Parcours touristique dans Lisieux (14)
La charmante cité de Lisieux est situé au cœur du Pays d'Auge, une région de Basse-Normandie. Le Pays d’Auge présente selon les lieux des géographies variées : La côte fleurie, au nord, égrène des plages aux noms célèbres, telles Deauville, Trouville ou Honfleur. C’est un littoral de falaises séparées par des zones basses avec des plages de sable fin. L’arrière-pays, lui, est tapissé de vallées et de vertes prairies qui forment un paysage au relief accidenté, où s’entremêlent plateaux et versants souvent abrupts. Le Pays d'auge est un pays de bocages traversé par de jolies rivières…
La ville de Lisieux peut retracer ses origines à l'époque gauloise, bien que plus de la moitié de la ville ait été détruite en 1944, on peut toujours y voir des monuments historiques fascinants. Tel un phénix, Lisieux renaît de ses cendres après les bombardements de la Libération. Confiée à l’Architecte Robert Camelot, sa Reconstruction en fait alors une ville moderne. Haut lieu de spiritualité grâce à Sainte-Thérèse, vous pourrez visiter la Basilique qui fut l’une des plus grandes églises érigées au XXe siècle, le Diorama, un musée de cire dédié à Sainte-Thérèse, le Carmel contenant son tombeau et les Buissonnets, la maison d’enfance de Thérèse Martin.
Exposée tel un joyaux sur son promontoire la basilique dédiée à Sainte-Thérèse domine la ville. Quelques maisons à pans de bois subsistent, fières, belles, elles constituent, les traces rares, encore palpables, du Moyen-Âge. Mais Lisieux est aussi une ville verte grâce à plusieurs jardins, à un arboretum de 12 hectares et à une base d’activité VTT comprenant 20 circuits sur 450 km de sentiers balisés.
Parcours et itinéraire touristique dans Lisieux
Vous pouvez stationner votre véhicule dans le parking Fleuriot, Rue Fleuriot. Puis, prendre la direction de l'office de Tourisme de Lisieux, au 11 Rue d'Alençon, pour vous munir des informations utiles à votre visite. L'Office de Tourisme Lisieux Pays d'Auge propose également la location d'audio-guides pour découvrir la ville à votre rythme.
En sortant de l'office de tourisme, commencez votre visite par le Carmel. Mondialement connu, le carmel de Lisieux est un carmel fondé en 1838 par l'abbé Pierre Sauvage dans la ville de Lisieux, en France. C'est dans ce monastère que sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, canonisée en 1925 sous le nom de sainte Thérèse de Lisieux effectua sa vie religieuse, de 1888 à sa mort, en 1897. Le Carmel de Lisieux n’est pas un musée, mais le lieu de vie, de silence, de prière d’une communauté, ce qui explique que l’intérieur n’est pas visitable. Les lieux majeurs sont demeurés intacts (le chauffoir, le réfectoire, la salle du chapitre, la dernière cellule de Thérèse et bien sûr l’infirmerie…). Seule la chapelle du Carmel se visite : le monastère où vivent les Carmélites, lui, n’est pas accessible au public.
La chapelle du Carmel de Lisieux est construite dans les années 1840, et agrandie en 1923 pour accueillir les reliques de sainte Thérèse lors de sa Béatification, et pour répondre à l’afflux des pèlerins venant la prier et la vénérer. A l’intérieur, se trouve la châsse dans laquelle repose le corps de sainte Thérèse. Une salle regroupant des objets-souvenirs et une nouvelle sacristie pour les prêtres complétaient l’ensemble. La chapelle a subi des transformations à plusieurs reprises, en particulier, en 1969.
Prendre la rue d'Alençon, traversez le rond point pour s'engager dans la rue pont mortain jusqu'à la Médiathèque André Malraux, place de la République. La médiathèque, toute de verre et de métal, occupe l’emplacement de l’ancienne halle aux grains. Ce pavillon contemporain s’inspire des modèles des anciens marchés couverts. Des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des voies de circulation, des zones de commerces et quelques bâtiments publics et privés, datant de plusieurs époques différentes, de la période gallo-romaine, au Bas Moyen-âge jusqu’à la période moderne. Parmi les vestiges gallo-romains, notons la voie romaine où l’on peut voir le pavement préservé de la médiathèque… Si l’on creusait un peu plus loin, on découvrirait qu’elle se poursuit sous la cathédrale, et qu’à défaut de conduire jusqu’à Rome, elle passe par la rue du Paradis.
