Le pays de l’Agly s’étend bien au-delà de son lit, tout autour de ses affluents, la Boulzane, le Maury, le Verdouble et la Desitx, dessinant dans l’ocre et le gris de la pierre un véritable arbre de vie qui pousse ses doigts verts entre les rocailles et les blocs rocheux, les bouscule pour imposer l’ordre végétal des vignes.
Les châteaux cathares encerclent ce petit territoire, sentinelles têtues de ce qui fut, au Moyen Age, l’ancienne frontière entre les comtes rois catalans et le roi de France. Depuis la mystérieuse montagne de Bugarach, chargée de mythes et de légendes, l’Agly a commencé sa route aventureuse, en traversant les gorges de Galamus. Elle s’élance de cascades en marmites, nimbant de turquoise presque phosphorescent le fond lisse des vasques rocheuses.
Inutile de le préciser, c’est un paradis pour tous les amoureux des eaux vives. Tout en haut, une route suspendue au rocher, et littéralement creusée dans la falaise, semble frémir quand d’aventure des voitures doivent s’y croiser. C’est ici, au milieu des parois rocheuses, que des ermites ont construit au VIIe siècle, une petite cité vertigineuse, Saint Antoine de Galamus. On accède à ce havre de paix et de dénuement par un incroyable sentier du vertige.
Dans cet arrière-pays, certains vignerons n’hésitent plus à ouvrir leurs portes pour accueillir les amateurs lors de leurs périple sur la Route du vin en Agly. À l’image du Mas Amiel, emblème de Maury, qui propose une panoplie d’activités de découverte du vignoble. Balade en 4 x 4, circuit de randonnée dans les vignes, ateliers de dégustation autour des vins doux naturels de la maison et même une initiation au labour à cheval sur une demi-journée.
Et pour les plus romantiques, possibilité de prendre l’apéritif au soleil couchant, au sommet de la vigne la plus haute du vignoble, en dessous de la forteresse de Quéribus. La vue sur la vallée est à couper le souffle. Les visites commentées permettent de bien comprendre l’élaboration des vins doux naturels.
La route du vin en Agly parcourt les principaux villages et villes viticoles de la région. Dans un circuit, dans le sens des aiguilles d'une montre, elle traverse les communes suivantes :
Nous commencerons par la commune de Maury. Au-dessus de Maury, baigné par les eaux de la rivière éponyme, la silhouette ciselée de Quéribus semble regarder la ligne bleue des Corbières et faire un clin d’œil, juste derrière elle, à la barrière de granit que lui oppose son jumeau, Peyreperthuse. Les deux forteresses veillent sur une petite cité artisane, viticole, ouverte aux néoruraux et aux artistes, que l’on devine douce à vivre et amoureuse de son terroir.
La cave coopérative des vignerons de Maury, achevée en 1911, réalisée par Pierre Paul, bénéficie du label « Patrimoine du XXe siècle » depuis 2013. Non loin de là, la cave coopérative des vignerons de Maury reçoit au caveau pour des dégustations. On peut même faire une halte au restaurant attenant qui fait également caviste. Dans le même secteur, Robert Pouderoux, lui aussi à Maury.
Nombreuses peintures murales en trompe-l'œil, notamment de Bernard Gout. Plus haut dans la montagne, les chemins de randonnée permettent de découvrir des vues imprenables sur la Canigou et la Méditerranée.
Direction Tautavel via la D9 et D117, l’homme de Tautavel n’a hélas pas connu les douceurs des vins de Maury, ce vin qui réjouit le cœur et l’esprit. Un peu auparavant, là où la route bifurque vers Tautavel, l’Agly a reçu les eaux de son plus bel affluent, le Verdouble, grand tailleur de pierres et de grottes, qui accompagnait déjà il y a 500 000 ans l’homme de Tautavel dans les Gorges du Gouleyrous.
