Route du circuit des enclos paroissiaux du pays de Landivisiau (29)
Circuit de la route du circuit des enclos paroissiaux du pays de Landivisiau
Sur cette route, 10 étapes composent cet itinéraire touristique des enclos paroissiaux du pays de Landivisiau dans le Finistère d'une distance de 85 km. Les fortunes accumulées par les tanneurs et les fabricants de toiles de lin se retrouvent encore aujourd’hui dans ces trésors de pierres et de bois.
De l’architecture extérieure aux réalisations intérieures : retables, vitraux, orgues, chaires…, l’émerveillement est partout au rendez-vous. Ces chefs d'œuvre de granite et de kersantite sont des ensembles sacrés réalisés au 16ème et 17ème siècle, périodes fastes pour la Basse Bretagne.
Le muret de pierres, enclos qui délimite cet ensemble architectural, a donné son nom à l'enclos paroissial. Uniques, ces constructions majestueuses sont les créations les plus originales du patrimoine religieux du Finistère.
Votre itinéraire et visites sur le Circuit de la Route touristique des enclos paroissiaux du pays de Landivisiau
Le Pays de Landivisiau regorge aussi de trésors architecturaux exceptionnels que sont les Enclos Paroissiaux. Avant de commencer votre circuit touristique, nous vous conseillons de prendre connaissance sur notre pages du lexique sur les Enclos Paroissiaux pour comprendre ces merveilles du Finistère.
Pour ce parcours nous vous proposons de partir de la ville de Landivisiau, à la fois Pays des Enclos Paroissiaux et des Monts d'Arrée, le Pays de Landivisiau présente une remarquable diversité, riche d'un patrimoine naturel et culturel haut en couleurs et traditions : les lacs et rivières qui sillonnent ce territoire ne manqueront pas de ravir les amateurs de pêche à la ligne.
A proximité : La fontaine Saint-Thivisiau : les dix panneaux représentent, de haut en bas et de gauche à droite : un pèlerin, une nonne, un ange, la sainte trinité, un ange, une nonne, un moine, un ange, une nonne, un moine. Visitez l'église paroissiale Saint-Thuriau et la Chapelle Sainte-Anne, construite entre 1610 et 1620 et le manoir de Créac'h Kellen, aujourd'hui reconverti en « espace culturel Lucien-Prigent ».
Poursuivez votre route des enclos pour atteindre Lampaul-Guimiliau via la D11 (4 km) , aux limites du pays du Léon. Cet enclos paroissial de Lampaul-Guimiliau est reconnaissable par son clocher sans flèche, abattue par la foudre en 1809.
?Lampaul-Guimiliau devait sa renommée aux tanneries, pas moins de 146 tanneries étaient recensées à Lampaul vers 1780 Les bénéfices de cette activité aident à comprendre l’ampleur de cet enclos et l’exceptionnel éclat de sa parure intérieure. Chaque printemps, les kigners parcouraient les Monts d’Arrée pour arracher des lanières d’écorce aux chênes avant de les porter dans les moulins à tan.
En arrivant, vous remarquerez probablement que l’église Notre-Dame ne semble pas finie : son clocher est comme raccourci. Il était tellement haut qu’il était trop fragile et il s’est écroulé par deux fois au 19e siècle avant que l’on se résolve à le laisser ainsi. En observant les différents sculptures qui ornent l’église, vous repèrerez sûrement le dragon présent à plusieurs endroits. Il rappelle que Saint Pol Aurélien, patron de la paroisse, a terrassé le dragon qui terrorisait la région.
C’est au XVIème siècle que l’église Notre-Dame de Lampaul-Guimiliau vit le jour, même si elle a depuis lors subit plusieurs rénovations. Ce monument gothique doté d’un porche et d’un chevet remarquables possédait jadis une flèche à son haut clocher, détruite par la foudre deux siècles plus tard. L'église Notre-Dame aurait été edifiée à l'emplacement du monastère de Saint Paul-Aurélien.
