Route sur les traces du Moyen-age - Circuit 2 (Seine-et-Marne 77)
La Route touristique "sur les traces du Moyen-age" dans le Sud de la Seine-et-Marne
Pour ce deuxième circuit de la route "sur les trace du Moyen-Age, nous partirons de la ville de Montereau-Fault-Yonne (km 0) situé à quelques kilomètres seulement de Melun. La ville doit son existence à la création d'un petit monastère, au VIe siècle. Ancien domaine des comtes de Blois, la commune prend son essor au XVIIIe siècle avec la création de la faïencerie de Montereau.
Montereau n'est qu'un des nombreux domaines du comte de Blois, avec Troyes, Provins, Bar-sur-Aube, Château-Thierry, Vitry, Chaumont, etc... En 1015, le comte Renard de Sens est momentanément chassé de sa capitale par une brusque irruption de soldats royaux aidés par l'archevêque.
En 1026, Raynard, comte de Sens, construit, sur la pointe formée par la Seine et l'Yonne, un château pour rançonner les marchands qui descendent ces deux rivières. Ainsi est établie la seigneurie de Montereau.
Jean sans Peur, duc de Bourgogne est tué sur le pont de Montereau le par Tanneguy du Châtel et le sire de Barbazan, au cours de l'entrevue qu'il a avec le dauphin, futur roi Charles VII. Cet acte s'inscrit dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons qui eut lieu durant la guerre de Cent Ans.
Votre itinéraire et visites sur le Circuit 2 de la Route touristique "sur les traces du Moyen-age" dans le Sud de la Seine-et-Marne
En vous promenant dans la ville découvrer Montereau sa ville basse où l'on peut admirer les rues piétonnes bordées de vieilles maisons à pans de bois, le logis du " Grand Cerf " - rue des Granges -, l'ancien grenier à sel - rue de la Poterie -, la maison de la Charité - rue du Petit Chaudron -, la maison au cadran solaire - rue Casanova -, et les murs peints en trompe-l'oeil que l'on admire au fil des promenades.
Construite entre le XIIe et le XIVe siècle afin de devenir le lieu de culte du chapitre de neuf chanoines dépendant de l'archevêque de Sens, la collégiale Notre-Dame-et-Saint-Loup a selon la tradition, accueillerait en son sein l'épée de Jean sans Peur.
Le prieuré Saint-Martin sur le coteau est de la colline de Surville, a été fondé au début du Xe siècle, avant de devenir une simple ferme abandonnée au milieu du XXe siècle. Suite à des fouilles, de nombreux vestiges ont été mis à jour, à l'instar de sarcophages ou des fondations de l'ancienne chapelle du XIe et du XIIIe siècle.
Sans oublier l'hospice de la Charité : cette maison à encorbellement est l'une des trois seules qui subsistent à Montereau-Fault-Yonne. Quant à l'ancien château, seul vestige de l'ancienne forteresse construite au XIe siècle par Rainard comte de Sens situé au confluent de l'Yonne et de la Seine, il devrait être réhabilité et transformé : on parle d'un musée d'histoire de la ville, d'un restaurant et peut-être même d'un atelier pour les artistes.
Prendre la direction de Moret-sur-Loing par la D403 et la D606 (12,3 km). Moret-sur-Loing, classé "Plus beau détours" est une ville médiévale du XIIe siècle située à la frontière de l’île de France et de la Bourgogne. Moret-sur-Loing conserve dans ses murs les traces d’un glorieux passé. A la croisée de la Brie et du Gâtinais la richesse et la diversité du patrimoine de Moret-sur-Loing vous étonnera.
Moret-sur-Loing est située en lisière de la forêt de Fontainebleau, aux bords du Loing et à proximité du confluent de la Seine. Elle prend de l'importance en 1081 en entrant dans le domaine royal. C'est depuis le vieux pont ou encore depuis la rive droite du Loing que la vue d'ensemble est la plus belle.
