Parcours touristique dans le Parc naturel régional des Alpilles (13)
- Par
- Le 15/01/2019
- Dans Voyages
- 0 commentaire
Vous êtes dans le berceau de la Provence, au cœur de son secret le mieux gardé : les Alpilles avec son massif et le parc. Paysages flanqués d’une île rocheuse aux crêtes déchiquetées, ceinturée d’oliviers et de vignobles, ils évoquent au premier regard la Grèce ou la Toscane.
Ce parcours touristique, vous amenera au-delà des clichés et des références en vous permettant de découvrir la singularité des Alpilles. Vous trouvez que les Alpilles ne ressemblent qu’à elles-mêmes.
Flânerie entre les oliviers est une route pittoresque, jalonnée d’oliverons et de mouliniers qui vous accueilleront sur leur domaine pour vous faire découvrir leurs productions.
Cette escapade buissonnière est agrémentée d'étapes gourmandes, de lieux de pique-nique, ou de sieste..., ou encore de magnifiques panoramas dévoilés au cours de petites promenades choisies pour leur facilité.
Pour protéger et valoriser ce patrimoine naturel, culturel et humain exceptionnel, les Alpilles sont devenues en 2007 un Parc naturel régional. Et parce qu’il n’est pas question de le sanctuariser, découvrez, ou redécouvrez, les richesses méconnues qu’offre ce « Pichot Trésor ».
Parcours et itinéraire touristique du Parc naturel régional des Alpilles dans les Bouches du Rhône
Plutôt qu’une balade traditionnelle, nous vous invitons à prendre les chemins de traverse du massif des Alpilles en choisissant de suivre la route du vin ou celle de l’olive, cultures qui participent indéniablement de l’harmonie de ces paysages.
Ces « deux enfants » des Alpilles bénéficient d’un classement AOC Vallée des Baux, et de pratiques culturales respectueuses (85% des domaines viticoles pratiquent l’agriculture biologique !) qui contribuent au maintien d’une biodiversité exceptionnelle qui inclut le hibou Grand Duc, l’Aigle de Bonelli ou encore la chauve souris noctule.
Cette page vous invitera à flâner sur des routes des Alpilles choisies pour leur caractère pittoresque. Elles sont jalonnées respectivement de domaines viticoles ou oléicoles, d’étapes gourmandes, de lieux de pique-nique, ou de sieste…, et de magnifiques panoramas dévoilés au cours de petites promenades sélectionnées pour leur facilité.
Des panoramas si majestueux qu’ils ont justifié l’application d’une des deux directives paysages en France, qui protège l’authenticité paysagère des Alpilles. Une authenticité que vous retrouverez chez les agriculteurs sélectionnés sur ce parcour, tous animés d’un sens de l’hospitalité et d’une volonté de transmettre un savoir-faire unique.
L’itinéraire débute à Mouriès, capitale française de l’oléiculture. Vous pouvez le suivre fidèlement, en sélectionnant au gré de votre parcours tout ou partie des moulins, producteurs ou oliverons qui le jalonnent. N’hésitez pas à en visiter plusieurs car, en ce qui concerne la culture de l’olivier, il y autant de conseils passionnés que d’oléiculteurs ! Si malheureusement vous êtes pressé, vous pouvez également n’en faire qu’une partie, voire préférer en inverser le sens. Dans les Alpilles, tout est possible puisque tout est proche !
Situé entre les marais des Baux à l’ouest et la plaine de la Crau à l’est, Mouriès constitue la porte sud du massif des Alpilles. Il suffit d’y entrer pour sentir immédiatement que l’on a pénétré dans un autre espace-temps. Ici, les maisons sont en pierre, les fontaines remplies de mousse et les cigales, en été, donnent le tempo.
Sur le cours Paul Revoil, les cafés ont établi leurs tables sous les platanes centenaires. Tout est calme et reposant. C’est que les habitants ne sont pas tous là. Nombreux sont ceux qui travaillent dans les oliveraies réparties sur les 3800 hectares de la commune. Et il y a de quoi faire ! Avec 80 000 oliviers, Mouriès est simplement la capitale française de l’olive.
