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Histoire de Valenciennes (59)

Valenciennes hotel de ville place d armes routes touristiques du nord guide du tourisme nord pas de calaisA deux heures des principales capitales d'Europe du Nord, Valenciennes est située dans le département de Nord dans la région des Hauts-de-France. Elle est située au confluent de la Rhonelle avec l'Escaut. Valenciennes, ville au passé culturel riche, surnommée « l'Athènes du Nord », fut aussi une ville industrielle et minière très prospère au XIXe siècle, la Compagnie des mines d'Anzin y a ouvert de nombreuses fosses. La plus connue est la fosse Dutemple dont le chevalement en béton armé existe encore.

La visite des monuments de Valenciennes est un voyage à travers le temps et l’histoire. Chaque édifice, de la Basilique Notre-Dame-du-Saint-Cordon à la Casa Del Prebsoste, en passant par le Monument à Watteau, raconte une histoire, offrant des aperçus de l’évolution culturelle, artistique et historique de la ville. Ces monuments ne sont pas seulement des attractions touristiques ; ils sont les gardiens de l’âme de Valenciennes.

Fondée à l'époque romaine, elle a traversé les siècles en jouant un rôle crucial dans les événements historiques de la région. De ses origines romaines à son rôle clé dans l'industrie du 19ème siècle, en passant par les conflits et les reconstructions, Valenciennes est une ville qui a su préserver son riche patrimoine tout en évoluant avec son temps. Aujourd'hui, elle est un témoignage vivant de l'histoire complexe et fascinante du Nord de la France.

Pour comprendre son patrimoine et votre visite, Cet article explore les moments clés de l'histoire de Valenciennes, depuis ses origines jusqu'à aujourd'hui.

Valenciennes : Une Ville au Cœur de l'Histoire du Hainaut !

Les Origines Romaines :

Valenciennes trouve ses origines à l'époque romaine, lorsqu'elle était connue sous le nom de "Valentiana". Nous avons très peu d'information de cette époque. Des vestiges archéologiques témoignent de la présence romaine, notamment des pièces de monnaie et des poteries, qui indiquent l'importance de la ville en tant que centre commercial. Toutefois, de très récentes découvertes archéologiques démontrent une présence humaine sur le site de la ville déjà au Néolithique.

Epoque mérovingienne

A l’époque où Saint Amand évangélisait la région au VIIème siècle, un domaine assez vaste englobait Valenciennes, Saint-Saulve, Beuvrages et Bruay. Selon la Vita sancti Salvii, écrite à la fin du VIIIème siècle, trois églises y furent fondées : l'églises dédiées à St-Géry et St-Vaast, anciens évêques de Cambrai.

L’Histoire de Valenciennes commence avec la constitution d’une agglomération dès le haut Moyen Âge, au bord de l’Escaut, au fur-et-à-mesure du déclin de Famars. La ville émergea, en tant que telle, quelques siècles plus tard.

Le premier document où il est parlé de Valenciennes est relatif à un plaid tenu en 693 par Clovis III dans un palais qu'il habitait à Valenciennes, Valencianis in palatio nostro. Ce document relate une sentence rendue par le roi mérovingien de Neustrie, Clovis III, lors d’un plaid dans le palais royal de Valenciennes. Valenciennes était donc le siège d’un palais royal attaché à un domaine fiscal (encore qu’il faut parfois voir dans le mot “palais” à cette époque, l’ensemble de la cour du roi, qui se déplaçait avec lui, de résidence en résidence). Un autre diplôme daté de 724 fut promulgué par le roi Thierry IV à Valenciennes. 

Valenciennes maison dite espagnole routes touristiques du nord guide du tourisme nord pas de calaisEpoque carolingienne

Dans les annales d'Eginhart, secrétaire de Charlemagne, et à l'occasion d'une assemblée que celui-ci convoqua à Valenciennes en 771, ce lieu est nommé villa Valentiana ou vicus Valentianus appellatus.

Lors du traité de Verdun en 843 qui partagea l’empire de Charlemagne, Valenciennes devient une ville neutre, à la frontière entre la Neustrie et l'Austrasie. L’Escaut servit de frontière entre la Francie Occidentale de Charles le Chauve et la Francie Médiane de Lothaire I. Le vaste fiscus, à cheval sur l’Escaut, disparut. La majeure partie de Valenciennes se situa sur la rive droite et dépendit de la succession de Lothaire Ier. C’est ainsi qu’après deux générations elle se retrouva en Lotharingie, après les partages successifs de la Francie Médiane entre les descendants de Lothaire I.

Lothaire, dans une donation en 860 à l'église de Saint-Denis, nomme Valenciennes fiscum nostrum Valentianas. Cette qualification de villa, vicus, fiscus, indique clairement que Valenciennes n'était, dès l'origine, ni une ville ni encore moins une cité. L'agglomération se constitue dès le haut Moyen Âge et la ville émerge, en tant que telle, quelques siècles plus tard, au Moyen Âge.

Le Moyen Âge et la Renaissance : Au Moyen Âge, Valenciennes devient une place forte stratégique.

