Parcours touristique de Crest (Drôme-26)
Située sur les bords de la rivière Drôme, l’une des dernières rivières naturelles d’Europe, la ville de Crest se trouve dans le département de Drôme en région de Auvergne Rhône-Alpes, aux portes du Parc Naturel Régional du Vercors, à une vingtaine de kilomètres de Valence. Crest, cité médiévale dominée par la Tour, s’est construite sur les flancs d’une colline caractérisée par la présence d’une crête rocheuse. La ville de Crest s’est développée le long d’un ancien axe romain reliant les villes de Die et de Valence. On ne connaît pas la période exacte de son origine mais la ville pourrait avoir été fondée par la famille Arnaud vers la fin du Xe siècle.
Doublement labellisée "Ville et métiers d'art" et "Plus beaux détours de France", Crest bénéficie d’une situation privilégié entre Vercors et Drôme provençale. La ville possède encore un centre ancien qui rappelle le passé impressionnant de cette ancienne cité médiévale. Crest est un excellent point de départ pour partir à la découverte de la Drôme provençale et de ses richesses patrimoniales, mais aussi de ses délices gastronomiques. La ville fait en effet partie de l'aire de production du picodon, un fromage de chèvre possédant une appellation d'origine protégée.
Animée, la ville de Crest l'est depuis sa création dans le courant du Moyen Âge. De nombreux évènements organisés tout au long de l'année rappellent ce passé prestigieux. Tout au long de l'année, des marchés alimentaires prennent place dans les rues de la ville le mardi matin, sur la place de la halle au blé, et le samedi matin près de l'hôtel de ville. Une foire mensuelle est également organisée chaque dernier samedi du mois présentant différents étals commerciaux. Événement agréable à Crest, un marché aux fleurs se déroule chaque année le premier dimanche de mai, proposant de nombreuses plantes ainsi que du matériel de jardinage.
Parcours et itinéraire touristique dans Crest
Depuis Valence pour vous rendre à Crest prendre la D111 (31 km). Entre Drôme provençale et Vercors, la route traverse une belle vallée fertile aux paysages au riche terroir, entre hauts plateaux du Vercors et parfum de Provence. Le village est dominé par une crête rocheuse, au nord de la ville, site d'un donjon dominant le cours de la Drôme, dernières rivières sauvages d’Europe. La ville de Crest s'est développée le long d'un ancien axe romain reliant les villes de Die et de Valence. Son nom vient de l'occitan "crest", lui-même du latin crista « crête d'un oiseau » qui a pris, comme en français, le sens de « crête de montagne, sommet, cime ».
On ne connaît pas la période exacte de son origine. Elle est mentionnée pour la première fois en 1120, dans une lettre écrite par le pape Calixte II, de passage à Crest, sous le nom de "Crista Arnaudorum", la Crête des Arnaud. Crest a conservé dans ses pierres, les traces de son histoire. Crest passa aux mains des évêques de Die en 1145, qui y construisirent un château. Peu de temps après, les Poitiers, Comtes de Valentinois, se revendiquèrent propriétaires de la moitié de la ville. Ils bâtirent alors un autre château en contrebas de celui de l’Évêque.
L’histoire médiévale de la Ville est ainsi marquée par la rivalité qui opposa les comtes de Valentinois aux évêques de Die. En 1419, la ville de Crest devint propriété royale, le dernier comte de Valentinois étant mort sans héritier. Elle fut, au cours de l’histoire, cédée à différentes familles dont les Grimaldi, Princes de Monaco, de 1642 à la Révolution. Le XIXe siècle fut marqué par le coup d’État de Napoléon III en 1851, épisode au cours duquel Crest se distingua par un mouvement de résistance réprimé dans le sang.
Riche d'un passé médiéval important, Crest compte de nombreux édifices et monuments, permettant ainsi de se plonger dans l'histoire de cette cité de la Drôme provençale. Ces vestiges du temps racontent l’histoire de la ville, aujourd'hui, le nom des rues de la vieille ville et des quartiers évoquent son passé. Le vieux quartier de Crest, au pied de la tour, recèle de jolies ruelles étroites, des escaliers zigzagants, quelques vieilles demeures et de jolies placettes. La ville de Crest possède aussi le plus long pont en bois de France. Découvrez-les lors de vos promenades !
