Histoire Rhône-Alpes
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Histoire d'Alba-la-Romaine (07)
- Par francal
- Le 16/11/2024
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Située dans la partie méridionale du territoire de l'Ardèche, entre Aubenas et Montélimar, la commune, à l'aspect fortement rural, abrite des vestiges de la ville romaine ainsi qu'un petit bourg médiéval. Alba-la-Romaine porte bien son nom ! La ville d'Alba, construite sur le modèle des villes romaines, connut son apogée au IIe siècle. L'Helvie connaissait alors un fort développement économique suite à la victoire de Jules César sur les Arvernes.
Alba-la-Romaine peut être fière de son riche passé historique. Depuis l’antiquité, Alba a vu défiler au sein de ses mûrs un grand nombre de civilisations. Alba joua longtemps un rôle de premier ordre. La cité fut active du Ier siècle av. J.-C. jusqu'au IVe siècle ap. J.-C. lorsqu'elle accueille les premiers évêques du Vivarais.
Pendant un temps, le village reste absente des sources historiques, mais à partir du XIe siècle marque une période de renouveau pour le village. Au Moyen-Âge, "Alba Helvorium" devient "Aps" et le village migre sur le rocher qui domine l’ancien site. C’est à cet endroit que l’on peut d’ailleurs découvrir l’actuel village d’Alba-la-Romaine. La construction du château est amorcée a cette époque.
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Histoire de Largentière (07)
- Par francal
- Le 20/03/2024
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Située dans la vallée de la Ligne, en sud Ardèche à quelques kilomètres de Vallon-Pont-d’arc, Largentière est située dans le département de l'Ardeche en région de l'Auvergne Rhône-Alpes. Village médiéval pittoresque, situé en Basse Cévenne ardéchoise Sud, entre le Bas Vivarais et les contreforts des Cévennes, cette cité médiévale doit son nom "argentaria" aux mines de plomb argentifères déjà exploitées par les Romains. Jusqu'au XIIIe siècle le lieu s'appelait "Ségualières"
L'accueillante cité de Largentière forme un ensemble admirable, les pittoresques ruelles médiévales jalonnées de maisons anciennes bordant la rivière, l'hôtel de ville Renaissance, son palais de Justice et son château des Évêques, l'église gothique Notre-Dame-des-Pommiers du XIIIe siècle, et la porte des Récollets, vestige des anciens remparts, sont autant d'attraits architecturaux à admirer le temps d'une promenade. Ayant autrefois connu l’âge d’or, grâce à l’exploitation de mines de plomb argentifère, Largentière vous invite à découvrir lors d'une étape sur la route de vos vacances, son patrimoine, témoin d’un riche passé. Un peu d'histoire pour mieux comprendre le passé de Largentière.
L'Ardèche est bordée par la vallée du Rhône sur sa façade est, qui a toujours été en contact avec les mouvements de ce grand axe de communication, même si ses montagnes ont présenté des contraintes. L'installation des hommes préhistoriques dans le département remonte environ à 150 000 ans ( voir les grottes moustériennes de Soyons). De nombreuses traces subsistent encore, notamment dans le sud du département avec la Grotte Chauvet, les dolmens et menhirs,...
Durant l'Antiquité, le sud du département est occupé par le peuple gaulois des Helviens, une grande partie des Boutières (entre Eyrieux et Doux) serait du ressort des Segovellaunes, la partie septentrionale, au-delà du Doux, aux Allobroges. Rome fonde la cité d'Alba. Les Helviens commercent alors avec les Grecs et les marchands d'Orient. Alba est désertée pendant les invasions et l'évêque local s'installe au bord du Rhône près de son vivarium, site qui prend le nom de Viviers. Le traité de Verdun (843), qui partage l'empire carolingien, place le comté de Vivarais en Francia Media, domaine de Lothaire Ier à ne pas confondre avec la Lotharingie, future Lorraine, territoire de Lothaire II fils du précédent.
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Bataille de Banne en Ardèche (07)
- Par francal
- Le 10/08/2023
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A l'extrémité sud de l'Ardèche, Banne est aujourd'hui répertorié comme l'un des "villages de caractère de l'Ardèche". Blottie au pied des premiers contreforts des Cévennes, au milieu des garrigues et adossé aux premiers escarpements des Cévennes, Banne est un village fort pittoresque. Le belvédère du château est l’endroit idéal pour appréhender l’ensemble du Bois de Païolive où les blocs de calcaires étrangement découpés se détachent des camaïeux verdoyants. On y monte par un chemin escarpé. C’est l’occasion de découvrir de belles ruines de l’ancien château, qui fut très prospère au moyen-âge dont il ne reste que les murs, un magnifique escalier et des écuries.
Durant la Révolution française, le comte François-Louis de Saillans (1742-1792) tente une contre-révolution royaliste), suivi par environ 6 600 paysans. Il enlève le fort de Banne début juillet 1792. Il est rapidement repris par le général d’Albignac, venu de Bourg-Saint-Andéol ; un incendie est déclenché par les combats et un violent orage, qui réduit le fort en ruines. Toutefois, ce ne sera pas le seul fait historique de la commune de Banne !
