Parcours touristique dans Houlgate (14)
Située dans le Calvados en Basse-Normandie, de Cabourg à Honfleur, la Côte fleurie est, sans prétention, la petite pépite du littoral normand. Stations balnéaires animées, villas excentriques, campagne verdoyante et côte sauvage aux longues plages de sable doré… Voilà ce qui vous attend à seulement deux heures de route de Paris. Profitez de votre séjour sur la Côte Fleurie pour visiter Houlgate. Avec sa situation géographique privilégiée le long du littoral Normand, Houlgate vous offre la possibilité de profiter de tous les charmes de cette station balnéaire conviviale et familiale à dimension humaine.
Houlgate a su conserver son authenticité au fil des siècles, et il est agréable de s’y balader et de flâner à la découverte de ses nombreux édifices d’une grande beauté architecturale. Pour commencer votre visite de la ville, vous pourrez faire une halte par la maison des Pêcheurs, le Moulin Landry ou encore la colonne Guillaume le Conquérant qui témoignent du passé médiéval de la ville. Houlgate dont le charme est indéniable est entourée de collines (la butte de Houlgate à l'est et celle de Caumont à l'ouest).
Un circuit de découverte vous guide à travers les rues d’Houlgate à la rencontre de son patrimoine, vous observerez de nombreuses frises, des rosaces, des jeux de couleurs et des toitures extravagantes. Le bord de mer sert de terrain d’expérimentation pour aux architectes de l’époque. Vous trouverez un parking boulevard des Belges pour stationner votre véhicule, puis dirigez-vous vers l'office de tourisme de Houlgate, situé sur ce boulevard. Cette demeure fût construite à l’origine par l’abbé Anne.
Parcours et itinéraire touristique dans Houlgate
A proximité, la mairie de Houlgate, bâtie en 1875 par Jacques Claude Baumier, comprenait à gauche, l’école des filles et à droite, l’école des garçons, devenus des extensions de la mairie. Le jeu de couleurs de la façade alternant le rouge et le blanc des briques et les gris du silex marque l’identité architecturale de la ville. Il se retrouve sur de nombreux bâtis. Les matériaux employés proviennent de ressources locales. La pierre de silex était collectée aux falaises des Vaches Noires.
Traversez le jardin de l'office de tourisme pour vous rendre au n°26 du Boulevard des Belges où se trouve la villa Le Closelet devenue la résidence La Baronnie, et au n°28 la villa Girardet. Toutes les deux ont appartenu au peintre Eugène Girardet (1853-1907). Girardet a peint « Coteau de Houlgate » faisant partie de la collection du musée des beaux-arts de la Rochelle. Il a aussi peint les falaises des Vaches Noires. Louis Charles Bréguet (1880-1955) avionneur, épousa en 1902 Nelly Henriette Julia Girardet, la fille du peintre.
Prendre sur votre gauche la rue Jacques Ibert, traversez le rond-point du Docteur Rouget. Le Docteur Rouget, fût Médecin des Hôpitaux à Paris, cofondateur du Sporting-Club de Houlgate et Maire de la commune de 1945 à 1947. Le Sporting Club fût créé en 1906 à l’époque où la station connaissait son apogée. Le Sporting était un lieu mondain où se retrouvaient les villégiateurs, pour des goûters et bals d’enfants ou encore des fêtes nocturnes.
Engagez-vous dans l'avenue du sporting, au n°32 la Villa Le Castel, le célèbre joaillier de luxe, Louis Cartier (1875-1942), loua la maison entre 1912 et après la 1ère guerre. Son habitude était de se faire livrer une fleur par jour par le magasin Lerossignol, qu’il mettait à sa boutonnière. Louis Cartier inventa la montre bracelet, pour son ami l'aviateur Brésilien Santos Dumont en 1904.