Entre 879 et 891, le Hainaut voit passer les Normands. Il est probable que ce fut alors, à la fin du IXe siècle après les ravages des Normands, qu'à l'exemple de tant d'autres localités, Valenciennes fut fortifiée et devint une ville. Les Vikings depuis plusieurs années, s’étaient implantés à Condé, au confluent de l’Escaut et de la Haine. L’ampleur des dommages est aujourd’hui controversée. Il semble qu’elle ait été amplifiée dans les écrits tardifs qui en firent part, notamment dans les monastères. Ce qui est certain, c’est que, pour cette raison ou pour d’autres, la période connut un net recul économique.

À partir de 923, Valenciennes relève du duché de Basse-Lotharingie, dépendant du Saint-Empire romain germanique. Si le déclin fut net sous les derniers rois carolingiens de Francie occidentale, ce ne fut pas le cas à l’est de l’Escaut. La Lotharingie, un temps royaume, est devenue un duché solide, inclus dans un Saint-Empire romain germanique fondé par Otton Ier, un saxon qui a succédé aux derniers carolingiens. Dans cette Lotharingie, s’est constitué le comté de Hainaut à partir de l’ancien Pagus de Famars, dans lequel la famille des Régnier avait pris le pouvoir. Il s’agissait de personnages ambitieux qui se heurtèrent aux ducs de Lotharingie et aux empereurs eux-mêmes. 

C’est ainsi qu’en 957, l’empereur Otton Ier exila Régnier III, puis en 973 fonda des marches à la frontière de l'Empire, comtés à compétence militaire défensive, en bordure de l’Escaut, face au roi de France et à son ambitieux vassal de Flandre.  Valenciennes devint le chef-lieu d’une de ces marches et reçut un comte-marquis à la tête de celle-ci. Mons et Valenciennes obtinrent un rôle stratégique de places frontalières face au royaume de France et à son ambitieux vassal de Flandre. Ce qui renforça leur autonomie.

De nombreux comtes se succédèrent, d'abord comme margraves de Valenciennes, puis à partir de 1070, comme comtes de Hainaut. Les comtes d'Ostrevant, seigneurs de Bouchain, Denain, Ribemont, Château-Porcien, furent châtelains de Valenciennes de 880 à 1163 après le décès de Godefroi IV d'Ostrevent, qui vendit ses terres de Hainaut à son aîné et demi-frère, Baudouin IV dit d'Edirne, comte de Hainaut. Pour cette période, les fouilles archéologiques sont encore incomplètes.

Malgré la valeur défensive de la marche, le comte de Flandre, Baudouin IV “le barbu”, franchit l’Escaut et vint s’emparer de Valenciennes. Ce qui déclencha une guerre entre Flandre et Empire, faite de succès et de revers de part et d’autre. En septembre 1006, le roi Robert le Pieux et Henri II de Germanie assiègent Valenciennes mais ils ne parviennent pas à reprendre la ville à Baudouin IV de Flandre. En 1008, une famine est suivie d'une terrible épidémie de peste, dont l'issue donne lieu à un pèlerinage avec procession (Miracle du Saint Cordon).

A la mort du comte Arnould en 1012, des troubles éclatèrent encore. L’empereur Henri II, pour calmer les ardeurs flamandes, céda la ville et le comté de Valenciennes en 1015 à la Flandre. Le comté perdait ainsi sa vocation militaire. En 1045, suite à de nombreux conflits, suivis de tractations, entre Flandre et Hainaut, arbitrés vaille-que-vaille par l’empereur, Valenciennes revint de nouveau dans le comté de Hainaut. Alors que d’autres marches (Enaeme en partie et Alost), malgré leur situation à l’est de l’Escaut, furent transférées à la Flandre. Valenciennes perdit son statut de marche au profit de Mons où s’organisa le pouvoir sous le règne du comte Baudouin I et de la comtesse Richilde.

Au XIe siècle, la ville fait ériger une muraille, qui devient l'emblème de la cité et qu'elle fait représenter sur son sceau. La paix revint dans la seconde partie du XIème siècle. Avec elle, le commerce et l’artisanat prirent de l’ampleur. La cité, qui s’était urbanisée, profita de l’émergence de l’industrie drapière. La laine était importée du Kent anglais. Le centre de la ville se déplaça du castrum initial vers les bourgs (Grand Bourg et Bourg Neuf).

C'est à la fin du XIe siècle, qu'on lui donne le titre de castrum ou d'oppidum, voire même les deux réunis, castrum oppidi Valentianarum, dans une charte de 1086 de Bauduin de Jérusalem. La ville bénéficie d'institutions communales à partir de 1114. C'est, en effet, cette année que les bourgeois de la ville achètent à Baudouin III, comte de Hainaut, une charte urbaine leur octroyant d'importants privilèges, notamment en matière de justice. Il s'agit d'une des plus anciennes chartes urbaines du Hainaut.

La ville connaît une période de prospérité grâce à son commerce florissant et à son industrie textile. Au XIIe siècle, Valenciennes obtient sa charte communale, marquant le début de son autonomie administrative. La ville est également connue pour ses foires et marchés qui attirent des marchands de toute l'Europe.

