Reprenez votre véhicule pour suivre la direction de Valmont via la D10 (28,8 km) petite ville au cœur du Pays de Caux marquée par l'histoire. Dirigez-vous vers le domaine du château de Valmont. Surplombant la commune, le château fût construit par la famille d'Estouteville, descendant de la famille Grimaldi de Monaco.
La visite du domaine du château de Valmont comprant le parc et les allées du château, la futaie du château, la futaie des Patriarches, les Balivets, la futaie du Mont-Rouge, la Promenade du vivier et les alignements des haras...
Prener le temps de visiter l'abbaye de Valmont, après la séparation de l'église et de l'Etat, l'abbaye construite par Nicolas D'Estouteville à été rachetée par l'oncle d'Eugène Delacroix.
Continuer sur la D10 jusqu'à Cany-Barville (41,4 km) situé dans la vallée de la Durdent où vous visiterez le Chateau de Cany-Barville. Avec sa majestueuse cour d'honneur et ses communs, le Château de Cany évoque encore la splendeur austère de Louis XIII. Il fut construit entre 1640 et 1646 par François Mansart. Il conserve encore en grande partie son ameublement ancien.
Petit détours à Yvetot (65,7 km) via la D131 pour visiter le Musée des ivoires, le visiteur peut admirer une série de personnages chinois et japonais et, plus proche de nous, une collection de pêcheurs polletais (du quartier du Pollet à Dieppe). Le travail de l’ivoire est l’objet d’un savoir-faire unique, qui fait de ce musée la deuxième collection d’ivoires de Seine-Maritime.
Louis Féron, marchand de chevaux et homme politique local, a fait don de sa collection d’œuvres d’art à la Ville d’Yvetot en 1929. Plus de 200 sculptures en ivoire finement travaillées ornent les vitrines de la salle principale.
Les visiteurs y trouveront des représentations de personnages historiques (Henri II, Marie de Médicis, Napoléon 1er…), mais aussi des statuettes reliquaires, des objets d’art populaire (mendiants) et de la vie quotidienne (bijoux, râpe à tabac).
A voir aussi à Yvetot : l'église Saint-Pierre d'Yvetot, son vitrail est considéré comme le plus grand d'Europe achevé en 1956 par Max Ingrand est un puzzle minutieux d'une douzaine de pièces en verre qui présente des saints, avec un large volet consacré aux Normands du diocèse de Rouen.
Le Manoir du Fay, manoir typiquement cauchois construit en 1613 par Pierre Houel de Valleville. Ce manoir fut notamment la résidence de vacances de Pierre Corneille.
Reprendre votre chemin en remontant sur Doudeville par la D37 (79,9 km). Dite la capitale du lin, Doudeville est située au centre du pays de Caux, lieu fondé sur de la craie, et est très connue pour ses champs bleus de lin. Dès le mois de juin, en vous baladant de bon matin, dans les champs environnants, vous apercevrez cette petite fleur bleue parfois blanche qui fait la renommée de la ville.
Doudeville, c’est aussi une ville chargée d’histoire avec le château de Galleville, construit en 1678 pour M. Roque de Varangeville, conseiller de Louis XIV et son ambassadeur à Venise. Le domaine revient à sa fille La Maréchale de Villars qui le vendit en 1769 à la famille dont les héritiers sont les propriétaires actuels du domaine.
Bordant ce remarquable ensemble architectural, les jardins, dont il existe un tracé daté de 1743, forment un parc aux harmonieuses perspectives. Entouré de hêtres séculaires, il est d’ordonnance classique. Palissades de tilleuls et longues charmilles taillées encadrant les tapis gazonnés ponctueront votre promenade vers le vaste jardin de fleurs et d’arbustes rares, puis vers le très joli potager. Le parc a reçu le label "jardin remarquable".
Admirer aussi à Doudeville son église Notre-Dame de l'Assomption à 2 nefs du XVIIe siècle, construite toute en grès, et ces belles maisons de maître qui arpentent les rues, reflets de la prospérité économique de l’époque....
Poursuivre vers Ermenouville et son château du Mesnil-Geoffroy via la D37 (89,2 km). Il est rare de pouvoir visiter un château classé où la famille princière vit encore dans toutes les pièces, chambres et salons et où on peut partager les meubles et objets qui ont vu passer tant de siècles et de personnalités.
Le château du Mesnil-Geoffroy est aussi célèbre pour sa grande roseraie, la plus importante roseraie privée de Normandie, comprenant plus de 2 500 rosiers avec des très nombreuses variétés de roses. Un potager romantique de légumes anciens agrémente le parc. Le jardin du château mesure 10 hectares et son agencement est resté le même depuis le XVIIIe siècle.
Ermenouville est classée "site inscrit pittoresque", plusieurs maisons méritent aussi votre attention, ainsi que l'église Notre-Dame, édifiée en 1881, grâce à la comtesse de Clercy. Pierre tombale d'un compagnon de saint Louis, longtemps dans le cimetière.
Le petit village Le Bourg-Dun sera la prochaine étape de ce circuit touristique via la D37 et la D75 (102 km). La cité du Bourg-Dun fut anglaise durant une partie du XVe siècle. Prospère dès cette époque, le village subit alors des pillages protestants au XVIe siècle durant les guerres de religion.