Noyée dans ce monde occitan, la petite cité catalane, avec ses deux musées consacrés à la préhistoire, ses sculptures monumentales et surtout la beauté de son site, mérite votre visite. N’hésitez pas non plus à remonter vers l’autre rive de l’Agly, dans la vallée de Fenouillet où règne encore, sous les ruines du château médiéval, une authentique merveille de paysages minéraux qui respirent l’éternité.
Sur la commune de Tautavel se trouve le site préhistorique de la Caune de l'Arago, où ont été découverts les restes de l’homme de Tautavel. Visiter le Château de Tautavel, en ruines et l' Église Saint-Génis, construite au XIXe siècle.
En suivant la D9 le petit village plein de charme de Vingrau, essentiellement dû aux décors majestueux de la vallée du Verdouble dans lequel il se trouve. L'interêt du village de Vingrau est plutôt à l'extérieur du village, avec en particulier les fantastiques falaises d'escalade en milieu naturel.
Le décor est splendide, vous pourrez également vous régaler à faire quelques randonnées dans le paysage des Corbières lors de votre passage, Vingrau est un point de départ idéal pour découvrir cette région.
Mis à part l'ancienne église du XIIe siècle, aujourd'hui sans mobilier, Vingrau se distingue pour son église paroissiale actuelle qui est dédiée à Notre Dame de l'Assomption, comme l'ancienne église. On trouve cette chapelle à l'entrée du village, en arrivant par la route d'Opoul. Autre élément du patrimoine local, le lavoir. De nos jours le lavoir a été réhabilité et trône, majestueux, le long d'une route en bordure de la vieille ville.
Une Fontaine, datée de 1812 et 1866 ; Puits à glace ; Moulin à vent ruiné.
Resté sur la D9 pour vous rendre à Opoul-Périllos situé dans les Corbières, collines abritant de nombreux vignobles, le village de Perillos est un des lieux les plus insolites et mystérieux du département. Certains disent même que le trésor de l’abbé Saunière de Rennes-le-Château y est caché… Il semblerait que le site ait été occupé dès l’époque romaine.
A voir dans la commune :Le hameau de Périllos et l'église Saint-Michel de Périllos ; Les ruines du château d'Opoul du XIIIe siècle): construit au sommet d'une plate-forme calcaire de 400 mètres de long qui domine les Corbières maritimes, l'ancien château fort de Salvaterra, bâti par Jacques Ier d'Aragon en 1246, était le poste de défense le plus avancé du royaume d'Aragon face au royaume de France de Louis IX de France ;L'église Saint-Laurent d'Opoul, église romane en ruines située à Opoul.
Direction Rivesaltes par la D5, la ville est connue internationalement pour son muscat, qui d'ailleurs est produit également dans plusieurs villages alentours. L'omniprésence de ce vin se retrouve un peu partout dans les rues : caves, boutiques spécialisées... Le cœur du village de Rivesaltes est constitué de petites ruelles étroites.
Visiter l'esplanade des platanes, qui se trouve en entrant dans la ville par la route de Pia. Vous y trouverez une très belle céramique de Calvet, le céramiste de Bompas. A Rivesaltes, il faut absolument s'intéresser au muscat, le vin doux naturel que l'on y produit. Pour ça, passez chez un caviste (il y en a plusieurs le long de l'esplanade), ils vous feront visiter leur cave gratuitement.
Dans le village de Rivesaltes, passez voir la tour-clocher et le parc, le long de l'Agly. L'Église Saint-André de Rivesaltes, église paroissiale du XVIIe siècle et XVIIIe siècle ; La Chapelle Saint-André de Rivesaltes, église romane ; Église Sainte-Marie de la Garriga, autre église romane ; Église Saint-Martin-de-Tura, de style roman également ;
Admirer aussi le cadran solaire monumental Solart, réalisé par l'artiste Marc-André Figueres en novembre 2014, le plus grand d'Europe avec un flèche de 30 mètres de long et de 35 tonnes.
Prenez la direction de Peyrestortes par la D614. Comme un peu partout en plaine, le territoire de Peyrestortes ne nous a pas légué de vestiges de la lointaine période préhistoriques. Par la suite les celtes vinrent envahir la plaine du Roussillon, mais il faudra attendre la conquête romaine pour trouver des traces de la première activité humaine dans le village, sous la forme de graffitis daté de cette époque.
