Parcours touristique dans Coutance (50)
Dominée par les tours de sa cathédrale, la ville d'Art et d'Histoire de Coutances est située dans le département de la Manche en Normandie, au sud de la presqu'île du Cotentin, , à une trentaine de kilomètres de Saint-Lô, 45 kilomètres au nord de Mont-Saint-Michel et 65 kilomètres au sud de Cherbourg. Coutances fut capitale religieuse et judiciaire du département de la Manche jusqu'à la Révolution Française.
Coutances dispose d'un beau patrimoine religieux, la cité a su conserver d’anciens quartiers, maisons de maîtres et sa majestueuse Cathédrale Notre-Dame. Fierté des Coutançais, cette dernière domine la ville et s’observe depuis le littoral. Édifiée au XIIIe siècle, la cathédrale Notre-Dame constitue un remarquable témoignage de l'art gothique normand. En vous baladant dans la ville, vous pourrez découvrir d'autres beaux édifices religieux à l'instar des chapelles de la Roquelle du XVIe siècle, du Sacré-Cœur, de la Mare, ou encore du lycée du XVIIIe siècle.
Centre important du livre à la Renaissance, Coutances a vu son développement enrayé lors du transfert de la préfecture à Saint-Lô. Bien que sévèrement touchée par les bombardements de 1944, Coutances a su conserver son charme de petite ville et mettre en lumière ses monuments épargnés. L’office de tourisme de Coutances propose un circuit en 11 arrêts pour visiter la ville. Ce dernier vous fera passer par les monuments historiques et religieux les plus emblématiques, de jolies ruelles d’antan et le superbe jardin des plantes ; un havre végétal inattendu parmi les plus anciens de Normandie.
Parcours et itinéraire touristique dans Coutance
Sur le plan du patrimoine historique , après avoir stationné votre véhicule, vous pouvez commencer votre visite par la Cathédrale Notre-Dame édifiée au XIIIe siècle. Chef-d'œuvre de l'architecture gothique normande, la cathédrale de Coutances prend place sur le site d'une ancienne église romane. Elle est remarquable pour l'harmonie de ses volumes, l'élancement de ses flèches et la luminosité qui règne dans l'ensemble de l'édifice. Dominant toute la ville, sur son monticule de 90 mètres d'altitude, elle présente encore aujourd'hui une très belle tour lanterne à la croisée des transepts, ainsi que des vitraux du XVe siècle représentant le Jugement Dernier. L'édifice séduit par la pureté de ses lignes, mais également par les nombreux vestiges romans toujours visibles à l'intérieur.
La magnifique façade de l'Hôtel de ville domine la place du Parvis, elle date du début du XXe. L'Hôtel de Ville est installé dans l’hôtel de Cuti de la fin XVIIe, début XVIIIe siècle depuis 1819. La façade sur cour a été agrémentée au XIXe siècle d’un large perron, d’une galerie à arcades et d’un beffroi. À l’intérieur, vous admirerez une peinture murale de Charles Rocher de Gérigné, représentant une noce normande. Côté cour de Cussy, l'escalier à double montée date du XVIIIe siècle. Côté place Georges-Leclerc, la façade a été monumentalisée par deux galeries superposées et un édicule en fronton.
Dirigez-vous vers le Musée Quesnel-Morinière ouvert au public en 1877. Il occupe l'ancien hôtel particulier Le Poupinel, du XVIIe siècle, agrandi au XVIIIe, légué à la ville en même temps que le jardin par Quesnel-Morinière. Sa façade est majestueuse, avec son fronton classique à denticules qui surmonte la grande porte cochère par laquelle on accède à la cour puis à de grands jardins, devenus le jardin des Plantes. Le musée dispose de sept salles d’expositions permanentes présentant un parcours à la fois chronologique et thématique. La Grande Galerie est consacrée au XIXe siècle, les sculptures d’Ernest Hulin y côtoient des œuvres représentant des personnages locaux ayant joué un rôle dans l’histoire nationale. Dans l’enfilade, des œuvres de Robert Bichue et Joseph Vernet sont présentées aux murs d’un salon orné de boiseries et décors peints du XVIIIe siècle.