Continuez à présent dans l’une des rues les plus anciennes de la ville, la rue Pont Mortain. Le Mortain est la laine d’un agneau mort-né, du latin "Mortus Agnus". Toutefois, il semblerait que cette rue tire son nom d’une autre origine. Jusqu’au milieu du XVIe siècle, elle portait le nom de rue Saint Aignan. En effet, une chapelle dédiée à ce saint se trouvait alors à l’entrée de la rue. Puis à la fin de l’année 1541, le pont de bois jeté sur l’Orbiquet, une des rivières qui traversent Lisieux, menaça de s’effondrer. Un nouveau pont, en pierre, fut alors construit. Ce pont prit le nom de "pont Mortaigne", probablement du nom de son architecte. Et part dérivation on disait alors qu’on allait : "rue du pont Mortaigne". Avec le temps, la prononciation modifia le nom de la rue. Elle devint rue Pont Mortagne, puis rue Pont Mortain.
La rue Pont Mortain reprend le tracé de l’ancienne voie romaine, au n° 18, découvrez une maison en briques rouges typique de l’ancienne architecture urbaine de Lisieux. Remonter la rue jusqu'à la place François-Mitterrand, cette place se nommait au Moyen-âge, Place du Marché, puis Place Saint Germain. La place François-Mitterrand semble être un point intemporel de Lisieux. Elle a pourtant beaucoup changé au fil des siècles. A l’époque médiévale, la place, bordée de maisons à pans de bois, était beaucoup plus exiguë, car au centre se trouvait l’église Saint-Germain entourée d’un cimetière. C’est ici que se tenait le marché hebdomadaire. D’ailleurs, une fois par an, au premier dimanche d’août, la place Mitterrand s’anime du chant des "picots", les dindes du Pays d’Auge à l’occasion de la "Foire aux picots" ! Dans le tumulte de la Révolution Française, en 1798, l’église Saint-Germain est détruite.
Au XIXe siècle, c’est sur cette place qu’ont lieu les défilés militaires. Au fil de l'histoire, la place changea ensuite plusieurs fois de nom, devenant tour à tour : place Impériale puis Royale, place de la République, place Thiers... et peut-être bientôt la place Jacques Chirac. La place François-Mitterrand est un livre ouvert sur le prestige des évêques comtes : devant vous, de droite à gauche, vous voyez : à droite des maisons à pans de bois, et la façade de la cathédrale Saint-Pierre. Au centre, l’ancien Palais Épiscopal devenu le Tribunal de Grande Instance, puis les bâtiments de la Poste inaugurés en 1912 et la Banque de France dans un immeuble du XIXe siècle. Et enfin à gauche, vous remarquez les demeures des chanoines, appelées maisons canoniales. Dominée par la cathédrale Saint-Pierre, la place a toujours été le centre vital et commercial de la ville !
Descendez sur votre gauche la rue Henri Chéron (anciennement Grande-rue) jusqu’à la place du Pays d’Auge. Une fois arrivé sur la Place du Pays d’Auge, vous apercevez de loin l’église Saint-Désir, reconstruite dans une architecture moderne après les bombardements de 1944. Poursuivez dans le bas de la rue, en direction des maisons à pans de bois. Admirez les très beaux exemples de "maisons à pans de bois" entre les n°112 et 118. Auparavant, toutes les rues et ruelles du centre de Lisieux étaient ornées de ces maisons aux accents médiévaux et Lisieux était connue pour être la capitale des maisons à pans de bois. L’incendie de juin 1944 emporta nombre d’entre elles. Heureusement, les rues de Lisieux conservent encore quelques très beaux exemples de ces maisons d’un autre temps.
