Vos vacances sur les traces des Cathares !
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- Le 03/09/2018
- Dans Histoire
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Citadelles en ruine d'un côté, fastes célébrations d'un catholicisme triomphant de l'autre... Le Midi-Pyrénées porte les traces et les stigmates... des sanglantes croisades menées au XIIIe siècle pour défaire l'hérésie cathare. Bien des sites et des villes de la région conservent aujourd'hui la marque, et, quelquefois, l'âme de ce qui fut une religion méconnue au temps de la civilisation occitane ancienne qui était celle des troubadours, de la tolérance, de la démocratie et de l'amour courtois...
Le catharisme, en fait, demeure mal connu de beaucoup, car appréhendé via des documents provenant plus ou moins directement de l'Inquisition. La désignation " cathare" vient du grec "catharos" signifiant " les purifiés". Les Cathares eux-mêmes ne se dénommaient que bons chrétiens ou bonshommes.
Ni adorateurs du soleil, ni doués de pouvoirs surnaturels, les Cathares étaient donc des chrétiens. Ils pensaient toutefois que leur monde était trop terrible pour être l'oeuvre du seul Dieu. Ils croyaient ainsi en un second principe créateur.
Ils ne pensaient pas que le bon arbre puisse porter de mauvais fruits ; parabole du bon et du mauvais arbre dans l'Evangile selon saint Jean. Dieu, selon eux, ne pouvait être à l'origine du mal. Pour résoudre ce dualisme latent, ils opposaient le bas monde au Royaume du Père.
Il y avait ainsi, pour eux, deux créations, deux créateurs mais un seul Dieu : le Père. Au récit de la création par Yaveh contenu dans la Genèse, ils préféraient celui de la chute des anges dans l'Apocalypse, emportés malgré eux par la queue du dragon repoussé par l'archange. C'est ainsi que leur bas monde pétri par Lucifer (ange rebelle à Dieu), ou par Satan (le diable), aurait été peuplé d'âmes divines enfermées dans des corps malins.
L'empreinte cathare en Occidanie
Or, avec cette divergence de taille, la foi cathare apparaissait comme d'autant plus subversive qu'elle refusait en outre les biens terrestres et contestait les fastes de l'Eglise. La vie de chaque Cathare était vouée à libérer son âme de sa prison corporelle dans le but de revenir à Dieu en pur esprit. Au sein de l'Eglise cathare, une distinction était opérée entre ceux qui avaient reçu le " consolamentum " (à la fois baptême, ordination, confirmation et extrême-onction), et les simples croyants.
Le premier groupe constituait la véritable hiérarchie cathare avec les " parfaits ", qui prêchaient généralement par deux : le fils majeur et le diacre. Il existait aussi un ou plusieurs fils mineurs, futurs parfaits itinérants. L'ensemble était coordonné par un évêque dont la charge était géographiquement délimitée.
A l'aube de la croisade, on comptait cinq évêchés : l'Agenais, l'Eglise de Toulouse : le Toulousain, le Lauragais et le comté de Foix, l'Albigeois, l'Eglise de Carcassonne : le Cabardès, le Minervois et le Carcasses et le Razès : Limoux. Parmi les sièges de diacres, on peut remarquer Moissac, Cordes, Toulouse, Puylaurens, Montréal, Mirepoix, Tarascon-sur-Ariège...
Alors que la religion cathare gagnait tout le Midi médiéval, le pape lança la croisade. Celle-ci devint vite une guerre de conquête, tant les enjeux politiques apparaissaient comme puissants. Difficile en effet de parler des Cathares et de la croisade contre les Albigeois sans parler de l'importance politique de ces événements dramatiques.
Deux volets sont à distinguer dans cette approche. Tout d'abord, il y a la mobilité de la maison de Toulouse, dont les comtes cherchaient manifestement à se retirer de la dépendance française. Ensuite, il y avait véritablement un risque de " concurrence " pour l'église romaine.
En effet, celle-ci était en difficulté du fait de l'instabilité du royaume de Jérusalem et des problèmes inhérents aux croisades, qui recevaient de moins en moins de participation et qui étaient souvent détournées à des fins militaires par les chevaliers croisés. Quatre croisades en Terre Sainte avaient été menées avant que le pape n'invente et ne mette sur pied la seule et unique croisade en terre chrétienne.
La forte pénétration du catharisme dans la bourgeoisie languedocienne a largement contribué à l'agacement des prélats romains qui ne pouvaient ni se faire respecter par la population, ni compter sur les seigneurs occitans pour défendre leurs droits. De nombreux chevaliers finirent " faydits ", perdant ainsi leurs terres en prenant résolument position contre les croisés venus du Nord.
D'un point de vue strictement politique, il est clair que le traité de Paris (traité de Meaux) de 1229 fut un véritable couperet aux volontés d'indépendance du Midi vis-à-vis du royaume de France. Le comté de Toulouse était, géographiquement et économiquement, presque aussi riche que le reste du royaume de France. Malheureusement, les positions mouvantes et indécises des seigneurs occitans lui furent fatales.
Les nombreuses dissensions entre les seigneurs locaux, tout au long des événements furent un élément de plus dans l'effondrement du Languedoc. Les interventions directes des rois de France ont achevé le rattachement de l'ancien comté de Toulouse et de Provence à la France.
La mort d'Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis et de Jeanne, dernière représentante de la lignée de Toulouse en 1271, tourne définitivement une page de l'Histoire.
En Ariège, Montségur et sa citadelle perchée demeure un haut symbole de la résistance cathare. 225 Cathares y périrent brûlés pour avoir défendu leur foi. mais bien des villes, des bourgades, bien des sites et des villages midi-pyrénéens portent encore l'empreinte du catharisme. C'est le cas, par exemple, à Foix avec son château, à Saint-Félix Lauragais où se tint le premier concile de l'Eglise cathare, à Penne dans le Tarn ou à Cordes sur Ciel...
Nous vous conseillons la lecture : "L'épopée Cathare" de Michel Roquebert.
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