Route du Chemin des Dames (Aisne)
La Route touristique du Chemin des Dames dans l'Aisne
Le Chemin des Dames ou D18 CD - CD mis pour "Chemin des Dames" est une ancienne route empruntée par les filles de Louis XV d'où son nom, pour se rendre au château de La Bove. Epoque où on appelait "Mesdames" Adélaïde et Sophie, les filles de Louis XV et tantes de Louis XVI.
La légende veut que pour faciliter le voyage des "Mesdames" jusqu'au château, le chemin qui y mène fut rendu carrossable et prit ainsi le nom de Chemin des Dames. Terre frontalière, terre d’invasion, l’Aisne est traversée par ce massif du Chemin des Dames qui forme l’un des derniers obstacles naturels majeurs sur la route de Paris.
Il n’est donc pas surprenant que les invasions venues du nord de la France et elles furent nombreuses au fil des siècles aient pu entraîner des affrontements sur le Chemin des Dames. Dominant la plaine entre Laon et Reims, son intérêt stratégique est apparu dès l'Antiquité.
Selon une autre légende, Jules César et ses légions défirent les Belges en 57 av. Jésus-Christ sur la plaine vers Berry-au-Bac lors de la Guerre des Gaules. 18 siècles plus tard, Napoléon 1er y livre la bataille de Craonne : il y affronte le 7 mars 1814 armées russes et prussiennes du général Blücher au cours de la Campagne de France.
Mais, le Chemin des Dames est entré dans la mémoire collective pour avoir été le théâtre de plusieurs batailles meurtrières de la Première Guerre mondiale. La D18 CD traverse dix-huit villages dont sept ont été totalement ou partiellement détruits et classés en zone rouge en 1923.
Ce parcour touristique vous laisse libre de découvrir ces différents sites disparus ou reconstruits. Sur place, des pupitres d'interprétation vous plongent dans le quotidien des habitants avant 1914 ou pendant la guerre à l'aide de photographies anciennes, anecdotes et témoignages.
La Route touristique "du Chemin des Dames" en auto, moto, camping-car, en autocar, à vélo...
Ce parcours historique de mémoire partira du bourg de Vailly-sur-Aisne (km 0), situé sur la rive droite de l'Aisne. La petite ville est encaissée au pied du versant sud du plateau de l'Abondin lequel annonce le Chemin des Dames. Vailly-sur-Aisne a une longue histoire. Fondée par des Gaulois, elle voit le passage de Jules César. C'est à Vailly-sur-Aisne, le , que la 3e division britannique traversa l'Aisne après la bataille de la Marne.
Pendant l'offensive du plan Schlieffen qui devait prendre Paris, les Allemands vont franchir le Chemin des Dames, puis la Marne pour être stoppés à cet endroit : ce fut la première bataille de la Marne. Les Allemands, arrêtés à 150 kilomètres de Paris dans la forêt de Saint-Gobain par Joffre, se voient obligés de battre en retraite vers le Chemin des Dames.
Les Français pourchassent l'envahisseur mais arrivés au Chemin si connu, ils sont arrêtés par les armées allemandes qui, surplombant la vallée de l'Aisne, les piègent dans cette même vallée. Vailly se retrouve donc pris en sandwich par les deux armées. La voie de chemin de fer qui longeait la rivière fut alors complètement détruite et ne fut jamais reconstruite, seule subsiste aujourd'hui l'ancienne gare.
Le cimetière militaire d'aujourd'hui était, à l'époque, l'endroit où l'armée entreposait les morts avant de les renvoyer dans leurs patries. Lors des offensives de 1916 et 1917, Vailly fut débordée par le nombre de blessés qui avait été mal estimé lors de la bataille du Chemin des Dames. Vailly, située au cœur des combats, fut une ville détruite à 90 %, seulement une maison et l'actuel office de tourisme sont restés debout, malgré quelques égratignures...
La nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne située en bordure de la RD 925, à l'entrée du village, en arrivant de Condé-sur-Aisne, est voisine du cimetière militaire britannique.
A découvrir : les Carrières et grottes de l'Abondin du VIe siècle, l'église Notre-Dame de Vailly-sur-Aisne, du XIIe et XIIIe siècle, lavoirs, fontaine. La RD 14 vous amènera à la chapelle souterraine de Rouge-Maison. La chapelle de la carrière de Rouge-Maison est une chapelle souterraine, décorée de sculptures réalisées par des soldats en 1917.
