dôme, centre de sciences de Caen-Normandie.
Longez l'Orne par le quai de Juillet. Sur la rive opposée, vous découvrez le quartier des Rives de l’Orne qui a remplacé une vaste friche. Logements, immeubles de bureaux, commerces, loisirs et restaurants ont profondément modifié la physionomie de cette partie de la ville. Engagez-vous dans l’avenue du 6 juin. Ses six tours baptisées "Marines" construites de 1951 à fin 1953, dans cette partie de l’avenue, lui confèrent son aspect monumental. Elles ouvrent la "voie triomphale" qui conduit au Château. Remarquez les façades très travaillées recouvertes de pierre calcaire. Des bas-reliefs ornent le dessus des portes d’entrée.
Vous voilà arrivé place de la Résistance avec sa statue de Jeanne d’arc. Prendre sur la gauche, la rue des Equipes d’Urgence. Vous voilà devant l'église Saint-Jean. L'église est mentionnée pour la première fois en 1059 dans la charte de fondation de l'abbaye Saint-Martin de Troarn. Très endommagée pendant la guerre de Cent Ans surtout pendant le siège de 1417, l'église est reconstruite au XVe siècle pour le portail, la tour-porche et la nef et XVIe siècle pour l'abside et le chœur. Elle n’a jamais été terminée comme le laisse supposer une base de tour inachevée.
Cette église Saint-Jean est la tour de Pise de Caen ; il est en effet difficile de ne pas voir son air penché. La tour-porche s'incline en effet au nord-ouest (2,28 m en 1700) car l'église a été construite sur un sol marécageux au sein de l'île Saint-Jean. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle n'est pas terminée. Pendant la bataille de Caen en 1944, l'église est sérieusement endommagée, mais s'élève toujours au milieu des ruines. Contournez l’église pour emprunter la rue Saint-Jean puis tournez sur la droite dans l'avenue de Verdun. Admirez l'Hôtel Le Brun de Fontenay, actuelle Banque de France.
Le cas de la Banque de France, ancien hôtel de Fontenay, est unique à Caen : la reconstruction en a été menée à l'identique détruit par les bombardements de juin 1944. L’Hôtel de la Banque de France témoigne de ce que fut la magnificence du quartier. L'hôtel Le Brun de Fontenay avait été édifié au XVIIIe siècle, au milieu d'un parc à l'anglaise dont un seul arbre a survécu aux bombardements. Résidence très privée pour des raisons aisément compréhensibles, elle n'est guère visible de l'extérieur, sauf des immeubles qui la dominent de toutes parts.
Les immeubles alentours sont inspirés du style haussmannien. Face à vous, se trouve la Prairie et l’Hippodrome. Le lieu est un vaste poumon vert dans la ville encadré par l’Odon et l’Orne. La première course de trot a eu lieu ici en 1837. Une trentaine de réunions hippiques s’y déroulent chaque année. Passez devant le Temple sur votre droite et empruntez la rue Mélingue, puis à gauche rue Choron, avant de prendre à droite rue Daniel Huet. Admirez le Pavillon des Sociétés Savantes, également appelé par le passé "Pavillon de la foire" ou "Musée Langlois", bâtiment construit au XVIIIe siècle, à l'origine pour abriter les échevins de la ville lors des foires. Il a servi au XIXe siècle à accueillir les différentes sociétés savantes de la capitale normande, ce qui lui a donné son nom actuel. Il ne peut être admiré que de l'extérieur pour découvrir sa façade d'inspiration classique et des canons grecs et romains de l'Antiquité.