Valenciennes basilique notre dame du saint cordon routes touristiques du nord guide du tourisme nord pas de calaisA cette époque, les Empereurs ne s’intéressaient plus à leurs territoires entre Meuse et Escaut, étant, occupés par la Querelle des Investitures en Germanie et en Italie. L’influence française grandit avec les rois Capétiens soucieux de reprendre le contrôle de leur royaume aux dépens des grands féodaux. Simultanément, l’influence de l’Angleterre se faisait plus forte avec l’émergence des rois Plantagenêts qui possédaient une grande partie occidentale de la France.

Les bourgeois des villes devenaient aussi de plus en plus exigeants face à l’autorité comtale. La ville bénéficia d’institutions communales à partir de 1114, grâce à la « Paix de Valenciennes », la plus ancienne charte communale du Hainaut. La riche bourgeoisie de la ville, en l’achetant, acquitta les dettes du comte Baudouin III, encourues pour financer ses conflits avec le comte de Flandre. Les coutumes, jusqu’alors orales, étaient transformées en lois écrites, ce qui constituait l’ébauche d’un code civil et d’un code pénal. 

A la même époque, Valenciennes devint le chef-lieu d’une prévôté administrative et judiciaire (« La Prévôté-le-Comte ») qui s’étendait sur 27 villages. C’était une institution comtale, gouvernée par un officier du comte (le prévôt) qui faisait office de commissaire de police, de juge d’instruction et de juge. Il était le représentant du comte et de son grand bailli. Il n’exerçait aucune juridiction dans la ville. La Haute Justice (pénale et criminelle) restait aux mains du Comte, par le biais du prévôt. La Basse Justice (civile, contraventionnelle) était déléguée au maïeur (ou maire) et aux échevins.

L’épanouissement de la ville dut beaucoup au comte Baudouin IV dit « le Bâtisseur » (1120-1171). A Valenciennes, il acheta à son demi-frère, Godefroid d’Ostrevent qui n’avait pas d’héritier, la charge de châtelain. Il fit édifier un nouveau château (le palais-forteresse de La Salle-le-Comte) et une enceinte autour de la ville. A cette époque, le Hainaut était encore en conflit avec la Flandre. Le comte faisait ériger des forteresses en différents points de son comté, tout en favorisant et protégeant les bourgeois. Ici, l’enceinte était suffisamment grande dans ce but.  C’est ici aussi que Baudouin IV mourut d’un accident, suite à une chute d’échafaudages en inspectant les travaux. Son fils, Baudouin V, continua l’œuvre urbanistique de son père.

Cette région, proche du fleuve, était marécageuse. Un réseau de canaux intérieurs permit d’assécher le sol de la ville. Des douves autour de l’enceinte l’isolèrent bien. Des moulins à eau furent aménagés là où il y avait des ruptures de pente. L’essor économique se doubla d’un essor démographique. Le nombre de paroisses augmenta. En 1142, le chapitre Saint-Jean se transforma en chapitre de chanoines réguliers, suivant la Règle de St Augustin. En 1191, le comte de Flandre Philippe d’Alsace mourut à la croisade. Par alliance, sa fille ayant épousé le comte Baudouin V de Hainaut, les deux comtés furent de nouveau réunis.

La prospérité économique approchait de son apogée, grâce à la draperie. Les marchands de Valenciennes étaient présents dans les foires de Champagne. Ils installèrent un comptoir à Gênes. Ils commerçaient avec la Flandre, l’Angleterre, l’Empire, l’Italie et le Levant. Valenciennes fit partie de la Hanse des villes, attestée dès 1230, probablement active depuis la fin du XIIème siècle. Les bourgeois de Valenciennes étaient devenus des interlocuteurs privilégiés du pouvoir comtal. Le comte Baudouin VI de Hainaut et ses deux filles, Jeanne et Marguerite naquirent dans le château de Valenciennes.

Valenciennes se dote en 1239 d'un hôpital pour les malades pauvres, placé sous le patronage de sainte Elisabeth de Hongrie et dont le fonctionnement est confié à des béguines. Le béguinage de Valenciennes va compter en son sein une grande figure de la mystique médiévale : Marguerite Porete. La ville fut troublée par les rivalités entre les Dampierre et les Avesnes dans les années 1240-1250. Ce conflit donna l’occasion aux rois de France, suzerains de la Flandre, d’intervenir en Hainaut. C’est d’ailleurs à Saint Louis IX que l’on doit l’arbitrage final : la Flandre alla aux Dampierre et le Hainaut aux Avesnes. Cette décision se concrétisa à la mort de la comtesse Marguerite “de Constantinople” en 1280.

En 1264, la comtesse Marguerite de Constantinople instaure la franche fête de Valenciennes, qui se déroule dans les prairies au pied des murailles. Jean d’Avesnes (1280-1304) reçut le Hainaut, dont Valenciennes était la ville la plus importante sur le plan artisanal et commercial. Tout en cherchant à favoriser le commerce, le comte contesta les prérogatives judiciaires du Magistrat de Valenciennes qu’il voulut réduire en faveur de Mons. Le refus des bourgeois valenciennois conduisit à l’affrontement, mais le comte parvint à rétablir ses pouvoirs sur la ville. Les Valenciennois se révoltèrent et saccagèrent le château comtal. Le conflit dura quelques années. Finalement le comte renonça à son projet de dominer la ville par une charte en 1302 qui précisait la structure du pouvoir municipal : le Magistrat serait constitué d’un prévôt et de douze échevins.

