Les routes touristiques en France

Route des Abbayes de l’Eure (Eure-27)

La route touristique des Abbayes de l’Eure

Le fil rouge de cette route touristique sera les abbayes de l'Eureune très bonne excuse pour parcourir les routes de ce département de l'Eure et faire de belles découvertes. Vaisseaux chargés d'Histoire, nichées au cœur de la nature, les abbayes médiévales de l’Eure sont des joyaux architecturaux et historiques à ne pas manquer. Mais, c'est quoi une abbayes ? Une abbaye, c’est le lieu de vie d’une communauté monastique à la tête de laquelle se trouve un abbé ou une abbesse. Dans les abbayes, on retrouve par exemple des Bénédictins, des Cisterciens, des Prémontrés ou encore des Chartreux qui vivent le plus souvent dans un enclos au cœur duquel se trouve l’église abbatiale et le cloître.

Les anciennes abbayes ont eu une fonction fondamental au cours du Moyen Âge, on les comptait par milliers. Les abbayes ont un rôle essentiel dans la révolution technologique et économique du XIIe siècle. Malgré les destructions dues à l’ignorance, à l’acharnement et à l’indifférence des hommes, il demeure de nos jours encore en Normandie un ensemble d’abbayes exceptionnel, profondément ancré dans l’identité même de la région.  Laissez-vous transporter dans un voyage à travers le temps et découvrez ces vestiges exceptionnels du Moyen ÂgeCertaines ont disparu ou inhabitées, d’autres sont devenues des propriétés privées ou des lieux culturels. 

Tel un véritable livre d'histoire mis à la disposition des regards, les vieilles pierres des abbayes de l'Eure vous conteront, au détour des villes et villages bordées de monuments remarquables, la glorieuse histoire de ces édifices médiévales. Le monde médiéval dans toute sa démesure vous attend.

La route touristique des Abbayes de l’Eure en auto, moto, camping-car, en autocar, à vélo...

Pour débuter cette route touristique des Abbayes de l’Eure, direction Évreux (km 0) pour découvrir l'église abbatiale Saint-TaurinL'église Saint-Taurin faisait partie d'un ancien monastère bénédictin installé immédiatement à l'ouest du centre-ville, dans un secteur sillonné de canaux et de bras de l'ItonL'église Saint-Taurin située à Évreux est dédiée à Taurin d'Évreux, premier évêque de la ville. Selon la légende de saint Taurin, le tombeau de ce saint évêque aurait été découvert par Landulf au VIe siècle, lequel aurait construit sur cet emplacement un modeste oratoire en bois, détruit lors des invasions normandes à la fin du IXe siècle. Après le traité de Saint-Clair-sur-Epte de 911 et à la suite de la réorganisation de la nouvelle province de Normandie, l'abbaye Saint-Taurin fut fondée par Richard Ier de Normandie dit « Richard sans peur », vers 950.

Evreux eglise abbatiale saint taurin routes touristiques de l eure guide touristique de la haute normandieLe chœur de l'église Saint-Taurin est de style gothique du XVe siècle, tandis que la nef est un mélange de roman du XIIe siècle, par les piliers et arcatures du bas-côté nord, et par le pilier sud-ouest de la croisée du transept, et gothique du XVe siècle, par ses voûtes, fenêtres et triforium nord. On y trouve aussi du style RenaissanceDe l'extérieur, en plus du portail de style classique, du XVIIe siècle, on peut voir le portail sud, donnant sur la place, avec son tympan martelé, représentant le Christ entouré des Évangélistes qui possédaient un corps humain et une tête montrant l'animal symbolique qui leur était attribué. L’église Saint-Taurin d’Evreux possède un joyau unique : un magnifique reliquaire tout couvert d’or et d’argent, de pierres précieuses et d’émaux, auquel sa forme d’église vaut le nom de châsse. Ce chef-d’oeuvre de l’orfèvrerie du Moyen-Age a été ciselé à l’époque de Saint-Louis, en 1253. Il contient les restes pieusement conservés de Saint-Taurin, le premier évêque d’Evreux.

La ville d'Evreux est agréable à visiter, il y a plusieurs sentiers balisés à travers la ville et le long des rives de la rivière Iton. Dominée par les tours de sa cathédrale gothique et de son beffroi du XVe siècle, la ville est dotée d'un important patrimoine architectural et artistique.

Reprenez votre véhicule pour vous dirigez vers Bus-Saint-Rémy (49 km), via la N13, où se trouve l'abbaye Notre-Dame-du-Trésor, abbaye bénédictine de femmes ayant existé entre le XIIIe siècle et la Révolution françaiseFondée par Raoul de Bus, elle comptait parmi les dernières implantations cisterciennes en Normandie. L'abbaye Notre-Dame-du-Trésor se situe en bordure de la route départementale D4 qui relie Écos à Saint-Rémy à proximité de la vallée de l'EpteL'abbaye a fait l'objet d'une riche dotation de la part de Blanche de Castille et de son fils, le roi Saint Louis, Louis IX, qui y séjournent plusieurs fois. Son église abbatiale est consacrée en 1232 par Maurice, l'archevêque de Rouen. La construction de l'ensemble de l'édifice semble avoir été achevée avant 1250L'abbaye demeure un établissement prospère jusqu'au XVIIIe siècle.