A l’intérieur, vous ne manquerez pas d’admirer sa mise au tombeau sculptée, ses autels, sa chair à prêcher, les boiseries de sa sacristie et sa poutre de gloire. Vous apprécierez la nef au plafond bleue comparable à l'intérieur d'une coque de bateau traversée par une poutre de gloire richement décoré.
On accède à l’église par une porte monumentale du XVIIème siècle délimitant ainsi l’enclos du monde des vivants. Cet enclos est d’ailleurs l’un des plus anciens de la région. Au-dessus de la porte triomphale, un Christ en croix se hisse sur le calvaire en pierres de kersanton et à ses pieds deux anges recueillent son sang sacré.
La statue du porche représentant Paul-Aurélien, premier évêque du Léon est éloquente : le sculpteur lui fait l’honneur d’un décor Renaissance alors que le reste du porche est gothique (1533). Le grand clocher culminait à 75 m avant d’être découronné par la foudre en 1809.
Aux côtés de l’église de Lampaul-Guimiliau, on aperçoit l’ossuaire, une chapelle reliquaire du XVIIème siècle dédiée à la Sainte-Trinité. Vitraux, statues et retable polychrome ornent son intérieur. Dans un tel environnement, le calvaire peut rester modeste : la porte triomphale en possède un second, au-dessus d’une arche unique. À ses côtés, l’ossuaire atteint le classicisme par la pureté de ses lignes, de ses colonnes et de ses niches décoratives.
A proximité : La chapelle Sainte-Anne et son calvaire est construite en schiste en forme de croix latine. Le blason de la famille de Brézal est gravé sur les deux pignons ainsi que sur le calvaire voisin. ?Trois fontaines : la fontaine Sainte-Anasthasie près de Traoun-Louarn, qui fait l'objet d'une légende et d'une gwerz, la fontaine Saint-Pol et la fontaine Sainte-Anne. Une quinzaine de croix et calvaires disséminés dans la campagne.
Deux manoirs se situe sur la commune de Lampaul-Guimiliau : le manoir du Cosquer et le le manoir des Salles. Une douzaine de tanneries dont l'ancienne tannerie Julien Abgrall, transférée en 1995 sur le site des Moulins de Kérouat en Commana dans le cadre de l'Écomusée des monts d'Arrée.
Quitter Lampaul-Guimiliau par la D111 pour Guimilau (7 km). Ce petit village du nord finistère doit sa célibrité à son enclos paroissial datant du 16è siecle. Au centre de l'enclos paroissial de Guimiliau, vous trouverez son calvaire, sans nul doute, l'un des plus beau de Bretagne, avec ses 200 personnages représentant plus de 25 scènes qui relatent la vie du Christ, de l’Annonciation à la Résurrection.
Le grand porche de 1606-1617 est pratiquement aussi haut que l’église. L'ensemble, assemblé dans une décoration Renaissance (colonnes, frontons, lanternons...) est porté ici à un très haut niveau de qualité. Adossé au porche, l’ossuaire primitif ; un second ossuaire, doté d’une chaire extérieure, est venu le doubler au coin de l’enclos de 1648.
Le calvaire de Guimiliau est très intéressant car il témoigne d’une influence espagnole. Au second niveau (le niveau inférieur ayant été réalisé par un autre sculpteur), vous distinguerez parmi les personnages des costumes hispanisants et des armes qui étaient en usage pendant les Guerres de la Ligue auxquelles participaient les soldats espagnols.
Restez jusqu’au soleil couchant pour admirer la scène de la Résurrection à l’ouest du calvaire ; elle est particulièrement mise en valeur par la lumière.
À l’intérieur, après avoir passé la sirène au-dessus de l’entrée principale, portez votre attention sur l’orgue. Il a été construit par le fameux facteur d’orgues anglais Dallam, mort à Guimiliau en 1705. L’orgue est riche en détails de toutes sortes qui méritent d’être observés.