Propice à la flânerie, le jardin des plantes est un lieu particulièrement reposant est un lieu. Créé au milieu du XIXe siècle, sous le Second Empire, le jardin des plantes est l'un des plus anciens de la région normande. Le jardin de Coutances mélange avec harmonie la symétrie des jardins à la française, des bosquets à l'anglaise, et des terrasses à l'italienne. Le jardin public combine des terrasses à l’italienne avec des bosquets à l’anglaise, des jets d’eau et un labyrinthe. Un obélisque en granit fut érigé en mémoire du donateur Quesnel de La Morinière. On peut y découvrir une très belle collection d'arbres ou encore un pressoir à cidre.
Après cette promenade bucolique dans le jardin, déhambulez dans la rue Quesnel-Morinière. Anciennement rue des Cohues, la rue fut ouverte sur les fossés de l'enceinte urbaine, détruite en 1469. Des officiers de justice des neuf juridictions que comptait Coutances sous l'Ancien régime, des bourgeois aisés, et des familles nobles des environs, délaissant leur campagne, y firent construire des hôtels particuliers. Serrés les uns Quesnel-Morinière contre les autres dans le haut de la rue, en ordre plus dispersé vers le bas, les hôtels particuliers présentent des façades austères, sans décor ou presque, rythmées par les seules lignes des corniches, des chaînes d’angles, des encadrements des baies en pierre de taille que font ressortir les enduits clairs qui couvrent les moellons plus grossiers de la maçonnerie.
Tout en haut de la rue Quesnel-Morinière, dans l'axe, se dresse la belle façade de l'hôtel Bordes de Foligny, typique du XVIIIe siècle. À sa gauche, un peu en retrait, se trouve l'hôtel Costentin de Tourville, orné de lucarnes de pierre à enroulements. Au n°10, l'hôtel où séjournait Remy de Gourmont à Coutances, les fenêtres sont ornées de linteaux à accolades. L'hôtel du n°18 est disposé en L sur une cour, à laquelle on accède par une porte cochère en arc surbaissé. Au n°24, l'ensemble appelé manoir Bourcier montre bien l'organisation sur une parcelle : la maison noble est au fond, donnant sur le jardin ; d'un côté de la cour, les écuries ; de l'autre, le logis d'origine. Vers la rue, les appartements, modestes, étaient loués. Au n°40, l'hôtel Mailler de Milly a hébergé la sous-préfecture. Les demeures du bas de la rue datent de la fin du XVIIIe et du XIXe siècles. L'hôtel Bennehard, au n°42, présente un joli portail, un édicule d'angle, et des lucarnes à capucine. Celles-ci se retrouvent sur l'hôtel Bonté, édifié à l'époque révolutionnaire à la fourche avec la rue Geoffroy-de-Montbray.
Engagez-vous dans la rue Saint-Martin, au n° 8, l'hôtel Tanquerey de La Rochaisière présente une très belle façade du XVIIe siècle en pierre de Cambernon soigneusement appareillée. En saillie sur la rue Geoffroy-Herbert, la tourelle en briques, reposant sur un culot de granit orné de besants, date des alentours de 1500. C’était la maison du gouverneur de la ville. Dans la partie la plus ancienne de la rue Geoffroy-Herbert découvrez la Chapelle de la Miséricorde, seuls les vitraux témoignent de l'existence de la chapelle de la Miséricorde. Tout autour, de hauts murs enserrent l'édifice.
Depuis la rue Geoffroy-Herbert, on accède à l'édifice par un petit sas qui dessert d'une part la chapelle et d'autre part l'ancien couvent. La Chapelle de la Miséricorde fut construite dans le style néomédiéval, alors à la mode, et perpendiculairement à la maison. L'ensemble est agrémenté d'un jardin dans lequel subsiste, au centre, une statue de Saint-Joseph, et caché par les camélias, dans un angle du jardin, une reproduction de la grotte de Lourdes. A l'extérieur, on peut encore voir une cloche qui rythmait la vie communautaire. Les Sœurs de la Miséricordes se sont installées dans la rue en 1884 mais quittent les lieux en 1983. Le couvent est devenu un centre de soin en 1978 avant que l’ensemble ne soit vendu dans les années 1990.