Contournez les immeubles de la Préfecture, avant de déboucher Place Gambetta. A voir sur la place l’hôtel particulier de la Préfecture et la Poste. L’hôtel particulier de la Préfecture a été construit vers 1770, par le comte Gosselin de Manneville. Empruntez sur votre droite le boulevard du Maréchal Leclerc, longez le Théâtre, en chemin admirez l'ancienne chambre de commerce et d'industrie. Après la destruction de l'hôtel d'Escoville en 1944, un nouveau bâtiment est construit à partir de 1953 pour installer la chambre de commerce. Les sculpteurs Pellerin et Charles-Emile Pinson réalisent quatre allégories en creux, sur la façade, représentant le commerce, l'industrie, l'agriculture et la pêche. L'escalier monumental du hall est réalisé à partir d'une structure métallique avec limon en tôle de section carrée. La cage est éclairée par des dalles de verre. Le revêtement des parois est en dalettes de marbre gris éclaté.
Prendre à gauche, rue Pierre Aimé Lair, vous arrivez sur la place de la République (ancienne place royale) où se situe l'ancien hôtel Daumesnil, construit au XVIIe siècle par un riche marchand, Gaspard Daumesnil. La façade est en pierre de taille de Caen sur quatre niveaux au-dessus d’une cave. Les bâtiments forment un U autour d'une cour centrale avec des jardins qui s'étendaient autrefois jusqu'à la Noë, affluent de l'Orne (recouvert en 1860).
Poursuivez par la rue de Strasbourg, remarquez les maisons à pans de bois sur votre droite, rue Saint Pierre. Vous arrivez Place Bouchard au chevet de l’église Saint Sauveur. Sur la place Bouchard drône la statue de Malherbe (poète caennais 1555-1628). Rendez-vous au 7 de la Rue Gemare pour découvrir l'Hôtel de Mondrainville, dit aussi grand hôtel de la Monnaie, est un hôtel particulier construit entre 1531 et 1562. Comme l'hôtel d'Escoville construit dans les années 1530, il est caractéristique de l'Architecture Renaissance. L'architecte s'est fortement inspiré du style italien tout en gardant des éléments caractéristiques de l'architecture française. Pendant la bataille de Caen, l'hôtel de Mondrainville est bombardé. Seul le bâtiment de plaisance a pu été conservé. Comme à l'hôtel d'Escoville, la cage d'escalier, placée ici à l'extérieur du volume, est surmontée d'un lanternon coiffé d'une statue qui s'inspire du tempietto de Bramante, petit temple de forme circulaire hérité du tholos grec. Enfin la façade est scandée par des colonnes d'ordre composite avec chapiteaux corinthien, alors qu'au niveau inférieur l'architrave est ornée de denticules.
Revenez sur vos pas, puis empruntez la rue de la Monnaie sur la gauche, au passage à voir également la cour des Imprimeurs. Dirigez-vous vers la rue Froide où se trouve un bel ensemble homogène de maisons et l'ancienne église Notre-Dame-de-Froide-Rue, également appelée l'église Saint-Sauveur.
Tournez à droite rue Froide où se trouve un bel ensemble homogène de maisons et l'ancienne église Notre-Dame-de-Froide-Rue, également appelée depuis 1802, l'église Saint-Sauveur (Jésus-Christ). Les circonstances de la fondation de l'église sont mal connues. Selon la tradition populaire, l'église Notre-Dame de Froide-Rue aurait été fondée au VIIe siècle par saint Regnobert. Cette tradition n’est toutefois attestée qu’à partir du XVIIe siècle. Vers 660, lors de son passage dans la ville, saint Ouen aurait déposé à Notre-Dame les reliques de saint Marcouf ; des inscriptions gravées dans une chapelle rappelleraient cet évènement. Une autre tradition apparue au XVIIIe siècle relate le passage de saint Marcouf lui-même dans l'église.
De l'édifice roman primitif éventuel, il ne reste aucune trace. À l'extérieur de l'église Saint-Sauveur, du côté de la rue Froide, un escalier intrigue les archéologues. Sa destination reste encore un mystère. Le porche d’entrée avec son portail date du XVe siècle. La tour du XIVe siècle est terminée par une pyramide percée de trèfles et de rosaces.