Prendre la direction d'Aizy-Jouy, via la D14 (3 km). A découvrir : l'ancienne église Saint-Médard d'Aizy détruite pendant la Première Guerre mondiale était classée. Il n'en subsiste plus que le portail sud. Se diriger vers la creute du Caïd, via la ruelles des Moines (4 km), elle est située à un kilomètre au nord-est du village d'Aizy-Jouy, au lieu-dit le Fond de Boulancourt. Le terme « creute » désigne une carrière en patois.
Il s'agit d'une carrière de pierre exploitée pendant un siècle et demi et occupée par les belligérants pendant la Première Guerre mondiale. En septembre 1914, elle est prise par les troupes allemandes qui l'utilisent comme dépôt de munitions car elle se situait à seulement quelques centaines de mètres de la ligne de front.
À partir d'avril 1917, la creute du Caïd se retrouve au cœur des combats et est finalement prise par la 127e division d'infanterie française le . Reprise par les Allemands le , elle est définitivement libérée le de la même année. Sur ses parois, treize bas-reliefs ont été gravés par des soldats français pendant la Première Guerre mondiale, des dessins rupestres dont certains sont d'une grande qualités.
Les plus notables représentants : L'écu de Jeanne d'Arc surmonté de l´inscription « Dieu et Patrie », deux rouleaux de parchemin déployés avec inscription, deux canons entrecroisés surmontés d'un cor de chasse, les principaux monuments de Paris, un crucifix avec la muraille de Jérusalem, une ancre accompagnée d´un rouleau de parchemin déployé avec l'inscription « Je crois en Dieu », un médaillon contenant le Sacré-Cœur avec l'inscription « Que votre règne arrive », les drapeaux français et américain entrecroisés et surmontés d'une étoile.
Poursuivre en direction du moulin de Laffaux, via la D18 "Chemin des Dames" et la D23. Entre l'Aisne et l'Ailette, non loin de la route nationale n°2, un champ de mémoriaux et de stèles, fait écho aux vers de Louis Aragon "Voyageur, souviens-toi du moulin de Laffaux".
Au cours de l'offensive Nivelle de , le moulin de Laffaux était une position stratégique dont l'armée française devait s'emparer. Du 5 au les combats firent rage engageant troupes coloniales, marsouins, cuirassiers et fantassins appuyés par des chars et l'artillerie. Au prix de très lourdes pertes, la position fut enlevée par l'armée française.
C'est au cours de la conquête du plateau de Laffaux que les chars français participeront à leur deuxième bataille où ils permettront de conquérir et détruire efficacement tranchées et nids de mitrailleuses.
En , au cours de l'Offensive des Cent-Jours, les fusiliers marins de Lorient combattirent au moulin de Laffaux. Le , à 5h30, le bataillon de fusiliers-marins de conserve avec la 29e division d’infanterie, encadrée à droite par la 128e division d'infanterie et à gauche par la Division marocaine, reçut l’ordre d’attaquer.
Le bataillon, triompha de la résistance allemande et atteignit le lieu-dit Moulin de Laffaux, franchit les lignes de tranchées et dépassa l'objectif fixé. L’ennemi réagit cependant vigoureusement, le bataillon ne put dépasser les rives de l’Ailette. Ses pertes furent lourdes 18 officiers, 430 officiers-mariniers, quartiers-maîtres et marins mis hors combat, soit les trois-quarts des officiers et plus de la moitié de l'effectif.
En , le Moulin de Laffaux fut une position de la Ligne Weygand pour tenter, sans succès, d'arrêter l'avancée allemande après la Percée de Sedan. Le site devint par la suite l’un des points forts du dispositif de protection du camp allemand de Margival, parsemé de bunkers. Le jardin de mémoire du Moulin de Laffaux donne une dimension mémorielle à ce lieu et devient ainsi un point d'entrée incontournable du Chemin des Dames.
De nombreux monuments commémoratifs se trouvent sur place dont le plus célèbre demeure le monument national des Crapouillots, nom donné pendant la Grande Guerre aux artilleurs de tranchée. ?Le crapouillot est le nom donné au mortier de tranchée français en raison de la courbe en forme de saut de crapaud qu'effectuait le projectile.
