Histoire de Privas (07)
Le Pays de Privas, ponctué de nombreux petits villages pittoresques, s'ouvre sur le Parc Naturel des Monts d'Ardèche. Bâti sur un éperon rocheux surplombant les vallées de l’Ouvèze et du Charalon, Privas offre une riche variété de paysages où le vacancier à la recherche de soleil et grand air, calme, détente et découverte, y trouvera tout simplement son bonheur. Sur la route de vos vacances en Ardèche, venez découvrir Privas et son histoire au fil des siècles. Son histoire, très riche, passionne les visiteurs désireux d'en apprendre un peu plus.
Même si les destructions successives ont eu raison de la vieille cité, il n’en reste pas moins quelques vestiges intéressants au cœur de la ville. Un parcours dédié au patrimoine de la ville a été conçu, jalonné de 12 panneaux, ou en suivant des fiches disponibles à l'office de tourisme. Suivez les panneaux et dénichez son patrimoine, depuis la Chapelle des Récollets, en passant par la Tour Diane de Poitiers, jusqu'au Pont Louis XIII. Faites connaissance avec l'ancienne capitale Huguenote, pour en savoir plus voici son histoire :
Histoire de Privas
Si l'absence de document rend à ce jour toute interprétation historique impossible, à l'époque préhistorique la région de Privas était couverte de vastes forêts de chênes comme une grande partie de la France, ce qui rendait difficiles les déplacements et l'accès à cette région. Peu de vestiges ont été découverts sur le territoire de la commune.
Une curiosité archéologique cependant peut être signalée : les tombes de Veyras et Creysseilles à l'ouest de Privas. Ce sont des cavités aux formes humaines, creusées dans le grès et disposées sans ordre, le plus souvent accouplées. Certains historiens locaux y voient des monuments contemporains des dolmens, d'anciennes sépultures ; d'autres les font remonter à l'Antiquité chrétienne ou à l'époque mérovingienne et même plus tard. Des tombes semblables ont été découvertes en Provence.
Durant la période antique, le peuple gaulois des Helviens (en latin Helvii) est installé dans l'actuelle partie Sud du département de l'Ardèche. Au nord, les Helviens ont pour voisins les Segovellaunes, au nord-ouest les Vellaves, au sud-ouest les Gabales, au sud les Volques Arécomiques. Les premières traces de la ville sont attestées au hameau du Lac, secteur où des fouilles archéologiques récentes ont permis de mettre au jour une villa gallo-romaine du début de l'Empire romain ainsi qu'une nécropole du haut Moyen Âge.
Ils devaient exister comme l'atteste la Charte de Privas de 1281 plusieurs localités sur un site défensif, formé par un promontoire escarpé délimité par le Charalon et le Mézayon : un «castrum » à Tournon (le Petit-Tournon aujourd'hui) et un village dans la plaine du Lac.
Si le site est déjà habitée sous l'Antiquité, le village primitif de Privas ne se développe réellement qu'au Moyen Âge autour d'une église dépendant du prieuré de Rompon, rattaché à l'ordre de Cluny. Autour d'où se trouve aujourd'hui l'église Saint-Thomas située sur l’actuelle Place de la République.
Privas fut d’abord un bourg ecclésial, le fief de Privas aurait été la propriété depuis le X siècle des comtes de Toulouse, lesquels le cédèrent, à une date difficile à préciser, au seigneur de Poitiers, comte de Valentinois. Les seigneurs de Privas laissaient à leurs baillis et fermiers généraux le soin d'administrer la ville. La cité n'apparaît positivement dans l'histoire qu'à la fin du XIIe siècle parmi les possessions des Poitiers, comtes de Valentinois, lesquels rendent hommage aux comtes de Toulouse.
En 1281, Aymar III de Poitiers et son fils en 1309, octroya à leurs sujets de Privas et Tournon-les-Privas une charte de libertés et franchises qui a été publiée pour la première fois dans le Bulletin du comité des travaux historiques et scientifiques (1893). Protégée par cette charte des libertés et des franchises, garantissant des droits économiques, fiscaux et militaires, la ville devient une bourgade prospère. Un château (castrum) fut édifié au XIIIe siècle. Le château etait situé à l'emplacement actuel du Conservatoire et de la Maison des associations place des Récollets, en surplomb du bourg. Ruiné en 1621 puis en 1629, il n'en reste rien. Des remparts construits par le seigneur entouraient l'ensemble.
Au début du XIII siècle, la ville va connaître une importante extension. Cette croissance; due à une conjoncture économique favorable entraîne la création de deux nouveaux quartiers : Claux et Mazel repoussant les anciens remparts à des limites qui se maintiendront durant des siècles. Ainsi vers 1300, Privas, après le dédoublement de ses quartiers, a enfin acquis une position dominante sur les villages alentours. L'apparition de la Réforme au XVIe siècle est cependant synonyme pour la cité de Privas de bouleversement.
Privas sera profondément marquée par les guerres de religion. La Réforme protestante ou la Réforme», amorcée au XVIe siècle, s'implante profondément et rapidement à Privas et dans le Vivarais. Au début, le mouvement fut populaire et un grand nombre de personnes de la noblesse et de la haute-bourgeoisie vivaroise adhérèrent vite à ces idées. Privas nommé "petit état huguenot" devint un centre protestant important et un symbole de la résistance à la monarchie. Cela lui valut également le titre de "Rempart de la Réforme".