Remontez la rue Froide, jusqu'au n°33 et 35, admirez une maison du début du XVIe siècle, période de transition entre les architectures gothique et Renaissance. La lucarne de gauche, avec ses crochets et animaux fantastiques, est d'inspiration gothique, celle de droite, avec pilastres et candélabres, préfigure la Renaissance. L'immeuble au 41 de la rue Froide est bâti en pierre de Caen. La partie la plus ancienne de l'édifice conservée est datable du XVe siècle, mais il a été modifié au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle. La façade sur la rue est du XVIIIe siècle. Dans la cour, subsiste un manoir avec tourelle à trompe daté du XVe siècle modifié au XVIIe siècle.
Tournez à droite rue des Croisiers, dans l'angle de la rue aux Namps, remarquez la Maison du XVe siècle. Dans cette rue, profitez pour pénétrer dans les nombreuses librairies et les galeries d’art. Au n°14, le fronton de la maison à Caen est daté de 1653. Au n°13, l'ancien hôtel Lebourguignon-Duperré a été édifié dans la seconde moitié du XVIIe. Constantin Lebourguignon du Perré de Lisle, homme de loi, l'achète en 1763 à la famille de Jumilly. La façade est constituée de cinq travées séparées au rez-de-chaussée par des pilastres plats qui s'interrompent au-dessus d'un cordon marquant le bas de l'étage noble. La maison au n°8 possède une remarquable porte d'entrée et deux belles lucarnes du XVIIe siècle. L'ancien hôtel de Colomby au n°6 construit au XVIIe siècle possède une tourelle carrée en encorbellement, également à voir les belles scuptures a la porte cochère
Tournez à gauche et de nouveau à gauche, pour suivre la rue des Cordeliers. Au bout de la rue, admirez la façade de la Maison à l'angle de la rue aux Namps. La Maison date du XIVe et XVIIe siècle. Poursuivez rue Pasteur avant d’arriver sur la Place Saint-Sauveur. Au centre de la place, la statue de Louis XIV a été réalisée par Louis Petitot en 1828, s'inscrit, sous la Restauration, dans le contexte national du rétablissement sur les places publiques des effigies royales abattues au cours de la Révolution. L'oeuvre fut déplacée plusieurs fois pour finir place Saint-Sauveur. La statue colossale (3, 66m) en bronze représente Louis XIV en empereur romain distribuant des couronnes de lauriers, représentation typique du courant néo-classique.
Autour de la place Saint-Sauveur, plusieurs édifices méritent votre attention, en commençant par l'ancien Hôtel Fouet au n°20 du XVIIIe siècle et l'Hôtel Canteil de Condé au n°19 bâti en pierre de Caen. La façade de l'Hôtel Canteil de Condé sur la rue comporte une belle porte cochère décorée d'un fronton. La porte a conservé un beau heurtoir de style Louis XV. Une plus vaste emprise au sol et une décoration plus simple le distingue de l’hôtel Fouet qui lui fait face. Ce dernier est érigé en 1740 par monsieur Fouet, un riche drapier caennais, c'est l'un des premiers hôtels de la place saint-Sauveur à la suite de sa réorganisation décidée par les échevins en 1735.
L’hôtel Fouet ne respecte pas totalement les normes prescrites par l’intendant Fontette pour le réaménagement de la place ; pour voir et être vu, il orne son premier étage d’un balcon orné qui court sur toute la façade et dont le garde-corps en ferronnerie est remarquable. Les baies de cet étage sont surmontées de clés en forme de coquille avec des motifs champêtres et rococo qui se déploient sur toute la largeur de la baie. Ainsi l’étage noble est-il bien marqué. Entre les consoles qui soutiennent le balcon, surmontant les ouvertures du rez-de-chaussée, apparaissent des visages sculptés représentant des allégories comme la Mort ou le Temps. Ainsi, bien que l’alignement ne soit pas formellement rompu, l’hôtel Fouet se distingue des immeubles voisins par l’ampleur et la hauteur de sa façade, ainsi que par la richesse exceptionnelle de sa décoration.