On distingue, sous le château de Banne, une route en ligne droite, en direction des Vans et du bois de Païolive. A cet endroit précis eut lieu, le 29 juillet 1944, la "bataille de Banne" qui marque la première victoire des maquisards sur l'armée nazie en Ardèche : l'embuscade des F.F.I. fit battre en retraite un convoi allemand. Le lendemain, le village eut à faire face aux représailles. Pour ce haut fait de résistance, la commune reçue la " croix de guerre ".
Située presque à la limite entre les départements de l’Ardèche et du Gard, la commune de Banne se trouvait sur un itinéraire routier utilisé par les forces d’occupation cantonnées dans le Haut-Languedoc, de Millau (Aveyron) à Nîmes (Gard). Venant des départements limitrophes ou de la vallée du Rhône, les troupes allemandes utilisent des routes traversant l'Ardèche pour leurs missions de surveillance, de répression et de liaisons avec leurs garnisons de Mende, Langogne, Le Puy. Ainsi, l'itinéraire Nîmes, Alès, Villefort, Mende les amènent à emprunter les routes de l'Ardèche méridionale, et la région des Vans, de Banne,...
L’évocation d’une bataille n’est jamais une fête, même quand l’affrontement a tourné à l’avantage de ceux qui la célèbrent plus tard. L’hommage et le devoir de mémoire en sont les principales motivations. le danger qui menace de telles célébrations est l’indifférence toujours vulnérable au temps qui passe, la lassitude en étant le premier symptôme et l’oubli la condamnation suprême.
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Histoire de L’Helvie, province gauloise (07)
- Par francal
- Le 09/08/2023
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Le département de l'Ardèche longe la vallée du Rhône et regarde, de l'autre côté du fleuve, le département de la Drôme. L'Ardèche est également voisine de la Loire, la Lozère, la Haute-Loire et le Gard. Paysages grandioses, nature généreuse, activités originales… L’Ardèche est une destination parfaite pour un séjour. Ce territoire tient son nom de la rivière qui marque son paysage et dont les gorges, fief du canoë-kayak, sont mondialement connues. Les raisons de s'y émerveiller sont multiples et variées. Ce qui saute aux yeux tout d'abord, c'est la beauté des paysages, les sucs, les gorges, les massifs, les vallées, les cultures en terrasses, les murs de pierres sèches le long des champs et des sentiers de randonnée, les villages préservés sur leur promontoire... Savez-vous que ce territoire etait la terre des Helviens ?
Le département de l’Ardèche qui s’est appelé d’abord Helvie, a conservé à peu près ses limites naturelles du Rhône et des Cévennes, depuis l’antiquité la plus reculée, quels que soient les maîtres qu’il ait subis. Le territoire des Helviens s'étendait uniquement dans la partie sud de l'actuel département de l'Ardèche, bordé par le Rhône et les Cévennes. Strabon, dans sa géographie, dit que le Rhône limitait l'Helvie à l'Est, la séparant des Cavares (Drôme). Au Nord, les Helviens avaient pour voisins les Segovellaunes, au Nord-Ouest les Vellaves (Velay), au Sud-Ouest les Gabales du Gévaudan (Lozère), au Midi les Volques Arécomiques (Gard). Si l'on prend comme référence le territoire du diocèse médiéval de Valence, leur limite septentrionale était sur la ligne de hauteurs située entre l'Eyrieux et l'Ouvèze, plutôt que sur l'Ouvèze.
Les Helviens sont englobés dans la province romaine de Narbonnaise après la conquête de 125-121 avant J.-C.
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Histoire de l'Ardèche (07)
- Par francal
- Le 06/01/2021
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Nos ancêtres ont profité du " filon " de la vallée du Rhône comme voie de communication, dès l'époque romaine, et se sont implantés le long du fleuve, édifiant de puissantes villes vaillamment défendues contre les envahisseurs successifs. Ils ont également trouvé refuge dans les montagnes, où ils investirent certaines cavernes, dès la Préhistoire. Il y a plus de 40 000 ans, les premiers artistes français "des Ardéchois" s'installent dans la grotte Chauvet.
La vallée du Rhône, couloir de migrations historiques, verra-t-elle sa fréquentation " de passage " diminuer suite à l'ouverture du viaduc de Millau qui offre une autre voie rapide de passage vers les rivages méditerranéens ? On pouvait l'imaginer, la réalité n'est pas venue confirmer cet espoir ! Toujours autant d'engorgement lors des heures de pointe et des départs en congé ou en week-end et des retours...
Ainsi avec les itinéraires bis, les chemins de traverse et un tourisme doux, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour une vallée pleine de promesses. On parle de "bio vallée" et d'un autre développement possible. Dans les villages et les vallées reculés, on se bat aussi pour rester au pays et y vivre convenablement.
A suivre donc !