En 1285, la monnaie du Hainaut fut remplacée par la monnaie de France : l'écu. Valenciennes est une ville en pleine activité, forte de ses nombreuses corporations. À l'abri de son enceinte, un grand nombre de couvents se développent, à l'instar des Dominicains dont l'église a été fouillée par le Service archéologique de la Ville, en 1989 et 1990.

Le XIIIème siècle vit de nombreuses congrégations religieuses s’installer. Entre 1216 et 1228, les Cisterciens fondèrent le monastère de Fontenelles. Puis ce fut au tour des Franciscains, hors de la ville sous forme d’ermitage en 1218, et dans la ville en 1226, où ils furent installés par la comtesse Jeanne à l’emplacement du donjon arasé. Leur église fut consacrée en 1233 (actuelle église St Géry) et devint la nécropole des comtes de Hainaut entre 1304 et 1417. Les Dominicains fondèrent leur monastère en 1233 et bâtirent aussi une église qui fut terminée en 1272. Les Carmes vinrent s’installer en 1236. Un autre monastère dominicain sera également fondé en 1310 dans la Maison de Beaumont. Simultanément, les églises paroissiales se reconstruisirent en style gothique, telle Notre-Dame-la-Grande dans la première partie du XIIIème siècle. Elle sera détruite par les révolutionnaires.

La tranquillité revint sous le règne du comte Guillaume I « le Bon » (1304-1337). Il avait épousé Jeanne de Valois, nièce du roi de France Philippe IV le Bel. Puis il maria sa fille aînée au futur roi d’Angleterre et une autre fille au futur empereur de Germanie. Sa politique fut empreinte d’équilibre diplomatique et de modération fiscale. Les villes hennuyères en furent les premières gagnantes. D’autant plus qu’en 1337, commença la Guerre de Cent Ans entre France et Angleterre. Le comte de Hainaut louvoya entre ses deux alliances mais opta pour la neutralité, ce qui permit à son comté d’être épargné des affres de cette guerre.

La mort du comte Guillaume II (1337-1345),  sans enfant, amena la Maison de Bavière aux commandes du comté, sa sœur Marguerite (1345-1356) ayant épousé le duc Louis de Bavière, futur empereur de Germanie. Leur fils Guillaume III (1356-1389) leur succéda, mais il souffrit de folie et son frère Aubert assura la régence jusqu’à sa mort avant de lui succéder (1389-1404).  Albert de Bavière fait construire la tour de la Dodenne, où encore aujourd'hui la cloche sonne en l'honneur de Notre-Dame-du-Saint-Cordon.

Durant cette période, malgré la Guerre de Cent Ans dont les faits marquants ne concernèrent pas directement le Hainaut, Valenciennes jouit de la paix ambiante et de ses privilèges urbains pour continuer à fabriquer ses draps et à les vendre sur les marchés internationaux. Si la ville échappe aux batailles de la guerre de Cent Ans, elle connaît deux sièges au cours des derniers siècles du Moyen Âge : le premier en 1253 lorsque les Valenciennois s'opposent à la cession du comté de Hainaut par la comtesse Marguerite à son cousin Charles d'Anjou, le second en 1481 lorsque les armées de Louis XI, roi de France, se pressent à ses portes. Quelques membres de la bourgeoisie valenciennoise participent à la bataille d'Azincourt, comme Jehan Dougardin, fils d'Alart, qui y décède, son corps étant rapatrié et inhumé à Valenciennes, dans l'église Saint Jacques.

A Aubert succéda son fils Guillaume IV (1404-1417) puis sa petite fille Jacqueline (1417-1435), dont les démêlés conjugaux lui vaudront de se soumettre aux volontés du duc de Bourgogne, Philippe le BonPersonnage ambitieux, le duc de Bourgogne était aussi comte de Flandre depuis le mariage de l’héritière de ce comté avec son grand-père Philippe le Hardi. Il acquit aussi les comtés de Luxembourg et de Namur par achat. Cousin de la comtesse de Hainaut qui n’eut pas d’enfant, il obligea celle-ci à abdiquer en sa faveur.

Au XVe siècle, le Hainaut, rattaché au duché de Bourgogne, perd de son autonomie, mais Valenciennes jouit d'une grande renommée grâce aux artistes qu'elle protège en ses murs, tels le chroniqueur Georges Chastelain, le poète Jean Molinet, le peintre miniaturiste Simon Marmion, le sculpteur Pierre du Préau et l'orfèvre Jérôme de Moyenneville.

Sous les ducs de Bourgogne, Philippe le Bon (1435-1467) et Charles le Téméraire (1467-1477), Valenciennes, moins que Lille (en Flandre), continua à jouir de son commerce, malgré le désir des ducs de réduire l’autonomie judiciaire au profit d’une centralisation de l’Etat. C’est la draperie et l’industrie textile qui occupaient le plus de main d’œuvre à Valenciennes. Mais on y travaillait aussi les cuirs et les peaux. Le commerce était très actif. On y vendait des céréales. 