Au n°17, la Villa la Côte, Monsieur Gaston Lévy, fils de Calmann Lévy resta au moins une vingtaine d'années dans cette villa. Calmann Lévy est le célèbre patron de la maison d’édition du même nom fondée en 1836, son fils Gaston propriétaire de cette villa, il y a invité Émile Zola qui venait dans les années 1890 et y écrivait depuis la grande véranda remplacée par une terrasse centrale. Gaston Lévy (1884-1948) reçut aussi l'écrivain Anatole France (1844-1924), dont il était l'éditeur en 1909. Il édita également le 1er ouvrage de Marcel Proust « Les plaisirs des jours » préfacé par Anatole France.
Descendez en direction du Square Debussy, toujours dans l'avenue du Sporting, au n°24 la villa Béthanie accueilli le peintre Edgar Degas (1834-1917) qui vint à Houlgate en 1869 comme en témoignent les pastels de paysages qu’il a réalisés sur Villers-sur-Mer, Beuzeval et les falaises des Vaches Noires. Edgar Degas (1834-1917) est un peintre impressionniste, graveur, sculpteur et photographe français. Sa peinture a été influencée par Ingres et Delacroix. Habitué de Houlgate, Franc Nohain (1872 - 1934) loua également parfois la villa La Béthanie. C’est au cours de ses séjours qu’il écrivit la pièce de théâtre "Le Chapeau Chinois" (parue en 1930) du nom d’un instrument de musique se trouvant sur la cheminée (à l’intérieur). Franc Nohain, Maurice Etienne Legrand est le père de Jean Nohain et de Claude Dauphin. Il est écrivain, librettiste et poète de talent. Il écrivit de nombreux livrets d’opérettes et, notamment, celui de « L’heure espagnole » de Maurice Ravel. Il devient par la suite le rédacteur en chef de" L’Echo de Paris". Il fut membre du Syndicat d’Initiative de la ville jusqu’à sa mort. On lui doit la fameuse phrase : « On ne va pas à Houlgate, on y revient ». Il séjourna aussi à la villa "La Chastellerie" dans les années 1930.
Vous voici au square Debussy. Le square baptisé "Debussy" en 1984 est le cœur de la station balnéaire. Claude-Achille DEBUSSY (1862-1918) est l'un des plus grands compositeurs du XXe siècle, il séjourna au Grand-Hôtel durant le mois d’août 1911 avec sa fille. Le square Debussy se situe à la croisée des axes principaux et articule l’urbanisme de la ville. L’axe Nord-Sud mène vers le bois de Boulogne, lieu de promenade dont le nom parisien a vocation à rassurer le villégiateur. Le 16 mars 1858 est établi l’acte de création de la Société Civile Immobilière de Beuzeval (ancien nom de la commune) qui officialise la création de la ville nouvelle qui s’appellera Houlgate en 1905. Ce square fait partie du plan de départ, dessiné par Henri Jouvet, membre de la S.C.I. Jacques Claude BAUMIER fut l’architecte de la station naissante.
Traversez le square Debussy, puis prendre la rue Victor Lecesne, tournez à gauche dans la rue Pré Landry. Au n°8 admirez la villa Les Lucioles, Louis Lumière (1864-1948) en était propriétaire. D’après Marcel Miocque, historien local, ils résidèrent à la villa « Les Lucioles » durant 8 ans entre 1928 et 1936. Ils y avaient installé un petit laboratoire. C'est à Houlgate qu'ils écrivirent une grande partie de leurs 600 articles et ouvrages médicaux. Les frères Lumière ont joué un rôle primordial dans l'histoire du cinéma et de la photographie. Ils sont titulaires de 196 brevets de médecine dont le tulle gras par exemple.
Continuez vers la rue Baumier sur votre droite, au n°4, Eugène Fasquelle, éditeur de la librairie de la rue de Grenelle à Paris habita le chalet Le Bois Nicole lors de l'été 1894. Il y invita Emile Zola (1840-1902) et son épouse Alexandrine. Prendre la première à droite pour vous rendre au n°8 de la rue Claire Jouvet où on peut encore admirer la villa Les Fusains qui a appartenu aux parents de Gustave Caillebotte (1848- 1894), peintre reconnu et mécène impressionniste. Originaire de Lisieux, la mère de Gustave Caillebotte (1848-1894) fit construite le chalet et était originaire de Lisieux. Avant la construction du chalet les Fusains la famille séjournait au Grand-Hôtel. Le père de Caillebotte originaire de Domfront fit fortune dans les textiles puis dans l’immobilier.