Après avoir stationné votre véhicule dans l'un des nombreux parkings dans la ville, dirigez-vous vers l'office de tourisme pour récolter des informations pour votre visite. Laissez-vous guider dans les rues de la cité, du Moyen Âge à nos jours avec trois circuits thématiques complémentaires pour découvrir Crest, son histoire et son patrimoine.. Les points numérotés indiquent les lieux à découvrir et renvoient aux notices.
Vous pouvez commencé votre parcours par le monument des Insurgés, situé Place de la Libération. Adossé à un pylône de pierre au sommet duquel claironne fièrement un coq, la statue en bronze représente un jeune paysan, son fusil à la main, bravant du regard la tour qui lui fait face. Monument élevé en 1910 en mémoire des résistants au coup d’État de Napoléon III en 1851. Plus de 400 paysans insurgés seront enfermés dans la prison de la Tour de Crest. Traversez le Pont Frédéric Mistral, en profitant du paysage magnifique sur la rivière. Un pont en pierre existait depuis le Moyen Âge, avec sa porte d’entrée de Crest pour percevoir les taxes. Remanié au cours des siècles, il est détruit en 1940. Un nouveau pont de pierre à trois arches est construit en 1943.
Situé au carrefour de trois rues : rue de la Tour, rue de Saboury et rue Saint-François, la fontaine de Sabori est répertoriée dans un inventaire des droits seigneuriaux datant du 27 mai 1278, ce qui prouve qu’elle existait bien avant cette date du XIIIe siècle. Son origine et celle de son nom reste méconnue, néanmoins il est possible que sa dénomination provienne de la langue d’oc. En effet sabor signifie saveur particulière et sabourous : savoureux. L’eau de cette fontaine passait pour avoir des qualités gustatives supérieures et un dicton le confirme : L’aiga de sabori sembla de petit vin ce qui signifie "L’eau de la fontaine Saboury est bonne comme du petit vin".
Sur la droite, l'actuelle Caisse d’Épargne, Quai de Verdun est l'ancienne Maison de la Poste, construite en 1820, elle fut aménagée sous le Second Empire pour accueillir les notables du "Grand Cercle de Crest ", puis transformée en bureau de Poste et en banque. Engagez-vous dans la rue Maurice-Long, au n°11 la Maison Chabrières a été probablement construite vers le milieu du XVIIIe siècle avec des aménagements au cours du XIXe siècle. Maurice-Long Chabrières (1829-1897), qui a donné son nom à cet immeuble, fut conseiller général de Crest Nord et trésorier général du Rhône. Les proportions imposantes du bâtiment en font l'une des plus belles façades de style classique français que l'on puisse trouver à Crest.
La façade typique du XVIIIe siècle de la Maison Chabrières s'organise suivant un axe de symétrie quasi parfait, ce qui lui confère rigueur et monumentalité, mais sans méprise pour les éléments de décor, nombreux et raffinés. Le portail a une imposte en fer forgé à clé de voûte passante ; de belles consoles soutiennent un balcon derrière lequel on entrevoit deux niches ; le tout se termine par un fronton curviligne. A l'intérieur, on appréciera la montée d'escalier et les détails de décoration architecturale qui rappelle le haut rang social des premiers propriétaires.
Revenez sur vos pas pour prendre la rue des Cuiretteries, au n°3 se trouve la Maison Breyton, également nommée immeuble Labretonnière. Elle appartenait à Mme Bretonnière, veuve d’un officier des troupes protestantes de Lesdiguières. Philippe Labretonnière (1770-1851) était député de la Drôme, son fils (1795-1869) fut maire de Crest de 1852 à 1861. Cette maison construite au XVIe siècle montre une influence directe de la Renaissance italienne.
La façade côté quai de cette vaste demeure a été démontée puis remontée en 1984 pour élargir le carrefour du pont. Côté rue, l'immeuble Labretonnière présente une des plus belles façades Renaissance de la ville, restaurée en 2014. La maison est construite avec des pierres d’une nature assez friable, de type molasse. A l'intérieur, on trouvait un des plus beaux escaliers de Crest, construit dans une tour hexagonale. Le mobilier se trouve, aujourd'hui, au château de Grignan.
Continuez dans la Rue des Cuiretteries, cette longue rue couverte située au cœur du quartier historique des artisans et de l’industrie : tannerie, textile, passe sous d’anciennes fabriques et des immeubles d’habitation.