A voir dans la commune de Peyrestortes : L'église paroissiale St Jean l'évangéliste ; Le monument commémoratif de la bataille de Peyrestortes réalisé par l'architecte Carbasse.
Remonter vers la D117 pour passer au village de Espira-de-l'Agly située sur l'Agly, dans la plaine du Roussillon, entre les Corbières et la plaine du Roussillon, entre Cases-de-Pène et Rivesaltes. Le site d'Espira-de-l'Agly se trouve aux pieds de la colline de Montpins. On a trouvé des traces d'une occupation préhistorique datant de -60000 ans. A cette époque l'homme se caractérisait par sa pratique funéraire, il enterrait ses morts.
Vous pouvez visiter l'église Sainte-Marie, vaste église romane ayant des allures de forteresse, fut, au Moyen Âge, le siège d'un prieuré important. Le cloître roman a été démonté et vendu aux États-Unis : quelques éléments sont conservés au musée de Toledo (États-Unis). Du côté sud-ouest de l'édifice, près du clocher, on peut encore voir les traces de l'église primitive d'origine carolingienne.
Le Pont de l'Agly, ancien pont médiéval sur l'Agly, situé en amont d'Espira, dont il reste des vestiges assez conséquents ; on le date généralement du XIIe ou XIIIe siècle mérite votre attention et voir l'ancien monastère d'une communauté de Trappistines du XIXe siècle, Notre-Dame des Anges, aujourd'hui reconverti en collège privé.
Le caveau du domaine le Roc des Anges à Espira-de-l’Agly est ouvert au public sur rendez-vous.
Direction Cases-de-Pène en suivant la D117 situé à l'entrée du Fenouillèdes, dans un méandre de l'Agly, le village de Cases-de-Pène apparait assez petit sur le côté Nord. Sa silhouette se détache sur les Corbières, au milieu des vignes. La commune de Cases-de-Pène est située au sein de la région naturelle des Corbières catalanes, au nord-est d'Estagel et au sud de Vingrau.
Cases-de-Pène à plusieurs monuments : L'ermitage Notre-Dame-de-Pène Inscrit MH en 1992 situé sur un éperon calcaire dominant la partie sud-ouest de la commune, près de l'emplacement de l'ancien château de Pène dont il n’en reste que de peu de vestiges.
La Torre del Far : ancienne tour de signal, perchée entre Cases de Pene et Tautavel, accessible à pied par un chemin de randonnée balisé. Vigie de la plaine du Roussillon, de la vallée de l’Agly et du Verdouble. L'ancienne église Sainte-Colombe de Cases-de-Pène est une église romane en ruines. L'église paroissiale a été construite au XVIIe siècle.
Descendre la D18 pour trouver Baixas, la commune est située à environ 10 kilomètres au nord-ouest du centre de Perpignan. Elle est proche du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée. Nous vous conseillons une balade dans le village avec ses ruelles étroites, minuscules et tortueuses, quasiment impraticables aux voitures, et ses maisons médiévales.
Les fortifications sont du XIIIe et XIVe siècle : 5 tours rondes et les 8 portes. Admirer l'Église de la Nativité-de-Notre-Dame de Baixas (XIIe siècle-XIVe siècle), et son célèbre retable baroque, l'un des plus remarquables du département des Pyrénées-Orientales. A voir aussi L'ermitage Sainte Catherine.
Baixas étant le premier producteur de Muscat de Rivesaltes, il est intéressant lors de votre passage sur la Route du vin en Agly de visiter ses caves produisant en particulier : du Muscat de Rivesaltes, du Côtes du Roussillon, du Côtes-du-Roussillon villages.
Prolonger votre chemin sur la D18 (67 km depuis votre départ) pour arriver à la commune de Calce située au sein de la région naturelle des Corbières catalanes, au sud-est d'Estagel et à l'ouest de Baixas, à environ 15 kilomètres au nord-ouest du centre de Perpignan.