De la fondation primitive de l'église, il ne subsiste que la branche sud du transept. Sur celle-ci s'appuie le bâtiment des moniales, long d'une soixantaine de mètres, qui a abrité la salle capitulaire, la grande salle des religieuses et, à l'étage, le dortoir. De magnifiques salles voûtées (salle capitulaire et grande salle des religieuses) ont été préservées. De l'important réseau hydrographique, il reste le vaste bassin rectangulaire maçonné qui servait de vivier et alimentait un moulin dont il ne reste que les ruines. L'accès au domaine se fait par un portail monumental prolongé de chaque côté par une partie de la clôture moderne encore existante. Ce portail s'ouvre sur le logis de l'abbesse.

Sur la commune de Bus-Saint-Rémy se trouve le Manoir de Bus, dit manoir de la Dame Blanche, des XVIe et XVIIe siècle. Il fut la possession de Claude d'Anlezy, gentilhomme originaire du Berry. A voir également les vestiges du château fort de Baudemont, émanation directe du traité de Saint-Clair-sur-Epte selon Charpillon, censé fixer la frontière du roi de France Charles III le Simple. Les vestiges seraient ceux d'une nième reconstruction du XIIe siècle. Il subsiste du château des restes du donjon dressé sur une motte artificielle et les ruines du mur d'enceinte, flanqué de tours rondes.

Quittez Bus-Saint-Rémy par la D4, traverser Vexin-sur-Epte, puis prendre la direction de Lisors, via les D181, D6014. Puis, continuez vers l'abbaye de Mortemer située dans la vallée du Fouillebroc, via la D715 (82 km). L'abbaye Notre-Dame de Mortemer est une ancienne abbaye d'hommes cistercienne fondée en 1134 par le roi Henri Beauclerc. Elle fut la première abbaye cistercienne de Normandie Dès sa fondation, l'Abbaye est partagée entre plusieurs mondes. L'eau bien sûr, la terre dont elle tire sa substance, la forêt qui l'enserre de sa splendeur, et enfin le ciel, auquel elle est dédiée. Niché au cœur de la forêt de Lyons, le lieu fût choisi pour son calme propice au repos et à la prière. 

L'abbaye Notre-Dame de Mortemer vivait en complète autarcie grâce aux pigeons du colombier, aux lamproies, perches et tanches des viviers, au vin et au miel produit par les moines. Une légende raconte que Mathilde, petite-fille de Guillaume le Conquérant, épouse de Geoffroy de Plantagenet qui était duc d'Anjou, aurait été enfermée pendant 5 ans par son père et on chuchote que son fantôme tourmenté hante toujours les vieilles ruines, sous la forme d’une dame blanche. Malheur à qui la croise gantée de noire, par une nuit de pleine lune : il trépassera dans l’année. 

Abbaye de mortemer le logis des moines routes touristiques de l eure guide touristique de la haute normandieCe site hors du temps ne laisse personne indifférent. Au fil de votre balade, vous pourrez admirer les ruines de l'abbaye dans un cadre bucolique, la plus grande en son temps, au sein d'un parc où se mêlent étangs et colombiers. La plupart des bâtiments d'origine datant des XIIe et XIIIe siècle sont à l'état de ruineAu centre de la propriété, le grand logis, bâtisse du XVIIe siècle en bon état abrite le musée de l'abbaye. Vous pourrez visiter l'actuelle bâtisse dans les sous sols de l'abbaye Notre-Dame de Mortemer où vous pourrez voir les outils, le four à pain, une cellule monacale, sans oublier la petite fontaine, détournement de la célèbre fontaine Sainte-Catherine si chère aux jeunes filles désireuses de trouver un mari dans l'année...

La prochaine étape de votre itinéraire touristique sera l’abbaye Notre-Dame de l'Isle-Dieu, via la D2 et D6. Sur votre chemin, nous vous conseillons un arrêt dans le village de Lyons-la-Forêt (88 km), classé "Plus beaux villages de France". En vous promenant dans Lyons, découvrez d'élégante demeure néonormande où séjourna le célèbre compositeur Maurice Ravel, la maison natale du poète Isaac de Benserade, et un peu plus loin, près de la rivière Lieure, l'église Saint-Denis des XIIe-XVIe siècles. À voir également, l'hôtel de ville et sa salle de tribunal au décor du XVIIIe siècle resté intact.

Reprenez votre chemin en suivant la D6, arriver à Vascœuil (100 km), prendre sur votre gauche la rue des Canadiens et la D1 en direction de Perruel (101 km) jusqu'à l'abbaye Notre-Dame de l'Isle-Dieu est le seul établissement de Prémontrés du département de l'Eure. L’histoire de Perruel se raconte à partir de la fondation de l'Abbaye de l'Isle-Dieu. Tout commence lorsque Hugues de Saint-Jovinien, (mort en 1187 à l'abbaye de l'Isle-Dieu), religieux contemplatif qui se retire dans la solitude de Sainte-Honorine, établissement du prieuré Saint-Laurent-en-Lyons, délaisse Les Hogues (Sainte-Honorine) pour s'installer sur le terrain dit l'Île du Houlme, offert par Regnault de Pavilly pour réunir les ermites présents dans le voisinage. Suivant le désir de Regnault de Pavilly et sur les conseils d'Hugues de Saint-Jovinien, une abbaye y est fondée.

