Route des peintres dans le Finistère - Etape 4 (29)
Circuit de la route touristique des peintres dans le Finistère de Morlaix au pays du Faouet
De nombreuses célébrités se sont pressées pour venir dans le centre du Finistère. Splendeur du costume traditionnel local, la spectaculaire coiffe giz foen, avec ses rubans, sa collerette empesée, ont longtemps symbolisé la Bretagne dans la peinture et la publicité, avant d’être supplantée par la coiffe bigoudène qui défie le vent en grimpant toujours plus haut.
Ce spectacle haut en couleur, sons et lumières, émerveille peintres et photographes bien accueillis par la population locale. Naturalistes, réalistes, néo et post-impressionnistes s’y sont côtoyés ou succèdés par dizaines.
Partir sur les traces des artistes ayant immortalisé le Finistère sur cette route touristique des peintres, c’est porter un regard neuf sur des paysages millénaires. C’est aussi faire le grand écart entre des oeuvres du XIXe et XXe siècle, parfois sombres et austères… et l’idée que l’on a du Finistère d’aujourd’hui, vivant, métissé et moderne.
Votre itinéraire et visites sur le Circuit de la Route touristique des peintres dans le Finistère
De Morlaix au pays du Faouet : quatrième étape
Dirigez-vous vers les légendes de la forêt du Huelgoat, prenez la D769 en direction de Huelgoat (233 km). La forêt de Huelgoat, ou " Fontainebleau breton", est surtout connue pour la curiosité et la beauté de ses rochers : un amoncellement de blocs arrondis à la disposition chaotique qui inspirèrent de nombreux récits domaine des fées de Huelgoat.
En avril 1891, Sérusier accompagne Gauguin à la gare de Lyon avant son départ pour Tahiti. Lui aussi s’apprête à partir vers une destination inattendue : Huelgoat, où il est présent dès le mois de juin de la même année. L’homme, qui est curieux de tout, chausse des sabots décorés, porte un gilet breton et un grand chapeau, s’habille parfois en druide.
Au 19e siècle, le Finistère intérieur est beaucoup moins fréquenté que les côtes maritimes. Seule exception : Huelgoat qui attire les Britanniques, et où fleurissent les hôtels.
Au XIXe siècle, le Finistère de l’intérieur est moins accessible, peu recherché par les voyageurs, et les artistes ne s’y risquent pas trop, à part quelques écrivains tentés par l’exotisme et des peintres fuyant les villages trop fréquentés, comme Barbizon. Mais en pays d’Argoat, Huelgoat fait vite figure d’exception. Les Britanniques, qui ont du nez, en sont déjà friands.
Les Chemins de fer l’Etat font imprimer une affiche, après l’arrivée du train à Locmaria-Berrien, à sept kilomètres de là. Fontainebleau ayant son chaos, on qualifiera Huelgoat qui a le sien, avec son Ménage de la Vierge et sa Roche tremblante, de « Fontainebleau breton ». Les hôtels se multiplient. En 1923, il y en aura plus qu’à Camaret-sur-Mer.
Sérusier séjourne au Huelgoat puis construit sa maison décorée de signes du zodiaque à Chateauneuf-du-Faou. Comme on peut le comprendre ! Cette Bretagne intérieure cache de petites perles, des petits matins de coton qui découpent les vaches en tranches, au ras des prés, des adresses que l’on se passe de la main à la main, avec un clin d’œil complice. Il a accédé à la modernité tout en gardant une grande part d’authenticité.
La plupart des musiciens traditionnels y vivent. En fait, c’est ici que la Bretagne prend sa source, ruisseaux et rivières, mais aussi musique bretonne et fest-noz. L’Aulne de Sérusier y alimente le canal de Nantes à Brest, dont le chemin de halage est devenu un must de la randonnée.
Continuez votre parcours sur cette route touristique des peintres dans le Finistère en direction de Châteauneuf-du-Faou via la D14 et D36 (286 km). Perchée sur un éperon rocheux, la cité de Châteauneuf-du-Faou domine l'un des plus beaux méandres de l'Aulne, au coeur du Finistère.
Dès 1893, Sérusier quitte Huelgoat pour Châteauneuf, qui ne s’appellera Châteauneuf-du-Faou qu’en 1951. Il sera, avec Gauguin, l’un des seuls peintres de sa génération à aller jusqu’au bout de ses idées, y compris dans ses choix de vie. Il ne quittera plus Châteauneuf et l’Aulne sauvage qu’il voyait de son atelier et qu’il aimait tant peindre. Il dira : « Ici, c’est ma vraie patrie, puisque j’y suis né de l’esprit. » .
Paul peindra de nombreux paysages et scènes de vie avec l’Aulne pour décor, aujourd’hui canal de Nantes à Brest, que vous pouvez découvrir aujourd’hui en vous promenant sur le chemin de halage.