La Période des Guerres et des Conflits

Les XVIe et XVIIe siècles sont marqués par de nombreux conflits qui affectent Valenciennes. La ville est successivement occupée par les troupes espagnoles, françaises et hollandaises.

Au XVIe siècle, Valenciennes fait partie de l'empire de Charles Quint, l'empereur fait son entrée dans la ville en 1524. Le 21 janvier 1540, venu tout droit d'Espagne pour réprimer l'insurrection des Gantois contre l'impôt, Charles Quint, avec l'accord de François Ier, traverse la France et arrive à Valenciennes. Le protestantisme s'y implante, commence alors les luttes religieuses. Luther en 1517 avait formulé des demandes de Réforme que l’Eglise romaine refusa et condamna. Il fit de nombreux adeptes en Allemagne d’abord et puis dans toute l’Europe. Dès 1527, le tribunal ecclésiastique de Cambrai condamnait déjà des réformistes.

Ce sont cependant les disciples de Calvin, plus radicaux, qui se répandirent en France et dans les Pays-Bas dès 1544. Des prêcheurs, tels Pierre Bruly ou Nicolas de Brès de Mons, vinrent galvaniser la population valenciennoise, y provoquant de nombreuses conversions, autant parmi le petit peuple que parmi les élites bourgeoises. Le clergé catholique, toujours insuffisamment formé, ne put y faire face. Le Magistrat fut partagé entre les deux tendances et n’intervint que peu.

Lorsque les tribunaux ecclésiastiques condamnèrent des hérétiques au bûcher, la foule, comme en 1562, vient à leur secours, détruisit le bûcher et s’attaqua à la prison. Le 27 avril 1562, la foule sauve deux protestants du bûcher : Philippe Maillart et Simon Faveau. Ce fut la « journée des Maux (mal) Brûlés ».

Les auditoires étaient de plus en plus vastes auprès des prêcheurs. Les calvinistes s’infiltraient dans les sphères du pouvoir communal. Ils s’enhardissaient si bien qu’ils participèrent à la grande vague iconoclaste d’août 1566, détruisant de nombreuses statues, autels et œuvres d’art imagées dans les églises, les chapelles et les couvents. Les abbayes de Fontenelle et de Crespin furent pillées. Les protestants devinrent maîtres de la ville, comme à Tournai et dans d’autres villes des Pays-Bas.

Si le Magistrat de Valenciennes ne put s’opposer au mouvement, Philippe II, le souverain espagnol, par l’intermédiaire de son grand bailli de Hainaut, Philippe de Noircames, et par celui de ses gouverneurs successifs, va le faire et de façon violente, surtout en ce qui concerne le duc d’Albe. La ville, déclarée rebelle, fut assaillie le 23 mars 1567. La population fut désarmée et les leaders protestants arrêtés et pendus. Les privilèges furent suspendus. On confisqua les biens des réformés. Philippe II d’Espagne fit ériger en 1569 une forteresse (« la Redoute ») aux portes de la ville pour y placer une garnison de surveillance. Le duc d’Albe multiplia les condamnations et leva de nouveaux impôts (le centième et le vingtième denier). Plusieurs dizaines de chefs de la rébellion furent exécutés et plusieurs centaines d’habitants furent bannis.

Ce fut un coup dur pour la ville, car une grande partie de son élite commerçante, acquise à la Réforme, émigra vers l’Allemagne, la Hollande et l’Angleterre, emportant avec elle de gros capitaux. En 1572, les Huguenots valenciennois, aidés par leurs coreligionnaires français, reprirent le contrôle de la ville. Ce fut également le cas à Mons où Louis de Nassau s’installa. La répression du duc d’Albe fut terrible. La ville fut mise à sac par la soldatesque espagnole.

Valenciennes maison du prevot routes touristiques du nord guide du tourisme nord pas de calaisPuis Albe fut rappelé en Espagne et Noircames mourut. Ils furent remplacés par Alexandre Farnèse comme gouverneur des Pays-Bas et par Philippe de Lalaing comme grand bailli de Hainaut. Plus avisés, ces hommes mirent fin au régime d’exception dès 1574. Le Magistrat fut rétabli. La ville resta encore agitée par des troubles jusqu’en 1579.

Un accord, la « Pacification de Gand » en 1576, mit fin aux querelles religieuses dans les Pays-Bas du Sud. La « Paix d’Arras » de 1579 rassembla les provinces méridionales, restées en majorité catholiques malgré le sentiment anti-espagnol, autour du gouverneur Farnèse. Les provinces du nord, à majorité protestante, firent sécession. Valenciennes va cependant hésiter avant de s’engager dans cette paix. Les réformés orangistes y étaient encore nombreux, comme à Tournai. Finalement la réconciliation aura lieu avec l’Espagne.

Vint ensuite le temps de la Contre-Réforme, décidée au Concile de Trente et par laquelle l’Eglise va reprendre son implantation dans la population, grâce à un clergé mieux formé et à quelques nouvelles congrégations, dont celle des Jésuites qui va créer un collège à Valenciennes pour former les élites locales et y bâtir l’Eglise Sainte-Croix. On vit aussi s’installer les Capucins, apôtres des milieux populaires, ardents défenseurs de la Contre-Réforme. D’autres ordres encore, comme les Brigittines, les Carmélites et plus tard les Clarisses et les Ursulines. La dévotion des reliques, des saints et de la Vierge reprit de l’ampleur.