Moret-sur-Loing a conservé une grande partie de ses fortifications datant des xiie et xve siècles. À cette époque, la ville était articulée autour d'une enceinte fortifiée en demi-lune, face au Loing, dont il reste de nombreux éléments. Trois portes : la porte de Bourgogne, qui verrouille l'accès par le Loing face à la Bourgogne, la porte de Samois ou de Paris du XVe siècle, en direction de Fontainebleau, la porte de Grez/Orléans, vers la forteresse de Grez disparu à ce jour.
Le plan de Moret-sur-Loing est encore fortement marqué par cette époque médiévale. De nombreuses caves médiévales particulièrement situé rue Grande 35 et Logis Saint-Jacques. Le donjon du château de Moret du XIIe siècle. Le prieuré de Pont-Loup, la plus ancienne construction encore existante de Moret. Le pont sur le Loing datant du XIIe siècle et élargi au XIXe siècle. Les vestiges de l'ancienne forteresse sur la rive droite du Loing, qui gardait l'autre extrémité du pont.
Au gré de vos déambulations au cœur de la ville médiévale, vous découvrirez les superbes façades renaissance ou encore la maison et la tombe d'Alfred Sisley, « l'impressionniste Morétain » qui sut le premier capter la majesté et la lumière de la cité.
Il ne faudra pas manquer également de flâner dans les ruelles et de partir à la découverte de ses trésors tels que la maison de François Ier et sa galerie Renaissance, l'hôtel de ville, l'église Notre-Dame de style gothique du XIIe et XVe siècle, les portes fortifiées, le donjon et les maisons anciennes à pans de bois dont celle qui abrite le musée du sucre d'orge, spécialité des sœurs de Moret-sur-Loing depuis le XVIIe siècle...
Continuez votre chemin vers Grez-sur-Loing (25,3 km) par la D40 en suivant le Loing. Autrefois appelée Grès-en-Gâtinais, Grez-sur-Loing était alors très importante au XIIIe siècle, dépendant du douaire de Blanche de Castille. Ses quatre portes : celle de Paris, Saint-Jacques, de la croix Bussie et celle du vieux Pont de pierres ne la protégèrent que très modérément des exactions de la guerre de Cent Ans.
La Tour Ganne, érigée en 1127 fût l'un des donjons qui fortifièrent les confins de l'ile de France et de Bourgogne. Une tourelle comportant un oratoire dirigé vers l'ouest laisse supposer un dôme aujourd'hui disparu. La tour fût démantelée à partir du XVII ème siècle. Les jardins de la Tour Ganne offrent un espace végétal, des anciens murés de pierre ou poussaient la vigne et des arbres en espalier. Cet espace comporte également deux lavoirs.
Le village médiéval de Grez-sur-Loing et ses vieilles ruelles pavés sont idéal pour se balader. L’église Notre Dame et Saint-Laurent fut érigée, semble-t-il, sur l’emplacement d’un ancien temple gaulois vers 1180, date du règne de Philipe Auguste ou la “fleur de lys” fut adoptée comme emblème royal. On retrouve dans l’église quelques tomettes portant cet emblème
Sur la commune de Grez-sur-Loing se situait la commanderie de Beauvais-en-Gâtinais. On ne trouve pas de trace au-delà de la seconde moitié du XIIIe siècle même si les Templiersy avaient des biens depuis longtemps. Elle était située sur le chemin conduisant de Beauvais à Villiers-sous-Grez. Aujourd'hui il ne reste que des caves, un puits, et des souterrains.
?Votre prochaine étape "sur les trace du Moyen-Age" sera Larchant en passant par Villiers-sous-Grez (36 km). Il faut imaginer Larchant au Moyen Age, non pas comme une ville étendue, mais comme une petite cité religieuse à la vie intense, comme le sont aujourd'hui Vézelay ou le Mont-Saint-Michel.
La légende fait naître saint Mathurin à Larchant, à la fin du IIIe siècle. Arrivé à Rome, Mathurin guérit les malades qui s’étaient portés à sa rencontre et sauva la fille de l’empereur, Théodora. Il resta trois ans à Rome, accomplissant de nombreux miracles et y mourut le jour des Calendes de novembre en demandant que son corps fut ramené dans son village natal.