Ces maisons ont intégré progressivement différents changements selon les siècles. La maison au n°112 par exemple est caractéristique de l’époque médiévale de Lisieux, regardez la très belle construction au n° 116 : les fenêtres tout en haut, au 2e étage, sont typiques du XVe, celles du 1er remontent, elles, au XVIIIe siècle seulement. Tandis qu’au numéro 118, la maison à pans de bois présente des décors d’entrelacs datés des XVe et XVIe siècles.
Suivre la rue tout droit et passez sur le pont qui traverse la Touques. Plusieurs jolis cours d’eau serpentent dans la ville comme ici la Touques, fleuve qui se jette dans la mer entre Deauville et Trouville. Tous ces cours d’eau ont joué un rôle essentiel dans l’histoire industrielle de la ville. Au XIXe siècle, de nombreuses industries textiles se sont installées à Lisieux. Fabrique de lin et de toile de coton, manufacture de drap et de feutres, et usine d’apprêt de frocs, et bien d’autres encore, ouvrirent en effet successivement dans cette petite ville normande.
En lieu et place des habitations en pierre que vous voyez de part et d’autre du cours d’eau, se trouvait autrefois l’ancienne Porte de Caen. A ce sujet, sachez que les maisons situées le long du cours d’eau suivent l’ancien tracé des remparts. En 1417, Henri V d'Angleterre qui à débarqué le 1er août dans l'embouchure de la Touques avec une armée forte de 10 000 hommes marche en direction de Caen, et traverse Lisieux dont la population a fui la ville prenant les routes de l'exode. En 1449, l'armée royale de Charles VII prend la ville au bout de trois jours. La ville est entourée d'une véritable enceinte précédée de douves profondes en 1491.
L'enceinte était flanquée de vingt tours et percée de quatre portes. On peut suivre approximativement son tracé en parcourant le quai des remparts, les boulevards Carnot, Duchesne, Fournel, Jeanne-d'Arc et Sainte-Anne, passant en partie sur l'enceinte romaine. Il subsiste de nos jours deux tours : l'une sur le quai des remparts, la tour Lambert et la seconde, boulevard Sainte-Anne.
Dans l'immédiat, prendre la direction du Musée d’Art et d’Histoire de Lisieux, situé au n°38 Boulevard Pasteur. Le musée labellisé Musée de France, est établi à l’intérieur d’une belle maison à pans de bois, datant du XVe et XVIe siècle. Une partie des collections exposées provient de l'ancien musée des Beaux-arts de Lisieux, tandis que l'autre est issue de l'ancien musée du vieux Lisieux. Le parcours permanent du musée d'art et d'histoire propose aux visiteurs de découvrir l'histoire de Lisieux à travers dix espaces. Chacun d'eux est consacré à une période déterminée de l'histoire de la ville, histoire illustrée par plus de trois cents objets, tableaux, photographies.
En sortant du Musée d’Art et d’Histoire de Lisieux, admirez la maison à pan de bois au 40, 42 boulevard Pasteur. La construction à pans de bois comprend deux parties essentielles : l’ossature, en bois, et le colombage c'est-à-dire le remplissage. L’ossature est constituée de poutres, verticales, horizontales, et parfois diagonales. Chacune de ces poutres possède un nom et une fonction bien précise. Regardez celle en forme de X : appelée Croix de Saint André, elle est caractéristique de la ville de Lisieux au XVe siècle. L’intérieur de l’ossature est en général rempli par du torchis, mélange d’argile et de paille, parfois recouvert d’une couche de chaux ou de plâtre. Mais, l’intérieur de cette armature de bois peut également être comblé par de la brique. Le remplissage est alors appelé hourdis.
Au bout du boulevard Pasteur, prendre à droite sur l'avenue du Six-Juin pour découvrir la très belle maison en pans de bois d'Assemont. Ensuite, revenez sur vos pas, profitez de votre passage pour visiter l'église Saint-Désir. Cette église fait à l’origine partie de l’abbaye bénédictine de Notre-Dame-du-Pré, fondée initialement à Saint-Pierre-sur-Dives et transférée au milieu du XIe siècle dans le faubourg Saint-Désir. Lors de la Révolution française, les bénédictines furent chassées de leur couvent. L'église abbatiale de Notre-Dame-du-Pré devient alors église paroissiale.