Le patrimoine de Calce est constitué par le château de Calce, situé au-dessus du village, partiellement ruiné, présente une enceinte rectangulaire et les restes d'un donjon de forme carrée, on date les vestiges du XIIe siècle, mais certaines de ses parties pourraient remonter au Xe siècle.
L'église paroissiale Saint-Paul, datée du XVe siècle, L'ancienne église Saint-Paul (XIIe et XIIIe siècles), aujourd'hui en ruines, il s'agit d'un édifice roman à nef unique et doté d'une abside en demi-cercle.
L'église Sainte-Marie de Las Fonts du XIIe siècle, située à 2 km au sud de Calce. Las Fonts fut une paroisse à part entière au Moyen Âge et appartenait à l'Abbaye de Lagrasse. La petite église romane est aujourd'hui incluse dans le Mas de Las Fons, ancien château inscrit aux monuments historiques et construit entre les XIIe et XVe siècles.
Toujour sur la D18 et la D1 votre prochaine étape sera la commune d'Estagel situé dans le canton de Latour-de-France et dans l'arrondissement de Perpignan, au confluent de l'Agly et du Verdouble et à l'est de Latour-de-France. La commune d'Estagel dispose d’un vignoble très étendu et particulièrement diversifié.
Le site sur lequel Estagel s'est étendu est fort ancien. On a en effet retrouvé sur le territoire de ce village une nécropole wisigothique du Ve - XIIIe siècle. Le village, lui, apparaît en 951 sous le nom de "Villa Estagelle". Sa principale source de fierté est d'être la patrie de François Arago, illustre scientifique.
Au Moyen Age, Estagel était fortifié, il reste de cette fortification quelques pans de murs et une ancienne porte de la ville datée du XIVe et XVe siècle. Elle est dotée d'une Vierge. La ville appartenait alors à l'abbaye de La Grasse, une riche abbaye à présent dans le département de l'Aude.
Le patrimoine d'Estagel n'est pas spécialement riche. Citons l'église paroissiale de la ville, dont une particularité est de possèder deux cloches sur un clocher prévu pour quatre. En fait, ce clocher date de 1783, mais en 1793 trois d'entres elles furent fondues, la quatrième datant du XVe siècle elle fut épargnée. Militairement, il reste de l'ancienne muraille une porte.
A l'extérieur de la ville le territoire d'Estagel possède le mas de Jau, ainsi que la tour et la chapelle Ste Marie de Montserrat. Sinon il reste à Estagel la fameuse chapelle St Vincent, une chapelle restaurée qui sert à présent de lieu de fête pour les habitants. St Vincent, actuellement à l'extérieur du village sur la route de Perpignan, en hauteur, est probablement du début du Xe siècle, ce qui en fait une chapelle de style pré-romane.
Petit passage à Latour-de-France via la D17 qui possède la Chapelle Saint-Martin Inscrit MH 1994.
Descendre vers Montner par la D79. Jouxtant Estagel, le village de Montner au pied du col de la Bataille est tout entier orienté à la production vinicole. Son nom signifie en catalan “Montagne noire” correspondant au terroir de schistes noir. Presque tout le territoire est planté en vignes, soit sur les contreforts de Força Real, soit en plaine. A voir sur la commune de Montner : Église, Força Réal.
La table à découvrir est incontestablement celle de Pierre-Louis Marin à Montner, l’Auberge du Cellier. Ce restaurant (un macaron au Michelin) livre une cuisine catalane de haut vol et accessible, où les vins de la région sont largement mis en avant.
Enfin, en allant vers Bélesta par la D38 et 612, c’est une étrange cave coopérative qui anime le village. L’ancien bâtiment a été reconverti en hôtel-restaurant grâce au talent d’un couple d’architectes fous. Ici, on peut dormir dans les anciennes cuves en ciment ! Le domaine Riberach est aussi un petit domaine viticole d’une dizaine d’hectares.
