A la sortie de l’exposition, un parcours balisé vous emmène le long de la rivière Sédelle jusqu’à la forteresse médiévale dominant le confluent, pour admirer les paysages qui ont inspiré des peintres.
Au départ de l'hôtel du Lac de Crozant, partez à la découverte des paysages de la Creuse. Une promenade commentée d'une heure et demie en vedette vous transportera au cœur des gorges de la Creuse. Vous découvrirez sous un angle nouveau les nombreux sites d'intérêts offerts depuis le lac d'Eguzon, comme les ruines de Crozant, le confluent de la Sédelle ou encore le rocher de la Fileuse.
A ne pas manquer pendant votre escale à Crozant : l'église Saint-Étienne, les parties les plus anciennes de l'église semblent remonter au xiie siècle. Elle a été remaniée au XVe siècle à la suite d'une destruction, Les jardins de Crozant : l'Arboretum de la Sédelle dus à Philippe Wanty, et des Jardins Clos de la Forge dus à Jacques Sautot et Christian Allaert.
Prendre la direction de Bonnat via la D15, arrêtez-vous au château de Grandsagne (44,1 km) situé à 4 kilomètres de Bonnat sur la route de la Celle-Dunoise. Le fief de Grandsagne est connu depuis le XIIe siècle. D’abord à la famille de la Marche, il passe aux Ajasson au milieu du XVe siècle. Le château plusieurs fois brûlé pendant la guerre de 100 ans a été refortifié pendant les guerres des religion, puis a pris son aspect actuel en 1597.
Le jardin aurait été dessiné par Le Nôtre au siècle suivant. Il est visible de l’extérieur, mais de loin. Le château semble perdu dans les bois, au bout d'un long chemin chaotique. Le château de Gransagnes est un édifice de deux étages fiché de deux tours carrées, épaisses, sobres. Chacune d'elles possèdent des échauguettes à machicoulis. Cette architecture nous rappelle que Gransagnes fût bati aux temps des guerres de religions.
Malheuresement, le château de Gransagnes s'écroule sans que nul ne s'en inquiète. Sachez simplement que ce château appartient à l'état. Il est sous la responsabilité de l' O. N. F. ! Il serait bien dommage de laisser disparaitre cette part importante de notre patrimoine historique...
Votre parcours touristique vous emmène à présent à Bonnat via la D15 (48,1 km), ce charmant petit bourg où se situe le Château de Mornay prend place en basse Marche. Surplombant du haut de son promontoire rocheux la vallée de la Petite Creuse, le superbe château de Boussac, édifié au XIIe siècle, puis fortement abîmé pendant la guerre de Cent Ans, fut reconstruit au XVe siècle par Jean de Brosse, compagnon de Jeanne d'Arc.
Ce lieu romantique fut au XIXe siècle une source d'inspiration pour l'écrivain George Sand qui y résida régulièrement et y écrivit le roman "Jeanne". De nos jours, salle des gardes, chambre de George Sand, mais aussi mobilier, boiseries et tapisseries anciennes se découvrent au fil de la visite des lieux. Durant la saison estivale, le château expose des tapisseries contemporaines d'Aubusson.
Aujourd'hui, Bonnat attire de nombreux visiteurs séduits par son patrimoine architectural, ainsi que par ses paysages authentiques et préservés. Construite au XIIIe siècle, l'église Saint-Sylvain a été fortifiée dans le courant du XIVe siècle. Ce sont les restes d'un ancien couvent.
Prenez le temps d'une étape supplémentaire vers le hameau des Devants Long l'Eau (52,6 km), vous bénéficierez d'une vue magnifique sur la vallée de la Petite Creuse et sa chute granitique.
Au village de Beauvais, sur le sommet d'un coteau, au pied duquel coule la petite Creuse, se trouve le vieux château de Beauvais-les-Lions. On y remarque deux morceaux de granit représentant deux lions grossièrement sculptés. Quant au village de Malval, il abritait un prieuré fondé en 1038, par Albert de Chambon.
A présent, prendre la direction de Boussac via la D11 (88,4 km). Cette charmante commune, autrefois nommée Boussac-le-Château, historiquement dans le Bas Berry, se situe sur la rive droite de la Petite Creuse, un affluent de la Creuse. Plein de charme et riche d'une histoire très ancienne, le bourg de Boussac présente également un patrimoine architectural intéressant représenté, notamment, par son château.
Aujourd'hui propriété privée, le Château de Jean de Brosse a accueilli à plusieurs reprises l'écrivain George Sand, ainsi que les tapisseries les plus célèbres de France, La Dame à la licorne. En effet, les six modèles prenaient place dans la garde du château dès le XVIIIe siècle, avant de rejoindre le Musée national du Moyen Âge de Cluny à Paris.
Le Château de Jean de Brosse constitue l’élément majeur du patrimoine local. Visites guidées mais aussi promenades découvertes autour de la forteresse permettront aux visiteurs de découvrir le vieux Boussac, entre autre, grâce à son parcours piétonnier. Des chemins de randonnée au départ de Boussac vous permettront de découvrir une nature préservée et un petit patrimoine surprenant.
Pour la petite histoire : Le 6 septembre 1833, la ville de Boussac qui devait loger la Sous-Préfecture et la gendarmerie acheta le château. L’acquisition incluait la suite des six tapisseries de la Dame à la Licorne qui ornaient les salons. En 1882, après de longues péripéties, la Ville vend à l’Etat pour un montant de 25 000 francs or, la suite des tapisseries de la Dame à la Licorne.