La Rue d'Enfer, située dans le centre de Bourg-Dun et parallèle à la route principale, marque l'endroit ou jadis une voie romaine traversait le Dun par un gué. Au XIe siècle, la nef de l'église Notre-Dame fut entièrement refaite. Ceci marque possiblement la preuve de la générosité de Guillaume Le Conquérant. Les plus anciennes parties du monument datent en effet de cette époque.
A Offranville par la D54 et la D925 (115 km) où votre prochaine visite sera l’église Saint-Ouen. Elle se dresse au milieu du village, entourée de son ancien cimetière. Avec l'ancienne porte d'entrée de ce cimetière (datant de 1665), le gros if millénaire et le calvaire en grès, aussi vieux que naïf (1681), elle forme un ensemble particulièrement attrayant.
Cette église Saint-Ouen d’Offranville a été construite entre 1517 et 1582. Elle possède un clocher construit vers 1570, qui culmine à 45 m. Il est surmonté d'une flèche octogonale, recouverte d'ardoises, vrillée de la gauche vers la droite. C'est ce que l'on appelle un clocher tors.
Comme la majorité des monuments religieux du XVIe siècle de cette région, l'église Saint-Ouen d’Offranville est de style ogival pur, avec contreforts appliqués aux arcs boutants des nefs latérales, contre-butant les piliers de la nef, ce qui permit la création de grandes fenêtres et rend cette église lumineuse.
Devant la mairie , se trouve le calvaire d’Offranville, breton d'origine, est une œuvre d'art. Réalisé en granit bleu, haut de sept mètres au-dessus de son triple emmarchement et de son piédestal à quatre colonnes cylindriques polies de 60 cm. Il comporte un fût représentant un arbre ébranché, dont subsiste la base des rameaux, surmonté d'une remarquable image du Christ suppliant ; son poids total est de trois tonnes.
Finir votre balade par le Parc du Colombier et le parc William-Farcy, un jardin d'agrément avec fleurs, arbres et arbustes.
Continuez votre parcours avec la visites du Château de Miromesnil (119 km) via la D54, une magnifique futaie de hêtres de 10 ha abrite le château des XVIe et XVIIe siècles.
Le château de Miromesnil est située sur la commune de Tourville-sur-Arques, propriété de la famille Dyel, il est détruit en 1589 lors de la bataille d'Arques. L'actuel château est construit entre 1590 et 1600 environ. L'édifice d'origine comprend la partie centrale flanquée de deux clochetons, prolongé d'un rez-de-chaussée aux extrémités, dans le style Henri IV. Les façades sont modifiées en 1640, dans le style Louis XIII.
Les salons du château évoquent le Marquis de Miromesnil, propriétaire des lieux au XVIIIe et Guy de Maupassant, né à Miromesnil le 5 août 1850. Un cèdre du Liban bicentenaire domine le parc et le célèbre jardin potager traditionnel, qui approvisionne toujours le château en fleurs, fruits et légumes.
La stricte ordonnance des rangées de légumes contraste avec l'exubérance des plates-bandes de fleurs qui les entourent. Les jardins ont reçu le label "jardin remarquable". Une ravissante chapelle dédiée à saint Antoine l'Ermite, classée, comportant des vitraux et des statues polychromées du XVIe siècle se niche dans les bois.
La dernière étape de cette route de l'Ivoire et des épices sera Arques-la-Bataille par la D254 (126 km) pour visiter les ruines du château d'Arques-la-Bataille.
Situé au confluent de trois vallées, le château fort d'Arques-la-Bataille a été édifié sur un site remarquable : un éperon rocheux étroit dominant la dépression perpendiculaire formée par les vallées de la Varenne, de la Béthune et de l'Eaulne qui se rejoignent pour former l'Arques à 6 kilomètres de la Manche.
Dressée sur l'échine de cet éperon, dominant la ville, la forteresse est séparée du plateau cauchois par un étroit vallon qui l'isole de son arrière-pays et renforce ses potentialités défensives, les guetteurs disposaient ainsi d'une vue étendue pouvant surveiller la vallée jusqu'à la mer.
Édifiée dans la première moitié du XIIe siècle sur l'emplacement d'une ancienne motte castrale, remaniée jusqu'au XVIe siècle, la forteresse subit de multiples sièges. depuis Guillaume le Bâtard (1053) jusqu'à Henri IV (1589). C'est au pied de ses remparts qu'Henri IV remporta une bataille décisive contre les troupes de la Ligue en 1589.
Admirer l'église Notre-Dame-de-l'Assomption (1515-1633) de style gothique flamboyant, et son orgue installé sur le jubé de style Renaissance. L'église d'Arques est une des rares en France à avoir conservé son jubé, après que le concile de Trente eut recommandé la suppression de ces clôtures de chœur.
Profiter du belvédère de la Baronne et le point de vue de la pyramide, en forêt domaniale, à Arques-la-Bataille.
Fin de cette troisième étape entre Gommerville et Arques-la-Bataille du circuit touristique de l'Ivoire et des épices.