La maison forte de Bélesta, fortifiée par Louis IX, passa dans de nombreuses familles, avant de devenir la demeure d'une branche de la maison de Niort. Presque en ruine depuis, elle fut réhabilitée dans les années 1980 et abrite depuis un musée de préhistoire, en rapport avec les découvertes faites en 1983 et les années suivantes, à la caune : la grotte et à proximité : dolmen, etc...
Vous trouverez sur Bélesta : une Bornes frontières, la grotte de Bélesta, où furent trouvés des vestiges préhistoriques dont certains sont exposés au musée, un Puits à glace, le Dolmen de Bélesta, L'église Saint-Barthélemy de Bélesta, une église romane. L'église Saint-Barthélemy de Jonqueroles, autre église romane, en ruines. Llébrès, hameau d'origine médiévale en ruine.
Par la D17 votre escapade sur la Route du vin en Agly vous emmène à Cassagnes où vous pourrez visiter le château de Cuxous, construit entre les 11e et 13e siècles Inscrit MH en 1996 ; L'église romane paroissiale de l'Assomption ; La porte fortifiée des XIIIe et XIVe siècles dans le village et L'église Saint-Cyprien de Cuchous, une église romane.
Continuer jusqu'à Planèzes, a visiter l'Église Saint-Pierre de Planèzes, La tour Trémoine, ancienne tour à signaux.
Prendre la D9 où vous trouverez à Rasiguères plusieurs constructions notables : un ancien donjon du XVe siècle avec des vestiges de remparts ; Un vieux pont des XVIe et XVIIe siècles sur le Tournefort ; Les ruines du château de Trémoine, avec enceinte du XIIIe et tour des XVIe et XVIIe siècles ; Les ruines d'une tour des XIIe et XIIIe siècles au Castellas ; L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste des XVIIIe et XIXe siècles ;
Les vestiges d'une ancienne église près du pont de Tournefort ; Diverses capitelles dans les vignes.
Prolonger votre périple en suivant la D9 et D21 pour le prochain village. Caramany est situé au cœur du Fenouillèdes, bâti sur un éperon rocheux entre deux collines qui domine le lac sur l'Agly. Caramany est entouré de terrasses sur lesquelles ont été planté des vignes, et de nos jours le vin de Caramany est réputé. Le village est séparé des collines de la Bade et de Mont-Redon respectivement par les ravins de la Teuillère et de la Becède.
Le village est aussi connu pour son barrage, le dernier qui a été construit dans le département. Caramany a la chance de posséder sur son territoire un ensemble très riche de vestiges de l'époque néolithique. Il faut dire que de tels vestiges sont fréquents en Fenouillèdes, les plus visibles étant les fameux dolmens.
L'église Saint-Étienne, particulièrement riche en sculptures. Son clocher original a été construit par les habitants à la fin du XIXe siècle, sous la direction du curé. Il est Monument Historique depuis le 23 octobre 1972.
Le vieux village est attirant, la maison Chauvet, la plus grande du village, du nom de la famille de drapiers l'ayant acquise au XVIIe siècle, l'ancienne porte et la herse du Rebelli, les arches de la rue de l'Église, le caveau du presbytère, le château, nom donné à l'ancien château médiéval abritant désormais des habitations.
Passer voir le belvédère, sur la route de Bélesta, qui domine le lac. Une table d'orientation y a été installée. La vue porte jusqu'au pic de Bugarach et au château de Quéribus.
Reprendre la D21 et D9 pour faire une pause à Ansignan (122 km depuis le départ). Ansignan aurait pu être un village sans âme, sans particularité si les romains n'avaient pas fait preuve de leur génie en construction. L'impression générale qui se dégage d'Ansignan est agréable. Une longue route avec des maisons de parts et d'autres. De façon certaine, il ne faut pas passer à Ansignan sans aller voir le fantastique pont-aqueduc romain.