En 1198, l'abbaye Notre-Dame de l'Isle-Dieu devient la mère de l'abbaye de Bellozanne, fondée par Hugues de GournayEn 1207, Gautier de Coutances consacre l'église abbatiale dont il avait posé la première pierre. Les deux premiers religieux sont des chanoines augustiniens du prieuré des Hogues, rejoints ensuite par Gautier Maloyseau, fondateur du prieuré du Val-aux-Grès à Bolbec, également augustinien. Toutefois les fondateurs font appel à l'ordre des Prémontrés, dont le chapitre général désigne l'abbé de Silly pour prendre la paternité de l'abbaye. 

Aujourd'hui, on peut voir quelques traces de l'histoire de l'Abbaye de l'Isle-Dieu en particulier une ferme intéressante : étables, grange dîmière des XIVe et XVe siècle et le moulin implantée sur une partie du site. Par ailleurs, la chapelle et différents bâtiments, adaptés aux besoins des productions, abritèrent une filature de coton, ensuite les "Établissements Coqueval" puis une usine, les "Plastiques de l'Andelle". Un canal artificiel, appelé «canal de l'Île Dieu», tracé par les moines, utilisant l'énergie de la rivière est toujours existant et traverse la commune tout près de l'église. Conservée dans le bras sud du transept de l'église de Vascoeuil se trouve une statue en pierre calcaire du XVe siècle : Transi d'Hugues de Saint-Jovinien, dite du "Lépreux", provenant de l'abbaye de l'Isle-Dieu.

Poursuivre sur la  D1, puis prendre la D149 en direction de Fleury-sur-Andelle, et enfin la D321 vers Radepont. Après ce village, tournez à droite jusqu'à l'abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard, via la D 714. Bien cachée au bout d’une petite route de la commune de Radepont, sur les bords de l’Andelle, l’abbaye se dévoile toute en finesse. Face à l'entrée, une source appelée "Fontaine-qui-guérit" serait à l'origine de la construction. Comme dans toutes les abbayes cisterciennes la présence de l'eau est primordiale. 

Cette abbaye cistercienne de femmes semble avoir été oubliée par le temps. Construite non loin du domaine féodal de Radepont, l’abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard bénéficiera d’une grande attention recevant ainsi des dons et des faveurs de la part de grands personnages tel que Robert de Poissy, Jehan sans Terre, Philippe II Auguste, Louis VIII le Lion, Louis IX appelé aussi Saint Louis, Philippe III le Hardy et Charles IV le Bel. Étape de la Route Historique des Abbayes Normandes, cet ancien monastère de moniales, conserve nombre de vestiges de son passé.

L’ensemble de l'Abbaye Notre-Dame de Fontaine-Guérard est un témoignage significatif à la fois de l’architecture monastique anglo-normande et du plan généralement adopté dans les abbayes cisterciennes. L'abbaye Notre-Dame n’a pas été remaniée au cours des siècles, et offre donc un bon témoignage de cette architecture, en particulier avec la salle capitulaire qui s’ouvre sur l’ancien cloître,  aujourd’hui disparu, avec une aile de l’abbaye. Le visiteur découvrira le cellier troglodytique, l’église et son choeur voûté, la salle capitulaire, la salle de travail, le dortoir des moniales à la magnifique charpente en coque de navire renversée, et enfin les jardins monastiques habités de sculptures évoquant les femmes qui ont vécu en ce lieu de quiétude et de sérénité. Le dortoir à l’étage est remarquable par sa charpente du XVIIe siècle  et son ensemble de baies étroites qui correspondaient chacune à une cellule de moniale. Au nord, le cellier voûté, d’une grande fraîcheur tout l’été, est surmonté d’une chapelle restée intacte, alors que la voûte de la nef de l’église abbatiale a disparu. 

Pont de l arche abbaye notre dame de bonport refectoires routes touristiques de l eure guide touristique de la haute normandieA présent, suivre la direction de Romilly-sur-Andelle, via la D321 (121 km), puis Pont-de-l'Arche et enfin, l'Abbaye de Bonport, Bonport (129 km). Située à la confluence de la Seine et de l’Eure, La cité médiévale de Pont-de-l’Arche offre beaucoup de charme. La ville de Pont de l’Arche est née après la construction de fortifications militaires bâties sur le territoire du village des Damps. Un pont de bois fut jeté sur la Seine, à partir de 862, et protégé par deux forts, de part et d’autre du fleuve. La ville, à l’histoire ancienne, a gardé ses vieilles habitations en pans de bois ou en pierre, sa très belle église Notre-Dame-des-Arts et une partie de ses murailles qui l’ont protégée des assauts ennemis. Perdez-vous au fil des rues.

Reprenez le cours de votre escapade touristique. Blottie dans un écrin de verdure entre la forêt de Bord et les rives de l'Eure et de la Seine, l'ancienne abbaye de Bonport recèle bien des trésors. Ce sont des moines cisterciens qui bâtirent l'abbaye tout au long du XIIIe siècle. L'abbaye royale Notre-Dame de Bonport, de l'ordre de Cîteaux est un lieu plein de charme. Son atmosphère paisible nous plonge dans la Normandie de Richard Cœur de Lion, son fondateur. Abbaye de Bonport eut à souffrir de la Commande qui la fit péricliter bien avant que la Révolution ne la transforme en Bien National. Utilisée comme carrière de pierre, elle perdit son église abbatiale et son cloître. Toutefois une grande partie des bâtiments furent préservés. Une grande partie de la construction d'origine a été préservée : la salle capitulaire, la salle des moines, le dortoir, les cuisines, le réfectoire voûté dominant la rivière. Propriété privée, elle est largement ouverte aux visiteurs et accueille repas de fêtes et séminaires.