A proximité : La fontaine Saint-Miliau située à la limite de la commune de Lampaul-Guimiliau date du XVIIe siècle ; saint Miliau y est représenté en roi de Cornouaille. La grotte de Roc'h Toul ou le trou de la roche, situé sur le territoire de la commune de Guiclan : selon la légende, la grotte se prolonge jusque sous le maître-autel de l'église paroissiale de Guimiliau et l'on y a entendu un coq chanter sous le chœur.
Option : vous pouvez rejoindre le circuit des enclos paroissiaux du Pays de Morlaix en suivant la direction de Saint-Thégonnec.
Poursuivez votre escapade du circuit des enclos paroissiaux du pays de Landivisiau en prenant la direction de ?Commana via la D11 et D31 (18 km). Commana, commune du Haut Léon, à la limite de la Cornouaille et au pied des Monts d'Arrée. Commana fait partie du Parc National Régional d'Armorique.
L'enclos paroissial de Commana est l'un des plus beau de Bretagne avec l'Arc de Triomphe, porte monumentale surplombée de trois lanternons, accès principal à l'enclos. Son église Saint-Derrien date de 1645 et cache un magnifique retable. L'Ossuaire ou chapelle reliquaire date de 1677 et les calvaires, au nombre de deux sont dans l'enceinte de l'enclos paroissial.
Cet enclos sobre est reconnu pour son somptueux retable, chef d’œuvre de l’art baroque. Il aurait été construit à la suite de la révolte de 1675 pendant laquelle le curé avait été malmené et le presbytère pillé. Le retable de Sainte Anne frappe par sa multitude de personnages sculptés et peints, très bien exécutés. À droite du chœur vous pourrez également admirer le travail des sculpteurs de la Marine de Brest.
Vous êtes au pied du clocher le plus haut perché de Bretagne, édifié sur une butte de 280 m. Culminant à plus de 300 m., la cime du clocher n’est pas loin d’approcher les crêtes des Monts d’Arrée.
Cette église de Saint-Derrien aux dehors rudes abrite, dans un contraste baroque, le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne. Sur huit mètres de large et six mètres de haut, les boiseries rouge, brun et or du retable Sainte-Anne de 1682 sont d’une exceptionnelle générosité. Sortent également de l’ordinaire le baldaquin des fonts baptismaux de 1683 et le retable des Cinq Plaies du Christ.
La perfection technique du premier, l’exubérance quasi profane du second sont bien dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de navires, au service des riches paroisses toilières. Deux calvaires viennent compléter cet ensemble culte. L’un, plus ancien jouxte l’Arc de Triomphe quand l’autre, plus récent, trône dans le cimetière de l’enclos.
A proximité : Visiter l’écomusée des Monts d’Arrée. Ce village de meuniers se compose de deux moulins à eau entourés de maisons meublées, d’écuries, de granges, de fournils, etc. Animations et expositions toute l’année.
Aux portes des Monts d'Arrée, le lac du Drennec, 2ème plan d'eau du Finistère, constitue un des plus grands réservoirs à truites en France et donc un endroit privilégié pour pratiquer la pêche sportive et la pêche à la mouche. La rivière de l'Elorn, qui prend sa source dans la vaste tourbière du Mougau dans les monts d'Arrée, réputée pour la qualité de son eau, fourmille de truites et de saumons.
Option : vous pouvez rejoindre le circuit des enclos paroissiaux du Pays de Morlaix en suivant la direction de Plounéour-Menez.
Poursuivez votre parcours du circuit des enclos paroissiaux du pays de Landivisiau via la D764 en direction du moulin de Keroual (22 km).
