Patrimoine architectural des Villages et cités de caractère du Midi-Pyrénées
- Par
- Le 20/02/2020
- Dans Découvrir
- 0 commentaire
Le moindre site privilégié porte une cité souvent d’allure médiévale, où les venelles sinueuses ourlées de maisons fleuries en vieille pierre de pays conduisent à de charmantes églises ornées de chapiteaux romans. Quel voyageur se plaindra de la diversité culturelle du Midi-Pyrénées, de sa variété de style d'habitat.
D'abord, nous commencerons se voyage avec les " classiques » de l'architecture tarnaise qu'une balade dans les coteaux devrait vous permettre de découvrir, là où les fermes, installées au creux d'un versant, au sommet d'un vallonnement, se dispersent. Au bout d'un long chemin de terre, le promeneur devra chercher un logis de plain-pied, couvert d'un grand toit à trois ou quatre pentes, faiblement incliné, descendant parfois très bas.
Il pourra également traquer l'originalité, cette façade principale où les murs pignons sont couverts par un long porche appelé « emban » ou « bolet », qui commande l'entrée du logis. Les murs sont d'abord en terre, pisé et brique crue associés au pan de bois, puis la brique cuite remplace ces matériaux. Une grande partie de ces bâtiments a une fonction agricole.
Dans les vallées, l'architecture rurale ne diffère guère de celle des pays de molasses où domine la brique, bien devant le galet extrait des rivières ou le pisé. Dans cette partie du paysage, il est fréquent de croiser des tours incorporées aux façades.
Merveille de puits trouvé en plein cœur du causse, surprenant fournil implanté en Lomagne dans le Gers, silhouette imposante d’un pigeonnier en Midi toulousain : la chasse au trésor est lancée.
Les maisons du Quercy dans le Lot sont considérées comme étant parmi les plus belles de France. Les blocs de calcaire blanc prennent au soleil des tons dorés, décrochements, angles multiples n'offrant prise à aucune monotonie. Les plus anciennes fermes sont même ornées de fenêtres à meneaux, linteaux ouvragés, portes à accolades.
Suivant les endroits, l’architecture rurale présente certains particularismes, mais on retrouve tout de même pas mal de points communs. L’habitation comprend en général deux niveaux. Au rez-de-chaussée, l’écurie ou l’étable, les chais, la remise.
À l’étage, les pièces à vivre. La plus importante est la salle à manger, avec son traditionnel évier de pierre et sa grande cheminée, le cantou, autour de laquelle on se pressait, l’hiver, pour écouter des contes entre deux bols de soupe au pain fumante.
L’accès s’effectue par un grand escalier de pierre extérieur protégé par un auvent appelé bolet en Quercy. Il n’est pas rare que la bâtisse soit ornée d’un pigeonnier ; ce dernier a l’aspect d’une tourelle et se trouve parfois intégré au porche d’entrée de la ferme. Le toit le plus fréquent, à deux ou quatre grandes pentes, est couvert de petites tuiles brunes patinées ; quelquefois de tuiles « rouge canal » à la méditerranéenne ; plus rarement, de lauzes plutôt vers l’Aveyron.
Enfin, partout au hasard des causses nichent de nombreux pigeonniers de toutes formes et des cabanes en pierres sèches, anciens refuges de bergers, appelées ici gariottes ou caselles.
Sauvetés, castelnaux et bastides seront dispersées dans le Gers, les sauvetés sont l'extension à un village tout entier du droit d'asile sacré, jusque-là limité à l'église et à son enclos. Elles furent créées de 1050 à 1141. Des croix limitaient ce territoire. La sauveté était également un instrument de colonisation agricole, puisque chaque nouveau venu recevait un enclos à bâtir et un bout de terrain.
Comme ses voisins du Périgord et Lot-et-Garonne, le Gers se trouvait sur la ligne de front des guerres franco-anglaises. Les Français tenaient Toulouse, les Anglais, Bordeaux. La Gascogne au milieu.
On érigea alors de nombreux châteaux, plutôt de petite taille et à l'architecture très simple, pour répondre à l'urgence des situations.
Puis, comme il fallait aussi protéger les paysans, les castelnaux furent créés, villages fortifiés, en général situés sur la crête d'une colline et dominés par le château seigneurial.
On en trouve beaucoup dans le Gers, et il existe même un superbe itinéraire des "bastides et castelnaux" dans le sud du département.
Puis on passa au stade supérieur avec les bastides. Aux XIIIe et XIVe siècles, rois de France et d'Angleterre, seigneurs locaux et moines cherchèrent à attirer les paysans dans leur camp.
Pour les séduire, on leur offrit de nombreux avantages : terres, logements, parfois exemption de taxes et d'impôts. Ces villes d'un type nouveau s'appelèrent "bastide" : villeneuves ou villefranches en d'autres régions). On en compta jusqu'à 300 entre Périgord et Pyrénées.
Nos coups de coeur dans le Midi-Pyrénées
Hébergement :
Restauration :
Les dernières news touristiques
Pays des bastides
Lors de vos excursions de vacances en Midi-Pyrénées, vous trouverez sans aucun doute des Bastides. Ce sont des villes et des villages pas comme les autres, fondées au Moyen Âge. La forte croissance démographique et les désordres politiques qui caractérisent le début du XIIIe siècle dans le Sud-Ouest, mais aussi la nécessité de regrouper la population dans un même endroit et de mettre de l'ordre dans la vie économique, obligent le roi de France à faire preuve d'ingéniosité.
Il crée ces villes neuves souvent fortifiées, différentes des agglomérations de plan régulier, destinées à promouvoir une économie d'échanges. Un quadrillage rectangulaire séparé par un réseau de voies strictement orthogonal, commandé par une belle place à arcades appelée les « couverts ».
Ces bastides, témoignages vivants d'un phénomène unique d'urbanisation médiévale, sont aujourd'hui bien protégées. Le promeneur reconnaîtra le plan en damier de la bastide, modèle urbain né au XIIIe siècle. La place du marché est le creuset où se mêlent toutes les facettes de l’âme du Midi-Pyrénées.
Préparez vos vacances dans le Midi-Pyrénées avec nos partenaires
Trouver un séjour dans le midi-pyrénées avec nos partenaires
patrimoine Midi-Pyrénées tourisme Midi-Pyrénées à voir
Ajouter un commentaire