Revenez sur vos pas pour poursuivre votre chemin dans la rue Baumier. Passez devant les escaliers des 100 marches de Houlgate (il en compte en réalité 139). L'escalier des "Cent marches" a été construit sur un terrain meuble pour relier la plage aux villas se trouvant à mi-hauteur de la "falaise". Sa construction a été terminée en 1910.
Continuer de monter jusqu'à la table d'orientation, scellée sur une casemate de la Seconde Guerre mondiale, rue de la Corniche d'où la vue sur tout Houlgate, la mer et plus encore .. .. est magnifique. En contrebas, Les Falaises des Vaches Noires s’étendent de Houlgate à Villers et forment un site sauvage classé depuis 1995 d’intérêt scientifique et paysager. Il est coutume de dire que leur appellation viendrait des rochers de craie recouverts d’algues noires, tombés à leurs pieds ressemblant ainsi à des bovins. Hautes de plus de 100 mètres, les falaises des Vaches Noires s’étendent sur plus de 4 km entre Houlgate et Villers-sur-Mer. L’origine de leur construction, c’est 150 millions d’années dans le passé qu’elle se trouve. Au lever du soleil, les falaises des Vaches Noires se teintent de belles couleurs. Un brun doré qui réchauffe leur cœur.
Les falaises des Vaches Noires peintes maintes fois par Paul Huet (1803-1869) qui est certainement l’artiste qui a le plus représenté la campagne et le littoral de Beuzeval. Il passa deux saisons à Villers, Beuzeval et Dives. En juillet 1854 il séjourne 2 mois et demi. Il rencontre les Delise et Jouvet, déjà vu à Mortain. En 1856 il retourne à Beuzeval (Houlgate) pour son côté encore sauvage, il peint en plus des falaises, « Chaumière et gué », « La chaumière Vauquelin », « Les Vaches Noires », « le moulin à Villers ». Mais en 1856 la vallée est envahie par la fièvre typhoïde et Paul Huet attrape une maladie intestinale qui dure 2 ans et dont il a failli mourir. En 1856 M. Dutrône, ancien magistrat, l’invite au château de Sarlabot à Dives où il peint son fameux « Taureau noir ».
Ce site des Falaises des Vaches Noires constitue une nécropole de fossiles dont l’origine remonte à la période Jurassique de l’Ère secondaire. Les falaises peuvent être longées à marée basse mais il est interdit de les creuser pour récolter des fossiles. C’est à cet emplacement que fut tournée une scène du film «Un singe en hiver» d’Henri Verneuil avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo. A la fin de la bande annonce du film on reconnait la plage de Houlgate. Revenir vers l'escaliers des 100 marches. Sur votre gauche à la sortie des escaliers prendre la rue Henri Dobert pour vous dirigez vers l'ancien Grand-Hôtel et le casino de Houlgate.
Considéré comme l'un des édifices les plus remarquables du patrimoine balnéaire de la côte normande, l'ancien Grand Hôtel a été construit en plusieurs étapes, il s'étend le long de la rue Baumier, parallèle à la mer. Le corps central est construit par Jacques Claude Baumier en 1859. En 1896-1897, son fils, René-Jacques Baumier, enserre le bâtiment de deux pavillons légèrement en saillie reprenant le style d'origine mais avec une décoration extérieure plus riche. Enfin l'ensemble est complété par René-Jacques Baumier en 1904 par l'édification à l'angle ouest d'une rotonde surmontée d'un dôme. Marcel Proust vint séjourner à Houlgate en 1884. Il était alors enfant et vint avec sa grand-mère. Il est fort probable que ce fut dans ce prestigieux établissement.