La RD 23 Sud amène à l’ancien village disparu d’Allemant (reconstruit dans la vallée mitoyenne). La RD 23 Nord amène au bélier hydraulique, au pont Noir, au fort et au cimetière militaire allemand, ainsi qu’aux écluses des ponts d'Elle et d'Oger à Chavignon.
Poursuivre en direction de Beaulne, par la D18 - "le Chemin des Dames". Le chemin des Dames commence au rond point de l'échangeur (km 0*) où passent trois autres routes : la N2, la D14 et la D23. Sur la N2 se trouve le Calvaire de l'Ange Gardien : calvaire du chemin des Dames.
Sur la rive gauche du chemin des Dames, se trouve un monument en granite du régiment d'infanterie coloniale du Maroc le plus décoré de l’armée française avec ses trois fourragères : légion d'honneur, médaille militaire et croix de guerre. (1,7 km*)
« Le général commandant de la VIe armée cite à l'ordre de l'armée le régiment d'infanterie coloniale du Maroc a le , par une manœuvre audacieuse difficile et remarquablement exécutée, encerclé et enlevé de haute lutte les carrières de la Bohéry, s'est emparé ensuite des lignes de tranchées du Chemin des Dames que la garde prussienne avait l'ordre de défendre.
Puis progressant encore sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses sur une profondeur de plus de 2 km² malgré des pertes sensibles, a atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes, capturant 950 prisonniers dont 14 officiers, 10 canons dont 8 de gros calibre, et un nombreux matériel de guerre ».
Sur la rive gauche à 2,3 km, une stèle commémorative de la 38e division d'infanterie marque l’intersection d’une route. « Le , la 38e division comprenant le 4e régiment de zouaves, le Régiment d’infanterie coloniale du Maroc, le 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs, le 8e régiment de tirailleurs tunisiens, le 32e régiment d’artillerie de campagne, part à l’attaque.
D’un seul élan, le 4e Zouaves s’empare du fort de la Malmaison et de tous ses objectifs, faisant les 23-24-25 octobre 600 prisonniers, capturant 17 canons et de nombreuses mitrailleuses, obtenant sa 6e citation à l’ordre de l’Armée ».
La route à gauche, mène au fort de Malmaison construit sur les plans du général Séré de Rivières avec son cimetière allemand enterrés après la bataille de la Malmaison en 1917.
Passer la ferme du Panthéon (3,2 km*), sur la gauche la D15 (3,7 km*) conduit au monument allemand à l’arrière de l’église et au lac de Monampteuil où coule l’Ailette et le canal de l'Oise à l'Aisne. Au lieu dit "La Royère" (4,3 km*), le site de La Royère offre un panorama sur la vallée de l’Ailette, Pargny-Filain, le Bois de la Bove où eurent lieu de violents combats au cours de la Première Guerre mondiale.
Ce site rappelle l’offensive de La Malmaison d’octobre 1917 et l’engagement des troupes coloniales au Chemin des Dames. Un aménagement en béton symbolise les tranchées dans lesquelles les poilus ont dû combattre, manger, dormir et pour beaucoup mourir lors de cette guerre.
Grâce à la lecture de ce panorama, le visiteur pourra découvrir l’histoire du Chemin des Dames, du bouleversement des terres à la reconstruction d’un nouveau paysage rural. Dans ce magnifique paysage, le visiteur pourra également apercevoir la chapelle Saint-Berthe construite au XIIe siècle, brulée en 1814, reconstruite en 1871, avant d’être à nouveau détruite lors de la dernière année de guerre et reconstruite en 1927.
La D152 conduit à gauche aux plaques commémoratives au mur Ouest de la chapelle Sainte-Berthe de 1927. Située à côté de la ferme Saint-Martin (disparue) : une plaque en mémoire du 283e régiment d'infanterie, au 19e bataillon de chasseurs à pied, au 288e régiment d'infanterie du Gers. La route conduit également au lac de Monampteuil.
Rive droite (5,8 km*) , une stèle commémorative du 99e régiment d'infanterie alpine marque la limite entre Filain (Ouest) et Ostel (Est). Rive gauche (6,0 km*), une borne kilométrique indique la frontière sur 600 mètres entre Monampteuil rive gauche et Ostel rive droite. Rive droite (6,4 km*), stèle commémorative avec une cocarde tricolore. Rive droite (6,8 km*) , une stèle commémorative avec une cocarde tricolore.