On remonte le cours Paul Revoil, direction le Destet via l’emblématique D24A , une porte d’entrée des Alpilles secrètes, surnommée “route de l’olive”. En effet, à peine le village disparaît-t-il derrière vous que la route rétrécit et se met à serpenter au milieu de champs d’oliviers, lançant le vert tendre de leurs feuilles persistantes contre le calcaire éclatant des Alpilles qui domine le paysage.
Les champs d’oliviers sont jonchés de bosquets, de rangées de cyprès et de pins qui donnent à l’oeil un rythme vagabond. On a juste envie de conduire en seconde, ou encore mieux de troquer la voiture contre un vélo pour flâner en toute quiétude. On sort de cette rêverie en arrivant au paisible village d’Aureille, situé sur les derniers ressauts des Alpilles. Admirez depuis les vestiges du château la plaine de la Crau qui s’étire au sud du village.
On traverse Aureille pour entrer à nouveau et de façon plus franche dans le massif. Progressivement, la route monte en direction d’Eygalières, laissant derrière elle les champs d’oliviers. A 1km d’Aureille, des sentiers de randonnées vous invitent à une petite marche qui vous conduira aux pieds des Civadières desquels se dévoile un panorama grandiose d’un vallon intérieur des Alpilles.
Suivant l’heure de la journée, un pique-nique ou une sieste sont tout à fait recommandés ! En continuant votre route par la sinueuse D25a, vous passerez le joli col du Pas de la Figuières pour atteindre en contre bas la D25 que vous continuerez direction d’Eyguières. Ici, après le terrible incendie qui a ravagé le vallon en 2003, la nature est tout juste en train de reprendre ses droits.
Plus bas au niveau de la plaine, arrêtez-vous à l’entrée du Chemin de Saint-Pierre-de-Vence et admirez ce paysage exceptionnel qui découvre sans obstacle le sommet des Alpilles en arrière plan d’un paysage rural provençal caractéristique. Après avoir dépassé la bergerie, tentez à pied une incursion dans le Vallon des Glauges. Ce site fragile héberge notamment le Hibou Grand Duc.
Repartez par la D569 en direction d’Orgon en contournant le massif par le Nord-Est. Connu pour sa grande activité maraîchère, Orgon a conservé de nombreux témoignages de son passé médiéval où le village était notamment un lieu de résidence des Templiers. Plus tard, le Duc de Guise y construira son château dont il ne reste aujourd’hui que des ruines.
Arrivé au coeur du village, prenez à gauche la fameuse montée du Paradis qui laisse ensuite place au chemin de la liberté, en hommage à Jean Moulin. En effet, le grand résistant français a passé une partie de sa jeunesse à Saint Andiol, et a organisé la résistance depuis les Alpilles, en se cachant notamment à de multiples reprises à Eygalières.
Plusieurs départs de circuits pédestres sont situés tout proche du domaine de Valdition. Les plus chanceux pourront admirer le vol de l’Aigle de Bonelli, espèce emblématique des Alpilles qui accueillent 4 couples sur les 28 que compte le territoire français. Village perché sur une colline, Eygalières domine un paysage époustouflant que l’on peut admirer du haut d’un promontoire rocheux situé au coeur du village.
On y découvre quasiment toutes les composantes qui fondent l’identité des Alpilles : allées de platanes, oliveraies, champs d’amandiers, haies de cyprès et de pins. L’oeil s’arrête sur les rochers des Calans qui s’élèvent au loin. Sortez de cet écrin en prenant la direction de Saint-Rémy-de-Provence par la D99. On se retrouve franchement sur le versant nord des Alpilles.
Au bout de 3 km, les gourmands s’arrêteront déguster du miel chez M. Brun au Rucher des Alpilles ou chez Mme Ganachon, tous deux situés au hameau La Galline (visites possibles sur RDV). Prenez ensuite la direction du Château Romanin. Nous ne saurions que trop vous conseiller de vous stationner près de l’aérodrome pour admirer un paysage remarquable , où se découvre une belle perspective sur la dentelle rocheuse des crêtes nord des Alpilles.