Le grand hôtel Il ne donne pas directement sur la plage, mais en est séparé par un jardin en terrasses aménagé en parcours de minigolfet par le casino en contrebas. Le casino offre le charme des Casinos de la "Belle Epoque". Le Grand Hôtel abrita jusqu'en 1863 un casino jusqu’à la construction en face d’un premier casino indépendant en 1864. D’abord en bois, le casino renait en 1907 selon les plans des architectes Lucien Virault et Émile Mauclerc, s’inspirant du Trianon. Le cinéma a remplacé le théâtre où Louis Verneuil (1893-1952) fit ses débuts de metteur en scène.
Pour les plus courageux, au bout de la rue Henri Dobert, tournez à gauche la rue d'Axbridge, puis à droite au niveau du square Debussy dans la rue du 11 Novembre 1918 pour admirez au n°15 la villa Le Colibri. Sinon, prendre la Promenade Roland Garros. Cette promenade doit son nom en souvenir de l’aviateur qui décolla de la plage en face la villa "les Mouettes", le 6 septembre 1912, pour battre le record du monde d’altitude de 4900 mètres ! La promenade Roland Garros, c’est comme une frontière imaginaire qui relie deux univers. D’un côté, la Belle Époque qui est représenté par une enfilade de somptueuses villas du XIXe siècle. De l’autre, la mer, vaste et immense, qui s’étend à perte de vue.
Le long de la promenade Roland Garros découvrez la villa Menier, devenue le Bon Gîte. Gaston Menier (1855-1934) est le fils du célèbre chocolatier, il reprit l’entreprise en 1881 et en fit un empire. Novateur pour l'époque, il fut très préoccupé de progrès social. Il acheta l’île d’Anticosti au Canada, deux hôtels à Paris et le château de Chenonceau. Il fut sénateur de Seine-et-Marne de 1909 à 1934. Dans les années 1920, Gaston Menier invita, dans cette villa, William Howard Taft (1857-1930), le 27e président des Etats-Unis de 1909 à 1913 qui succéda à Théodore Roosevelt. Charles Aznavour en 1981 y vint dans le cadre du tournage du film « qu’est ce qui fait courir David? ».
Puis, la villa Armengaud ; Jules Armengaud (1842-1921) est le fils de l’ ingénieur parisien Charles Armengaud qui fonda le premier cabinet d’ingénieur-conseil en inventions en France en 1836 et qui fit construire la villa Armengaud en 1875. J. Ibert (1890-1962) devient parent de la famille Armengaud en épousant la petite fille de Jules Armengaud, Rosette Armengaud. Cela le conduit à fréquenter souvent la villa de 1917 à 1945. Le couple y résida jusqu'à la démolition partielle de la villa lors de la Seconde Guerre Mondiale ; moment où elle fut vendue. Il composa une partie de l’opéra « L’Aiglon » (d'après Edmond ROSTAND) dans cette villa en collaboration avec Arthur Honneger en 1936. A. Honneger (1892-1955) est reçu à plusieurs reprises à la villa Armengaud en août 1936, où il coécrit, avec Jacques Ibert, l'opéra "L'Aiglon" d'après un livret d' E. Rostand. Les deux compositeurs faisaient des sorties ensemble sur la digue promenade.
Continuez en direction de la villa Les Mouettes. Dans les années 1910, Emile Dubonnet, héritier de la fameuse marque d’apéritif, habite la villa "Les Mouettes". Il est l’un des premiers aviateurs à réaliser le survol de Paris en avion. Roland Garros (1888-1918), ami d’Emile Dubonnet lui rendait visite en avion. Sur proposition du Conseil Municipal d'Houlgate, Roland Garros fut invité à battre le nouveau record d’altitude dans la station, ce qui devait prolonger la saison balnéaire et attirer les curieux. L'événement eut lieu le 06/09/1912. Houlgate reste associée à cet exploit, en souvenir, la digue promenade porte le nom du grand aviateur depuis 1988. Il meurt lors d’un combat aérien à St-Morel le 5 octobre 1918 près de Vouziers où il est enterré (Ardennes).