Rive droite (7,0 km*), une croix sculpté sur une colonne commémorative. Rive gauche (7,1 km*), une borne kilométrique indique la frontière sur 600 mètres entre Chevregny rive gauche, et Ostel rive droite. L’entrée Nord du tunnel souterrain du canal de l'Oise à l'Aisne se trouve dans le bois Jazé à Chevregny ainsi que le mont Bossu.
Au croisement avec le Chemin Vicinal Ordinaire N° 3 de Chavonne à Chevregny (7,6 km*) : à droite, le Chemin mène à Bray avec ses sculptures du XVIIIe siècle ainsi que celles des allemands, français et américains de la Première Guerre mondiale de l’abri souterrain de Froidmont, son Obélisque du 27e et 67e bataillon de chasseurs alpins, ainsi que l’entrée Sud du tunnel et à Ostel avec son tilleul de Sully de 1636, son monument des aviateurs, et son menhir druidique. A gauche, le Chemin mène à l’entrée Nord du tunnel à Chevrigny.
Rive gauche (8,0 km*), une borne kilométrique marque l’entrée d’une route menant à un forage du tunnel relié à une antenne radio.
La D883 (9,5 km*) permet de rejoindre : à gauche Colligis-Crandelain avec les Vestiges des creutes de l’ancienne ferme de Malval disparu situé rive gauche du virage à droite du lacet de la D 883. A découvrir : l'église Saint-Nicolas du village disparu de Crandelain-et-Malval, l'église Saint-Martin, les traces rupestres de différentes époques dont allemandes de l’abri souterrain de Colligis. A droite, Braye.
Sur la Rive droite (9,6 km*), tombe d’un poilu de la 11e DI. La ferme de Malval (9,7 km*), reconstruite sur la RD 18 CD en 1918, après la destruction de l’ancienne ferme. Rive gauche (10,0 km*), une borne kilométrique limite la frontière entre Colligis-Crandelain rive gauche, et Braye rive droite.
A 11,4 km*, intersection avec à droite, le chemin rural de Moussy-Verneuil à Courtecon amenant au bois des Vaumerons de Vendresse-Beaulne. A gauche, le Chemin Vicinal Ordinaire N°5 du Chemin des dames à Pancy, il amène à Pancy-Courtecon avec sa chapelle du village disparu de Courtecon, son église Saint-Jean-Baptiste et son monument commémoratif franco-allemand.
Rive droite (13,0 km*) , cimetière militaire allemand de 1914-1918 (Deutscher Soldatenfriedhof). Rve gauche (13,1 km)*, la Chapelle Mémorial du Chemin des Dames de 1951, sa lanterne des morts de 1969 et une stèle de la 38e division d’infanterie. Dans la chapelle, une plaque commémore la mémoire des Sénégalais, et une plaque commémorative rend hommage au 18e régiment d'infanterie au Mémorial de Cerny.
Au niveau de Cerny-en-Laonnois, se trouve le Cimetière Militaires Français et Britannique, prendre la D1841 jusqu'à Hameau de Beaulne (35,2 km sur la route touristique). Commune de Beaulne-et-Chivy. De septembre 1914 à avril 1917, la commune est coupé en deux : les Français occupent Beaulne tandis que les Allemands se retranchent dans Chivy. Le hameau est complètement détruit lors de l'offensive du 16 avril 1917.
N’ont été reconstruits à Chivy qu’une ferme reconstruite après la Première Guerre mondiale, un lavoir et la chapelle Saint-Pierre qui surplombe un terrain bouleversé où apparaissent quelques vestiges d’habitations. Découvrez l'histoire du village avant 1914 et pendant la guerre sur le pupitre d'interprétation installé par la Communauté de Communes du Chemin des Dames, à l'emplacement des ruines de l'ancien hameau.
Il existe sur la commune un château sur l'emplacement d'un édifice reconstruit sur un léger tertre à la fin du XIXe siècle. Le corps de logis reconstruit après la Première Guerre mondiale est en pierres de taille avec deux pavillons à étage. La commune possède un cimetière militaire britannique.
Revenir sur le chemin des Dames par la même route, puis suivre la direction de la ferme de Troyon, via la D967. La D967 permet de rejoindre : à droite, indiqués par un panneau "Pays de Laon par monts et merveilles", deux cimetières militaire anglais de 14-18, le British Cemetery et le Churyard à Vendresse-Beaulne. A gauche, le mémorial de Cerny et le Lac de l'Ailette.