Elle débouche dans la rue de la République, sur la gauche, au n°2 se trouve l'ancien hôtel de Pluvinel. Cet hôtel particulier marque à Crest le passage d’Antoine de Pluvinel, né vers 1555, écuyer d’Henri III, Henri IV et Louis XIII. Il fut le fondateur d'une académie d'équitation Française. Y vécurent les riches seigneurs de Pluvinel (1610-1676) puis la famille Latune (1765-1829 et 1835-1900). Cet hôtel particulier est typique, avec ses corps de bâtiments, sa cour et la partie résidentielle, à l’arrière, ouverte sur des jardins. Sa façade sur rue est remarquable, avec un vaste portail pour carrosses, encadré de grandes pierres de taille et d’une corniche à moulure. Le portail est formé de grandes et belles pierres séparées par des entaillures. La porte de belle facture est en bois de chêne noble. A gauche était autrefois la porte donnant accès à l'appartement du concierge, aujourd'hui, entrée d'une pharmacie, celle de l'ancien maire de Crest, le docteur Rozier.
Sur la Place du Général-de-Gaulle admirez la statue de Jésus Ecce Homo, insérée en hauteur dans le mur d’un immeuble. Cette statue du XVIe siècle pourrait provenir de l’ancienne église Saint-Sauveur.
L'église Saint-Sauveur est un très bel exemple du style néo-classique du XIXe siècle. Vous pouvez observer d'ailleurs des influences italiennes, comme l'atteste sa façade qui évoque un temple antique avec des colonnes ornées de chapiteaux à volutes que surmontent une frise et un fronton triangulaire. La première Église Saint-Sauveur, mentionnée dès 1196, se trouvait approximativement au même endroit que l’actuelle. Lors des guerres de Religion, les voûtes furent détruites, elles furent remplacées par un plafond puis de nouvelles voûtes en 1821, mais ces dernières s’effondrèrent en 1836.
La construction de la nouvelle église Saint-Sauveur commença en 1842, les plans de cet édifice néoclassique sont du jeune architecte diocésain H. Epailly qui souhaitait évoquer Saint-Pierre de Rome. La grande tribune fut rapportée en 1860 et l’orgue en 1934. Le dôme connut plusieurs changements, le dernier fut réalisé dans un style résolument méridional, entre septembre 2010 et juin 2011. A noter également que cette façade est en pierre de taille, le reste de l'imposant bâtiment étant en moellon. A l'intérieur, la grande tribune fut aménagée en 1860 et l'orgue installé en 1934.
Reprenez la rue de la République, au n°9 la Maison Delphinale, la construction de cet édifice remonte au XVe siècle. En 1419, les rois de France hérite de cette maison qui sert alors d’auditoire de justice aux rois de France. Sa façade est refaite au XIXe siècle. La typologie de ce bâtiment est intéressante, puisque celui-ci se compose de trois corps de bâtiment, chacun desservi par une entrée. Deux d’entre eux accueillent la lumière par de grandes baies cintrées, séparées à chaque étage par des corniches sculptées, s’ouvrant sur une vaste cour très éclairée.
Au n°14, prenez le temps d'admirer la Maison La Tour du Pin Montauban. La Tour du Pin Montauban (1750-1810) était marquis de Soyans et gouverneur de Crest. Cet ancien hôtel particulier a été construit au XVIIe siècle, la maison a connu plusieurs propriétaires dont le plus ancien serait François de Pourroy qui serait à l’origine de la partie la plus ancienne de la maison. Cet hôtel particulier domine la rue par son imposante façade, composée de quatre niveaux : le rez-de-chaussée, puis deux étages nobles et enfin un étage attique, où sont sculptées 7 têtes représentant les 7 pêché capitaux.Au niveau du premier étage se trouvent l’avarice, la luxure et la gourmandise, au deuxième : l’envie, la colère, l’orgueil et la paresse. Différents propriétaires se succèdent et de 1882 à 1977, la maison est utilisée comme école communale, aujourd’hui elle appartient en partie à des particuliers et à la mairie.
Prendre à gauche dans la Rue des Chapeliers, puis Rue de la Pierre où se trouve l'ancien hôtel de Ville, 2e immeuble en partant de la gauche. L’immeuble a appartenu aux Poitiers et aux rois de France, mentionné dans leur inventaire crestois en 1278. Au bout de la rue, tournez à gauche et toute suite à droite dans la Rue des Vieilles-Prisons. C'est dans cette rue que ce trouvait la Prison des Princes de Monaco. Pour le dédommager des sacrifices consentis dans la lutte avec l'Espagne, Louis XIII donne le duché de Valentinois par le traité de Péronne au Prince de Monaco en 1642. Ils resteront Duc de Valentinois jusqu'à la Révolution Française.