Entièrement détruite en 1944 lors des bombardements, l'église Saint-Désir est reconstruite quelques années plus tard dans un parti pris moderne par l'architecte Robert Camelot, à l'origine de la reconstruction de toute la ville de Lisieux. L'architecture est novatrice, loin des églises classiques. Comme les églises traditionnelles, elle est orientée mais l'entrée s'effectue non pas à l’Ouest mais par le mur Nord. Le clocher consiste en un haut mur abritant en partie supérieure trois cloches disposées verticalement et une croix latine maçonnée. Au Sud, un bâtiment longiligne la relie au lycée professionnel.
Repassez la Touques, puis après le rond point prendre sur votre gauche la rue Docteur Degrenne. Le Docteur Degrenne a été maire de Lisieux. Combattant pendant la Seconde Guerre Mondiale, il fut blessé pendant les affrontements de 1944 et décéda quelques temps plus tard. Arrêtez-vous devant le n° 26. De l’endroit où vous êtes, vous avez un vaste panorama sur l’architecture de Lisieux : du côté gauche de la rue se trouve la partie ancienne ; la maison située au n°26 présente d’ailleurs un décor hybride avec ses colonnes ioniques datant du XVIe siècle et des masques, réalisés au XIXe siècle.
Elle est recouverte d’un revêtement particulier en bois : c’est ce qu’on appelle une maison à essentage. L’essentage est réalisé en planches régulières clouées présentant un léger recouvrement. Ce matériau vise à la protection de murs en pans de bois et torchis généralement de structure assez mince. Couverts d’essentage, les murs sont alors bien protégés des intempéries et bien ventilés. A droite, les bâtiments en briques rouges constituent la partie moderne. Enfin, le jardin, au centre, a pour fonction d’unifier l’ensemble. En face du n° 28, au coin de la rue Docteur Degrenne et de la rue de la Providence, vous remarquez sur le mur des briques vernissées en vert : ces briques ont longtemps été une grande production Lexovienne, connue sous le nom de céramique du Pré d’Auge, dont de nombreux exemples se trouvent au Musée d’Art et d’Histoire.
Poursuivez votre chemin, dans la maison du XVIIIe siècle au n°16 se trouvait au début du XXe siècle l’atelier de Paul Cornu. Né en 1881, ce mécanicien et fabriquant de cycles réalise, le 13 novembre 1907, à Coquainvilliers, petit village des environs de Lisieux, un petit exploit : le premier vol libre d’un homme en hélicoptère. Ce jour-là Paul Cornu assis à l’intérieur de son hélicoptère parvient donc à s'envoler dans les airs, bien que son frère soit resté accroché au bâti de l'engin. Mais le vol n’a duré en tout que 20 secondes et l’appareil s’est seulement élevé de 30 cm.
Continuez à avancer et arrêtez-vous un peu plus loin dans la rue devant la Fontaine de la Ferronays inaugurée en 1785, au plus grand bonheur des lexoviens. Cette fontaine monumentale se nomme la Fontaine de la Ferronays en souvenir de l’action bienveillante d’une personne : Jules-Baptiste de La Ferronays, dernier évêque de Lisieux. Il fut nommé en 1783 et assuma cette fonction jusqu’en 1791. A l’époque, lorsqu’un nouvel évêque montait sur le trône de Lisieux, les chanoines de la cathédrale avaient pour tradition d’organiser un grand festin en son honneur. Mais cette fois-là, la coutume fut bousculée, car Monseigneur de la Ferronays refusa le banquet.
Au lieu de dépenser des sommes considérables pour son intronisation, et le festin, ce dernier décida en effet de faire construire une fontaine monumentale, utile pour le bien-être de la population. En effet, à une époque où l’eau courante n’existait pas encore, les fontaines et les puits étaient le seul moyen d’approvisionnement en eau. De plus, les puits étaient très souvent la propriété des notables, ainsi seules les fontaines pouvaient approvisionner les petites gens. En souvenir de ce geste bienveillant de l’évêque, elle porte encore aujourd’hui, l’inscription : « Dédaignant des honneurs le trop vain étalage. D’un monument utile il préféra l’hommage ». Cette histoire illustre le rôle important des évêques à Lisieux. En effet, depuis le Moyen-âge, ils possédaient le titre d’évêques-comtes, et assuraient donc, en plus du pouvoir religieux, un rôle politique important dans la cité. Ainsi, l’histoire de Lisieux est-elle intiment liée aux actions des évêques qui se sont succédés dans cette ville.