Peu après l'affaire du Compromis des Nobles, la ville subit la vague iconoclaste à la fin du mois d'août 1566. Pendant la révolte des Gueux, Valenciennes devient un important centre de résistance contre le gouvernement de Marguerite de Parme. Les protestants se rendent maîtres de la ville et refusent de rendre les églises pillées. Le 14 décembre, la ville est déclarée rebelle au roi. Philippe de Noircarmes y met le siège et en vient à bout le 23 mars 1567.

En 1568 et 1569, la ville subit la répression du duc d'Albe. Plusieurs dizaines de chefs de la rébellion sont exécutés et plusieurs centaines d'habitants sont bannis. En 1580, Alexandre Farnèse, duc de Parme et de Plaisance, reconquiert la ville et le protestantisme est extirpé. En 1591, les jésuites créent une école, puis font bâtir l'église Sainte-Croix. En 1611, la façade de l'hôtel de ville est entièrement reconstruite dans le style Renaissance.

En 1637, la décision fut prise de renforcer les remparts. Si on ne se battait pas encore par ici, les troupes espagnoles traversaient souvent la ville pour aller défendre d’autres villes attaquées comme Saint-Omer. Les Français battirent les Espagnols à Rocroi en 1643 et à Lens en 1648.

La Conquête française

Dès 1655, Louis XIV dressa des obstacles douaniers à l’écoulement des produits valenciennois vers la France. Il envoya le général Turenne prendre Landrecies la même année et Valenciennes. Les armées du roi Louis XIV assiègent la ville en 1656, Vauban participe au siège sans commander et y sera blessé. Le maréchal de Turenne et le maréchal de La Ferté-Senneterre campent au nord et au sud de la ville, de part et d'autre de l'Escaut, reliés par un pont de fascines. Pour défendre la ville, le prince de Condé inonde les environs, séparant ainsi les deux corps de l'armée française. Dans la nuit du 15 au 16 juillet, il attaque à revers La Ferté-Senneterre, qui est mis en déroute. Défendant la cité, Albert de Mérode, marquis de Trélon, se trouve blessé au cours d'une sortie à cheval. Il décède des suites de ses blessures et son corps, inhumé dans l'église Saint-Paul, est retrouvé lors de la campagne archéologique de 1990.

En 1677, les armées de Louis XIV, dirigées cette fois par Vauban, prennent la ville qui devient française en 1678 par le traité de Nimègue. Le traité de Nimègue de 1678 redessina les frontières du Hainaut. Les prévôtés de Valenciennes, Condé, Maubeuge, Le Quesnoy et Avesnes devinrent définitivement françaises. Avec des fortifications améliorées par Vauban dans le cadre de son "Pré Carré", la ville de Valenciennes devient l'une des principales places fortes françaises du Nord.  Les fortifications de Vauban témoignent de cette époque tumultueuse. 

La Révolution Industrielle :

Valenciennes connaît un essor industriel avec le développement des mines de charbon et de l'industrie sidérurgique. La ville devient un centre industriel majeur, attirant une population ouvrière importante. Cette période de croissance est également marquée par la construction de nombreux bâtiments et infrastructures.

La situation économique de Valenciennes allait déclinant doucement, jusqu'à la découverte du charbon et le formidable essor économique qui s'est ensuivi. Le premier puits fut creusé à Fresnes en 1718 et la découverte du charbon gras en 1734 à Anzin forma la Compagnie des mines d'Anzin. Au XVIIIe siècle, l'Escaut est canalisé entre Valenciennes et Cambrai suite à l'arrêt du Conseil d'État du Roi de 1769 qui nomme Pierre-Joseph Laurent directeur du canal. La canalisation permet de poursuivre le développement de l'industrie textile (manufactures d'étoffes de laine et de toiles fines) et du commerce du charbon extrait le long des fosses situées le long de son cours.

Pour utiliser les fils de lin, les femmes se mettent alors à confectionner la célèbre dentelle de Valenciennes. Au XVIIIe siècle, la ville est également réputée pour sa porcelaine. La manufacture qui s'implante a pour obligation d'alimenter ses fours à la houille. En dépit de la qualité de sa production, l'entreprise ne parvient pas à vivre durablement. Valenciennes, riche de ses talents, est alors surnommée l'Athènes du Nord, soulignant ainsi son rayonnement artistique considérable : par exemple les peintres Watteau, Pater, Eisen....

La Révolution française et Empire

A Valenciennes, comme ailleurs, la disette et la vie chère mécontentaient le peuple. Dans le Magistrat nouvellement élu, les négociants se trouvaient en plus grand nombre. Mais la loi du 14 décembre 1789 réorganisa toute l’administration, enterrant définitivement le régime des "Bonnes Villes" du Moyen Age. 