Bifurquez ensuite sur la droite pour emprunter, en parallèle de la D99, l’ancienne voie romaine Aurélia qui vous conduira à Saint-Rémy-de-Provence. Ville au riche passé historique qui remonte à l’Antiquité, Saint-Rémy-de-Provence s’illustre également par le nombre de personnalités qui ont marqué son histoire : Nostradamus y est né, Marie Mauron, la « Colette provençale » y a passé sa vie et bien sûr Vincent Van Gogh y a peint ses toiles les plus célèbres.
C’est aujourd’hui une ville touristique renommée, qui recèle encore de fabuleux trésors cachés. À la sortie de la ville en direction d’Avignon, faites une halte pour déguster sur le lieu même de production depuis 1866, les fruits confits Lilamand, fournisseur de la Reine d’Angleterre. Quittez Saint-Rémy-de-Provence par la D99 en direction de Saint Etienne du Grès, et si la découverte des nombreuses variétés de fromages de chèvre vous tente, bifurquez sur la droite en direction de Maillane pour allez à la rencontre de la famille Rueda.
Reprenez ensuite la route en direction de Saint Etienne du Grès et juste avant le village de Mas Blanc tournez à gauche pour déguster le miel et la gelée royale de Norbert Maudoigt. Suivez ensuite la direction des Baux-de-Provence par la D27. À nouveau, on pénètre dans le massif des Alpilles. En passant, une halte s’impose aux gourmandises de To : une petite entreprise familiale qui concocte des douceurs à base de fruits de l’exploitation : dentelles, compotées, pates de pommes et de coings, sirops de thym...
En arrivant au col, prenez sur la gauche le chemin qui mène à une table d’orientation . La vue sur le village des Baux est tout simplement époustouflante ! A vos pieds, le décor chaotique du Val d’Enfer , témoignage à la fois de l’érosion et de l’exploitation de la roche par les hommes. Perché en haut d’un éperon rocheux tel un nid d’aigle, dominant plusieurs vallons caractéristiques des Alpilles, le village est classé parmi les plus beaux de France.
Il a donné son nom à la bauxite, minerai rouge d’aluminium dont l’exploitation perdurera jusqu’au milieu du XXe siècle. Les vestiges du château des seigneurs des Baux-de-Provence constituent un site touristique parmi les plus importants des Bouches-du-Rhône. En redescendant vers Fontvieille, on découvre à nouveau des champs d’oliviers qui rythment un paysage plus apaisé.
On atteint Fontvieille, célèbre dans le monde entier grâce à Alphonse Daudet et ses fameuses "Lettres de mon moulin". Si l’auteur de "Tartarin de Tarascon" et de "La chèvre de Monsieur Seguin" a bien séjourné au Château de Montauban à la fin de sa vie, il n’a toutefois jamais été propriétaire du moulin au toit rouge. Mais toute la poésie de la culture de l’olive se retrouve dans cette appropriation littéraire qui puise sa force dans l’histoire du village qui comptait 9 moulins à la fin du XVIIIe siècle.
À Fontvieille, arrivé au coeur du village, prenez la direction du Moulin de Daudet, le dépasser et continuez sur la D33. Les plus observateurs pourront s’amuser à déceler le long de la route, des vestiges d’un ancien aqueduc romain qui menait l’eau à la meunerie de Barbegal, que vous atteindrez en contrebas en tournant à gauche. Stationnez votre véhicule à proximité de l’aqueduc et empruntez à pied le chemin qui le longe.
L’aqueduc et la meunerie constituaient un ensemble dont la vocation était de desservir la ville d’Arles et fournissaient l’énergie pour faire fonctionner plusieurs moulins à farine. Vous déboucherez sur la pierre trouée depuis laquelle vous pourrez admirer une belle perspective sur un paysage singulier. On peut très bien décider de s’arrêter là pour pique-niquer.
Continuez vers la D78e par la route de Brunelly, étape de transition entre le massif calcaire et les anciens marais des Baux, pour arriver, via le chemin Henry Aubert, aux Tours de Castillon. De cet ancien guet du Moyen-Âge, on découvre une vue panoramique sur la chaîne des Alpilles. Garez-vous sur le parking et fuyez encore une fois les routes pour une courte promenade au pied des crêtes.