L’empereur donna une escorte et ordonna que le corps de Mathurin soit ramené à Larchant. Sur son tombeau, de nombreux miracles se produisirent et furent à l’origine d’un pèlerinage très important au Moyen Âge. Au début du XIe siècle, la terre de Larchant fut donnée en 1005 au Chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, par son évêque, Renaud de Vendôme, qui l’avait reçue en héritage. Larchant était aussi une étape sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.
Le centre ancien de Larchant conserve encore le plan de la cité médiévale, enceinte de murailles et de fossés, avec ses maisons dominées par la haute silhouette de l'église. On peut les découvrir lors d'une promenade dans le village : vieilles maisons à encorbellement, façades de maisons du XVème siècle, l'ancienne ferme du Chapitre, qui domine le village, et surtout la splendide église Saint Mathurin avec sa tour de 50 mètres et sa nef ruinée.
Poursuivre vers Nemours via la D16 (43,6 km). L'histoire de la ville débute au XIIe siècle, avec la création d'une seigneurie. Le château ainsi que l'église Saint-Jean-Baptiste en centre-ville, sont construits vers 1170 à la demande de Gauthier de Villebéon, grand chambellan des rois Louis VII et Philippe Auguste.
La ville de Nemours est incendiée en 1358 durant la guerre de Cent Ans. L’église est détruite dans cet incendie, puis reconstruite à partir de 1445 pour s’achever en 1555. La ville devint domaine royal quand elle fut acquise par Philippe III le Hardi en 1274.
Nemours est réputée pour son château médiéval. Composé d'un donjon, flanqué de quatre tours d'angle, et d'une haute tour de guet, le château de Nemours, construit au XIIe siècle, puis remanié aux XVe et XVIIe siècles, abrite aujourd'hui un musée qui expose des collections de pièces d'archéologie, de faïences, de peintures et de sculptures. Le château-musée de Nemours est le symbole du patrimoine médiéval
Nemours offrent aussi des richesses insoupçonnées. Amateurs de Préhistoire, ne manquez pas le musée départemental de Préhistoire d'Île-de-France et ses riches collections archéologiques, allant du Paléolithique à la fin de l'âge du Fer, issues de fouilles menées dans la région Île-de-France. Aujourd’hui Nemours garde le charme d’une cité ancienne avec ses ruelles pittoresques et son château sur les bords du Loing.
Après vos visites dans Nemours et avant de reprendre votre véhicule pour continuer ce ce deuxième circuit de la route "sur les trace du Moyen-Age", direction les jolies berges du Loing pour une petite promenade à la fois charmante et reposante... Puis prendre la direction de Château-Landon par la D40 (58,1 km).
En 506, en revenant de Lutèce où il était allé guérir le roi Clovis, saint Séverin y meurt. Sur son lit de mort, Clovis ordonne à son fils Childebert 1er de faire construire une belle église là où saint Séverin est mort. Childebert s'exécute, et dote la nouvelle église de propriétés. Son frère y fait bâtir une grande abbaye qui prend le nom de Saint-Séverin.
La dynastie des Plantagenêt est née à Château-Landon en 1043 avec Foulque IV d'Anjou, dit le Réchin, petit-fils du comte d'Anjou. En 1068, le Gâtinais entre dans le domaine royal. Devenant prévôté royale du bailliage de Sens, puis de Nemours, la ville prospère au Moyen Âge.
La présence de trois églises paroissiales : Notre-Dame, Sainte-Croix et Saint-Thugal, plus l'église Saint-Séverin de l'abbaye du même nom, de quatre abbayes : Saint-Séverin, Cercanceaux, Ponfrault et Néronville et du prieuré Saint-André démontrent la prospérité de Château-Landon dès le XIIe siècle. C'est un lieu de passage et de commerce, en raison de sa proximité avec les foires de Lagny-sur-Marne et Provins.