Dirigez-vous vers l’église du Vieux Saint-Sauveur ou église Saint-Sauveur-du-Marché (ancienne halle au beurre) en empruntant la rue du même nom. L'église Saint-Sauveur, sans doute fondée à la fin de l'époque carolingienne, est un édifice dont les plus anciennes parties remontent à la fin du XIe siècle ou début du XIIe siècle (pour la tour notamment). On l'appelle dès 1130 Saint-Sauveur-du-Marché, ancien nom de la place où elle se trouve. Elle est remaniée à plusieurs reprises au cours des XIVe et XVe siècles. Au XIXe siècle, l'ancienne église, désormais appelée le Vieux-Saint-Sauveur, est transformée en halle aux grains, puis en halle au beurre. Des fresques datant de la deuxième moitié du xvie siècle ont été mises au jour sur la voûte.
A présent, tournez à droite rue Vauquelin, vous voici dans le Vieux Caen. Au passage, admirez au n°23 l'immeuble du XVIIe siècle construit sur un terrain appartement à l'abbaye d'Ardenne. Il possède une belle façade. Tournez à droite rue Quimcampoix avant de revenir place Saint-Sauveur par la rue aux Fromages.
Longez les façades en direction de la place Fontette et de l’ensemble monumental qui se distingue face à vous. Commencez votre exploration de la place par l'ancien Palais de Justice, dit aussi palais Fontette, construit entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle. Il est désaffecté depuis juillet 2015. Le bâtiment est construit en pierre de Caen. Seule la Cour d'Appel a conservé la plus grande partie de ses dispositions anciennes et de ses décors, les locaux du Tribunal de Grande Instance ayant été largement modifiés au cours du XXe siècle.
Les deux édifices situés à l'entrée de la rue Guillaume-le-Conquérant sont remarquables. Ces deux bâtiments ont été conçus dans le cadre de l'aménagement par l'intendant de la généralité de Caen François-Jean Orceau de Fontette pour un nouvel accès occidental de la ville. Ils sont érigés à l'ancien emplacement des fossés précédant les remparts. Le pavillon nord, "pavillon Saint-Sauveur ou "de la Ville" est mis en construction en 1757, mais interrompus, les travaux ne reprennent qu'en 1773. Le pavillon sud, "pavillon de l'Abbaye", est construit en 1758. Les deux pavillons devaient être à l’origine reliés pour former une porte de ville ; le projet, trop coûteux, fut abandonné.
En face des deux pavillons, l'édifice du n°3 date du XVIIIe siècle, le Mur est décoré de balustres avec une ancienne fontaine. Engagez-vous dans la rue Ecuyère, au n°42 l'ancien hôtel de Girard-Bureau ou hôtel des Écuyers date en partie du XVe siècle. L'hôtel de Girard-Bureau, ou hôtel des Écuyers, est un édifice situé à Caen, dans le département du Calvados, en France. Il est inscrit au titre des Monuments historiques. Cet hôtel particulier appartint à Girard Bureau, premier vicomte de Caen après la reprise de la ville aux Anglais par Charles VII. Le bâtiment a été très transformé au fil du temps. Dans la cour intérieure, le puits et une fenêtre gothique sont restés tels qu'ils étaient au XVe siècle.
Continuez jusqu’à la place Malherbe où se trouve, à l'angle de la rue Vauquelin, la maison familiale des Malherbe et où serait né le poète François de Malherbe en 1555. En réalité, la maison aurait été reconstruite en 1586. La façade a été restaurée, sur la partie élevée des deux lucarnes, sont situés des cartouches : à gauche : FRANCISCVS MALHERBVS HASCE. ÆDES EXTRVI. CVRAVIT. 1582. A droite : CIVITATIS ORNAMENTO LARIVMQVE. AVITORVM MEMORIÆ.