Après cette visite bucolique, deux possibilités s'offre à vous, la première : prendre A13, puis la D89 en direction de Corneville-sur-Risleitinéraire le plus rapide (178 km) ou par une route au paysage champêtre en suivant la vallée du Risle : Suivre la D321, puis la D921 jusqu'à Elbeuf. Continuez sur la D913, traverser la Saint-Ouen-du-Tilleul, engagez-vous sur la D313, vers Grand-Bourgtheroulde, puis prendre la D88 jusqu'à Anneboult. Continuez sur la D130 pour arriver à Corneville-sur-Risle (173 km). Vous êtes là dans une des régions les plus pittoresques de Normandie, Corneville bénéficie d'un attrait privilégié en raison de son cadre verdoyant souligné par la vallée de la Risle au décor imparable. 

Corneville-sur-Risle possédait une abbaye fondée en 1143 par Gislebert (Gilbert) de Corneville, seigneur du lieu qui donna son propre manoir et deux acres de terre pour installer le monastère primitif, , pour accueillir les moines de Saint-Vincent-aux-Bois. L'église est consacrée par l'archevêque de Rouen Hugues le Au cours des siècles, cette abbaye Notre-Dame de Corneville, ancienne abbaye augustinienne disparut après diverses vicissitudes, il n'en reste aujourd'hui que quelques vestiges, dont une partie du cloître, incluse dans deux propriétés particulières. La légende veut que pendant la guerre de cent ans, les cloches disparaissent...

La prochaine étape sera Les Préaux, revenez vers la D130, puis suivre la direction de Pont-Audemer (181 km). Situé également dans la vallée de la Risle, ce lieu classé "Plus Beaux Détours de France" est une superbe étape sur cette route touristique des Abbayes de l’Eure. Pont-Audemer ne connaitra la prospérité qu’au moyen-âge, vers le XIe siècle. Elle était la possession de la puissante famille de Beaumont, possédait un château et organisait des foires. Elle était même cernée de remparts. Pour apprécier Pont-Audemer, il faut s’y perdre en traversant les canaux, marchant dans les petites venelles, s’arrêtant pour admirer les vieilles maisons. Et surtout, il faut prendre son temps. Pont-Audemer est une ville dont le centre historique a su garder tout son charme.

Quittez Pont-Audemer par la D139 pour vous rendre aux Préaux (186 km). Dans l'histoire du canton de Pont-Audemer, le plus célèbre de ses villages fut, durant plus de neuf siècles, celui des Préaux. Cette orthographe, au pluriel bien singulier, a pour origine les deux paroisses de Notre-Dame-de-Préaux et de Saint-Michel-des-Préaux qui abritaient chacune une Abbaye : l'Abbaye Saint-Pierre (Abbaye aux hommes) pour la première et l'Abbaye Saint-Léger (Abbaye Bénédictine de femmes) pour la seconde. 

Lorsque vous arriverez aux Préaux depuis Pont-Audemer par la D 139, vous apercevrez sur votre droite trois belles demeures de style. La première, construite sur l'emplacement de l'ancienne église de l'Abbaye Saint-Léger détruite à la Révolution, date du XIXe siècle. La seconde est une maison de caractère de la seconde moitié du XIXe siècle bâtie sur le style IIIe République. La troisième de ces belles demeures est une ancienne maison de campagne d'une famille aisée du début du XVIIe siècle. De la place du village, après avoir longé une partie d'un mur d'enceinte, seul vestige de l'abbaye détruite elle aussi à la Révolution, montez à l'église Notre-Dame-de-Préaux dont le choeur doit dater du Xlle siècle. 

Preaux le village routes touristiques de l eure guide touristique de la haute normandieOn ignore la date exacte de la fondation de l'abbaye Saint-Léger de Préaux. On estime qu'elle fut bâtie vers 1050 par Aubrée, épouse d'Onfroi de Vieilles, soit environ vingt ans après l'abbaye Saint-Pierre de Préaux. Elle abritait une communauté de religieuses bénédictines. Les plans les plus anciens et les plus détaillés de l'abbaye datent de la fin du XVIIIe siècle. À l’exception de ces précieux plans du site, l’indigence des archives manuscrites, la démolition de son abbatiale et de ses multiples bâtiments l’auraient fait tomber dans l’oubli si certains historiens comme Véronique Gazeau et Patrick Sorel ne s’étaient respectivement penchés sur son temporel médiéval et sur son réseau de moulins hydrauliques à l’époque moderne. 

Poursuivez votre route en quittant Les Préaux et dirigez-vous vers l'ancienne abbaye de Grestain, situé sur la commune de Fatouville-Grestain. prendre la direction de Toutainville, suivre la D312 vers Foulbec, puis ancienne abbaye de Grestain (205 km). L’abbaye de Grestain, fondée au XIe siècle, est située près de Carbec dont les imposants vestiges se situent le long de la route bordant l’estuaire de la Seine. L'Abbaye de Grestain est à l’écart des lieux fréquentés, bien cachée près d’une petite route. L'abbaye de Grestain est ouverte gratuitement à tous ceux qui souhaitent la visiter.  il ne subsiste donc de l'abbaye que des vestiges, ceux que l'on peut visiter encore aujourd'hui est composés du mur d'enceinte, le portail du XIIIe siècle, une maison du XVIIIe siècle construite sur une salle du XIIIe siècle épargnée par les démolisseurs, et un pilier de l'église. Découvrez un site hors du temps : parc arboré, source d’eau miraculeuse, stèle dédiée à Arlette et vestiges de l’abbaye, Grestain à tant à vous raconter…