L'étape suivante sur cette route touristique "Entre châteaux et villages de caractères sera Toulx-Sainte-Croix en restant sur la D11 (98 km). ?On accède à ce village après une série de virages ; prenez le temps d’admirer le paysage. Toulx-Sainte-Croix ou le village de l’improbable ! Il réserve de belles surprises : une église coupée en deux, un phare et un chaos de pierres "Les Pierres Jaumâtres" !
Les Pierres Jaumâtres sont situées au sommet du mont Barlot, ce sont un amas granitique comme on peut en rencontrer plusieurs dans le département de la Creuse, notamment au lieu-dit Rigole du diable. Certaines d’entre elles pèsent plusieurs tonnes, elles semblent pourtant posées en équilibre comme par magie.
Des noms ont été donnés aux pierres les plus étonnantes : la Bascule, l’Oratoire, les Pains de sucre, le Siège, la Grenouille, le Berceau du Diable…George Sand a situé aux Pierres Jaumâtres son roman Jeanne (1844).
Dans le village de Toulx-Sainte-Croix, une deuxième surprise : le clocher est séparé du reste de l’église romane du XIe siècle donne littéralement l’impression d’une église coupée en deux. Un effondrement des trois premières travées en est la cause, il se situerait vers 1657-1660.
Deux lions en granit sont flanqués à l’entrée de l’église et un troisième près du clocher. Sur les côtés de l’édifice, d’imposants sarcophages en calcaire renferment des ossements. Il s'agit de sarcophages mérovingiens.
Une autre surprise vous attend : le « phare » ! Cette tour se dresse sur les hauteurs de Toulx-Sainte-Croix. Construite à partir de 1932 par un personnage local : l’Abbé Aguillaume ; il souhaitait en faire un lieu d’observation. Après l’escalade d’un grand escalier en granite, ce poste d’observation offre un point de vue exceptionnel. Sept départements sont visibles depuis son sommet.
Poursuivre en direction de Gouzon via la D14 et la D997 (112 km). Avant la conquête Romaine, la Marche dépendait du Pays des Lémovices. Plus tard, elle s'agrandit du pays de Combrailles. Gouzon formait alors avec ses environs une enclave bourbonnaise dans la Combraille.
La ville de Gouzon possédait deux églises sur la place principale : l'église Saint-Martin du XIIIe siècle et la chapelle Notre-Dame qui dépendait de prieuré de Lesterps.
L'ancienne église Saint-Martin devint une prison avant d'être transformée successivement en école, banque et finalement transformée en restaurant. On peut encore voir l'ancienne abside semi-circulaire à l'est et des contreforts à l'ouest.
La chapelle Notre-Dame a dû être construite au XIVe siècle. La chapelle reprenait le plan des chapelles de templiers construits dans le Limousin, comme celle de Blaudeix : église de plan rectangulaire à nef unique de trois travées proches du carré avec des voûtes à liernes. Elle est munie de deux portails de type limousin. Celui situé côté occidental est surmonté d'une rosace.
A 5 km de Gouzon l'église Saint-Nicolas des Forges possède de belles fresques médiévales. On ne connaît pas l'histoire de la construction de cette petite église de campagne.
Elle ne comprend qu'une seule nef. Un arc triomphal sépare l'ancienne chapelle, le chœur de l'église actuelle, de son prolongement par la nef. Derrière l'autel a été installé la sacristie. Ce qui est mieux connu, c'est l'histoire de la découverte des peintures murales. Elle commence un matin, dans les années cinquante, quand le sonneur de cloches, M. Thuret, aperçoit des peintures alors que la veille les murs étaient intacts.
L'humidité due à une infiltration d'eau avait fait tomber un morceau de plâtre. En 1971, Madame de Koisten, directrice de l'école des Beaux-Arts de Tours, commence un travail minutieux de sondage et de dépose du plâtre qui recouvre les enduits.
Progressivement, elle découvre que sous une peinture du XIVe siècle se trouve une peinture du XIIe siècle. Madame de Koisten fait ainsi apparaître cinq personnages parmi lesquels on a pu reconnaître les apôtres Barthélemy, Philippe et Simon-Pierre.
En continuant ses recherches Madame de Koisten découvre un oiseau et un réseau de rectangles, qu'elle reconnaît comme des peintures carolingiennes du IXe siècle. Les peintures carolingiennes se trouvent en partie supérieure et les retombées, côté chœur. La peinture du XIIe siècle se trouve dans la sacristie. Les peintures du XIVe siècle représentant des apôtres peuvent se voir à droite de l'autel.
Poursuivre en direction de Saint-Pardoux-les-Cards (128 km) via les D997 et la D55 en passant par chénérailles. Niché dans un cadre de verdure préservé, à Saint-Pardoux-les-Cards, le magnifique château de Villemonteix, ancienne demeure seigneuriale édifiée au XVe siècle, et toujours habitée de nos jours, abrite une superbe collection de tapisseries anciennes provenant d'Aubusson, de Felletin ou encore des Flandres.
Au fil de la visite du château de Villemonteix, l'on découvre également des porcelaines, des peintures, des boiseries et du mobilier d'époque. L'accueil, charmant, est assuré par les propriétaires.
Retour vers Aubusson via la D990 (153,2 km).
Fin de cette deuxième étape de cette route touristique "Entre châteaux et villages insolites" (153,2 km).
Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 1 entre Aubusson et Saint-Germain-Beaupré.