Dirigez-vous vers le pays du Faouët pour une petite incursion dans le morbihan, prener la direction de Le Faouët D117 et la D769 (323 km). Dans une campagne très vallonnée, Le Faouët regorge de sites enchanteurs, promesses de belles randonnées. Qui pourrait imaginer trouver ici, aux confins de la Cornouaille morbihannaise, les plus belles halles de Bretagne, un des plus beaux jubés de France, de somptueuses chapelles gothiques
Dès le milieu du XIXe siècle, Le Faouët, riche de ses traditions et de son patrimoine, attire de nombreux artistes français et étrangers à la recherche de motifs nouveaux. Séduits par l’architecture des chapelles St Fiacre et Ste Barbe et leur pardon, par l’animation de la place des halles les jours de marché, et surtout par la sincérité de cette population dans la pratique des traditions, les peintres et photographes découvrent dans cette petite cité une source d’inspiration inépuisable.
C’est surtout à la fin du XIXe siècle que cette petite cité se transforme en véritable foyer artistique. L’arrivée du chemin de fer en 1906 facilité l’accès à cette bourgade rurale et favorise très certainement une ouverture vers le monde extérieur. A cette époque, les hôteliers s’équipent notamment d’ateliers pour artistes et de tout le confort moderne.
Pour allez plus loin sur la route des peintres du Finistère : Les îles !
Les îles du Finistère
Plus de 700 artistes ont peint ces îles du bout du monde depuis la seconde moitié du 19e siècle. Les peintres les plus connus se nomment Charles Cottet, Lucien Delpy ou Mathurin Méheut. Parmi leurs thèmes de prédilection figurent notamment des lieux emblématiques comme le phare du Créac’h, les goémoniers, les veuves et la grève au fil des marées. Les îles sont des lieux mythiques où ces artistes ont pu se déconnecter de leur quotidien pour mieux partager la vie des îliens et apprécier ces paysages du bout du monde.
Les îles sont devenues des destinations très prisées. Les livres, les photos, les peintures, les articles des magazines contribuent à y attirer les voyageurs. Le dépaysement y est total, à condition d’y rester un peu, d’y dormir, pour ressentir au réveil cette impression étrange, à la fois de solitude et d’esprit de corps. Comme les peintres qui les courtisent, vous pouvez espérer des îles une pêche miraculeuse : vous-même.
Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, plus de sept cents artistes ont peint ces îles du bout du monde, influencés par la littérature, les romans maritimes, Pêcheurs d’Islande de Pierre Loti et Filles de la pluie d’André Savignon, qui alimentent le mythe de l’île. Île déserte, île au trésor, les thèmes ne manquent pas. L’île symbolise la vie en marge du monde, le lieu où les traditions perdurent : à la fois lieu de rencontre, par l’intimité avec les îliens et lieu de perdition, de solitude, où l’homme est souvent absent et la nature, violente, impossible à dompter
Les îles, toujours. La lande rabougrie qui rentre les épaules pour se protéger du vent, en haut des falaises d’Ouessant. Selon les saisons, elle rougit, se teinte de mauve et explose même en jaune ajonc d’or à l’odeur de coco, en plein hiver.
Pas vraiment explorateurs, les artistes retournent sans cesse vers des lieux déjà immortalisés par leurs prédécesseurs, comme le phare du Créac’h à Ouessant ou les petites maisons basses de l’île de Batz. Les veuves, l’attente sur la grève, les goémoniers, sont des thèmes prisés
À Sein et Ouessant, Charles Cottet est l’un de ceux qui partagent le plus l’intimité des habitants. Le dessinateur Pierre Cavellat croque les mœurs insulaires. Lucien Delpy capte les naufrages, les vents violents, la mer déchaînée. Mathurin Méheut vient de poser son chevalet à Roscoff, réalisant pour la Station de biologie marine une Etude de la mer, flore et faune de la Manche et de l’Océan, lorsqu’il se rend à Batz.
Pour vous rendre sur la route des peintres dans le Finistère
Saint-Martin-des-Champs
6 °C Couvert
Min: 6 °C | Max: 7 °C | Vent: 15 kmh 20°
Le saviez-vous ?
Découvrez les autres circuits de la route touristique des peintres dans le Finistère
Circuit 1 Etape : Circuit de la route touristique des peintre de Cornouaille
Circuit 2 Etape : Circuit de la route touristique des peintres du Finistère de Locronan à Brest
Circuit 3 Etape : Circuit de la route touristique des peintres du Finistère de Brest à Morlaix
Circuit 4 Etape : Circuit de la route touristique des peintres du Finistère de Morlaix au Faouet
Nos coups de coeur sur la Route des peintres dans le Finistère
Hébergement :
Restauration :
Les routes touristique du Finistère
Préparez vos vacances dans le Finistère avec nos partenaires
Trouver un séjour dans le Finistère avec nos partenaires
-
Village de Vacances Beg Meil (Fouesnant-29)
Ce village convient parfaitement aux familles qui recherchent des activités sportives et de plein air...485,00€ TTC
-
Village de Vacances Ker Belen (Riec-sur-Belon-29)
En bordure de la rivière du Bélon, à 9km de la plage de Kerfany, le village de vacances "Ker Belen"...349,00€ TTC
Date de dernière mise à jour : 06/07/2021
Ajouter un commentaire