Autre lieu, autre histoire celle l'Abbaye de Cormeilles située à Saint-Pierre-de-Cormeilles. A partir de l'Abbaye de Grestain, suivre la D99 vers Saint-pierre-du-Val, puis la D112 en direction de Beuzeville, contourner la ville par la D27, la D22 et la D68. A Bonneville-la-Louvet prendre à gauche la 534, puis la D834 jusqu'à Cormeilles (230 km). Cormeilles et à Saint-Pierre-de-Cormeilles, deux villages au passé préservé, , ouvrez les yeux : des curiosités nous attendent à tous les coins de rue.  À Saint-Pierre-de-Cormeilles, dans un secret jusqu'alors bien gardé, survivent les ruines ignorées de l'abbaye Notre-Dame de Cormeilles, qui fut puissante au Moyen-Âge.

Une grande partie de cet édifice est détruit en 1778, l'abbaye Notre-Dame de Cormeilles complètement détruite a sa réplique dans une petite ville anglaise, Shirehampton. Seuls subsistent de l'ancienne abbaye Notre-Dame de Cormeilles, aujourd'hui, le manoir dit "manoir des Abbés", une partie du mur d'enceinte et le colombier (propriété privée). La construction au Moyen Âge est extrêmement formatée. Cette abbaye etait sur le modèle de celle de l’Abbaye Saint-Georges de Boscherville, en Seine-Maritime.

L’histoire se poursuit, Cormeilles mérite une étape ; Cormeilles et Saint-Pierre-de-Cormeilles compte de nombreux monuments du patrimoine culturel et historique, comme par exemple l'église de Saint-Pierre-de-Cormeilles. Les parties les plus anciennes, la nef et le chœur remontent au début du XIIIe siècle. A l'intérieur de cette église, deux jolis anges musiciens en bois de la fin du XVIIe proviennent de la tribune des orgues de l'ancienne abbaye Notre-Dame de Cormeilles.  A voir également  de nombreuses maisons à colombages datant des XVe, XVIIe et XVIIIe siècle.  Un hôtel du XVIIIe siècle,  l'église Sainte-Croix des XIIe et XIXe siècle, un musée qui dévoile l'ensemble du processus de fabrication du calvados.

Dirigez-vous maintenant vers Le Bec-Hellouin pour visiter l'Abbaye Notre-Dame du Bec,  via la D810, à Lieurey suivre la D137, traverser Saint-Georges-du-Vièvre, puis prendre la D39 jusqu'au Bec-Hellouin. Niché au creux d'un vallon, Le Bec-Hellouin est un charmant village typique de Normandie classé parmi les "Plus Beaux Villages de France". Ce village du Bec-Hellouin avec ses maisons à colombages et pans de bois aux balcons fleuris, doit sa célébrité à son abbaye. La présence de l’abbaye Notre-Dame-du-Bec, haut lieu de spiritualité dès sa fondation au XIe siècle, dont la haute tour carrée à l’architecture unique qui domine la vallée du Bec, ajoute à ses attraits. Sa situation privilégiée au cœur du bocage normand et ses vieilles maisons à colombages en font une destination touristique prisée, d'autant que le village abrite quelques boutiques indépendantes.

Abbaye notre dame du bec hellouin routes touristiques d e l eure guide touristique de la haute normandieL’abbaye du Bec-Hellouin est l’un des phares de la Normandie, elle fut des siècles durant, l’une des plus célèbres abbayes de toute la chrétienté. Fait rare, cette abbaye n'a pas été fondée par un riche seigneur qui souhaite racheter ses péchés, mais par un simple chevalier sans éducation, appelé Hellouin ou Herluin, ancien serviteur du seigneur local, le comte normand de Brionne avant de se convertir à la vie monastique. Dès sa création, évêques, abbés et théologiens viennent y écouter le prieur Lanfranc de Pavie, conseiller de Guillaume le Conquérant, qui était l'un des grands intellectuels de son temps, puis saint Anselme, philosophe et théologien d'Aoste, deuxième abbé du Bec. Les deux deviendront archevêques de Cantorbéry lorsque Guillaume le Conquérant gagne l'Angleterre. Les vieilles pierres de l’abbaye racontent l’histoire de siècles passés, témoins des combats menés pour préserver ce patrimoine précieux. Vous pouvez découvrir l’église abbatiale, le cloître, le réfectoire, la salle capitulaire et la tour Saint-Nicolas, qui sont encore conservés de l’Eure médiévale.

Poursuivre vers l'Abbaye de Bernay, suivre la D39, à Saint-Martin-du-Parc tournez à droite sur la D438. Vous pouvez faire un arrêt à Brionne, la cité existait déjà à l'époque gallo-romaine, son histoire apparaît comme une alternance de périodes fastes ou malheureuses. Afin de le découvrir le riche patrimoine historique et religieux en parcourant Brionne, 22 panneaux sont installés dans les différents lieux et sites afin de rappeler son histoire. Dans les rues de Brionne, on peut découvrir différents vestiges du passé industriel et agricole de la ville. Ainsi, il est possible d'admirer des moulins à huile du XIXe siècle, des moulins à blé, ou encore un moulin à foulon. Des filatures de laine ou même de coton sont encore visibles, même si ces activités n'ont plus lieu à Brionne.