Continuez à remonter la rue Docteur Degrenne. Au bout de la rue, sur votre gauche, se situe la place Le Hennuyer. L'évêque de Lisieux : Jean Le Hennuyer, portait le titre d’évêque-comte. Il joua un rôle essentiel lors de la macabre nuit de la Saint-Barthélemy. Cette nuit là, il défendit les protestants de la terrible fureur catholique et les accueillit au sein de son palais épiscopal. De cette période où la ville était administrée par des Evêques-Comtes subsiste tout le quartier, dit "Quartier Canonial", appelé autrefois "friche aux Chanoines". Dans le quartier Canonial, vous pouvez encore aujourd’hui admirer la Cathédrale, le Palais Episcopal, l’hôtel du Haut Doyenné, le Jardin de l’Evêché et les maisons canoniales.
Les chanoines constituaient ce que l’on appelle le chapitre canonial. Ce chapitre rattaché à la cathédrale jouait un rôle très important auprès de l’évêque et surtout formait son conseil. Un chanoine est un membre du clergé rattaché à une église. Il peut être un simple clerc, mais, dans l'usage, il est prêtre et peut ainsi baptiser, absoudre, et offrir le saint sacrifice. Si les chanoines étaient astreints à certaines règles communautaires, ils avaient, à la différence des moines, leurs propres demeures, appelées communément maisons canoniales, autour de la cathédrale. Quelques-unes de ces maisons sont encore en place aujourd’hui. Ainsi, depuis le n°3, sur la place, vous voyez au fond la très belle Tour Saint Laurent, d’origine médiévale.
Après avoir admirez la maison canoniale Saint-Laurent et sa tour carrée du XIVème siècle, rejoignez la rue Paul Banaston, au n°8 l'édifice est un ancien manoir du XVe siècle à pans de bois. Il comporte un encorbellement répandu des constructions lexoviennes postérieures à la guerre de Cent Ans. Il est l'un des seuls vestiges des constructions édifiées dans le quartier de la Friche aux Chanoines, épargné par les bombardements et les incendies consécutifs lors de la bataille de Normandie.
Prendre à gauche la rue Labbey. Quelques mètres après avoir pris la Rue Labbey, une petite rue se profile : la rue Pierre de Ronsard. En la prenant, vous entrez dans quartier Le Bouloir, un quartier "secret" de Lisieux, à deux pas du centre-ville, né au XVIIIe siècle qui n’a qu’une seule entrée et sortie. Son nom proviendrait d’un lieu où on jouait aux boules. Il est composé de trois petits venelles perpendiculaires à La Touques. Flânez dans ces petites rues calme et profitez d’un havre de paix en centre-ville de Lisieux.
Revenir sur vos pas, prendre à gauche le boulevard Carnot, puis à droite la rue Jacques de Condorcet pour une balade dans les jardins de l'évêché. Très bien dessiné, encadré par deux magnifiques avenues bordées d’arbres, le jardin offre une très belle perspective sur la vallée de la Touques et Pont-l'Evêque. Ce Jardin ouvert au public en 1837 occupe une partie seulement des anciens jardins à la française de l'Evêché ; en effet, auparavant ces jardins, aménagés au XVIIIe siècle, étaient beaucoup plus étendus.
En longeant l’allée le long du Palais de Justice, ancien palais épiscopal, admirez sur votre gauche dans le jardin les statues des sculpteurs Rude et Houdon et du héros militaire Denfert-Rochereau. Vous apercevez également entre les arbres le très beau kiosque à musique du XIXe siècle. Enfin, à droite de l’allée, vous voyez une autre façade de l'ancien palais épiscopal. Cette façade n’est pas celle d’origine. Le 1er étage a été reconstruit au XIXe siècle, vers 1850.