Option : Tout au sud du territoire de Commana, les crêtes ancestrales des Monts d'Arrée se découpent à l'horizon. prolonger ce circuit en prenant la direction de Brasparts via la D785 (34 km). Au Centre d'une des régions les plus caractéristiques et les plus pittoresques du Finistère intérieure, Brasparts bénéficie d'une position géographique privilégiée.
Lors de votre escapade sur le circuit des Enclos Paroissiaux laissez-vous enivrer dans les landes sauvages et les rochers blancs, par une atmosphère poétique et mystique du marais du Yeun Elez et du Mont Saint-Michel, propice aux promenades à pied, à cheval ou en VTT.
L'enclos paroissial de Brasparts du début du XVIe siècle, comprenant l'église Notre-Dame-et-Saint-Tugen de Brasparts, un calvaire en granite du début XVIe siècle avec statues de la Vierge, de deux saintes femmes ("pietà"), de saint Michel en armure terrassant le dragon, d'anges et du Christ. L'ossuaire date aussi du XVIe siècle et est connu pour sa statue de l'Ankou tenant un javelot avec l'inscription "Je vous tue tous".
De l'autre côté de l'ossuaire, une statue représente la Résurrection avec l'inscription "Réveillez-vous".
A proximité : La chapelle Saint-Sébastien, en granite et schiste, date de 1660, elle est située à 4 km sur la route du Faou. Neuf croix et calvaires sont disséminés sur le territoire communal : église, cimetière, chapelle Saint-Sébastien, Croix-Jacob, Le Doulven-Bihan, Le Moennec, Le Quinquis, Roc'h Cléguer (menhir christianisé), Ty-ar-Moal.
La noce de Pierres ("an Eur Veign") est un alignement mégalithique situé aux confins du Yeun Elez, au pied du Mont Saint-Michel de Brasparts, célèbre par sa légende. Constitué de 88 menhirs de taille très modeste, le plus grand mesurant 1,80 m de hauteur, l'alignement est orienté ouest-est.
Vous trouverez aussi l'escalier d'Artus, la Ferme d'Antéa, anciennement Ferme des Artisans, située au pied du Mont Saint-Michel de Brasparts, propose expositions et animations artisanales a rouvert ses portes le 1er mai 2014. La ferme de Gwenandour qui organise des concerts : festival « Aux Portes de l'Enfer ».
Poursuivez cette option du circuit des enclos vers Pleyben via la D785 (43 km). Contrairement à la plupart des enclos, construits grâce au florissant commerce du lin, l'enclos paroissial de Pleyben celui-ci a été financé par les paysans aisés et les grandes foires. Il se voulait plus grand et plus haut que les enclos alentours. Marquez une pause devant le calvaire : les scènes de la Bible y sont racontées de manière particulièrement vivante.
L'enclos typique est constitué de cinq éléments indissociables : l'église, à l’intérieur vous pourrez admirer le travail des sculpteurs notamment sur les sablières qui traversent l’église., le calvaire, l'ossuaire, la porte monumentale et le mur d'enceinte. Chef d'oeuvre de l'art religieux, l'enclos paroissial de Pleyben est, sans conteste, l'un des plus beaux et des plus complets de Bretagne.
L’enclos paroissial de Pleyben se distingue notamment par son église Saint-Germain du XVIème siècle, restaurée au XIXème et classée Monument Historique. Elle arbore une architecture gothique bretonne. Coiffée de deux clochers et d’une croix latine, elle abrite en son sein de nombreuses statues et retables bibliques ainsi que de beaux vitraux.
A l’entrée de l’enclos, vous ne pourrez manquer son calvaire en pierres de kersanton qui n’est autre que le plus imposant de Bretagne. Débuté en même temps que l’église, sa construction ne s’acheva qu’au XVIIème siècle. Remarquable par sa taille et son allure d’arc de triomphe, il est couronné de statuettes illustrant la Passion du Christ.