En sortant de la rue Geoffroy-Herbert, prendre à droite vers l'église Saint-Pierre du XVe siècle. L’église Saint-Pierre de Coutances appartient à ces édifices qui, reconstruits après les dommages causés par la guerre de Cent ans, marquent le passage du gothique flamboyant à l’adoption du vocabulaire de la Renaissance. Longue de quarante-deux mètres et large de dix-sept, elle dévoile notamment une tour-lanterne du milieu du XVIe siècle. On peut notamment admirer à l'intérieur une très belle chaire en bois sculpté de la première moitié du XVIIIe. Les stalles, du milieu du XVIIe siècle, présentent des entrelacs tous différents. L'église conserve également un très bel orgue d’Ancien régime repris au XIXe siècle, une chaire provenant des Cordeliers de Granville, des statues du XVe au XVIIIe siècle, et un ensemble scripturaire témoignant des pratiques religieuses de la fin du Moyen Âge à l’époque moderne.
La petite place située au sud de l’église s’étend à l’emplacement de l’ancien cimetière paroissial. À l'angle de la place et de la rue Saint-Pierre se trouvait l'Auberge du Grand Coq où séjourna la suite de François Ier en 1532. En pénétrant dans la rue Saint-Pierre, on entre dans l’ancien quartier des artisans : bouchers, maréchaux-ferrants, taillandiers, cordonniers, aubergistes et surtout tisserands. Le quartier a conservé son parcellaire médiéval : sur des parcelles en lanière, se succèdent une maison sur la rue, une courette et des maisons en fond. Des passages et ruelles desservent ces cours, où l'on peut observer le bâti traditionnel de Coutances, et comprendre ce qui a inspiré les architectes de la Reconstruction.
Au n°22, dans la cour Vatel, un puits encapuchonné, des tourelles d'escaliers, des linteaux en accolade et les maçonneries en moellons de pierre locale, évoquent bien la ville ancienne de Coutances. Les façades sur la rue conservent souvent les traces des anciennes échoppes : les maisons aux n°17 et 24 en sont les exemples les plus remarquables ; elles datent du XVIe siècle. La ruelle du Prépont permet de rejoindre le Boulevard Legentil de la Galaisière, en contrebas du Lycée Charles-François Lebrun.
Option : Vous pouvez également continuer à descendre vers le quartier de l'hôtel-Dieu dans le bas de la rue Saint-Pierre. La quartier de l'hôpital compte trois églises, héritages de son histoire. (Visites exceptionnelles - bâtiments visibles de la rue). En 1209, l'évêque Hugues de Morville, initiateur de la cathédrale gothique, fonda un hôtel-Dieu confié à des Augustins pour prendre soin des malades et indigents de son diocèse, et servir d'étape aux pèlerins. L'endroit choisi est donc à la fois à proximité d'une route importante, et à l'écart de la ville. Des vestiges sont encore visibles dans le bâtiment de direction de l’hôpital.
Il ne reste rien de la première église, détruite pendant la guerre de Cent ans. À la fin du XVe siècle, en même temps que le chantier de l'église Saint-Pierre, l'évêque Geoffroy Herbert lança la construction de ce clocher. À hauteur du meneau de la grande fenêtre, à l'angle de la tour, une inscription rappelle la fondation initiale : « Morville me fecit ». De style flamboyant, il présente des remplages à liernes et tiercerons et des accolades reposant sur des têtes d'animaux. Le reste de l'église fut détruit en 1843 pour agrandir les ailes des malades.
En 1643, l'évêque fait appel à des religieuses augustines pour prendre la relève des Augustins auprès des malades. À partir de 1668, elles établissent leur couvent au sud de l'église des Augustins. Autour de la cour, les rez-de-chaussée en galerie forment un cloître. Deux hautes ailes de bâtiment accueillaient les chambres et les cellules. Le troisième côté est occupé par la galerie qui relie le réfectoire à la chapelle. La chapelle de l'hôpital fut dédiée à Notre-Dame-de-la-Victoire en mémoire de la bataille de Lépante qui arrêta les Turcs en 1571. Elle date des années 1682-1689. C'est grâce à leurs dots et à des privations que les sœurs ont pu financer sa construction. Elle se compose d'une nef et d'une rotonde surmontée d'une coupole.
