Histoire d'Alba-la-Romaine (07)
Située dans la partie méridionale du territoire de l'Ardèche, entre Aubenas et Montélimar, la commune, à l'aspect fortement rural, abrite des vestiges de la ville romaine ainsi qu'un petit bourg médiéval. Alba-la-Romaine porte bien son nom ! La ville d'Alba, construite sur le modèle des villes romaines, connut son apogée au IIe siècle. L'Helvie connaissait alors un fort développement économique suite à la victoire de Jules César sur les Arvernes.
Alba-la-Romaine peut être fière de son riche passé historique. Depuis l’antiquité, Alba a vu défiler au sein de ses mûrs un grand nombre de civilisations. Alba joua longtemps un rôle de premier ordre. La cité fut active du Ier siècle av. J.-C. jusqu'au IVe siècle ap. J.-C. lorsqu'elle accueille les premiers évêques du Vivarais.
Pendant un temps, le village reste absente des sources historiques, mais à partir du XIe siècle marque une période de renouveau pour le village. Au Moyen-Âge, "Alba Helvorium" devient "Aps" et le village migre sur le rocher qui domine l’ancien site. C’est à cet endroit que l’on peut d’ailleurs découvrir l’actuel village d’Alba-la-Romaine. La construction du château est amorcée a cette époque.
L'Histoire d'Alba-la-Romaine
Alba-la-Romaine possède une longue histoire, les premiers indices d'une présence humaine dans le bassin d'Alba se situent au Néolithique récent : 2500 - 2300 av. J.-C., période pour laquelle les fouilles ont révélé des traces d'occupation en de nombreux points de la plaine et de la base des versants. En revanche, pour les périodes postérieures de l'Âge du bronze et l'Âge du fer, les données sont rares.
La période du Ier siècle avant J.-C. est celle où les Helviens sont progressivement assimilés et intégrés à la province romaine de Transalpine qui, sous Auguste, deviendra la Narbonnaise. C'est le temps troublé de la fin de la République Romaine. Quelques mouvements de rébellion agitent la province que Pompée pacifie avec énergie. Les Helviens en subissent les conséquences, jusqu'au moment où ils prennent parti pour Rome et deviennent alliés de Jules César au cours de la guerre des Gaules (58-52 av. J.-C.). Ceci leur vaut, peut-être de la part de César lui-même, le droit latin pour leur cité d'Alba. Une inscription donnant la citoyenneté à un Helvien d'Alba se trouve au musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon.
À cette époque romaine, la ville, capitale des Helviens, se nomme Alba Helviorum ; le nom évolue en Alpibus, ablatif pluriel de Alps, en latin vulgaire pour devenir Aps au Moyen Âge avec la perte du l. La cité s’étendait sur une trentaine d’hectares aux pieds de l’actuel village d’Alba-la-Romaine. Pendant les deux à trois premiers siècles de l'empire romain, peu d'évènements concernant la cité d'Alba nous sont connus. On sait aussi que ce sont les magistrats d'Alba qui ont décidé de jalonner de bornes milliaires, dans toute la partie traversant leur cité, la grande voie reliant la cité de Valence à celle de Nîmes qui, quittant la vallée du Rhône au niveau du Teil (Mélas) pour remonter la vallée du Frayol, passait par Alba. Ce bornage a eu lieu en 144-145, sous le règne de l'empereur Antonin-le-Pieux.
L’ancienne cité d'Alba Helviorum avait la particularité de ne pas être entouré par des remparts. Entre le Ier et le IVème siècle, la cité jouit d’une certaine prospérité et devient même un siège épiscopal. C'est l'époque où le christianisme pénètre progressivement dans les cités gallo-romaines. Les vestiges d'une église paléochrétienne au quartier Saint-Pierre témoignent de cette époque. Les évêques siègeront à Alba durant environ un siècle, jusque vers 475. Cependant, cette période va être de courte durée et Alba Helviorum va petit à petit perdre son rayonnement au sein de la région. Le siège épiscopal sera ainsi transféré à Viviers, une ville voisine. Contrairement à une ancienne tradition selon laquelle Alba aurait été détruite par des Vandales conduits par un certain Chrocus, il est maintenant bien établi que la cité a connu un long déclin depuis le fin du IIIe siècle.