Les armoiries de la famille Grimaldi sont encore visibles, au-dessus de la porte de l'édifice, gravées sur la pierre, entourées d’un cadre à moulures et surmontées d’une couronne de prince. "D'argent à 15 fusées de gueules". La maison est montée sur 4 étages en comptant la cave et les combles. Chaque étage renferme une pièce de dimension moyenne avec un cachot dans le fond, éclairé seulement par une lucarne. En retrait se trouvait une petite maison qui servait de logement au geôlier, qui pouvait ainsi avoir l'œil sur tout. Elle accueillit les fraudeurs, fauteurs de troubles et autres auteurs de larcins et de rapines de 1690 à 1780.
Ne présentant pas cependant tous les avantages de sécurité souhaitables dans une partie de la Haute ville très fréquentée, le procureur général du Parlement de Grenoble ordonna le 3 juillet 1775, de les réparer étant trop étroites et peu sûres, ou de les reconstruire. Au besoin d'en reconstruire de nouvelles: les prisons de la rue Peyrolerie. Ainsi les prisons en côte chaude furent nommées Vieilles prisons lorsqu'elles furent remplacées par d'autres en 1780.
Poursuivre sur la gauche dans la Rue Peyrière, puis une nouvelle fois à gauche dans la Rue de Saboury. Situé à l’angle de la rue de Saboury et de la rue Saint-François, le couvent des Ursulines était, avec celui des Visitandines, l’un des deux couvents de femmes de Crest intra-muros. À la demande des consuls de Crest, les religieuses de Sainte-Ursule s’installent à Crest au XVIIe siècle. À partir de 1635, les sœurs Ursulines fondent une école de jeunes filles pauvres, jusqu’à ce que Louis XV supprime leur couvent en 1750. Les bâtiments sont alors utilisés pour le collège de Crest. À la Révolution française, le bâtiment est découpé en lots et vendu comme bien national à des particuliers.
Au niveau architectural, le couvent des Ursulines est une maison de deux étages avec fenêtres à meneaux ; à la maison est attenante une grande terrasse supportée par une galerie de dix arceaux, visibles du bas de la ville. Le petit corps de bâtiment traversant la rue servait à relier le couvent à la tribune de la chapelle. Sa porte est encadrée de deux colonnes engagées à chapiteaux ioniens et ornée de corniches et de frises, datant de 1640.
Dans la Rue de Saboury, "la fontaine de Sabori" est connue depuis le XIIIe siècle. Son eau est réputée pour ses qualités gustatives, « savoureuses ». Au début de la Rue de la Tour, remarquer la Maison Vanber. Cette maison était l’atelier du peintre et sculpteur Albert Voisin dit Vanber (1905-1994). Marqué par le mouvement cubiste, Vanber s’installe à Crest en 1956. Il puisa son inspiration dans les paysages et la vie quotidienne drômoise.
La Porte de Montségur, situé chemin des Remparts date XIVe siècle, également nommée Porte Saint-André ou Porte des Écus du Diable en raison de la représentation des blasons des Poitiers aujourd’hui disparus. C'est le seul vestige emblématique de l’époque médiévale, témoin de l’architecture caractéristique de la ville. Au Moyen Âge, Crest était entourée d’une ceinture de murailles, couronnées de créneaux, dans laquelle sept portes avaient été percées et défendues par une herse et un pont-levis. L’enceinte délimitait à la fois politiquement et topographiquement la ville. Ces dernières étaient gardées en permanence et fermées la nuit ou en cas d’épidémie. À partir du XVIIIe siècle, les remparts n’ont plus de fonction militaire défensive et peu à peu les habitants ouvrirent, par commodité, les portes et fenêtres.
Juste derrière la tour, le site des Trois Croix situées sur le piton rocheux, à côté d'une ancienne chapelle, permet d'observer trois croix symbolisant le calvaire de Jésus, ainsi qu'une petite chapelle. Les Trois Croix sont le point final d’un chemin de croix ou calvaire. Il existait à Crest, comme dans beaucoup de villes, un Calvaire. Chacune des 14 stations étaient pourvue d'une croix. Ce "Chemin de Croix" d'environ 3 km partait de l'église Saint Sauveur et montait, par la colline des Sétérées, au Calvaire situé derrière la Tour. Sur les 14 croix originelles, il en reste 10, les autres ayant disparues ou implantées chez des particuliers. La première croix existante est à la sortie de la ville, rue Georges Bovet avant la montée Saint Antoine. Toutes les autres sont dans le quartier des Sétérées, le plus souvent au croisement de voies ou de chemins.