Place ensuite à l’ossuaire qui, comme son nom l’indique, servait à conserver les ossements ne pouvant être accueillis dans le cimetière. Erigé au XVIème siècle dans un style gothique flamboyant, il fut rénové au XVIIIème siècle. Il a pour particularité d’avoir fait ensuite office d’école et de bureau de poste. Il abrite à présent un musée dans lequel vous admirerez entres autres une Vierge allaitante et un buste de pape.
Cet édifice remarquable a été complété au XVIIIe siècle par l'adjonction de la sacristie et l'édification de la porte monumentale dite "porte de la mort". Le mur qui cerne l'ensemble a pour symbolique la séparation du monde des vivants de celui des morts. Il empêchait également les animaux de franchir le seuil de l'enceinte sacrée.
A proximité : Pleyben possède sur son territoire communal sept chapelles :la chapelle Notre-Dame-de-Lannélec, la chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle à Garz-Maria, la chapelle de Guénily, la chapelle Saint-Laurent, la chapelle de la Trinité, la chapelle de la Madeleine, la chapelle Neuve ou "chapelle de la Congrégation".
Revenez vers le circuit initial en prenant la direction du moulin de Kerouad via la D764 (22 km). En fond de vallée, ce hameau bâti entre le XVIIe et le XXe siècle est à découvrir. Ce village de meuniers, inhabité depuis 1965, témoigne de ce que fut la vie rurale d’autrefois. Ce lieu de mémoire est aussi un lieu de promenade apprécié par les visiteurs.
Les deux moulins à eau fondent l’essentiel des lieux. Ils sont entourés de deux maisons d’habitation meublées, deux fournils, des écuries, étables, granges, un verger, un potager, de parcelles boisées et d’autres avec des échantillons de cultures.
Le parcours tourisque passera par Saint Cadou via la D764 (29 km), petit village des monts d’Arrée. Son paysage boisé et vallonné est parsemé d’anciennes ardoisières. Le XIXème siècle, à Saint-Cadou en particulier, sera celui des ardoisières. Cette industrie fera la richesse de la paroisse comme le lin l’avait fait directement ou indirectement (tissage) pour les autres enclos.
L’Enclos de Saint-Cadou est simple bien en accord avec l’austérité de monts d’Arrée. Il se compose du mur en pierres, du cimetière, de l’église, du calvaire et d’un porche sud. Il n’y a pas d’ossuaire.
L’église : A l’origine, le plan initial en croix latine n’est pas le plus répandu dans les enclos, de plan plutôt rectangulaire avec des ajouts de chapelles et donc sans transept véritable.
Le nombre d’habitants de la paroisse a dû augmenter en raison du travail fourni par les ardoisières et l’église est apparue trop petite. L’on abat les murs de la nef et les murs ouest du transept pour ne faire qu’un seul espace rectangulaire. Pour soutenir la charpente de la nef, l’on installe donc les colonnes en bois imitation faux-marbre. Les bas-côtés ont très vraisemblablement été rajoutés au XIX ème siècle.
Le porche sud date de 1840 sans niches pour les apôtres ni aucun élément d’architecture décoratif (tel une croisée d’ogives). Le chevet de 1665 est de style Beaumanoir, comme souvent lorsque l’on construisait ou reconstruisait à cette époque, ( aucune décoration sur les rampants ou les contreforts).
Le calvaire, porte une date 1744. A quelle époque a-t-il été mal orienté ?... Le Christ est tourné vers le sud comme à la Martyre. Il est placé sur une base octogonale, le chiffre 8 symbolisant la Résurrection : le 8ème jour.
A proximité : une ancienne voie romaine, dont le tracé coïncidait approximativement avec la route actuelle Brasparts-Saint-Rivoal-Sizun passait par Saint-Cadou.
Continuez votre escapade sur la route touristique du circuit des enclos paroissiaux du pays de Landivisiau en direction de Sizun au pied des Monts d'Arrée via la D30 (36 km). Son enclos paroissial Saint Suliau ou Suliac, daté du 15è et 16è siècle, est classé monument historique. A Sizun, vous découvrirez, également, son petit musée d'art sacré.