Continuez sur la D39 jusqu'à Bernay. Construite sur les rives de la Charentonne et du Cosnier, l’eau a donné à Bernay un charme tout particulier. Une balade en centre-ville vous fera découvrir tout le cachet de cette agréable cité. Vous flânerez au cœur de l'histoire et contemplerez au détour d'une rue des maisons à pans de bois témoignant du riche passé de la cité. Découvrez pendant cette étape sur la route touristique des Abbayes de l’Eure un paysage architectural et historique unique. Pour commencer, rendez-vous à l’office du tourisme "Bureau touristique Bernay Terres de Normandie", situé Rue Thiers.

Vous y trouverez une carte listant tous les endroits à voir dans la ville. Les points rouges indiquent les monuments ou édifices clés de la ville. Vous pouvez découvrir la cité à travers ce circuit pédestre "l'eau, la pierre et le bois". Un balisage au sol par un dessin "le roi en majesté" ponctué de panneaux explicatifs vous guidera au gré de votre curiosité et de votre fantaisie, dans les vieux quartiers riches en histoire et vers les monuments qui constituent la fierté du patrimoine dont l'Abbaye Notre-Dame de Bernay

L’abbatiale Notre-Dame de Bernay occupe dans la cité Normande une place d’exception, c'est l'un des plus grands trésors de Bernay. Tout d’abord en raison de sa grande beauté plastique et de la pureté de ses formes. Mais aussi parce qu’elle y possède la plus ancienne église romane qui nous soit parvenue. L'abbaye dévoile une architecture typique et pionnière de l'art roman en Normandie. Modifiée au fil des siècles, notamment avec une façade reconstruite au XVIIe siècle, elle présente cependant un grand nombre d'éléments d'origine. L'abbaye Notre-Dame de Bernay impressionne par ses murs austères, ses ouvertures étroites ou encore ses ensembles de chapiteaux au décor de végétaux et d'animaux. Si certaines abbayes réservent à leurs moines une vie totalement à l’écart du monde, l’abbatiale Notre-Dame de Bernay est, quant à elle, indissociable de la ville qu’elle a contribué à développer, et qui s’enorgueillit aujourd’hui de son histoire millénaire. 

Sortez de Bernay en direction de Conches-en-Ouche, via la D140 (313,5 km). Conches-en-Ouche a été le témoin privilégié d’un important passé historique. Parcourez les rues, les places de la cité et découvrez son donjon, ses maisons normandes à colombages du XVe siècle, son ancienne abbaye, ses caves voûtées, ses vitraux du XVIe qui témoignent d'un riche patrimoine architectural. Traversez toute la ville par la grande rue pour nous rendre à l’ancienne abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul de Chatillon-de-Conches aujourd’hui transformée en hôpital local. Fondée sur l’emplacement d’un castrum romain par Tosny, premier seigneur de Conches en 1035, elle fut détruite à la révolution. En surface, seul subsiste un bâtiment de l’hostellerie avec sur le côté des arcs-boutants, des colonnes du cloître du XIVe siècle et la porte de l’église abbatiale du XIIe siècle. En revanche, le sous-sol vous réserve quelques surprises avec un ensemble de trois souterrains dissimulés sous le cloître et au pourtour de l’abbatiale.

L'étape suivante sera La Vieille-Lyre, via la D830 (330 km). Dans le village de la Vieille-Lyre était implantée une abbaye bénédictine fondée en 1046. Même si son rayonnement ne rivalisa jamais avec l'abbaye de Jumièges, du Bec ou le Mont-Saint-Michel, abbaye Notre-Dame de Lyre ne fut jamais un obscur monastère. Si La Vieille-Lyre ne compte plus de précieux vestiges de cette époque. Partez à la recherche des différentes traces de cet héritage dans les murs de l’église Saint-Pierre et sur les bâtiments de la commune. L’abbaye de Notre-Dame de Lyre possédait plusieurs fermes dans la paroisse, une randonnée propose de marcher sur les pas des moines qui ont probablement parcouru ce chemin pour vaquer à leurs occupations. 

Il est temps de filer vers Breteuil-sur-Iton, via la D45 et la D23, bordé par un vaste ensemble forestier et traversé par un bras de rivière, a connu un fort passé historique. Fortifiée par Guillaume le Conquérant qui canalisa les eaux de l’Iton pour alimenter les fossés de sa place forte, Breteuil-sur-Iton conserve quelques vestiges de son château avec ses buttes et ses souterrains. Les archers et seigneurs de Breteuil participèrent à la conquête de l’Angleterre en 1066 lors de la Bataille d’Hastings. Aujourd'hui vous pouvez découvrir son histoire à travers un parcours historique de 2,5 km disponible à la Maison d’Information du Public ou en Mairie de Breteuil situé rue Huckelhoven. Ce circuit révèle une grande partie de ces merveilles d’hier et d’aujourd’hui. Le bâtiment de style néogothique qui abrite l'Hôtel de Ville de Breteuil est imposant et son architecture est remarquable. L'édifice a été construit de 1860 à 1865 sur les fondations de l'ancienne chapelle de l’ancien Hôtel Dieu qui occupait cet emplacement. Cette dernière accueillait malades, mendiants et pèlerins. C’est en mémoire de cette époque que le bâtiment actuel revêt cette architecture remarquable. 