Avancez sur l’allée gravillonnée, vous avez une large vue sur le chevet de la cathédrale Saint-Pierre. Remarquez comme les arcs boutants, primitifs au niveau de la nef, deviennent beaucoup plus arrondis à l’endroit du chœur. Plus à gauche, vous pouvez reconnaître la chapelle de la Vierge de style gothique flamboyant, elle se détache nettement du reste de la construction. Enfin notez la forme originale des gargouilles, ouvrages sculptés qui avaient autrefois une double fonction : éloigner par leur aspect grotesque les esprits démoniaques et évacuer les eaux de pluie. A présent, rejoignez directement le parvis de la cathédrale Saint-Pierre, une des plus anciennes cathédrales gothiques de Normandie.
L’évêque Arnoul est lié à la construction de la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux, tout comme l’est Suger à la cathédrale de Saint-Denis ou encore Maurice de Sully à Notre-Dame de Paris. C’est lui qui décida du chantier et conçut le projet. La cathédrale est l'un des rares monuments à avoir survécu aux bombardements alliés en 1944. Elle est un point de rencontre entre des traditions encore romanes, mais déjà gothiques, et des thèmes architecturaux novateurs venus d’Ile-de-France. Observez le portail central, il a été réalisé au XIIe siècle. Vous pouvez admirerez les croisées d'ogives et les arcs-boutants de cette église, ainsi que la tour-lanterne de style normand et la façade ouest. Le quartier de la cathédrale regorge de bâtiments médiévaux valant le coup d’œil dont de nombreuses maisons à colombages.
En sortant de la cathédrale Saint-Pierre, dirigez vous à droite et passez sous le porche de la Cour Matignon. Devant vous, adossé à la cathédrale, se dresse l’ancien Palais épiscopal, aujourd'hui Palais de justice, monument emblématique de la ville. L’évêque Arnoul, au XIIe siècle, avait ici son château. Les bâtiments, de part et d’autre du porche par lequel vous êtes entré ont été construits au XVIIe siècle sous Philippe de Cospean, évêque de Lisieux entre 1635 et 1645 ; cependant, leur édification n’a pas fait disparaître totalement les éléments d’architecture médiévale que vous pouvez découvrir au dessus de l’autre porche attenant à la cathédrale. Puis, Léonor II de Matignon, également évêque de Lisieux décida d’agrandir le Palais. C’est ainsi que fut élevé un nouveau bâtiment, en 1680, que vous voyez à gauche de la partie médiévale. Léonor II de Matignon, illustre commanditaire, donna également son nom à la Cour Matignon dans laquelle vous vous trouvez. Plus tard, au XVIIIe, puis au XIXe siècles, l’aile qui donne sur les jardins a été ajoutée.
Construit en pierre et brique, l’ancien Palais épiscopal renfermait plusieurs salles d’apparat dont la fameuse Chambre dorée, une grande salle somptueusement décorée où les évêques de Lisieux recevaient les princes et les grands seigneurs. Montez les escaliers situés dans la Cour pour passer dans les Jardins de l’Evêché. Montez les escaliers au bout de l’allée. Prenez la rue Foch sur votre gauche ; vous arrivez un peu plus loin Place Georges Clemenceau. En remontant la place, vous verrez l’Hôtel du Haut Doyenné.
Construit en 1769 en brique et en pierre, ce bâtiment a été réalisé par le haut doyen Jean-Baptiste-René Le Bas de Fresne, entre cour et jardin dans le style classique qui se développe au XVIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, si les membres du chapitre de la cathédrale demeuraient dans des maisons à pans de bois, le haut doyen entendait bien se faire construire une demeure plus luxueuse. Observez la composition de cette façade. Symétrique, elle s’organise autour de l’avant-corps central, qui se décroche légèrement. L’Hôtel du Haut Doyenné abrite aujourd’hui le Conservatoire de musique à rayonnement départemental. Il était autrefois la résidence du Haut Doyen, le second personnage religieux de la ville, après l’évêque. Si les grilles sont ouvertes, n’hésitez pas à rentrer dans le jardin.