En 1707, un hôpital général est fondé pour recueillir vagabonds et indigents. La façade et l'aile droite de l'actuel espace Hugues-de-Morville, datent de cette époque. Un hôpital militaire puis le petit séminaire s'y sont tenus jusqu'à ce que les Augustines reprennent les lieux en 1858 et les agrandissent, mêlant fabrique de vêtements sacerdotaux et pensionnat de jeunes filles. En 1886, l'architecte Pilorget construit la chapelle, de style néo-médiéval, typique de la fin du XIXe siècle. Un passage couvert, nommé "pont des Soupirs", permettait de gagner les bâtiments de l'autre côté sans être vues. On aperçoit sa trace sur les murs dans la rue des Teintures. Dans la rue des Teintures, on a une belle vue sur la chapelle Notre-Dame-de-la-Victoire, au sein de l'ensemble hospitalier. L’artisanat de la toile était très développé dans le quartier. En témoigne le nom de la rue des Teintures ; les tissus étaient lavés dans le ruisseau. C'est dans ce quartier que fut établi le port de Coutances en 1840.
Pour les plus courageux continuez en direction du quartier du Pont-de-Soulles. Le quartier est l’héritage d’un des plus anciens établissements humains de Coutances, à proximité de la rivière la Soulles. C’est là que se sont développées les activités qui ont fait la richesse de la cité : artisanats du textile et du cuir notamment, qui y perdurèrent jusqu’au XIXe siècle. En 1848, on y comptait quatre parchemineries, traitant des peaux de moutons, de chèvres ou de veaux, ainsi que quatre mégisseries. En 1855, douze mégisseries travaillaient dans le quartier. Jusqu’en 1900, on fabriquait du parchemin, employé pour les actes officiels et notariés. La maison de maître de la tannerie Geffroy subsiste près de l'avenue de Verdun.
Principale voie d’accès à la ville en venant du sud jusqu’aux années 50, la rue du Pont-de-Soulles était jalonnée de si nombreux commerces, cafés, artisans de toutes sortes, qu’on la surnommait la « rue des métiers ». Bordée de maisons reconstruites au nord, la rue du Pont-de-Soulles serpente ensuite vers le sud en présentant des séquences homogènes de petites maisons à un étage, de deux à trois travées, dont certaines conservent les traces des échoppes qui en occupaient le rez-de-chaussée : une grande baie jointe à la porte, et parfois un large appui de pierre formant étal. Beaucoup datent d’avant le XIXe siècle.
Sinon, après la ruelle du Prépont prenez sur votre gauche dans la rue de la Mission. La chapelle des Sacrés-Cœurs-de-Jésus-et-Marie (ne se visite pas - visible depuis la rue de la Mission), aujourd'hui dans l'enceinte du lycée Lebrun, a été construite de 1652 à 1655. La première pierre a été posée par saint Jean Eudes, fondateur du premier séminaire de Coutances, destiné à mieux former le clergé du diocèse. Saint Jean Eudes fut un des propagateurs du culte du Sacré-Cœur. Le plan à triple abside est caractéristique d’un groupe d’édifices construits au XVIIe siècle dans la région : Le Mesnil-Garnier, Montsurvent… Son ampleur permettait le déploiement de grands retables baroques, typiques de l’art de la Réforme catholique. Les constructeurs ont profité de la forte déclivité du terrain pour ménager une crypte sous la chapelle, donnant un aspect plus massif au chevet qu'à la façade. Celle-ci, très simple, est ouverte d'un portail à fronton classique. La chapelle a été réhabilitée en salle polyvalente à l'usage du lycée.
À la fin du XVe siècle, un collège fut créé à Coutances, rue Saint-Nicolas. En 1721, Encoignard, Coutançais ayant fait fortune en Espagne, lui légua une rente et sa bibliothèque, complétée par le legs de Rozette de Brucourt en 1755. Ce legs deviendrait le noyau du fonds ancien de la médiathèque. Dans les années 1840, le collège a été reconstruit à l’emplacement des bâtiments du premier séminaire. Il est devenu lycée d'État en 1853. Le bâtiment principal du lycée Charles-François Lebrun est de style classique. Une aile a été ajoutée dans les années 50, quand on a reconstruit les bâtiments détruits par le bombardement de 1944.
Poursuivre sur votre droite dans rue de la Halle au Blé jusqu'à la Salle Marcel Hélie. C'est initialement un marché couvert construit par Arretche, inauguré en 1955, à la place de l'ancienne halle au blé et des vestiges d'un ancien couvent détruits en 1944. Une gigantesque voûte en béton armé couvre une salle aux fonctions multiples : marché, salle de sport, salle de spectacle, etc...