Poursuivre vers la villa Tamaris Gaston Calmette construite par le grand architecte Jacques Claude Baumier (1824-1886) pour lui-même. Gaston Calmette (1858-1914) a séjourné dans cette villa en 1913, il était un habitué de la station qu’il fréquentait encore l’année précédant sa mort. Il fut rédacteur en chef du Figaro en 1894 puis directeur du quotidien du Figaro à partir de 1903. Ami de Marcel Proust dont il a publié les premiers récits. aston Calmette le reçoit à Houlgate. Leur amitié est symbolisée par la dédicace de Proust pour « Du côté de chez Swann » en 1913. "A Monsieur Gaston Calmette comme un témoignage de profonde et affectueuse reconnaissance". Il est assassiné d'un coup de révolver par Henriette Caillaux qui ne supportait pas la campagne de presse que menait "le Figaro", à l'encontre de son mari, ministre des finances de l'époque.
Votre prochaine visite sera le temple protestant situé rue des Bains. De nombreuses familles protestantes ont fréquenté la station dès son origine. Le temple fut édifié en 1863 grâce au don du Baron de Neufville (1822-1891), banquier à Paris. Son ami, le Pasteur Hippolyte Toupet (1823-1874), attira de nombreux fidèles protestants, en fondant une pension évangélique qui se situait rue du Moulin. Détruit pendant la guerre, l’édifice fut remplacé par le temple actuel, inauguré en 1952.
A proximité du Temple protestant se trouve la colonne "Guillaume le conquérant", elle commémore le départ de Guillaume, Duc de Normandie, à la Bataille d’Hastings. La Bataille eu lieu car le roi d’Angleterre Edouard le Confesseur mourut sans héritier le 5 janvier 1066. Harold se fit couronner roi d’Angleterre alors que Guillaume avait été désigné par le roi. Pour récupérer la Couronne, Guillaume prépara l’attaque depuis le port de Beuzeval-Dives en constituant une armée de 8000 hommes. Après de long mois de préparatifs, la flotte de 1400 navires partit le 12 septembre mais les hommes ne débarquèrent à Pevensey que le 29 septembre 1066 à cause de problèmes météorologiques. Lors de la bataille, le 14 octobre, Harold fut mortellement blessé. Après la soumission des seigneurs anglais Guillaume fut sacré roi d’Angleterre le 25 décembre 1066.
En 1861, Arcisse de Caumont inaugura la colonne "Guillaume le conquérant" dans la propriété du Comte Foucher de Careil. En août 1966, année du 900ème anniversaire du départ, la colonne fût transférée ici, sur la plage. Prenez sur votre gauche la rue du Moulin. En 1249, sous le règne de Saint-Louis, est attesté au moins un moulin à blé sur l’actuel Drochon : le chevalier Raoul de la Haye donne à l’abbaye de St-Etienne de Caen des droits qu’il y avait. En 1698, le recensement du domaine seigneurial mentionne le moulin banal. A la Révolution on comptait 3 moulins à blé : un au Manoir de Beuzeval, actuel golf ; le moulin Denise, au Centre Sportif de Normandie, et le Moulin Landry.
Tournez de nouveau à gauche dans la rue Jacques Landry pour rejoindre le Moulin de Landry. Ce dernier est bâti autour d’un ancien moulin à blé en pan de bois. En 1851, Jacques Landry, meunier et Maire de Beuzeval de 1833 à 1868, le convertit en villa et l’agrandit d’une aile de style néo-normand pour y habiter. L’ensemble fut complété en 1894 par des dépendances et une nouvelle extension de l’habitation signée des architectes Baumier fils et Auguste Nicolas. Le moulin Landry est le dernier des trois moulins à farine que comptait Beuzeval avant de devenir la cité balnéaire d’Houlgate réputée pour la beauté et la diversité de ses villas XIXe siècle. Traversé par la petite rivière du Drochon, ce manoir intrigue par les volumes tourmentés de son architecture plusieurs fois remaniée à partir de 1850, tandis que son réseau hydraulique date, lui, du XIIIe siècle.
Poursuivre sur le chemin de la cascade, puis sur la droite dans la rue des Fleurs, au bord du Drochon se trouve une cascade. La cascade de ce jardin pourrait être naturelle, sauf qu’en s’en approchant on constate que les marches qui la composent sont régulières et que l’homme l’a créée. Et pour cause elle était l’élément indispensable du moulin Landry situé au bout du chemin. Le moulin fonctionnait grâce à l’énergie hydraulique et la cascade servait à réguler son débit d’eau. Même si le moulin n’est plus en fonctionnement, la cascade est toujours vivante, pour le plaisir des promeneurs et aussi des canards qui font partie du paysage.