Suivre la rue Arcisse de Caumont, au passage admirez au n°26, la construction de l'édifice est datée du XVIe siècle. Suivre la rue Arcisse de Caumont qui vous mène à l’église Saint-Étienne-le-Vieux des XIVe et XVe siècles. L'église Saint-Étienne-le-Vieux est une ancienne église, aujourd'hui en partie ruinée, souvent confondue avec l'église Saint-Étienne : ancienne abbatiale de l'abbaye aux Hommes. L'église Saint-Etienne-le-Vieux a probablement été fondée au xe siècle quand la ville de Caen connait son premier essor notable.Exposée le long des remparts de la ville, elle fut très endommagée pendant la guerre de Cent ans, notamment pendant le siège de 1417. Elle est reconstruite pendant et après l'occupation anglaise. De cette époque, date la tour-lanterne octogonale. En 1944, elle est atteinte par un obus visant une colonne de chars allemands qui stationnait à proximité. La nef est en grande partie détruite. Son état de conservation ne permet donc pas son ouverture au public.
Face à vous, l’ensemble monumental de l'Abbaye-aux-Hommes l’Abbaye-aux-Hommes, grand monastère bénédictin fondés vers 1060 par Guillaume le Conquérant et sa femme, Mathilde, en réparation de l’irrégularité de leur mariage dénoncée par le Pape. L'abbaye offre un très bel ensemble architectural construit entre les XIe et XVIIIe siècles et l'impact de l'église Saint-Étienne de Caen est essentiel sur l'histoire de l'art en Normandie et en Angleterre. Préservée des bombardements en 1944 car elle servait d’abri sanitaire à la population caennaise. Aujourd’hui les bâtiments conventuels abritent l’Hôtel de Ville de Caen. Guillaume le Conquérant repose dans le chœur de l’abbatiale.
L’architecture et les décors intérieurs des bâtiments du XVIIIe siècle de l’Abbaye-aux-Hommes constituent une visite à ne pas manquer lors de votre parcours touristique dans Caen. Il en reste des vestiges des fortications du XIVe siècle à deux endroits : une muraille et une tour, rue du Carel, et la tour Guillaume au fond de la cour du palais ducal, rue Lebailly. Situé à l'extrémité sud de l'enceinte de l'abbaye, un petit bâtiment du XVIIe siècle et une partie de l’ancienne charetterie abritent, depuis 1974, les collections du Musée d'initiation à la nature. Lors de la restauration de l'ancienne abbaye dans les années 1960, le jardin à la française inspiré de ceux de Le Nôtre ont été reconstitués.
Après cette visite, prendre le passage Guillaume le Conquérant, puis à gauche rue Guillaume le Conquérant. Sur la place Mgr des Hameaux, dirigez-vous vers le Palais Ducal siège de l’Artothèque. Ce bâtiment, d'une qualité architecturale exceptionnelle, également appelé palais de Guillaume ou Logis du Roi, a été construit au XIVe siècle, probablement pour accueillir les hôtes de marque de l'Abbaye-aux-Hommes. Des expositions sont organisées régulièrement dans l’Artothèque. Prenez le passage Saint-Benoît sur la droite, traversez la place de l’ancienne Boucherie avant d’emprunter la venelle Saint-Nicolas qui mène à l’église du même nom.
L'ancienne église Saint-Nicolas est l’illustration parfaite de l’art roman normand. L'église Saint-Nicolas, parfois appelée Saint-Nicolas-des-Champs, n’a pas été remanié depuis le XIe siècle. L'église s'inspire de la tradition monastique bénédictine normande comme l'abbatiale de Cerisy ou de Boscherville. Elle est connue pour sa confrérie et son matrologue. Le matrologue (registre) de 128 pages en parchemin et papier avec de belles enluminures donne les statuts de la confrérie de charité de l'église Saint-Nicolas en 1452, la liste des échevins jusqu'en 1487, la liste des frères et sœurs de la confrérie et les chapelains établie par paroisses dont 244 affiliés pour Saint-Nicolas jusqu'en 1789.