En contrebas s’étendent les anciens marais des Baux qui aujourd’hui regroupent une des plus grandes diversités de libellules en France. Levez la tête et tentez de voir le magnifique rollier d’Europe ! La D27, en direction de Saint-Martin-de-Crau juste avant le village de Caphan, abrite la bergerie du Mas Doutreleau où Claudine Malbosc élève avec éthique et solidarité des chèvres depuis 20 ans. Vente à la ferme sur RDV.
On continue la route depuis Paradou en direction des Baux-de-Provence par la D27. Arrivé au village, faites une halte au célèbre rocher des Baux, sorte de vaisseau minéral amarré au massif depuis lequel vous pourrez admirer un tableau pittoresque des paysages de la campagne agricole provençale, illustré par l’ordonnancement de ses composantes : alignement de vignes, de vergers et de cyprès brise vents.
Les oliviers sont ici plantés dans la terre rouge de bauxite. Redescendez par la D5 en direction de Maussane-les-Alpilles, authentique village provençal niché entre les rochers d’Entreconque au nord et le bourrelet de la Crau au sud. Dans le village, prenez le temps de découvrir le Miel du Mas de l’Aiguillon et, à proximité du moulin Cornille, la cuisine provencale de Jean Martin.
Dans le respect des recettes traditionnelles, emportez riste d’aubergine, ratatouille et tapenade pour un piquenique sur la route du Destet. S’il y a une route à ne pas manquer dans les Alpilles, c’est incontestablement celle du Destet (D78) tant elle est pittoresque et emblématique des paysages des Alpilles, à la fois rythmée par les oliveraies et les vignobles.
C’est à la sortie du village de Maussane en direction de Mouriès, sur la gauche, que vous pourrez l’emprunter suivre Eygalières. Sur la route qui mène au Mas des Barres et au Domaine Plaines Marguerite, vous pourrez déguster de la confiture maison de Martine et André Camous. En reprenant la route du Destet, vous croiserez le hameau des Calans où est située la fromagerie des Calans où le chevrier vous livrera peut-être le secret de la « calanaise ».
À la sortie des virages du Cacalau, stationnez sur le parking situé sur la gauche pour découvrir d’anciennes carrières d’exploitation de bauxite. Plus loin sur la droite, prenez la petite route qui traverse le vallon du Renard. Elle vous mènera jusqu’aux célèbres Caisses de Jean-Jean où plusieurs départs de promenades pédestres sont possibles, dont une en particulier qui vous conduira à l’oppidum, site archéologique majeur de la chaîne des Alpilles en raison de sa superficie et des 5 siècles d’occupation dont il a fait l’objet.
Vous pourrez vous amuser à chercher au bas des Caisses, une meule à peine détachée de sa gangue de pierre, témoignage d’un passé oléicole millénaire. Si le coeur vous en dit, vous pourrez grimper sur la chaînette depuis laquelle vous découvrirez un panorama sur la chaîne des Baux et le village de Mouriès où se termine cette flânerie.
Nos coups de coeur dans le Parc naturel régional des Alpilles
Hébergement :
Restauration :
Les dernières news touristiques
L'assiètte gourmande des Alpilles
Gastronomie et maisons de caractère sont la vitrine d’un territoire qui fleure bon et beau ; un territoire qui invite à la flânerie entre les oliviers et les vignes, aux séjours dans les plus beaux villages de France, à la gourmandise en sillonnant les marchés.
Les Alpilles, ce sont aussi de nombreux producteurs qui apprécient d’ouvrir leur exploitation, offrant de multiples occasions de découvrir l’histoire des produits de ce terroir : fromages de chèvre, miel, jus de fruits, ou bien entendu les incontournables produits de l’oléiculture de l’AOP Vallée des Baux : huile d’olive au fruité vert ou noir, tapenade, olives cassées au fenouil...
Préparez vos vacances dans le Parc naturel régional des Alpilles avec nos partenaires
Trouver un séjour dans le Parc naturel régional des Alpilles avec nos partenaires
Parcours touristique Bouches du Rhône visites Provence tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur tourisme Parc naturel régional
Ajouter un commentaire