Il se trouve à gauche en entrant dans la ville, à 200m à pied, il s'agit d'un édifice permettant de franchir la Désix, la rivière qui coule aux pieds du village par un pont voûté au dessus duquel coule un ruisseau canalisé. Mis à part ça, vous pourrez monter sur la colline pour voir le dolmen que possède le village, le dolmen de la Rouyre datant de la fin du IIe millénaire.
Le Moyen-âge nous a laissé les vestiges du village initial en la présence de l'église St Nazaire et St Celse, au confluent de l'Agly et de la Désix. Ce village a été abandonné à cause des crues des rivières, et une autre église, centre du village, à été construite plus en hauteur. C'est cette église qui est aussi intéressante à voir.
Ruines du château des Albas du XIe et XIIe siècles et de son église du XIIIe siècle : placé au sommet d'un rocher dominant la rivière et aujourd'hui réduit à une tour, sa fonction d'origine est inconnue, étant situé trop bas pour communiquer avec les tours à signaux du Fenouillèdes.
Pour poursuivre la route du vin en Agly suivre la D619, vous arriverez au village de Saint-Arnac. C'est un petit village entouré de vignes et de garrigue, situé sur une colline qui domine le fleuve Agly. Au bord duquel, se trouve un ancien moulin d'abord à huile, puis à farine et actuellement devenu une petite usine hydraulique.
Le village de Saint-Arnac est lui-même dominé par le « Roc de Vergès » qui culmine à 583 mètres, duquel la vallée de l'Agly, les Corbières et le château de Quéribus sont visibles, la plaine du Roussillon et le Canigou, la côte de Leucate à Collioure et à l'opposé la Cerdagne, le Madrès et le pic de Bugarach.
L'église paroissiale de Saint-Arnac est dédiée à saint Pierre, il y a également un oratoire, dédié lui aussi à saint Pierre. Une fontaine de 1881 est située sur la place du village.
Par la D79 et D77, la prochaine étape sur cette Route des vins en Agly sera Lesquerde. Perché à 350 m sur un beau plateau d’arènes granitiques, le vignoble de Lesquerde se distingue par une variété de paysages tourmentés dominés par d’impressionnantes falaises de calcaire blanc. A voir : l'Église Saint-Roch de Lesquerde.
Contiuez sur la D79, enchâssée dans une vallée aux immenses falaises calcaires, Saint-Paul-de-Fenouillet dispose essentiellement de sols de marnes noires et de sols schisteux. Le centre ville de Saint-Paul-de-Fenouillet, en forme typique "en parapluie", voit ses rues converger vers l'église du XIVe siècle, dédiée à Saint-Pierre Classé MH en 1989. Bâtiment le plus symbolique de Saint-Paul-de-Fenouillet.
Son clocher est habillé d'un campanile en fer forgé et possède un très beau retable du XVIIe siècle parfaitement conservé. Autres monuments : L'Ermitage Saint-Antoine de Galamus, Le menhir de Peyrolado, Le pont de la Fou, d'origine romaine.
A présent suivre la D117 située sur la Boulzane, la commune de Caudiès-de-Fenouillèdes est connue pour son karst remarquable, il a livré plusieurs centaines de cavités naturelles dont certaines donnent accès au réseau endokarstique. La plus occidentale des communes de l’Agly, Caudiès-de-Fenouillèdes est véritablement aux portes des Pyrénées. Son terroir se distingue par une altitude moyenne élevée (350 m).
Cette mosaïque, associée aux nombreux cépages, permet de produire une palette exceptionnelle de vins rares et racés, caractères qu’ils partagent avec les aigles habitant la vallée depuis la nuit des temps… Puylaurens veille ainsi sur la route de Caudiès-de-Fenouillèdes, un joli village dont les maisons de maître et les vestiges de remparts, La Cellera, laissent deviner un passé glorieux.
La Boulzane, un modeste affluent, ouvre de son large sourire une terre de vignes et de casots. La chapelle de l’ermitage de Notre-Dame de Laval, haut lieu de pèlerinage local, recèle un très beau retable du XVe. Mais la curiosité est ailleurs : au col de Saint Louis, où le premier pont à péage de France fut construit… en colimaçon !
