Bourgogne Histoire
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Abbayes cisterciennes
- Par francal
- Le 18/02/2023
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Dans chaque région en France, on retrouve un certain nombre de sites et de monuments. Ceux-ci peuvent être de vieux bâtiments, des statues ou encore des sites naturels ayant été le siège d’événements historiques. Chaque monument est l’illustration d’une histoire singulière. En plus de cela, l’architecture des monuments témoigne de leurs époques. La visite d'un site ou d'un lieu historique permet d’être des voyeurs dans le passé. En les visitant, vous vous offrez donc la chance de découvrir leurs histoires dans toute leur beauté.
Les sites et lieux historiques nous relient au passé, en visitant ces lieux où l’histoire s’est déroulée, Ils nous donnent la chance de voyager dans le temps et de retrouvez nos racines. Chaque site que vous visitez est relié à une histoire précise. Grâce à l’interprétation historique, nous pouvons donner la parole à ceux qui n’en ont plus et ressusciter le passé avec une chance de se cultiver davantage. Depuis des siècles les abbayes se dressent fièrement aux quatre coins de la France…
Les abbayes constituent un véritable trésor, et une part importante de notre identité. Si certaines contrées sont riches de leurs magnifiques châteaux, les abbayes sont également des témoins incontournables de l’histoire. Cisterciennes, bénédictines, romanes ou de style gothique méridional, elles sont souvent entourées de verdure, de nature, de vallons et de vignobles. Elles offrent assurément au visiteur un peu de fraîcheur et de quiétude !
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Histoire du Prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire (58)
- Par francal
- Le 12/02/2023
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Historiquement située aux limites de la Bourgogne et du Berry, La Charité-sur-Loire, Ville d'Art et d'Histoire aujourd'hui, et "fille aînée de Cluny" etait autrefois, une étape importante sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Entourée de remparts, la ville médiévale de La Charité-sur-Loire, campée en bordure du fleuve ligérien, est réputée pour son prieuré clunisien. Site majeur de l'art roman bourguignon, son prieuré clunisien, a été fondé en 1059. Ce monastère bénédictin, dépendant de l'ordre de Cluny, constitue, avec son église classée au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle, un remarquable témoignage de l'art roman bourguignon. la cité ligérienne émerveille par ses nombreux témoignages historiques, et invite les promeneurs à la flânerie.
L’histoire de la cité de La Charité commence au début du VIIIe siècle avec la fondation d’un petit monastère sur le site alors appelé Seyr. Le nom de La Charité sera donné ultérieurement, du fait de celle dont les moines faisaient preuve envers les pauvres de passage. Le monastère, sous la règle de Saint-Basile, se dotait d’une première église dédiée à la Vierge. Le couvent fut détruit vers 743 par une invasion des Sarrasins. Par intervention du Roi Pépin le Bref, le monastère fut donné aux bénédictins en 756, adoptant la constitution de Saint-Colomban. En 771, le monastère fut détruit par une autre invasion des barbares et le site fut abandonné. Constructions préexistantes, révélées par des recherches archéologiques sur la place Sainte-Croix devant l'église en 2015.
La construction du monastère de La Charité commence en 1052 sous le prieur Gérard ou Girard envoyé par Hugues de Cluny, sur des terres que lui donne Guillaume Ier, comte de Nevers, et de Bernard de Chaillant, seigneur de La Marche. La donation de terres à Cluny fut accordée par Geoffroy de Champallement, évêque d’Auxerre. Gérard devint le premier prieur du site qui adopta alors le nom De Caritate d’après l’hospitalité des moines.
Hugues de Cluny, né le 13 mai 1024 à Semur-en-Brionnais et mort le 28 avril 1109 à Cluny, parfois appelé Hugues le Grand ou Hugues de Semur est le sixième abbé de Cluny, de 1049 à 1109. Sous son abbatiat, l'ordre de Cluny va s'étendre à toute l'Europe, de l'Angleterre à la Pologne et de l'Allemagne à l'Italie et l'Espagne.
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Histoire de la Cathédrale de Saint-Cyr et Sainte-Julitte (Nevers-58)
- Par francal
- Le 09/02/2023
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Ville d'Art et d'Histoire, installée sur les bords de Loire, l'ancienne cité ducale de Nevers, est située dans le département de Nièvre et la région de Bourgogne-Franche-Comté. Dotée d'un patrimoine historique remarquable, Nevers est une ville surprenante en raison de son patrimoine architectural connu pour être aussi riche que diversifié, allant de l’époque gallo-romaine à l’époque contemporaine en passant par le Moyen Âge et la Renaissance. Dominée par la silhouette de sa cathédrale gothique, la cité est une étape de l'un des chemins français vers Saint-Jacques de Compostelle. Au IIIe siècle, Nevers est mentionnée comme ville-étape dans l’itinéraire d’Antonin, guide de voyage qui décrit les étapes et les distances entre les villes dans une partie de l’Empire romain. Ce n’était, a priori, pas un guide de voyage pour particuliers, mais plutôt pour les marchands et l’administration romaine.
Implantation de la cathédrale sur un lieu religieux païen
La butte de Nevers a été très tôt un site religieux. L’emplacement de la cathédrale a d’abord accueilli un temple romain dédié à Janus. En effet, les vestiges d’un temple gallo-romain dédié à Janus ont été découverts vers 1904, lors de fouilles archéologiques au pied de l’édifice.
Le diocèse est établi à Nevers au VIe siècle avec la construction d’un premier édifice vraisemblablement consacrée à saint Gervais et saint Protais. Mais le plan de ce premier bâtiment n’est pas connu. On sait peu de choses sur ce bâtiment mis à part que le chœur était orienté à l’ouest. Cette particularité est peut-être liée à la configuration géographique des lieux : murailles de la ville à l’est, le cœur de la ville à l’ouest. Cette disposition particulière peut aussi s’expliquer par la nécessité primordiale de s’implanter sur le site païen, sans pour autant tourner le dos à la ville. Or à cette période, l’emprise de la ville reste limitée et l’orientation de l’édifice aurait mis l’entrée à l’opposé du centre politique, côté des remparts. Autre explication : les premiers chrétiens du IVe siècle construisaient leurs églises sur le modèle des basiliques civiles romaines : un rectangle, avec à l’ouest une partie semi-circulaire, voûtée, où siégeait, face à l’est, celui qui présidait l’assemblée.
Le VIIIe siècle est marqué par les conflits, la première cathédrale est très dégradée. Saint Jérôme, évêque de Nevers de 800 à 816, envisage donc de la reconstruire dès le début de son épiscopat.