Le Hameau de Troyon (39,3 km sur la route touristique) fait aujourd'hui parti de la commune de Vendresse-et-Troyon. Le hameau est en grande partie détruit dès le début de la guerre et son église a servi de poste de secours, en particulier pour les troupes britanniques en septembre-octobre 1914. A l’exception d’une ferme, il n’a pas été reconstruit. Pupitre d'interprétation installé, à l'emplacement des ruines de l'ancien village.
Mentionné déjà au XIIème siècle, Troyon a d'abord été une paroisse avec son église saint-Eloi, puis après 1789 une commune à part entière jusqu'à sa réunion avec Vendresse en 1804. En 1911, Vendresse-et-Troyon comptait 168 habitants dont une cinquantaine vivaient à Troyon.
Revenir sur le Chemin des Dames. Sur la rive gauche (15,2 km*), une stèle commémorative marque la limite territoriale entre Cerny-en-Laonnois au Nord et Vendresse-Beaulne au Sud. Prendre à gauche, la borne kilométrique du Poteau d’Ailles (16,0 km*) marque l’intersection avec la D 102 qui amène : à gauche, aux pelouses du village disparu d’Ailles à Chermizy-Ailles.
A droite, au vestige de l’ancien moulin à vent la ferme de la Tour, à la creute-chapelle de Teilhard de Chardin (1916) et l’église Saint-Rémi (1930) de Paissy.
Une borne kilométrique (17,0 km*) marque la limite territoriale entre Chermizy-Ailles au nord et Paissy au sud. A Oulches-la-Vallée-Foulon du Chemin des Dames (17,8 km*) : à droite, les neuf statues de la Constellation de la Douleur du Mémorial aux tirailleurs sénégalais de Christian Lapie, et la stèle de la 164e DI.
La prochaine étape de ce circuit de mémoire sur le Chemin des Dames sera le musée "caverne du Dragon" (Drachenhöhle) à la ferme de la Creute (17,9 km*). Pendant la Grande Guerre, il est courant de trouver d'anciennes carrières d'extraction de pierre appelées "creutes", réaménagées pour les besoins des armées, et particulièrement dans l'Aisne.
Lorsque les soldats allemands enlèvent la Caverne du Dragon aux Français en janvier 1915, ils prennent l'avantage pour dominer le plateau près de la ferme d’Hurtebise. Le refuge est un emplacement stratégique : la Caverne du Dragon permet des attaques et des replis par surprise sur le Chemin des Dames, route de crête surplombant les vallées de l'Aisne et de l'Ailette.
Protégés du froid malgré une forte humidité, les soldats allemands transforment la célèbre Caverne du Dragon en une véritable caserne avec postes de tirs, des murs anti-gaz et un réseau d'électricité. Alors que les morts s'amoncellent dans les tranchées, l'aménagement allemand dans les artères souterraines se met en place : des dortoirs, une chapelle, un puits, un poste de secours et même un cimetière…
Le 25 juin 1917, après l'échec de l'offensive du général Nivelle, des soldats français remportent une victoire symbolique : la reprise de la Caverne du Dragon. Ils repoussent peu à peu les Allemands au fond de la carrière. A partir du mois de juillet et jusqu'en octobre 1917, les deux camps ennemis imposent alors leurs frontières intérieures, chacun restant sur le qui-vive.
L'intersection avec la D886 (18,3 km*) amène à droite, au crucifix du hameau disparu de La Vallée-Foulon, puis à Vauclerc-et-la-Vallée-Foulon (village disparu, racolé à Oulches-la-Vallée-Foulon).
A gauche, en face du monument en bronze en mémoire des soldats "Marie-Louise" et des "Bleuets", se trouvent une plaque commémorative du 4e de Zouaves vainqueur des combats de 1914 et 1917 contre la garde impériale allemande à la ferme d’Hurtebise. et une plaque commémorative du 4e division cuirassée.
Le 20 mai 1940, les Cies de la 4e division cuirassée attaquées de toutes parts par des éléments blindés allemands défendirent vaillamment leur convoi dans un combat inégal. Hommage à nos morts. accolées sur l’enceinte de l’ancienne mairie d’Hurtebise. Chacun des deux piliers du portail est coiffé d’un boulet de canon de la Bataille de Craonne de 1814.