Prendre sur votre gauche dans la rue Maréchal Foch, à droite la rue des halles pour arriver place de la Poissonnerie. La halle aux poissons a été conçue par Arretche en 1951. La coupole ovoïde est portée par de minces piliers de béton entre lesquels les parois sont ajourées par des pavés de verre. La rue du Puits-Notre-Dame, entre la cathédrale et la poissonnerie, a été ouverte lors de la Reconstruction de la ville pour faciliter les circulations à l'arrière des commerces. La chancellerie de l’évêché présente une façade de fines baies verticales inspirées des jeux de lumière de la salle des chevaliers au Mont.
Au bout de la rue du Puits-Notre-Dame, prendre à droite la rue du Cardinal Guyot, vous voici devant le Palais épiscopal. L’évêché a été conçu sous Louis XV, au milieu du 18e siècle, par l’architecte Basché, ingénieur de la généralité de Caen pour l’évêque Jacques Lefèvre du Quesnoy. Son ordonnance classique est très simple, symétrique, centrée sur un grand fronton triangulaire. Les matériaux divers comme de la brique, poudingue de Gavray, enduit ocre, ardoise, créent une riche polychromie. L’intérieur, incendié en 1944, a été totalement reconstruit après la guerre.
Faire le tour de la Cathédrale Notre-Dame pour vous rendre dans le quartier des chanoines. Dans l'axe de la rue du Pertuis-Trouard, on aperçoit les fenêtres de la salle capitulaire de la cathédrale, où se réunissaient les chanoines du chapitre cathédral. Ces prêtres habitaient dans des maisons qui, avec le manoir épiscopal, formaient un quartier ceint de murs. La mention de l'enclos dans les sources a pu faire croire à l'existence d'un cloître au nord de la cathédrale, opinion aujourd'hui laissée de côté. Des maisons de chanoines se trouvaient également au niveau de l'actuel parvis. Jusqu'en 1944, de grandes demeures à tourelles d'escalier, agrémentées de jardins, existaient encore.
Presque toutes ont disparu dans les bombardements, mais l'une des plus anciennes subsiste au n°7 de la rue du Pertuis-Trouard. Sa façade a été très remaniée mais le pignon nord a gardé son caractère médiéval (pignon très aigu bordé d’un débord important, petite fenêtre moulurée). Au n°2 de la rue du Pertuis-Trouard se trouve un portail de la fin du Moyen Âge, orné d’un fin décor sculpté représentant des pampres de vigne. L'ensemble du quartier des chanoines a été reconstruit dans les années 50 et présente un ensemble de grandes demeures à parements de pierre, jardins et tours inspirées de la tradition locale.
Prendre la première à gauche ; rue Milon, pour découvrir l'hôtel de la Mare de Valsienne. Cette grande maison fut construite à partir du XVIIe siècle, juste en dessous des murs de l'évêché. Occupée plus de cinquante ans par la chambre des métiers, elle abrite aujourd'hui l'office de tourisme et des bureaux. A proximité, se trouve au 2 à 4 rue du Palais-de-Justice : l'Hôtel Tanquerey de la Montbrière. Construit au XVIIe siècle, l'hôtel est la demeure de plusieurs familles nobles, dont les Tanquerey d'Hyenville. Charles Antoine Tanqueray y est arrêté lors la « fournée de Coutances » et guillotiné à Paris en 1794. Autour d'une petite cour, où l'on entre par un portail de pierre, les ailes du logis sont disposées en U. Le corps principal, donne sur un jardin clos de murs à l'arrière.
Votre parcours touristique passera par la rue Thomas Marest, passez devant la Statue de Lebrun, puis, devant la Maison d'arrêt. Coutances, ville judiciaire, comptait plusieurs geôles en ville. Dans les années 1820, l'architecte Henri Van Cléemputte construisit la nouvelle prison, conçue d'après les préceptes d'architecture pénale les plus récents, à proximité du tribunal. Elle présente un plan en grille, amputé d'une aile lors des bombardements.