Des graffitis importants pour l'histoire architecturale de l'église Saint-Nicolas et de l'abbatiale Saint-Étienne de Caen sont présents au premier étage de la tour Nord de l'église. Ils sont d'une grande qualité graphiques et leur ancienneté est datée par la version primitive de la façade de Saint-Étienne où la tour lanterne qui s'est écroulée en 1566 est la partie la plus élevée de l'édifice. Au pied de l'église Saint-Nicolas, au nord-est de l'abside, l'ancien cimentière utilisé jusqu'à la fin du XIXe siècle est planté d'arbustes monumentaux et abandonné, il disparaît sous la végétation. C'est un chaos de stèles et de croix de guingois, un petit bois en centre ville avec une atmosphère étrange dans l'ombre de la vieille église.
Prendre la rue Saint-Nicolas, puis à gauche rue Bicoquet, la maison au n°10 date du XVIIe siècle. Prendre sur votre gauche la rue Saint-Martin, au passage découvrez les restes de l'église Saint-Martin. Cette église romane a été édifiée au début du XIIe et reconstruite dans le style gothique au XVe siècle. L'immeuble du 25 rue Saint-Martin est un édifice du XVIIe siècle, la rue Saint-Martin était alors le principal accès à la ville depuis l'Ouest avant l'ouverture de la rue Guillaume-le-Conquérant à la fin du XVIIIe siècle. Vous arrivez sur la place du même nom avec une statue du Connétable Duguesclin. Le soin apporté au traitement du vêtement, à l'armure et à l'équipement du cheval donne à la scène une vérité historique.
Suivre les fossés Saint Julien. Ces fossés ont été comblés en 1786 pour en faire une promenade. Chaque vendredi matin s’y déroule un grand marché. Des anciennes murailles de la ville délimite le sud des fossés Saint-Julien, une Tour carrée se trouve également dans le mur du collège Pasteur. Remontez à gauche l’avenue du Canada et prendre à droite, face à l’ancienne gare, la rue du docteur Rayer. Vous êtes dans le Caen du XIXe siècle et des maisons bourgeoises aux styles éclectiques. Tournez à gauche rue Desmoueux.
Profitez du Jardin des Plantes pour une promenade bucolique. Il occupe 3,5 hectares et comporte une partie basse avec serre, orangerie, jardin médicinal et thématique et une partie haute avec des arbres remarquables. Traversez le Jardin des Plantes pour sortir place Blot, que vous coupez pour emprunter le passage piéton encadré de verdure, qui mène à l’église Saint-Julien, bel exemple d’architecture religieuse de la Reconstruction de Caen. Rejoignez la rue du Gaillon qui vous mène à l’Université de Caen. Charles-Emile Pinson fut chargé de la décoration de l’Université avec trente sculptures représentant « les grandes figures normandes ». Louis Leygue est l'auteur de la grande sculpture en bronze du Phénix. L'ensemble forme une composition classique avec un plan en U, le point dominant étant le portique vitré reliant le bâtiment de droit et celui des sciences. A voir le plan de Rome à l’époque de Constantin dans les locaux de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines.
Et terminez votre visite en traversant le Château ducal pour revenir vers la place Saint-Pierre. Pour les plus courageux, nous vous conseillons de déhambuler dans la rue Saint Pierre. Au Moyen Âge, le tissu urbain se densifiant toujours davantage à l'intérieur des fortifications de Caen, les édifices, construits sur des parcelles longues et étroites, s'élevaient sur trois à quatre étages avec pignon sur rue ; les 52-54 rue Saint-Pierre en sont un bon exemple. A voir également la maison ou ancien hôtel Chibourg, la construction de l'édifice, à l'emplacement de l'hôtel Mabrey de Merville, est datée du XVIIIe siècle, plus précisément 1767-1768. Son commanditaire est Joseph-Pierre Chibourg (1725-1806), recteur de l'Université de Caen ou Pierre Chibourg, marchand droguiste.
Caen est aussi le point de départ de nombreuses escapades vers les plages du Débarquement. Les plus courageux se dirigeront, quant à eux, plus au sud vers la Suisse Normande, pour un parcours plus vallonné.
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Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots !
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