On y trouvait plusieurs places publiques, et un hôtel des monnaies, propriété des Juifs au Moyen Âge. En 1278, les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem reçoivent en don, par un nommé Adam de Lalleu bourgeois de Château-Landon, une maison située dans la rue Saint-Pèlerin , « in vico sancti Peregrini », attenant à la ruelle dite la Quatresse. Ils en font une dépendance de leur hôpital de Pilvernier.
En 1426, les Anglais brûlent Château-Landon après leur échec du siège de Montargis. Réfugiée dans l'abbaye, la population y met le feu par mégarde ; un grand corps de logis est ainsi détruit, et les Anglais investissent l'abbaye. S'y fortifiant, ainsi que dans le château de la ville forte, ils y restent jusqu'à ce qu'ils en soient chassés en 1437. En 1468, ils reprennent la ville et la brûlent en entier.
Le passé historique de la cité de Château-Landon classé village de caractère a naturellement laissé des traces dans la cité. Il suffit de circuler à travers les ruelles du "castrum" moyenâgeux pour découvrir ce que pût être cette cité florissante : murs épais ceinturant la place forte, renforcés de tours massives dont l'une d'elles, la tour Madeleine, nous est parvenue en relatif bon état ; poternes enjambées par le chemin de ronde, ruelles et escaliers dévalant la pente vertigineuse, caves voutées, couloirs obscurs, salles de siège et galeries aujourd'hui hélas inaccessibles pour la plupart.
Tout à l'Est de Château-Landon, un important édifice, l'abbaye Saint-Séverin, aujourd'hui maison de retraite départementale. C'est dans son parc que se situe l'église primitive découverte en 1927 où les reliques du Saint furent vénérées.
Dans la ville forte de Château-Landon, une tour carrée, vestige d'une ancienne basilique dédiée à Saint-Thugal, attire l'attention. C'est là que furent déposées les reliques du saint breton, par les moines de Tréguier fuyant au Xe siècle les envahisseurs normands. Cette tour fait partie du système défensif de la ville ; attribuée au XIe siècle.
Admirer aussi, l'église Notre-Dame de Château-Landon. Étonnante construction qui nous donne, inscrite dans la pierre, une magistrale leçon d'architecture médiévale, où se marient et se côtoient, les styles carolingien, roman et gothique. Plus à l'écart enfin, vers l'Ouest, à la sortie de Château-Landon, se dresse la tour-porche de Saint-André, vestige d'un prieuré.
Pour finir ce deuxième circuit de la route touristique "sur les trace du Mayen-Age" en Seine-et-Marne, suivre la direction de Flagy par la D136 (88,8 km). Le village de caractère a été construit au XIIe siècle sur l'ordre de Louis VII en 1130. En bordure d'un domaine royal, il est bâti selon un plan rectangulaire, comme le montrent les sept rues parallèles conduisant à la rivière franchie par sept ponts ou passerelles.
Le cours de l'Orvanne a été détourné et aménagé pour approvisionner le village en eau. Le moulin, construit au XIIIe siècle et représente bien la traditionnelle architecture régionale de l'époque. Lors de la journée du patrimoine, on peut visiter deux entrées de souterrain. Un réseau de souterrains reliait les caves à vivres qui servaient aussi de refuges lors d'invasions du village par des ennemis.
Curiosité sur le toit de l'église Notre-Dame de Pitié, la girouette comporte deux symboles : un coq, symbole habituel, et une tête de cochon, autre symbole, souvenir durable d'une légende locale, transmise oralement.
Fin de cette deuxième étape de cette route touristique "sur les traces du Moyen-Age" de Seine-et-Marne. Retour sur Montereau-Fault-Yonne par la D219 (99 km).
Pour vous rendre sur la route touristique des Villages de caractère
Montereau-Fault-Yonne
1 °C Couvert
Min: 1 °C | Max: 1 °C | Vent: 18 kmh 356°
Le saviez-vous ?
- Circuit Etape 1 "sur les traces du Moyen-Age" du Nord de la Seine-et-Marne
- Circuit Etape 2 "sur les traces du Moyen-Age" du Sud de la Seine-et-Marne
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots !
Nos coups de coeur sur la route touristique sur les traces du Moyen-age
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Date de dernière mise à jour : 09/07/2021
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