Dirigez-vous vers le jardin archéologique et les anciens thermes gallo-romains, au pied du centre hospitalier Robert Bisson. Lors de travaux d'urbanisation du centre hospitalier, des vestiges de thermes gallo-romains ont été découverts. Des fouilles ont donc été mises en place pour délimiter ce qui avaient été alors les différentes parties qui composaient ces thermes. Lors des fouilles fut découvert un décor peint riche et d'une grande qualité, un excellent témoignage sur la peinture romaine en Gaule au IIe siècle. Ont été également découverts deux établissements de thermes, l'un féminin, l'autre masculin, ainsi qu'une riche demeure. Les archéologues ont pu retracer l'histoire de ce quartier du Ier siècle au IIIe siècle.
Pour continuez votre parcours touristique de Lisieux, prendre à gauche la rue Henri Chéron. Sur votre droite engagez-vous dans la rue Aristide-Briand. Au n°5, 7 de cette rue se trouve le Manoir Desmares. C’est l’une des plus anciennes maisons à pans de bois de la ville. Sa typologie le situe parmi les édifices en pan de bois élevés à l'extrême fin du XVe siècle, avec une structure en encorbellement sur sommiers côté cour. En effet, le premier étage est construit légèrement en avancée sur la rue, c’est ce qu’on appelle un encorbellement. Cet aménagement était très courant au Moyen-âge et permettait de gagner de la place dans sa maison sans être obligé de payer une taxe. Il existait à cette époque une taxe basée sur la superficie des maisons au sol. Aussi les propriétaires rusés eurent tôt fait de trouver une solution pour pallier à cette contrainte.
A cette époque, les rez-de-chaussée servaient principalement d’ateliers ou de boutiques. Les battants des fenêtres ou des portes, une fois ouverts, servaient d’étals, et chacun pouvait ainsi se servir sans jamais pénétrer à l’intérieur. L'édifice comporte les armoiries d'Étienne Blosset de Carrouges, évêque de Lisieux de 1482 à 1505 et une galerie de circulation en élévation. Le bâtiment a également servi de grenier à sel. Remarquez du côté de l'impasse un porche pourvu de deux personnages sculptés ; hommes sauvages, poilus, tenant un long bâton, inspirés des récits liés à la découverte du Nouveau Monde.
Revenir dans la rue Henri-Chéron (anciennement Grande-Rue), admirez les maisons au n°14 et n°16. Leur conservation est exceptionnelle en dépit des incendies qui ravagèrent la ville en 1944, et ce caractère en fait des témoins importants de ce qu'était la physionomie de Lisieux avant la guerre. La Maison au N°14 date du XVIIe siècle. L'édifice du numéro 16 date du XVe et XVIe siècle, il est à pans de bois sculptés et comporte un encorbellement et des engoulants. Dans cette petite rue typique du Moyen-âge, devant ces maisons à pans de bois, le temps semble s’être figé pour nous rappeler un instant l’histoire médiévale de Lisieux.
Prendre sur votre droite la rue du char, passez devant l’Hôtel de Ville de Lisieux, construit au XVIIIe siècle en pierre et brique. Cet ancien hôtel privé appartenait autrefois à Pierre René de la Rocques, seigneur de Serquigny, petite commune de l’Eure, située non loin d’Evreux. Il a ensuite été racheté par la ville en 1771, pour devenir l’Hôtel de ville. C’est à cette époque que les deux ailes qui avancent vers la rue ont été ajoutées. L’une d’entres elles abrita un temps les services de police. Sa façade sur cour, celle sur jardin, ainsi que les grands et petits salons et le bureau, ont fait l’objet d’une restauration récente.
Déhambuler jusqu'au théâtre municipal de Lisieux réalisé en 1895, après de longues discussions concernant son emplacement. D’année en année, de nombreux spectacles furent interprétés sur les planches de ce théâtre. Ce bâtiment en pierre et brique a été construit selon le plan dit d’un théâtre à l’italienne, c'est-à-dire que la salle reprend la forme d’un fer à cheval. Ce type de théâtre, qui se développe à la Renaissance, est très répandu en Europe. Continuez dans la rue au Char, jusqu’au n°11 bis où se trouve la pierre gravée qui commémore la reconstruction de Lisieux, après la seconde guerre mondiale. Elle a été installée ici en Juin 1948, par Vincent Auriol, alors Président de la République. Elle rappelle les tragiques évènements de l’été 1944.