Après avoir exploré Breteuil-sur-Iton et profité de son cadre enchanteur, poursuivez votre parcours en direction de Verneuil-sur-Avre, via la D840 (353 km). Verneuil-sur-Avre est une ancienne place forte médiévale, à la frontière du Duché de Normandie, dotée d’un patrimoine historique remarquable qui lui vaut le titre de "Plus Beaux Détours de France". Véritable musée à ciel ouvert, Verneuil-sur-Avre fut fondée en 1120 par Henri Ier Beauclerc, fils de Guillaume le Conquérant. Au fil des canaux, des façades des maisons médiévales, des péripéties de la Tour Grise et de l’ancienne église St-Laurent, partez à la découverte de plusieurs siècles d’histoire normande dans le dédale des rues et ruelles de Verneuil. Un programme de visites guidées de ses monuments est proposé durant chaque période de vacances scolaires. Que vous soyez férus d’histoire ou simplement curieux, de passage ou en séjour, Verneuil-sur-Avre se découvre de mille et une façons. 

Verneuil sur avre plus beau detour abbaye saint nicolas routes touristiques de eure guide touristique de haute normandieMais Verneuil-sur-Avre abrite également, à deux pas de son centre-ville, un joyau méconnu : l’abbaye Saint-Nicolas, fondée au XVIIe siècle. Elle accueillait, jusqu'en 2001, une communauté de bénédictines. Les bâtiments de l'abbaye ont été rachetés en 2009 par la communauté de communes du pays de Verneuil-sur-Avre pour en faire un lieu culturel. L'Abbaye Saint-Nicolas de Verneuil-sur-Avre fait l'objet d'un important programme de valorisation, avec un Centre de l'architecture et du patrimoine. Parmi les nombreuses abbayes normandes, l'Abbaye Saint-Nicolas de Verneuil-sur-Avre est l'une des rares qui soit encore debout dans son site d'origine. Elle se cache au cœur de Verneuil-d’Avre et d’Iton une des plus anciennes cité normandes, réputée pour la richesse de son patrimoine.

On y accède après avoir traversé un vaste espace en herbe, ancien verger de l’abbaye, situé entre l’église Notre-Dame et les vestiges du rempart médiéval du XIIe siècle. Ces derniers s’étendent sur 360 m autour de l’abbaye et sont un legs unique en Normandie. L'Abbaye Saint-Nicolas de Verneuil-sur-Avre est l’une des dernières grandes fondations bénédictines de Normandie. Pour comprendre son histoire, il nous faut remonter aux XIe siècle. L’ensemble de l'Abbaye Saint-Nicolas de Verneuil-sur-Avre présente une intéressante variété de constructions et de styles : murs de « grison », décors de briques vernissées, rythme des façades à pans de bois, harmonie du cloître néo-roman. La présence des religieuses y est toujours perceptible, leur cadre de vie étant resté inchangé depuis leur départ. L’infirmerie, les cellules ou encore le réfectoire, ont été remeublés afin de rendre compte de l’austérité du quotidien des bénédictines au XVIIe siècle. 

Tillières-sur-Avre sera la prochaine étape de ce parcours touristique, via la N12 (364 km). Village pittoresque et typique de la Normandie, il faut prendre le temps de découvrir ce charmant village de Tillières-sur-Avre, au cours d’une balade au fil de l’Avre. Si le village de Tillières-sur-Avre vous était conté, l’histoire commencerait au XIe siècle, lorsque cette importante place forte était le rempart de la frontière entre la Normandie et le Royaume de France. La cité fut l’objet de nombreux conflits entre la France et l’Angleterre. Après quelques siècles tourmentés par les affrontements franco-normands, Tillières-sur-Avre semble avoir pris le parti de demeurer à jamais un véritable havre de paix. Ce village, implanté au bord de la rivière Avre, a gardé des traces de son glorieux passé. Vous pouvez récupérer, auprès de l’office de tourisme à Verneuil-sur-Avre, ou en mairie de Tillières-sur-Avre un dépliant avec le tracé de l’itinéraire d'un parcours historique qui n’est pas dénué d’intérêt pour votre futur visite. 

Restez sur la N12 jusqu'à Nonancourt (375 km), cette charmante cité fait partie des 5 Sites Remarquables Patrimoniaux de l’Eure. Aujourd’hui, elle dévoile à ses visiteurs son riche héritage historique : ruelles et places médiévales, pittoresques maisons à pans de bois, anciens remparts témoins de la puissante citadelle aux 14 tours qui s’érigeait là au Moyen-Age, la remarquable église Saint-Martin aux vitraux classés, pittoresques anciens moulins nichés sur les bords fleuris de l’Avre… Il est encore possible de se représenter la forteresse de Nonancourt en longeant les vestiges des remparts et en lisant certains noms de rue comme le passage de la Herse ou le quai du Guichet. Ces noms de rues sont les témoins du passé, du patrimoine et l’histoire de la ville.

A partir de Nonancourt suivre la D53, puis les D59 et D45 en direction de Marcilly-sur-Eure (393 km). Parmi les édifices et lieux à forte valeur historique et patrimoniale, la commune de Marcilly-sur-Eure abrite un édifice sobre et sublime, magnifiquement sauvé du péril des siècles... l'Abbaye Notre-Dame du Breuil-Benoît.  L'abbaye du Breuil-Benoît, impressionnant vaisseau gothique, est surtout la seule abbaye cistercienne normande qui soit restée debout, quand toutes les autres abbatiales, chefs-d'oeuvre de l'architecture cistercienne médiévale normande, sont tombées.  Son nom provient de la règle de saint Benoît à laquelle elle est soumise à sa fondation dans un endroit nommé Le Breuil.