Le 2 novembre 1789, la Constituante décidait de mettre les biens du clergé à la disposition de la nation. (On procéda à leur estimation et la liquidation débuta en octobre 1790). En février 1790, un maire et un conseil municipal arrivèrent au pouvoir. C’étaient des négociants aisés. La mise en place des départements rétrograda Valenciennes à une fonction de chef-lieu de district dans le département du Nord. Le 27 novembre 1790, la décision fut prise d’obliger tous les prêtres à jurer fidélité à la nation et à la loi. Une courte majorité accepta. 85% des ecclésiastiques furent réfractaires dans le Nord, encore plus à Valenciennes.

Les élections de fin 1790 réduisirent l’influence des conservateurs au profit des Amis de la Constitution. L’ancien personnel municipal s’effaça. Le nouveau maire, Adrien Perdry, était un « patriote ». Les dissensions religieuses s’attisèrent en 1791. Des incidents éclatèrent entre les prêtres constitutionnels et les réfractaires. Les jacobins se radicalisèrent et accédèrent au pouvoir en novembre 1791. Jean Henri Becays Ferrand, dit le général Ferrand, devint colonel de la garde nationale de Valenciennes en 1791, puis commandant temporaire de la place, le 8 août 1792.

En 1792, la guerre fut déclarée à l’Autriche. Le voisin hennuyer appartenait à l’Autriche. Le 29 avril, une première tentative d’invasion des Pays-Bas Autrichiens échoua lamentablement à Quiévrain. Après avoir brillamment commandé l'aile gauche de l'armée du Nord à la bataille de Jemmapes le 6 novembre 1792, Jean Henri Becays Ferrand, dit le général Ferrand, dirigea la défense de Valenciennes du 23 mai à fin juillet pendant la campagne de Flandre de la guerre de la Première Coalition qui supporte un bombardement de 43 jours et 43 nuits.

Si en novembre, les armées françaises de Dumouriez s’imposèrent à Jemappes.  Six mois plus tard, les Autrichiens l’emportèrent à Neerwinden et les Français reculèrent. Plus de 3000 maisons sont détruites. On capitula le 30 juillet. Les Autrichiens occupèrent la ville pendant treize mois, ce dont profitèrent les contre-révolutionnaires pour rétablir les anciennes institutions, dont le Magistrat, ainsi que les anciens droits. Même l’empereur François II d’Autriche vint se promener à Valenciennes.

Le 30 juin 1794, Jourdan donna la victoire à la France, à Fleurus. Les Pays-Bas Autrichiens vont être occupés et annexés à la France jusqu’en 1814. Valenciennes fut reprise par les armées révolutionnaires du général Schérer le 27 août 1794. Les réactionnaires fuirent à nouveau la ville. Le drapeau tricolore flotta à nouveau et la ferveur républicaine baigna la ville.

A Paris, la Terreur faisait rage. Elle atteignit Valenciennes  quand il s’agit de punir tous ceux qui ont collaboré avec l’ennemi. L’église Saint Jacques fut transformée en Temple de la Raison. Fin 1794 et en juillet 1795, après l'exécution de Robespierre, qui met pourtant un terme à la Terreur, les Républicains valenciennois guillotinent, dans des conditions douloureuses, cinq Ursulines et plus de cinquante prêtres.

La commune est dirigée par des jacobins jusqu'à la prise de pouvoir de Bonaparte. Le Concordat de 1801 rétablit le culte catholique, mais une partie du patrimoine religieux avait été détruit. Après l'épopée napoléonienne, Valenciennes est de nouveau assiégée et bombardée pendant trois semaines et se rend finalement aux Bourbons en août 1815. En 1815, Valenciennes compte deux loges maçonniques : La parfaite-Union et Saint-Jean-du-Désert, dont sont membres des notables de la ville.

Après l’épisode napoléonien, la ville se reconstruisit grâce à des finances saines.  On rebâtit les églises et on créa de nouvelles paroisses. Une bonne partie des couvents et abbayes avait disparu. Ont persisté les congrégations hospitalières et enseignantes : Ursulines, Frères des écoles chrétiennes. La ferveur populaire restait intense, ce qui se traduisait par des pèlerinages et des processions. La communauté protestante était peu nombreuse.

En 1851, le coup d’Etat de Napoléon III fit peu de vague dans le Nord. Le bonapartisme avait des soutiens populaires. Pendant le Second Empire, de grands travaux urbains furent entrepris. Pour contrer les épidémies de choléra, on assainit la ville par un meilleur égouttage et l’installation de fontaines et de bouches d’eau, dans les années 1830. On rénova le théâtre, les académies et le musée, ainsi que l’hôtel de ville. La gare fut inaugurée en 1863. Les Juifs obtinrent une synagogue en 1863. La guerre de 1870-1871 affecta peu le Nord.

Le 6 août 1890, une loi déclasse la ville qui n'est plus place de guerre. De 1891 à 1893, les fortifications sont démolies sans véritable discernement, ce qui lui vaut la perte d'éléments d'architecture exceptionnels comme la tour Périlleuse ou la porte de Paris, et la ville est décorée de la Légion d'honneur en 1900.

Le 25 mai 1902 est inauguré par le général André, Ministre de la guerre, le Monument à la Défense de 1793 ou la Victoire couronnant le drapeau français, en souvenir de la résistance de la ville lors du siège de 1793. (La statue qui le couronne est cachée pendant la guerre 1914-1918 et le monument de nouveau inauguré en 1932). Le 9 septembre 1906, du fait de la tension liée à la loi de séparation des Églises et de l'État et la querelle des inventaires qui la suivit, des heurts se produisent à Valenciennes lors de la procession du Saint-Cordon tenue malgré l'interdiction officielle.