Revenez vers la rue de la Tour, pour visiter cette dernière. Plus haut donjon médiéval de France et d'Europe, la tour de Crest du XIIe siècle est le monument qui a fait la renommée de la ville. Elle est à l’origine la composante majeure d’une vaste forteresse. Tout au long du Moyen-Age, la Tour est au cœur des luttes entre deux seigneurs qui se disputent sa possession : les comtes de Diois et du Valentinois. À partir de 1419, elle devient propriété des Rois de France, qui la concèdent à différentes familles dont les Grimaldi, princes de Monaco. Soucieux de l’importance de la forteresse, Louis XIII en ordonne le démantèlement en 1633 et seule la Tour échappe à la destruction. La Tour de Crest sert alors de prison jusqu’au XIXe siècle et devient propriété nationale à la Révolution. Son entretien étant onéreux, l’État cherche à s’en débarrasser à partir de 1871. La Tour devient alors propriété privée de 1878 à 1988. Le 10 août 1988, la Ville de Crest achète la Tour.
Haute de 52 mètres, la tour de Crest domine le centre ancien de Crest. Ancienne gardienne d'une des portes des Préalpes drômoises, elle offre une vue panoramique sur les alentours de la ville, et des tables d'orientations permettent de se repérer. Des expositions y sont également régulièrement organisées. En sortant de la Tour de Crest, prendre la Rue Sainte-Marie en direction de la Chapelle de la Visitation Sainte-Marie, située sur les hauteurs de la ville dans l'enceinte de l'ancien couvent des Visitandines.
La chapelle de la Visitation Sainte-Marie, ou chapelle des Visitandines faisait partie d’un couvent construit en 1674 par les Visitandines. Présentes à Crest depuis 1628, les Visitandines éduquaient les jeunes filles dans la religion catholique. Leur installation à Crest, soutenue par la noblesse et la bourgeoisie locale, a participé à la reconquête spirituelle de l’Église catholique face au développement du protestantisme. Cet ordre de Religieuses, qui observe la règle de Saint-Augustin, est fondé en 1618 à Annecy par la grand-mère de la future Madame de Sévigné. L’autorisation de fonder leur couvent à Crest est donnée en octobre 1630 par Louis XIII. Leur couvent comptait 40 sœurs et 55 cellules. Elles sont dépossédées de leurs biens lors de la Révolution française et le couvent devient possession de la ville pour y transférer l’hôpital des bords de Drôme..
La façade de la Chapelle de la Visitation Sainte-Marie est en pierre de taille gris clair, deux pilastres latéraux cannelés avec piédestaux et chapiteaux sculptés encadrent la porte rehaussée d'un fronton tronqué richement décoré. Une niche au-dessus du fronton, renferme une statue de la vierge à l'enfant. Il faut attendre 1926 pour que l’hôpital accueille le service de chirurgie et 1935 pour la maternité. 2013 déménagement de l'hôpital pour un centre de gérontologie. Inscrite par arrêté le 10 avril 1981.
Poursuivre votre visite en direction de la Chapelle des Cordeliers, ancienne église Sainte-Marie. L’origine de cette chapelle n’est pas exactement connue, elle pourrait remonter aux XIe-XIIe siècles. Nous savons qu’en 1571, elle fut donnée aux Cordeliers de l’ordre religieux franciscain dont l’ancien couvent, situé sur la rive gauche de la Drôme, avait été détruit par les troupes huguenotes du Baron des Adrets en mai 1552. Après l’avoir restaurée, les Cordeliers y restèrent jusqu’à la Révolution, époque à laquelle ils en furent chassés. La municipalité d’alors prêta la chapelle, devenue « bien de la Nation », aux francs-maçons de Crest.
Puis en 1805, les religieuses Trinitaires fondèrent une école pour filles, réalisant elles aussi des restaurations. En 1864, la chapelle est convertie en orphelinat jusqu’en 1972. Afin de la préserver, les Amis du Vieux Crest l’achètent en 1977 et l’entretiennent depuis lors. La chapelle des Cordeliers est l'un des plus beaux vestiges de Crest. Elle se situe en haut de l'escalier des Cordeliers. Cet escalier fait le lien entre la rue commerçante et la chapelle des Cordeliers. Anciennement appelé "degrés de Notre Dame de Consolation", il est également surnommé "l’escalier de la vertu" car plus on monte et plus on se rapproche de la chapelle. Il est composé de 124 marches dont les 95 premières ainsi que la main courante sont directement taillées dans la crête rocheuse. Les autres sont faites de pierres de taille. L’escalier montre de beaux spécimens de fossiles marins.