Revenez vers l'église Saint-Nicolas fondée par le chapitre du temps de l'évêque Hugues de Morville, c'est-à-dire avant 1238. La première chapelle Saint-Nicolas fut construite au XIIIe siècle en dehors des murs de la ville, et remplacée par une église plus vaste dès le XIVe siècle. Celle-ci fut endommagée pendant la guerre de Cent ans puis pendant les guerres de Religion. Elle fut presque entièrement reconstruite de la fin du XVIe au début du XVIIIe siècle. Seuls le clocher-porche et une partie de la façade occidentale datent du Moyen Âge. Cette reconstruction tardive a adopté un style gothique archaïsant et imite des dispositions de la cathédrale : chœur à déambulatoire, chapelle d’axe, tour-lanterne. La pierre de Cambernon anime les murs. À l'intérieur, culots sculptés et clés pendantes adoptent le vocabulaire décoratif du XVIIe siècle. L'église avait été fortement endommagée en juin 1944. Aujourd’hui et depuis plusieurs années, l’église n’est pas utilisée pour des cérémonies cultuelles. En revanche, la commune s’en sert pour accueillir des expositions ou encore des marchés d’artisanat.
Face à l'église Saint-Nicolas, une curieuse maison ; l’ancienne Maison Hélie, présente une façade du début du XXe siècle, recouverte de céramiques vernissées ponctuées de fleurs multicolores et encadrée de deux tourelles en surplomb. Derrière existe encore la cour d’une ancienne auberge du XIXe siècle. Accès par la petite ruelle sur le côté droit.
Prendre la rue Tancrède, elle suit l'ancienne voie romaine qui faisait de Cosedia une étape sur l'itinéraire entre Rennes et le Cotentin. Au n°4, sur la façade d'une ancienne boucherie remarquez le bas-relief représentant un taureau de style art-déco. Au n°13 la maison est de type néo-normande des années 1930 décorée de faux colombages et de têtes grimaçantes. Enfin, au n° 15 l'hôtel Delamare de Crux du XVIIIe siècle. Sa façade est réputée être la plus belle façade de Coutance de cet époque, elle vaut le détour avec ses encadrements de baies en granit, ses belles consoles sous les appuis de fenêtres et ses lucarnes sculptées.
Prendre à droite la rue Amiral Lhermitte, une nouvelle fois à droite dans la rue Daniel. Dans cette rue vous remarquerez la Chapelle du Sacré-Cœur (ne se visite pas - dans l'enceinte de l'école) Les sœurs de la Charité, vouées à l'éducation des enfants pauvres et des jeunes filles, se sont d'abord installées dans l'ancien hôtel particulier Costentin de Tourville. Elles fondent l'institut du Sacré-Cœur et font construire un pensionnat, rue Daniel, en 1857. Ce bâtiment a été détruit par les bombardements. Ne subsiste que la grande chapelle, construite en 1861-1863 par Halley en style néo-gothique.
Un peu plus loin, la Chapelle Saint-Vincent a été faite pour la maison de retraite Saint-Vincent dans le couvent des sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. En 1767, des sœurs de la charité de l’ordre de Saint-Vincent de Paul se sont installées pour tenir l’orphelinat de la Madeleine au quartier du Pont-de-Soulles. Chassées à la Révolution, les sœurs sont revenues en 1842, et se sont installées rue Daniel. Les bâtiments et la chapelle ont été reconstruits après-guerre par Louis Arretche et Roman Karasinski. La chapelle comporte une voûte en béton ondulé et des colonnes à fût inversé inspirées d'Auguste Perret, l'architecte du Havre. Une claustra et un éclairage zénithal amenaient la lumière. La chapelle s’inspire de Le Corbusier par l’espace restreint mais très lumineux.
Prendre sur votre gauche la rue Saint-Dominique, à droite le bureau de poste date du XIXe siècle. Un nouveau bâtiment était prévu dès les années 30, mais il ne put être réalisé qu'après la guerre. Il est dû à l'architecte Pierre Chirol, qui livre ici, comme à la poste de Trouville, un régionalisme élégant d'esprit entre-deux-guerres. Des gros blocs de granit néo-bretons contrastent avec des pentes de toit nordiques. A droite de la rue Saint-Maur, l'école Jules Verne est représentative de l’architecture scolaire des années 30, elle conserve son décor et ses annexes : préau, ferronneries, mosaïques...