On y entre par une très belle porte triomphale à 3 arches. Un portail d’entrée qui devient un véritable arc de triomphe à l’antique, couronné d’une balustrade et d’un calvaire. Et puis tout à côté, une sirène ou plutôt une femme-serpent qui regarde la place depuis l’angle de l’ossuaire. L’enclos de Sizun oscille en permanence entre la solennité et la fantaisie, qui confine parfois à l’étrangeté.
Ce portail d’entrée, de style Renaissance, elle est sans conteste la plus majestueuse de Bretagne. Paris s’en est d’ailleurs offerte une copie dans son Jardin des Tuileries en l’honneur du bicentenaire de la Révolution. Vêtue de trois arcades entrecoupées de colonnes corinthiennes, cet Arc de Triomphe du XVIème siècle est en outre couronné d’un calvaire.
Les pèlerins passaient cette porte pour les reliques de Saint Suliau, que l’on retrouve plusieurs fois dans l’enclos ; il est notamment sculpté sur l’ossuaire et sur le retable, avec ses 4 piquets magiques qui tétanisèrent les animaux venus ravager sa vigne. Une fois dans l’enclos, vous découvrirez l’église Saint-Suliau, sa sacristie et sa chapelle funéraire, l’ensemble étant classé Monument Historique.
Pendant votre visite faites le tour de l’église pour observer le chevet (à l’est) qui présente une remarquable frise de granit avec entre autres, un renard, une chienne allaitante, un démon féminin… À l’intérieur de l’église vous serez frappé par le maître-autel bleu et or qui domine la nef et son retable en tuffeau et marbre du Val de Loire.
L’église dotée d’un beau porche méridional vous réserve bien des trésors tels que son maître-autel et son orgue polychrome. Ce dernier ne manque pas de se la jouer lors des concerts orchestrés dans le bourg en période estivale. Une exposition dédiée à l’art sacrée illumine également ce lieu de culte. Enfin, son ossuaire sur lequel s’illustrent les statues des douze apôtres a pour particularité d’héberger un musée dédié aux arts et traditions populaires locales.
La paroisse a eu recours à l’atelier de Kerjean dont la maîtrise éclate dans la finesse des chapiteaux en kersanton. Sur la façade rougie de l’ossuaire (1585-88), le patron de la paroisse, saint Suliau, donne le départ d’un grave et inhabituel cortège d’apôtres, solennels eux aussi dans leur barbe quasi assyrienne. Dominant l’église, le grand clocher a la noblesse d’un héritier du Kreisker.
A proximité : La chapelle Saint-Ildut construite vers 1485 par le comte du Léon. Trois fontaines sont visibles sur le placître dont l'une, associée à un lavoir, est peut-être un ancien bassin à rouir le chanvre. L'église de Saint-Cadou du XVIIe et XIXe siècles et son calvaire, qui date de 1744. Une dizaine de croix parsèment le territoire communal.
Le lac du Drennec est à cheval sur les communes de Commana et Sizun. Un sentier pédestre de 7 km en fait le tour, permettant de découvrir paysages, faune et flore.
Option : vous pouvez rejoindre le circuit des enclos paroissiaux du Pays de Landerneau en suivant la direction de Tréflénevez.
Option : Vous pouvez admiré les teintes des pierres de Logonna et de Kersanton qui composent l'enclos du Tréhou au village de Le Tréhou via la D33 (10 km Aller/retour).
Continuer votre parcours vers Locmélar via la rue du docteur Corre (41 km). Nichée au pied des Monts d'Arrée, la vallée verdoyante du fleuve Elorn, le bocage et les collines encore récemment recouvertes par les landes caractérisent les paysages de son territoire. Locmélar est riche d'une église classée, faisant partie du circuit des enclos paroissiaux. Bâtie sur la base d'une chapelle dont on a conservé le clocher, elle a été entièrement restaurée.
