Une route touristique toute en couleur !
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- Le 30/05/2017
- Dans Voyages
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Le pastel n'annonce pas la couleur d'emblée. Bien malin qui peut imaginer, que cette plante cousine du colza et de la moutarde, a fait la fortune de l'Albigeois, du Midi toulousain et du Lauragais aux XVe et XVIe siècles… puisque rien ne dit que ces feuilles contiennent un fabuleux colorant. Le bleu !
L’origine du pastel remonterait à l’Antiquité avec les Égyptiens. Le pastel est probablement apparu en Europe au début du 12ème siècle, introduit par les Maures et reconnu pour ses vertus médicinales et cicatrisantes.
Une route historique parcourt les départements de l’Ariège, de l’Aude, de la Haute-Garonne, du Tarn et dévie légèrement dans le Gers et compte 17 sites pour le bonheur des vacanciers.
Le triangle d'or Toulouse-Albi-Caracassone
Le pastel - isatis tinctorial de son vrai nom - permet de produire tous les bleus. Du bleu naissant au bleu d'enfer, la gamme tinctoriale de ce colorant végétal est exceptionnelle. Sous François 1er, les teinturiers de toute l'Europe ne juraient que par lui.
A cette même époque, les villes de Toulouse, Albi-Carcassonne formaient le triangle d'Or du Pastel. C'est là, dans ce « pays de cocagne » qu'on fabriquait ces petites pelotes à base de feuilles de pastel hachées dans les moulins, puis fermentées et mises à sécher plusieurs mois.
De cette période de fabrication, il reste peu de témoins. Sauf au château de Magrin, dans le Tarn. Ici, tout a commencé avec la découverte intrigante de ce séchoir à pastel.
Pour mieux comprendre cette région et son histoire, une visite au château du musée du Pastel de Magrin est un passage obligé situé sur le circuit de la Route Historique du Pastel au Pays de Cocagne. Fort de ce conseil avisé, nous voilà devant le château de Magrin, construit sur un ancien oppidum celte, sur la plus haute colline du secteur entre Puylaurens et Lavaur, à 330 mètres d’altitude, d’où l’on peut bénéficier, dit-on, d’un panorama grandiose sur la chaîne des Pyrénées, la Montagne Noire et la Grésigne par temps clair.
Aménagé dans un bâtiment du 18ème, le musée repose sur des salles médiévales voûtées. Divisé en quatre niveaux il est entièrement consacré à l’histoire, mais aussi au devenir de la plante «bleue» : Isatis tinctoria.
Le Pays de Cocagne existe ou du moins ; il a existé, laissant le souvenir d’un pays imaginaire, véritable paradis terrestre où les richesses abondaient sans que l’on ait besoin de s’échiner au travail.
Tracez un triangle sur une carte : Toulouse, Albi, Carcassonne. Vous y êtes... C’est le triangle d’or du pastel. Le pastel, c’est cette fleur qui a donné la teinture bleue qu’on a appelé bleu pastel. Inutile de chercher des fleurs bleues dans les champs. La fleur du pastel est jaune !
Et c’est quand même sacrément joli de voir les champs se couvrir d’or à l’époque de la floraison
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Pour éloigner les insectes, les paysans récupèrent les fonds de cuves et peignent en bleu leurs attelages – charrettes et cornes des boeufs – avant d'y charger leur précieuse cargaison.
Durant toute la Renaissance, 40 000 à 60 000 tonnes de coques vont ainsi traverser chaque année les frontières, acheminant jusqu'à Londres, Anvers, Hambourg, Bilbao ou Venise l'"or bleu d'Occitanie" qui ravit l'Europe entière.
Sur quatre départements, ce commerce florissant, dont Albi et Toulouse furent les capitales successives, dessine les contours d'un "pays de cocagne" où le pastel régit désormais toute la vie d'une société, du modeste paysan jusqu'au puissant négociant.
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