Sur votre gauche de la rue Saint-Maur, l'ancien grand séminaire abrite notamment les Unelles. Partis à la Révolution, les Dominicains de la rue Saint-Maur laissaient un grand espace libre, où l'on installa en 1816 le grand séminaire. De 1853 à 1879, les architectes diocésains Danjoy puis Durand construisent les bâtiments actuels en détruisant le couvent des Dominicains. À l'extérieur, les façades, austères, monumentales, ont la teinte rousse de la pierre de Cambernon, où se détachent les détails gris en pierre de Montmartin et granit. Le grand escalier fut dénommé Malakoff pour rappeler qu'une partie des travaux fut financée par l'impératrice Eugénie.
Le cloître est orné en son centre d'une statue de saint Michel, offerte après la guerre de 1870. La chapelle a été construite en 1897- 1900 par Petitgrand à l'emplacement de celle des Dominicains, que l'on continua d'utiliser jusque-là. Les vitraux d’origine, soufflés lors des bombardements, ont été remplacés par des vitraux dus à Maurice Rocher. Dans l'après-guerre, le bâtiment était devenu bien trop grand pour le petit nombre de séminaristes restant. La Ville en racheta une grande partie, aménagée en bureaux et espaces culturels autour du centre d'animations « Les Unelles ». L'autre partie, autour du cloître, a été transformée en centre d'accueil diocésain et abrite les archives du diocèse.
Continuez vers le boulevard d'Alsace-Lorraine, prendre à droite, puis à gauche la ruelle Croûte aux moines. En 1703, les dominicains louèrent des terrains en contrebas de leur couvent, allant de la rue Saint-Nicolas à l'aqueduc, à des particuliers, pour y aménager des petits jardins clos de murs séparés par des ruelles étroites. Celles-ci desservent encore aujourd'hui des maisons individuelles des XVIIIe et XIXe siècles, entourées de jardins, à la limite entre centre-ville et campagne.
En descendant vers la rue Gérard-Gaunelle, ancienne rue de Saint-Malo, rejoindre le quartier des Piliers, l'aqueduc et la vallée du Bulsard. Le Quartier des Piliers doit son nom aux piles qui supportaient les arcades de l’aqueduc. Jusqu’au XIXe siècle, c’était un quartier très industrieux, consacré principalement aux métiers du textile et du cuir : tisserands, fileuses, cordonniers, blanchisseurs… Dans les années 1840-1880, une briqueterie fonctionnait au lieu-dit Les Argilières, à l'emplacement actuel du stade. Elle fut notamment exploitée par le négociant jersyais Elie Deslandes, également directeur du port de Coutances.
La rue des Piliers est une ancienne voie d’accès à la ville, bordée de petites maisons antérieures au milieu du XIXe siècle. Certaines ont conservé des dispositions typiques des maisons de tisserands : hauteurs d’étages ménageant la place pour les métiers de haute lice, rez-de-chaussée surélevé auquel on accède par un escalier. D’autres présentent des ouvertures cintrées, encadrées de blocs monolithiques en pierre de Cambernon, qui semblent les dater du XVIIIe siècle. Le percement en 1855 de la nouvelle route de Saint-Malo-de-la-Lande entraîna le déclin du commerce du quartier, aujourd'hui totalement résidentiel. En continuant la promenade le long du Bulsard on passe devant les anciens moulins qui ont donné leur nom aux rues du quartier et devant un des lavoirs de Coutances, tout en profitant de belles vues vers la silhouette de la ville.
Au bout de la rue de Saint-Malo vous emmène devant l'aqueduc. Construit en 1252 à l'initiative des Paynel de Hambye pour alimenter le couvent des Dominicains, il mesurait 240 mètres. Très fortement endommagé par les huguenots en 1563, il a été restauré en 1595. Il conduisait également les eaux de l'Écoulanderie vers le centre de Coutances. Délaissé au XVIIIe siècle, il est tombé en ruines, et ne conserve aujourd'hui plus que trois arches sur les seize d'origine.
Si vous le pouvez, visitez la ville en mai lors de son grand festival de musique "Jazz sous les Pommiers" proposant une programmation éclectique allant du jazz "New Orleans" à la musique électronique. Des milliers d'amateurs s'y retrouvent chaque année pour profiter de ses nombreuses scènes et de ses spectacles de rue.
Nos coups de coeur à Coutance
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