La RD 886 continue au jardin de Plantes Médicinales de l’abbaye de Vauclair à l’ancien village de Vauclerc-et-la-Vallée-Foulon disparu, rattaché à Bouconville-Vauclair ainsi qu’au réseau de tranchées de Bouconville-Vauclair.
Sur la rive gauche (19,0 km*), une borne kilométrique marque l’intersection avec la D18. Sur la gauche, la D18 prend le nom de "la Journette" et amène au plateau de Californie. Sur la droite, la D18 descend au monument des Basques de la 36e division d’infanterie dont le 18e régiment d'infanterie de Pau, et au cimetière de Craonnelle, ainsi qu’à Maizy où trois soldats du 18e RI furent fusillés pour l’exemple en 1917.
Rive droite (19,2 km*) , une fortification recouverte de gazon laisse passer une cheminée. Sur la rive gauche (20,2 km*), le chemin des Frères-Anciaux dans la forêt domaniale de Vauclair conduit à Bouconville-Vauclair. Toujours sur la rive gauche (20,4 km), un chemin conduit au monument Napoléon, statue de Napoléon 1er debout mains derrière le dos. Commémoration de la bataille de Craonne
Sur la rive gauche (21,1 km*), chemin de la Laie des Casemates dans la forêt Domaniale de Vauclair, et le Plateau des Casemates entre l’isthme de Hurtubise et le plateau de Californie. Puis, le monument "Ils n'ont pas choisi leur sépulture" (21,6 km*) du sculpteur Haïm Kern devant l’entrée du chemin de la Laie de Californie dans la forêt domaniale de Vauclair.
Sur la rive droite, le belvédère du plateau de la Californie offre un panorama de la vallée de l’Aisne. Un monument du 18e régiment d'infanterie sur un blockhaus au bord oriental du plateau. Il est écrit : À la gloire du 18e RI de Pau (Béarn - Pays basque - Gascogne), régiment d'élite chargé d'enlever le plateau de Craonne, position jugée inexpugnable, l'a pris d'assaut dans un élan superbe.
Les tableaux de l’arboretum de Craonne (22,4 km*) marquent l’entré d’un chemin qui descend à Craonne ; sur la rive gauche, une micro balade mène à l’Hêtre de la paix de l’arboretum, aux vestiges de l’église Saint-Martin et du cimetière du Vieux Craonne, village disparu sous les bombardements de 14-18 et placé en zone rouge.
Une borne kilométrique marque l’intersection avec sur la droite (23,0 km*), un monument "À nos morts - Enfants de Craonne 1914-1918" à l’entrée de la D18 qui descend à l’église Art déco Saint-Martin à Craonne. Sur la gauche, la D18 se dirige vers le monument des chars d’assaut à Berry-au-Bac.
L'ancien village de Craonne (52 km) a été complètement détruit au cours de la Première Guerre mondiale lors des différentes batailles du Chemin des Dames. Le nouveau village a été installé dans la vallée, au sud-ouest de l'ancien village. Le village de Craonne entre dans l'histoire nationale en 1814. C'est là que Napoléon Ier remporte une de ses dernières victoires.
Il parvient à repousser les troupes russes et prussiennes lors de la campagne de France. Cette bataille, lors de laquelle ont été engagées les Marie-Louise, fut particulièrement meurtrière : on compta 5 400 morts ou blessés. Le , la 5e armée française installe son quartier général dans la commune, au petit château.
Avec l'offensive Nivelle, le village fut entièrement rasé au printemps 1917 par les bombardements massifs : cinq millions d'obus sont tombés sur le Chemin des Dames entre le et . Les combats y sont terribles lors de cette offensive : la 1er division d'infanterie qui monte à l'assaut se trouve bloquée au niveau des caves de Craonne.
Puis le , une seconde offensive est lancée par la 36e division d'infanterie qui aboutit à la reprise de Craonne et à la progression sur le plateau de Californie. Après l'échec de cette offensive et les pertes graves subies, des pertes de plus de 130 000 hommes en dix jours, l'armée française doit faire face à de nombreux actes d'insoumission concernant plus de 150 unités : on parle alors de mutineries.
Le nom de Craonne est rendu célèbre par la Chanson de Craonne, chanson contestataire entonnée par des soldats français durant la guerre en 1917 et, notamment, par des soldats qui se sont mutinés après l'offensive meurtrière du général Nivelle au Chemin des Dames en 1917.