Le Drochon a vu son cours remodelé en vue d’obtenir un écoulement à deux niveaux distincts : Niveau supérieur : le cours d’eau continue son cheminement pour former le bief qui alimente l’étang du moulin. Niveau inférieur : régulée par des vannes selon les besoins du moulin, une partie du cours d’eau est détournée vers le lit inférieur en contrebas et, après avoir dévalé les marches, chemine vers la mer.
A la sortie du chemin de la cascade, continuez dans la rue Pasteur où se trouve le parc du docteur André Fauvel et la gare. Le parc et le kiosque furent réalisés en 1997 sur l’ancien terrain de la gare S.N.C.F. après acquisition de celui-ci par la Ville. Le lavoir municipal a été construit en 1885 à l’initiative de la municipalité en réponse au besoin des propriétaires des villas de blanchir le linge. Les habitantes de Beuzeval offraient leur service de lavandière durant la haute saison. Bien que les stations balnéaires de Deauville et Houlgate aient été créées simultanément, Deauville inaugura sa gare en 1863. Celle de Houlgate ne vit le jour qu’en 1882 lorsque les ingénieurs confrontés aux difficultés du relief, mirent enfin au point le passage du chemin de fer de Beuzeval à Dives.
Après cette pause bucolique dans le parc du docteur André Fauvel prendre à gauche l'avenue de l'europe, au rond point engagez-vous dans la rue du Général Leclerc en direction du jardins des roses, agréablement dessiné pour le plaisir des yeux. Le visiteur ne manquera pas de s’arrêter quelques instants à l’entrée du Jardin des roses là où est planté le rosier de Marcel Proust en 1887 qui était à l'époque la pépinière du magasin Lerossignol. Amoureux des fleurs, l'écrivain Marcel Proust (1871 - 1922) commandait très régulièrement des fleurs chez le fleuriste Lerossignol. A Houlgate, il venait voir Gaston Calmette, Alexandre de Neuville et l’écrivain Georges de Lauris. Proust est venu 32 fois au magasin. Il commandait pour une somme moyenne de 25/30 francs alors que les autres clients commandaient pour 3 francs. Il s’y arrêta la première fois le 29 août 1908. Il commandait des roses, œillets, liliums, hydrangeas, phlox et glaïeuls toujours coupés arrangés en bouquets ou en gerbes. (Ce magasin existe encore de nos jours, il jouxte le jardin).
Pour finir votre parcours touristique dans Houlgate, dirigez-vous vers église Saint-Aubin au coeur de la cité. Saint-Aubin, évêque d’Angers du VIe siècle, patronne les églises de Beuzeval-Houlgate depuis le Moyen-Âge. L’église Saint-Aubin réalisée en style néo-gothique par l’architecte Barthélémy, est inaugurée en mai 1878. Le clocher est achevé en 1888 grâce au don de la famille Armengaud. L'édifice, orienté, se compose d'un clocher porche sur sa façade occidentale, d'un faux transept ainsi que d'un chœur à chapelles rayonnantes et orientées. La nef à trois vaisseaux est constituée de cinq travées, le transept de trois tandis que le chœur en compte deux. Certains de ses vitraux, relatant des épisodes de la Bible, sont incrustés de photographies de visages des donateurs. Ils ont été réalisés par Lorin, maître- verrier de l’atelier de Chartres.
À deux kilomètres, sur les hauteurs, route de Trouville, le portail de l’ancienne église de Beuzeval marque toujours l’entrée du cimetière. Lorsque la station balnéaire est créée en 1858, M. Vergniolle, banquier, finance la chapelle de Houlgate. À la construction de l’église Saint-Aubin, plus grande, la chapelle est amputée de son clocher et devient une habitation, la villa "La chapelle" rue Jean Vasnier.
Nos coups de coeur à Houlgate
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