Locmélar porte aussi la marque de riches paysans-marchands de toile. La vue d’ensemble, depuis la place, ne trompe pas : tout ici paraît exactement proportionné au lieu, depuis la flèche du clocher jusqu’à la sacristie-miniature dont la toiture en carène reprend le modèle de Sizun.
L’intérieur de l’église prolonge le charme. La totalité du chœur est tapissée de trois retables d’une grande richesse. Celui du maître-autel (vers 1675) célèbre bien sûr l’Eucharistie, mais tout autant la vie et le martyre de saint Mélar, car la paroisse vient d’obtenir des reliques de l’enfant aux prothèses d’argent.
Prenez la direction de Saint-Servais par la D30, puis la D32 (54 km), situé sur le rebord sud du plateau du Léon, le beau clocher finement ciselé et les belles proportions de l’église retiennent le regard du voyageur. Ils sont le témoignage de la foi des paroissiens qui ont construit cet édifice.
Aujourd’hui, l’enclos de Saint- Servais est dominé par la figure de Yan’ Dargent de 1824-1899, un enfant du pays qui fit à Paris une carrière de peintre et d’illustrateur tout en restant toujours très attaché au lieu de sa naissance. L’intérieur de l’église et l’ossuaire sont devenus l’écrin de plusieurs de ses oeuvres (peintures et vitraux), soit qu’il les ait réalisées spécialement pour Saint-Servais, soit qu’elles aient été acquises après sa mort.
À la faveur de la prospérité, on dressa un clocher, à double galerie comme il convient en Léon. Puis on restaura le calvaire, on approfondit le choeur et on construisit un ossuaire de 1643 dont la porte arbore un décor remarquable, mêlant les motifs de la Renaissance : entrelacs, fuseaux, grotesques aux premiers angelots baroques.
A proximité : la stèle antique à rainures et croix de Kroaz Téo, datant de la période antique et le musée Yan' Dargent.
Option : vous pouvez rejoindre le circuit des enclos paroissiaux du Pays de Landerneau en suivant la direction de Trémaouézan.
Poursuivez votre périple sur le plateau du Léon vers Bodilis via la D32 (59 km). La commune de Bodilis compte un certain nombre de bâtiments anciens, notamment dans le bourg, avec l'enclos paroissial et l'église Notre-Dame et son clocher gothique construite au XVIe siècle. Plusieurs autres constructions datant de cette époque entourent la place de l'Église.
1564, 1570, 1585, 1601 : les dates majeures de l’enclos de Bodilis évoquent d’ordinaire les ruines des guerres de religion. Ici au contraire, elles marquent un moment extraordinairement créateur, où se rejoignent le décollage de l’industrie toilière, la ferveur mariale pour « Notre-Dame de Bodilis » et l’adoption enthousiaste des modèles de la Renaissance.
L’enclos paroissial de Bodilis se dresse donc autour de son église Notre-Dame vieille du XVIème siècle, aux côtés d’un cimetière. L’édifice est doté de l’un des derniers clochers gothiques de la région.
Son porche datant de 1601 est remarquable avec son arcade composée de colonnes cannelées veillée par l’ange Gabriel et la Vierge. Il donne sur un portail gothique du XVIème siècle où trône la statue de notre Seigneur entourée d’anges. Berceaux lambrissés, retables, fonts baptismaux, descente de croix... l’intérieur de cette église mérite grandement qu’on vienne se recueillir au gré de sa beauté.
L’enclos ne possède pas d’ossuaire, celui-ci ayant été détruit au début du XIXème siècle. Quant au calvaire, il se compose d’une simple crucifixion hissée sur un socle.