Aujourd’hui, à l’emplacement de l’ancien village et au-dessus de nombreuses caves, l'Office national des forêts y a aménagé un arboretum et un circuit-promenade balisé de panneaux explicatifs permettant de retrouver les traces de l'ancien village. Un grand observatoire a été élevé pour retrouver le point de vue des combattants.
Intersection avec la D19 (23,5 km*) ou se trouvait le hameau de Chevreux (disparu). Hameau de Chevreux se situait au carrefour de routes situé au pied de la "Montagne de Craonne", Chevreux devient la gare de Craonne, pour les voyageurs et les marchandises, avec l'ouverture en 1904 de la ligne Corbeny-Roucy.
Occupé et fortifié par les Allemands, Chevreux est complètement anéanti par les tirs d'artillerie précédant l'offensive française du 16 avril 1917 avant d’être le théâtre de terribles combats pendant plusieurs jours. Découvrez l'histoire du village avant 1914 et pendant la guerre sur le pupitre d'interprétation installé.
A gauche, la route mène à la ferme du Temple et à la stèle de Guillaume Apollinaire à Pontavert. A droite, un monument au 8e et au 208e régiment d'infanterie, marque la route qui mène au jardin de Plantes Médicinales de l’abbaye de Vauclair et le Réseau de tranchées de Bouconville-Vauclair.
Prendre la direction de Corbeny du Chemin des Dames, à droite, la petite chapelle royale de la fontaine Saint Marcoult (25,4 km*), reconstruite en 1920. Intersection avec à gauche la RD 62 (25,5 km*) qui amène au jardin de Plantes Médicinales de l’abbaye de Vauclair et le Réseau de tranchées de Bouconville-Vauclair. À droite sur la place Saint-Marcoult, se trouve un abreuvoir. Fin du Chemin des Dames.
Poursuivre en direction de Chermizy-Ailles, via la D19 (59 km) pour découvrir le village disparu d'Ailles, situé dans la vallée de l'Ailette. La partie sud du territoire se situe sur le flanc nord du plateau du Chemin des Dames. Ailles est placé au pied de la montagne où se livra, le 7 mars 1814, la bataille de Craonne, entre les Français et les troupes alliées, conduites par Napoléon contre les armées Russes et Prussiennes du maréchal Gebhard Leberecht von Blücher (armée de Silésie).
Les Français enlevèrent ce village de vive force, et gravissant la montagne sous un feu terrible, parvinrent à couronner le plateau et à en chasser l'ennemi. Une statue de Napoléon se dresse actuellement sur le plateau de Californie en mémoire de cette victoire. Dès septembre 1914, le village est occupé par les Allemands, qui y créent notamment un cimetière militaire. Au printemps 1917, le village sera entièrement détruit par les tirs d'artillerie.
Un mémorial édifié à l'endroit de l'ancien bourg rappelle cet événement par ces mots « ICI FUT AILLES, détruit en 1914-1918 pendant l'invasion allemande ».
La prochaine étape de cette Route hisqtorique "du Chemin des Dames" sera Pancy-Courtecon (66 km), pour voir le village disparu de Courtecon. En 1914, Courtecon qui se prononçait « Courcon » est un petit village qui comptait 30 maisons. Occupé par les Allemands dès le mois de septembre 1914, il est complètement détruit par les bombardements français d’avril 1917.
Une chapelle commémorative est construite en 1932 à l’emplacement de l’ancienne église Saint-Martin. Pancy-Courtecon comporte trois monuments à découvrir : le château de Pancy reconstruit après la guerre de 1917 et transformé en chambres d'hôtes, l'église Saint-Jean-Baptiste date du XIIe siècle, restaurée après 1918 et la chapelle de Courtecon, qui date de 1932.
Prendre la direction de Chavignon pour finir votre escapade touristique (77 km).
Pour information : (0000 km*) = Kilomètrage sur la CD18 "Chemin des dames".
Carnet pratique de la route touristique "du Chemin des Dames"
Les incontournables de cette route touristique
Visites & Activités
- Les visites des villages.
- Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
Activités et Festivités
Pour vous rendre sur la route touristique "du Chemin des Dames"
Vailly-sur-Aisne
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Min: 1 °C | Max: 1 °C | Vent: 22 kmh 26°
Le saviez-vous ?
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots !
Nos coups de coeur sur la route touristique "du Chemin des Dames"
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Date de dernière mise à jour : 15/06/2021
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