Valenciennes musee des beaux arts routes touristiques du nord guide du tourisme nord pas de calaisEn janvier 1907, Valenciennes devient une des premières villes de France à posséder une salle de cinéma permanente. Le créateur est un exploitant de manège de chevaux de bois, convaincu par une démonstration faite par un spectacle itinérant, tel que les tournées de la société Pathé. La salle de 1907, encore salle de quartier, s'appelle « Cinéma populaire » au 129 rue du Quesnoy, avant de devenir « Le Gaumont Palace », qui fermera ses portes en 1981, après avoir affronté dès 1908 un concurrent situé rue des Récollets la « Salle Carpeaux » de la société Omnia.

Les Guerres Mondiales et la Reconstruction :

Valenciennes subit de lourds dégâts lors des deux guerres mondiales.

Le 26 août 1914, Valenciennes fut occupée par les Allemands et le restera jusqu’au début novembre 1918. Réquisitions, restrictions et privations, pénuries de toutes sortes vont être le lot des habitants de la France occupée. La résistance s’organisa. On retient la figure marquante de Louis de Bettignies. Louise de Bettignies fonde le réseau de renseignements « Alice ». Elle est arrêtée en octobre 1915.

Lorsqu’ils reculèrent dès octobre 1918, les soldats allemands vont expédier les stocks dans leur pays et vont détruire systématiquement les infrastructures industrielles et les moyens de communication. La partie basse de la ville sera même noyée par une inondation provoquée de l’Escaut. Les bombardements seront intenses jusqu’au jour de la libération le 2 novembre 1918, après de durs combats, par des soldats canadiens et britanniques. Des faits d'armes héroïques se déroulèrent en 1918, notamment ceux du sergent Hugh Cairns, à qui la ville rendit hommage en 1936 en baptisant une avenue de son nom.

La ville était à nouveau ruinée et la population exsangue et sans travail. Il fallut donc tout reconstruire : usines, centrales électriques, installations ferroviaires, habitations.

Le 10 mai 1940, la ville, abandonnée par ses habitants partis sur les routes de l'exode, est livrée à des pillards de l'armée française. Un gigantesque incendie dévore le cœur de la cité, alimenté notamment par un dépôt de carburant. Les troupes allemandes occupent ensuite la ville en ruines, le 27 mai. Les Juifs valenciennois furent rapidement pris pour cible. D’abord recensés, ils furent l’objet d’une grande rafle le 11 septembre 1942 et envoyés à Auschwitz, via Malines.

Au début de la seconde guerre mondiale, la ville, un des centres du bassin minier, est au cœur du premier des actes de résistance collective à l'occupation nazie en France, et le plus massif en nombre, la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941, qui prive les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines, déclenchant 400 arrestations, des exécutions et la déportation de 270 personnes. Le lycée Watteau devient siège de la GFP (Geheime Feldpolizei, police militaire secrète), on y torture des résistants dans les caves. Le 2 septembre 1944, après des combats sanglants, les troupes américaines entrent dans Valenciennes et libèrent la ville.

Le 30 août 1949, un terrassier découvre à Valenciennes un trésor lors de travaux : il s'agit d'un tonneau contenant des pièces d'or (quarante-huit kg) et d'argent (deux cent quarante kg), cachés en 1709, après la bataille de Malplaquet. Le trésor est partagé entre l'ouvrier ayant fait la découverte (l'inventeur), payé en pièces d'or, et le propriétaire.

La reconstruction d'après-guerre donne naissance à une ville modernisée tout en conservant son patrimoine historique. Le cœur de Valenciennes a été presque entièrement détruit par un gigantesque incendie lors de la Seconde Guerre mondiale et reconstruit au cours des années 1950-1960 dans un style alliant le béton, la brique et la pierre. De nombreuses rues et maisons d'avant-guerre subsistent en périphérie, autour des églises Notre-Dame, Saint-Géry et près de la place du Neufbourg. Les fortifications ont été démantelées en 1889, leur tracé subsiste dans la ceinture de boulevards. 

Placée en zone frontalière et au carrefour de nombreuses voies de communication, Valenciennes a connu une histoire agitée, souvent riche et flamboyante mais parfois bien dramatique.

Bibliographie

  • Nouvelle histoire de Valenciennes – Philippe Guignet, Ed. Privat, 2006
  • Valenciennes à cœur ouvert, Archéologia, n°357, 1999

Le miracle du Saint-Cordon :

Connue au-delà de ses frontières, la plus ancienne tradition de Valenciennes remonte aux sources de son histoire. En 1008, lors d'une épidémie de peste, la Vierge Marie apparut à un pieux ermite nommé Bertholin. Elle déploya alors autour de la ville, un cordon de protection qui stoppa instantanément la contagion de ce fléau et guérit les malades. Chaque année, la Confrérie des Royés de Notre-Dame du Saint-Cordon, créée à cette époque, assure et entoure d'une grande solennité la commémoration de ce miracle afin de rendre hommage à la Reine de la Cité.

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