Les conflits s’enveniment entre catholiques et protestants dans tout le bassin privadois.Une répression très dure fut organisée. Beaucoup d'habitants furent exterminés, certains fuirent à Genève. Cependant, malgré la répression, le mouvement s'étendit et pendant près de 70 ans, le culte catholique ne fut plus célébré à Privas, l'église fut même détruite en 1570. Un pasteur venu de Suisse organisa l'Église réformée de Privas. On parla alors de la ville comme de la Genève du pays. La garnison du roi fut refusée par la ville. Il n'y eut pas de massacre de la Saint-Barthélemy à Privas. Bien au contraire, dès que la nouvelle des massacres parvint à Privas, celle-ci se dressa.
En 1566, la baronnie de Privas fut divisée entre les deux filles de Diane de Poitiers, baronne de Chalencon et de Privas. La part de Privas échut au duc d'Aumale, le mari de l'aînée des filles de Diane, Françoise de Brézé. Cette baronnie fut ensuite vendue à Jacques de Chambaud, chef protestant qui devint ainsi le premier seigneur huguenot de Privas. Privas joue alors un rôle de premier plan en devenant place de sûreté particulière c’est-à-dire que la ville est gouvernée par un seigneur protestant : Jacques de Chambaud avec une administration religieuse, civile et militaire protestante.
Paule de Chambaud (v. 1584-1639), fille de Jacques de Chambaud, veuve de René de La Tour du Pin-Gouvernet († 1616 ; marié en 1597), était courtisée par le seigneur Claude de Hautefort de Lestrange, catholique, seigneur de Boulogne, et par le sire de Brison, alias Joachim de Beaumont, chef des huguenots. Elle fit en 1620 le choix du seigneur catholique, mais en 1614, le Brave Brison devint son gendre en épousant sa fille Marie de La Tour-du-Pin-Gouvernet, † dès 1615/1617. Les habitants, protestants pour la plupart, expulsent leur seigneur et se rallient à Joachim de Beaumont, surnommé « le brave Brison ».
Il en découla une nouvelle guerre qui nécessita l'intervention du maréchal de Montmorency, puis, le 28 mai 1629 à la suite de la prise d’armes par les protestants, Privas jugée rebelle et insoumise à l’autorité royale, est assiégée par l’armée royale de Louis XIII. Les protestants de Privas furent aux alentours de 3 000 à résister à l’armée royale, constituée de 20 000 soldats. Le siège de Privas dura 15 jours et la ville se fit, au bout du compte, saccager, piller puis brûler. On accola plus tard le titre de “rempart de la Réforme” à la ville, conforme à sa devise : “Celle que la violence a détruite, sa propre énergie l’a ressuscitée”.
Alors frappée d’interdit, Privas ne peut être réhabitée sans autorisation royale, il fut défendu à ses habitants d'y rentrer. Toutefois ils commencèrent à trouver quelque tolérance après 1632, grâce au concours qu'ils avaient prêté aux troupes royales, contre leur seigneur, le vicomte de Lestrange, qui avait pris part à la révolte de Montmorency. Elle met plusieurs années à se relever, après 1632, la vie privadoise semble avoir repris, les archives indiquent en effet des foires florissantes.
Des héritiers de Chambaud, cette seigneurie passa plus tard aux ducs d'Uzès, barons de Crussol, et finalement aux marquis de Fay-Gerlande qui l'ont gardée jusqu'à la Révolution. Le site du château devient couvent des frères Récollets. Ce n’est qu’en 1789, que les protestants cessent d’être persécutés et retrouvent la liberté de religion. En 1790, pendant la Révolution française, Privas devint chef-lieu du département de l'Ardèche en alternance avec Annonay, Aubenas, Bourg-Saint-Andéol et Tournon-sur-Rhône. Elle fut également érigée en chef-lieu de district mais fut très vite rattachée au district du Coiron. La première assemblée du nouveau département fut organisée à Privas et l'alternance n'eut jamais lieu et la ville devint de facto le seul chef-lieu.
En 1802, Napoléon fait du protestantisme un culte reconnu et place Privas à la tête d’une église consistoriale (dirigée par une assemblée de pasteurs). Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo en juin 1815, Privas ainsi que la majeure partie du département de l'Ardèche est occupé par les troupes autrichiennes de juin 1815 à novembre 1818. La révolution de 1848 est également bien accueillie, une messe étant célébrée en l’honneur des victimes des trois jours de la révolution de février.
Le commerce de la soie et l'exploitation de mines de fer assurent le développement de Privas au XIXe siècle, avant leur déclin pendant la première moitié du XXe siècle. Elle devient, au cours de la Seconde Guerre mondiale, un foyer de résistance et le premier chef-lieu de France libéré par les F.F.I., le 12 août 1944.
Dès la libération de la ville le 12 août 1944, les autorités de la Résistance prennent en main l’administration de la préfecture de Privas. Le département fut dès lors dirigé par Jacques Meaudre de Sugny dit Jacques Trémolin, alias Loyola, responsable de la résistance locale qui durant un certain temps assura la liaison entre l’état-major et le Comité départemental de Libération et reste en place jusqu'au 5 septembre 1944.
Au XXIe siècle, les communautés catholiques et protestantes sont très vivantes et très présentes. Centre administratif, Privas sera aussi célèbre pour ses spécialités, et devient capitale du marron glacé.
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Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.
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