Aucune trace de destruction violente n'a été retrouvée dans Alba Helviorum, l'abandon du site a, été au contraire, progressif. La population semble s'être dispersée dans la campagne environnante où les domaines fonciers sont nombreux et florissants aux IIIe et IVe siècles. L’abandon et à la désertion d’Alba Helviorum, la conduiront ainsi à la ruine.
Le Moyen-Âge marque une période de renouveau pour le village. Au Moyen-Âge, la cité d'Alba Helvorium devient "Aps" et le village migre sur le rocher qui domine l’ancien site. C’est à cet endroit que l’on peut d’ailleurs découvrir l’actuel village d’Alba-la-Romaine. Au XIe siècle, la construction du château est amorcée. Un donjon voit tout d’abord le jour, puis il sera progressivement suivi d’une tour et d’un véritable château qui sera détruit et reconstruit à maintes reprises. Les dernières grandes phases de modifications du château datent des XVIIe et XVIIIe siècles. Au cours des siècles, plusieurs familles de seigneurs ont successivement occupé les lieux à l’image de la famille d’Aps, des Deux-Chiens ou encore celle de la Beaume de Suze. Des maisons commencèrent à se grouper à son pied, amorce d'un village castral.
La famille d'Aps donne son nom à la localité qui le conservera jusqu'en 1903, date à laquelle elle reprit celui d'Alba. On sait peu de choses sur cette seigneurie de la famille d'Aps, sinon qu'elle devint baronnie ainsi qu'en atteste l'hommage d'un de ses membres à l'évêque de Viviers, Arnaud de Vogüé, en 1250.
Jusqu’au XIIIe siècle le territoire d’Aps est la propriété de l’évêque. Au milieu du XIIIe siècle c’est la famille des Deux Chiens qui devient propriétaire.
En 1281 la famille des Deux Chiens signe dans la chapelle St-André la première charte de franchise qui limite les droits seigneuriaux. C’est une étape importante pour la vie du bourg d’Aps, qui voit ainsi s’établir les premières règlementations du système féodal. Très vite, à la suite du mariage de Blonde de Deux-Chiens avec Giraud Adhémar, seigneur de Grignan, la seigneurie tombe entre les mains des Adhémar et y restera jusqu’à la fin du Moyen-Age.
A partir de 1567-1571 les guerres de religion ont d’importantes conséquences sur la vie d’Aps : les églises paroissiales Saint-Pierre et Saint-Martin, construites hors remparts, sont détruites. En 1620 on contruit l’église Saint-André dans le village. Après les Adhémar, la seigneurie est possédée par Georges de la Beaume de Suze. En 1614, Louis XIII élève la Baronnie d’Aps au rang de Comté. Le 10 août 1789 le château est saccagé. Le dernier comte d’Aps fut Charles-Laure de Montagut.
C'est en 1903 qu'Aps reprit son nom antique d'Alba ; en 1986 celui-ci devint Alba-la-Romaine. Alba-la-Romaine est aujourd’hui un village médiéval dominé par son château, où les maisons de calcaire et de basalte sont blotties les unes contre les autres dans une enceinte du haut Moyen Âge. Le centre-ville s’est doté de rues pavées et étroites, de passages voûtés et de cours que l’on prend plaisir à découvrir et à parcourir encore aujourd’hui. Ruelles pavées, voûtées, curieuses, maisons à sculptures et à linteaux sont au programme. un peu à l’écart du village, son théâtre romain bien sûr, et les vestiges de sa cité.
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