Poursuivez maintenant votre découverte de Lisieux jusqu’à l’église Saint-Jacques. Dès le XIe siècle se tenait, tout près d’ici, une chapelle dédiée à Saint-Maur. Mais, au XIIe siècle face à l’accroissement de la population, la construction d’une église plus grande fut décidée. La construction de l'église Saint-Jacques, commence en 1448, à la place de la simple chapelle agrandie en 1132. Ce nouvel édifice dans un style gothique flamboyant fut ensuite dédié à un autre saint : saint Jacques. Aujourd’hui, l’église Saint-Jacques est fermée au culte et accueille des expositions temporaires.
Si l’église Saint-Jacques est ouverte, n’hésitez pas à pénétrer à l’intérieur. Vous découvrirez de très belles stalles, ces sièges en bois qui se trouvent dans le chœur de l’église. Quarante stalles hautes, de la Renaissance, présentaient des panneaux richement sculptés. Trente basses stalles provenaient de l'ancienne abbaye du Val-Richer et dataient du règne de Louis XIV. Elles sont ornées de motifs sculptés variés, qui représentent des animaux réels ou fantastiques, et même les célèbres coquilles liées au pèlerinage de saint Jacques de Compostelle. La construction étant bâtie sur une pente, le chœur se trouve au niveau du sol, tandis que la façade est élevée sur un perron subdivisé en plusieurs volées, ce qui contribue à l'embellissement du grand portail. La nef est constituée d'un vaisseau central encadré de collatéraux.
Poursuivez dans la rue au Char, au niveau du rond-point, placez-vous sur le côté droit de l’avenue Victor Hugo. De cet endroit, dominant la vallée de l’Orbiquet, vous avez une vue imprenable sur la Basilique Sainte-Thérèse. A cet endroit se trouvait, au XVIIIe siècle, la porte d’entrée Est de Lisieux. De l’autre côté de la rue, vous découvrez l’Ermitage, qui sert de lieu d’hébergement aux fidèles venus prier Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face. L’Ermitage a été construit en 1928 dans le style normand, en briques rouges et faux pans de bois. Par contre, la maison à pans de bois qui donne sur la rue est bien antérieure au pèlerinage : en effet, sa construction remonte au milieu du XVIe siècle. Regardez bien : la façade, droite, ne présente pas d’encorbellement : cette pratique n’était plus de mise à l’époque de sa construction. Ici se trouvait une auberge, l’Hôtel du Maure, en référence à un dignitaire oriental qui, selon la légende, y séjourna. Aujourd’hui l’Hôtel du Maure est devenu une annexe de l’Ermitage Sainte Thérèse.
A présent, pour finir cette balade, prendre la direction de la Basilique Sainte-Thérèse de Lisieux. Cette basilique a été construite à l’initiative du pape Pie 11, qui canonisa Sainte Thérèse. Ce dernier la considérait d’ailleurs comme l’étoile de son pontificat. Dès la première pierre posée, en 1929, Pie 11 décréta qu’il faillait construire « très beau, très grand, et le plus vite possible ». Ce qui fut accompli : l’immense basilique de 95 m de long, la crypte et le parvis furent achevés en moins de 10 ans. De style romano-byzantin, la Basilique de Lisieux est l'une des plus grandes églises du XXème siècle. Les murs de la Basilique supérieure et de la Crypte sont recouverts de marbres et de mosaïques qui évoquent le message de confiance et d'amour de sainte Thérèse, ainsi que son attachement à la nature. Ses reliques se trouvent dans le transept sud de la Basilique supérieure. La Crypte abrite le reliquaire des saints Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse. Accès libre toute l'année.
Lisieux est aussi idéalement située, au coeur du Pays d'Auge et de la Normandie pour partir à la découverte de cette belle province verdoyante aux paysages variés et saveurs multiples.
Nos coups de coeur à Lisieux
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- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots !
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