Au bas de la Montée des Cordeliers, admirez la Fontaine des Cordeliers du XVIIIe siècle. Prendre sur votre droite dans la rue de l'Hôtel-de-Ville, situé au n°28, la Maison Pierre de Richard remonte probablement au XVe siècle. Pierre de Richard, vice-sénéchal de Crest au XVIIe siècle, en est le 1er propriétaire connu. Pendant plus de 100 ans, une quincaillerie occupa le rez-de-chaussée, où différents propriétaires s’y succédèrent. Débordant largement sur l’alignement de la rue, l'édifice semble avoir été conservée comme un précieux témoin de l’architecture d’une époque lointaine. Le rez-de-chaussée présente deux baies côte à côte, sous arcs en plein cintre, supportés par un pilier central. À droite, la porte d’entrée précède une petite baie à arc surbaissé, suivie d’une petite fenêtre. La porte cochère, à l’extrême gauche, mène aux appartements.
Pour finir cette balade, rendez-vous Place de la Halle au blé où trône l'anciennes Halles aux grains. Une première halle aux grains se situait rue de la Pierre. Cet immeuble a appartenu aux Poitiers puis aux rois de France (mentionné en 1278 à l’inventaire de leur patrimoine crestois). Il sert ensuite de premier hôtel de ville. Le conseil particulier se réunissait au 1er étage, alors que la halle aux grains occupait le rez-de-chaussée, jusqu’en 1853. Une grande pierre, divisée en compartiments correspondant à des fractions de setiers (mesure de capacité pour les grains variant entre 150 et 300 litres), était encastrée dans le mur de la halle et permettait ainsi de mesurer les céréales. Cette pratique fut abandonnée au moment de la mise en pratique du système métrique. Une seconde halle aux grains fut ensuite utilisée sur l'actuelle Place de la Halle-au-Blé. Ce bâtiment, percé de grandes portes cochères, servait de halle de stockage et de distribution des grains, tout au long du XIXe siècle.
Pour les plus courageux, en flanant dans les rues de Crest, il est possible d'apprécier encore de beaux monuments, à l'instar de la Maison Bèche construite par un évêque au cours du XVIe siècle. Au-dessus de la porte d’entrée de l’immeuble, une imposte en bois (partie supérieure indépendante) est ornée d’un cygne dans une couronne. À l’intérieur, un escalier à repos dessert trois étages. Chaque niveau est éclairé par de grandes baies cintrées reposant sur des colonnes d’ordre ionique et corinthien. Les étages sont séparés par de belles corniches et des frises enrichies de triglyphes et de gouttes.
Nous pouvons également cité le Couvent des Capucins, situé au 116 avenue Henri-Grand. En 1187, il est fait une première mention d’un édifice religieux sur le site du couvent des Capucins. Il s’agit alors du prieuré Saint-Jean de Jérusalem. C’est seulement en 1610 que la construction du couvent actuel démarre avec, en 1616, la consécration de la chapelle. Par la suite, au milieu du XVIIIe siècle, le couvent est agrandi et restauré pour obtenir la structure actuelle. Au cours du XIXe siècle, un collège secondaire y est établi, puis un pensionnat de jeunes filles et enfin une étude de théologie. Durant ces diverses utilisations, plusieurs restaurations sont effectuées.
Puis, au cours de la Première guerre mondiale, de 1915 à 1919, le couvent est utilisé comme camp d’internement pour les tziganes expulsés d’Alsace. À la fin de la guerre, le couvent est racheté par des bienfaiteurs et des Capucins sont autorisés à s’y installer en 1922. Ils mèneront de 1981 à 1984 une restauration totale du couvent. Aujourd’hui, dix frères capucins sont présents au couvent, qui peut se visiter au cours des Journées Européennes du Patrimoine.
Nos coups de coeur dans Crest
Hébergement :
Restauration :
Les dernières news touristiques
N'oubliez pas !
Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes.
- Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots.
Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.
Préparez vos vacances à Crest avec nos partenaires
Trouver un séjour à Crest avec nos partenaires
Rhône-Alpes tourisme Drôme visites Drôme à faire Drôme à voir Parcours touristique
Ajouter un commentaire