Le chevet aux rampants ajourés de 1564 et surtout un clocher de 1570 inspiré du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon sont fidèles aux modèles gothiques du genre. Quelques années encore et l’on découvre, grâce au château de Kerjean, une nouvelle manière de bâtir et des décors tout différents : frontons, colonnes baguées, chapiteaux corinthiens, lanternons… conformes aux dernières modes des chantiers royaux.
Bodilis va les adopter avec enthousiasme, et l’église gothique va se trouver enveloppée d’une parure Renaissance d’une exceptionnelle profusion.
Justement à deux pas d’ici, en continuant sur la D30 et la D229, ce circuit des enclos vous emmène au Château de Kerjan (67 km). À la fin du XVIe, la Bretagne, et en particulier le Léon, traverse une période faste : l’agriculture et le commerce sont florissants, grâce aux cultures de céréales et de lin, et la fabrication de toiles, vendues sur toute la façade de l’Europe, depuis les ports de Morlaix, Landerneau et Roscoff.
En plein "Âge d’Or" de la Bretagne, les seigneurs de Kerjean entament un gigantesque chantier. Ils édifient, à la place de l’ancien manoir, un château surpassant les plus belles demeures de la région. D’excellents sculpteurs construisent alors le château de Kerjean situé à Saint-Vougay dans le goût nouveau de la « seconde Renaissance » française, celle du Louvre, des Tuileries et de Fontainebleau.
Pour finir ce circuit des Enclos dans le pays de Landivisiau, poursuivez sur la D30 vers Berven (73 km). Le village de Berven-Plouzevede sollicite les artistes sculpteurs qui ont contribués à la construction du chateau de Kerjean. La construction de l'enclos de Berven s’achève en 7 ans. C'est en 1573, sur le site d’une ancienne chapelle dépendant de la paroisse de Plouzévédé la décision est prise de construire une grande chapelle et de l’entourer d’un enclos.
Un patrimoine culturel riche, dominé par la chapelle Notre Dame de Berven de 1576 dont le clocher, premier du genre, a influencé l'Art breton. Outre l'église Saint Pierre de Plouzévédé, il existe également de nombreuses croix, fontaines, manoirs et moulins, des vestiges de mottes féodales et de trois autres chapelles.
Le décor intérieur de la chapelle est à la hauteur de l’architecture, avec notamment un Arbre de Jessé et un remarquable chœur de 24 stalles clos par un chancel. L’enclos n’a pas d’ossuaire mais il comporte un oratoire extérieur et, au-delà de la place, une fontaine de dévotion.
Retour vers Landivisiau par la D35 (85 km - hors option)
Pour vous rendre sur la route du circuit des enclos paroissiaux du pays de Landivisiau
Landivisiau
6 °C Ciel dégagé
Min: 6 °C | Max: 7 °C | Vent: 11 kmh 150°
Le saviez-vous ?
La légende de Pol Aurélien et du dragon
« Le grand apôtre du Léon, saint Pol Aurélien, venait de vaincre un féroce dragon (...) qui avait ravagé les environs du Faou, dont il était la terreur. Pol était arrivé près de l'endroit où s'élève aujourd'hui ce village qui doit au grand saint le nom de Lampaul, lorsque deux habitants l'abordèrent en lui disant qu'un petit du dragon, plus féroce encore que son père, dévastait les alentours, dévorant les bestiaux et les habitants. Le saint délia alors le basilic, qu'il avait dressé comme un chien docile. Il lui commanda d'aller chercher son faon et de le lui amener en ce lieu où s'éleva depuis la croix dite Croaz-Pol. Le monstre obéit aussitôt et saint Pol, ayant conduit les deux dragons dans un bois désert et écarté, mit un bâton en terre auquel il les attacha en leur défendant de quitter cette place et de faire du mal à qui que ce fût. Les deux animaux observèrent cet ordre jusqu'au moment où, épuisés, ils périrent faute de nourriture. »
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Date de dernière mise à jour : 06/07/2021
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