Au sud de Caudiès-de-Fenouillèdes, l'église Notre-Dame de Laval, un ermitage du XVe siècle, est située sur un promontoire en bordure de la route menant à Fenouillet. Castel Fizel, ruines d'un château des comtes de Fenouillet, domine plus au sud encore ermitage et village. Lieu d'observation sur toute la vallée de la Boulzane et porte d'entrée défendant les gorges de Saint-Jaumes. Accès ancestral au bourg et au château de Fenouillet.
L'église Saint-Jacques de Castel-Fizel est une église romane en ruines. Au nord, la route du col Saint-Louis présente un singulier ouvrage d'art, un pont en escargot, astucieux édifice qui permet de gravir progressivement une pente trop forte. Cet ouvrage a été partiellement construit par des blocs pris à un fort wisigothique, dont on peut admirer encore quelques ruines à son pied.
Votre escapade suit la D9 pour arriver à Saint-Martin-de-Fenouillet
Continuer vers Le Vivier via la D7, l'économie du village a toujours été de type agricole. Jusqu'aux années 1950, la polyculture était dominante (élevage, céréales, vignes...). Puis est venu le temps de la monoculture de la vigne. Cette culture a été prospère jusqu'aux années 1980. Puis lentement elle a décliné.
Le bois communal de Le Vivier abrite un hêtre remarquable appelé le fajas d'en Baillette. Visiter l'Église Sainte-Eulalie du Vivier, une église romane à 500m du village vers l'Est. Il semble que le village ait eu au moins 4 églises au Vivier. Sainte Eulalie, l'église castrale (lors des premiers temps du Vivier), une troisième église, probablement gothique (1646), et l'église actuelle (1954).
Le château élément principal du patrimoine du Vivier que l'on voit de loin. Désormais fort dégradé, il fait l'objet de compagnes de restauration. Sur le territoire du Vivier il faut aussi citer des moulins, datant du XVIIIe siècle, un ancien pont médiéval, et deux croix. L'une dans le cimetière, l'autre dite "de mission" datant de 1826.
Toujours sur la D9 et la D619 se trouve Felluns avec ses deux Église : Saint-Julien des Albas, église romane située dans le hameau Les Albas et l'Église Sainte-Marie, autre église romane.
Via la D7 bordée par la Désix votre escapade passe par Sournia, la commune de Sournia est à 22 km d'Ille-sur-Têt et de Vinça, à 24 km de Prades et de Saint-Paul-de-Fenouillet, à 30 km de Latour-de-France et à 34 km d'Axat.
A voir : les Ruines de la chapelle Saint-Michel de Sournia du Xe siècle. Ancienne église Sainte-Félicité des Xe et XIe siècle. Église Saint-Just de Courbous, autre église romane située sur la commune. Église Saint-Laurent d'Arsa, de style roman également, du XIIe siècle. Le château de Sournia. Le hameau du Pug ancien fief des Templiers. L'église de Sournia : construite en 1660 dans la partie la plus élevée du fort du Roi.
La grotte du Menièr est une caverne que M. Mir, curé de Sournia, fit transformer en chapelle en 1874. Elle se trouve en bordure de la route nationale 619 à 2 km environ de Sournia. Le pont de Ròcaverd situé en contrebas de Sournia (en venant d'Ille sur Têt), il existe en fait 3 ponts sur la Désix. La fontaine du Pòu qui alimente le village en eau potable, et qui se déverse dans un vaste réseau de canaux d'irrigation pour les jardins.
Le chemin du Pou du milieu qui longe les jardins irrigués par le réseau de canaux alimenté par l'eau de la fontaine. Si vous souhaitez faire une randonnée, Sournia est traversée par le sentier de grande randonnée 36.
Prenez la D2 et D13 pour visiter Tarerach (202 km depuis votre départ) située dans la région naturelle du Conflent, au nord-est de Prades et au nord du lac de Vinça. Visiter L'église Saint-André de Tarerach, une église romane, la Barraca et le Dolmen du Mas Llussanes.