Les vestiges de abbatiale Notre-Dame du Breuil-Benoît forment encore un impressionnant chef-d'œuvre du premier gothique, émouvant car c'est le seul qui subsiste aujourd'hui de l'architecture cistercienne médiévale normande. Construction puissante et harmonieuse avec les chapelles du choeur ouvertes sur l'extérieur depuis la destruction du transept qui ajoutent au site un charme romantique. Un édifice sobre et sublime, magnifiquement sauvé du péril des siècles. Ce lieu accueille régulièrement des concerts et des expositions,  ainsi que d'autres manifestations : conférences, séminaires, dans un environnement préservé. Implantée en fond de vallée, entourée du ruisseau des Ourmes, du Couesnon et du ruisseau des Champs Ferrets, protégée par des boisements, l’Ancienne Église abbatiale bénéficie d’un environnement remarquable et reste confidentielle.

Ivry la bataille portail de l ancienne abbayeroutes touristiques de l eure guide touristique de la haute normandieA présent continuez vers Ivry-la-Bataille, via la D143 (408 km). Au Moyen Âge, le bourg d'Ivry, situé au pied de son château était ceint d'une muraille percée de portes fortifiées. De cette période, il reste des celliers creusés dans le calcaire, à la base du promontoire dominant Ivry-la-Bataille, destinés à abriter des tonneaux de vin, la vigne étant omniprésente à l'époque médiévale. Un parcours offre un panorama sur la ville d'Ivry-la-Bataille, parcourue par l’Eure et riche de vannages et moulins, témoins d’un riche passé industriel. Au détour des rues au noms suggestifs, "rue des belles femmes", "rue de la porte à bateaux", ou la "rue de la prison",... et d'autres qui évoquent quelques passages forts de l’histoire de France découvrez les maisons normandes à pan de bois, la porte de l'ancienne abbaye, l'église Saint-Martin et ses vitraux... Pour débuter votre balade, après avoir stationné votre véhiculle, direction les vestiges du château d’Ivry, forteresse médiévale des Xe et XIIIe siècles, entièrement détruit en 1424. 

Partout en France le passé a laissé son empreinte dans le patrimoine que nos prédécesseurs parfois très lointains nous ont laissé. Les vestiges de l'Abbaye Notre-Dame d'Ivry méritent un tour d'horizon de son histoire, une mise en lumière d'une partie de notre passé culturel remarquable. Située au nord, à l'écart, en dehors de la ville-enclose, l'abbaye Notre-Dame d'Ivry est une ancienne abbaye bénédictine, fondée vers 1071 par Roger d'Ivry, comte anglo-normand du XIe siècle, échanson de Guillaume le Conquérant. Le portail de l’Abbaye bénédictine reste le seul témoignage de l’église abbatiale d’Ivry-la-Bataille, abstraction faite des parties enfouies. L’arcade romane permettait de passer de l’église à une chapelle, aujourd’hui aussi démolie. Cet ouvrage constituait à l’origine l’entrée dans la grande nef. 

Ultime étape de cet itinéraire mythique plein de découvertes et d’émotions, prendre la direction de La Bonneville-sur-Iton, où se trouvait l’abbaye de la Noë (parfois orthographiée la Noé). L'abbaye a été fondée en 1144 ou 1145 par Mathilde l'Emperesse, fille du roi d'Angleterre Henri Ier et duchesse de Normandie. Peu de temps après, Roger de Baudemont, seigneur de Houlbec, lui donne la terre de Chantelou, appelée plus tard la Moinerie, d'une contenance de 474 acres où une première grange est fondée avant 1165L'abbaye de la Noë, comme les autres abbayes cisterciennes, fonde sa subsistance sur le travail des moines. Ces derniers commencent par mettre en valeur les terres marécageuses qui leur ont été attribuées.

L'abbaye de la Noë est, comme de nombreuses autres au Moyen Âge, le lieu d'inhumation de nobles. La Noë est particulièrement connue pour être la sépulture d'une partie du corps de Philippe le HardiComme la majorité des abbayes européennes, celle de la Noë passe sous le régime de la commende sans doute au début du XVIe siècle à la suite du concordat de BologneL'abbaye est fermée et vendue comme bien national à la Révolution. Il n'en reste que quelques ruines. L'unique vestige de l'église abbatiale cistercienne est un pan de mur du collatéral sud, percé d'une baie en tiers-point. Une cave voûtée est encore présente sous une colline, à proximité.

Retour vers Evreux, via la D830 (456 km).

Carnet pratique de la route touristique des Abbayes de l’Eure

Les incontournables de cette route touristique

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Les lieux les plus enchanteurs sont souvent les plus vulnérables. L'affluence du tourisme pouvant fragiliser encore plus les lieux, veillez à en prendre soin et à ne laisser aucune trace de votre passage. Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter le droit de propriété et à la vie privée, respecter les panneaux signalétiques et consignes. 

  • Veillez à toujours respecter les biens et les personnes lors de votre passage et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
  • Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
  • Camping et Feux interdits (pas de barbecue) - La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
  • Veuillez ramasser vos déchets avant de partir. Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne. L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots.

Soyez vigilants et attentifs à tous ces petits gestes pour que nos petits et grands paradis le reste encore de nombreuses années et que les personnes qui passeront derrière nous en profitent tout autant.

Nos coups de cœur sur le circuit touristique des Abbayes de l’Eure

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Date de dernière mise à jour : 23/02/2024