Route des Pigeonniers des Deux Rives - Circuit 2 (Tarn-et-Garonne)

Fondée en bordure de basse plaine, la bastide de Valence d'Agen fondée au XIIIe siècle par Édouard Ier, roi d'Angleterre, était entourée de zones humides que les municipalités successives s'employèrent à assainir.

En 1807, on décida de combler les mares du Plaça qui étaient trop boueuses. En compensation, on construisit le lavoir Saint-Bernard qui permit d'abreuver le bétail et les chevaux des gendarmes impériaux. La jolie toiture semi-circulaire fut rajoutée à la demande des lavandières pour les préserver des froidures de l'hiver et des intempéries.

Dans le talus tourné vers la Garonne, une fontaine réaménagée permit d'établir le lavoir du Théron à la fin du XVIIIe siècle. Ces deux édifices présentent, deux chef-d’œuvre du patrimoine rural de Valence d'Agen lié à l'eau. Sans oublier côté patrimoine et architecture, la place Nationale entourée de maisons à ambans, l’église Notre-Dame de style néo-renaissance, Les halles, ses pigeonniers... 

Prendre la direction de Golfech via la D813 (3,5 km). Aux environs de l'année 1200, l'ordre du Temple de Salomon, dont la commanderie faisait partie du grand prieuré de Toulouse, vint s'établir à Golfech. Grâce à de nombreuses donations et ventes, il ne tarda pas à faire de cette seigneurie une des plus belles et de ses plus riches commanderies.

En 1312 cet ordre fut supprimé et tous ses biens furent dévolus à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et furent ainsi rattachés à la commanderie de Castelsarrasin. Une importante muraille bâtie en briques rosées, à la façon toulousaine, subsiste avec ses contreforts, ses meurtrières grossières, et sa série d'« oculus » circulaires. Elle forme la façade d'un bâtiment construit sur les remparts, dont le mur nord a été modifié et rebâti en partie.

Ce bâtiment actuel comprenait le grenier et la prison de l'ancien château. Les "oculus" destinés primitivement à l'éclairage des combles, ont été transformés au cours des guerres en meurtrières, par un ébrasement intérieur très visible. C'est tout ce qui rappelle l'ancienne commanderie. A voir aussi l'église Saint Louis de Golfech.

Suivre la route de Lamagistère, au lieu-dit “Ressagayre”, dans la campagne de Lamagistère, se trouve le pigeonnier de bellevue, un pigeonnier tour carrée. Continuer au lieu-dit “Lacouture” via la  D441 en direction Puymirol  : admirer le pigeonnier tour en briquette, randière en carreaux vernissés, pièce rez-de chaussée voûtée. Echelle tournante à l'étage.

Poursuivre vers Lamagistère (8,3 km), située au bord de la Garonne, à l'embouchure de la rivière Barguelonne. Puis, direction Donzac via la D30 (10,6 km). Dans le village de Donzac, au lieu-dit “La rigaudière” à côté du rond point : maison traditionnelle avec pigeonnier double. A côté du stade de Donzac, pigeonnier en briquettes avec une belle randière en carreaux vernissés.

A la rencontre des collines du pays de Lomagne et de la vallée de la Garonne, Donzac avait un privilège rare, celui du commerce du sel venu de l’Atlantique. Le transport fluvial sur la Garonne a permis également l’exportation du vin dès 1306.

La découverte de Donzac se poursuit tranquillement, au gré de ses ruelles, de ses places et de ses monuments comme la chapelle des mariniers. Cet édifice élégant a remplacé, au cours du 19ème siècle, un ancien oratoire où jadis les bateliers de la Garonne venaient invoquer Notre Dame de La Pitié. L'église Saint Barthélemy, rebâtie en 1880, le lavoir... 

Tout près du lavoir de Donzac se tient un lieu très plaisant où vous pourrez apprécier le calme à l’ombre des arbres. Le grenier à grains, bâtisse actuellement utilisée comme hangar agricole et adossée à un pigeonnier. C'est le plus ancien grenier à grains existant de nos jours. Le grenier serait relié par un souterrain, au château seigneurial, qui servait de logement aux abbés cisterciens et moines navigateurs.

Poursuivre en direction de Sistels via la D71 (15,7 km). Admirer l'église paroissiale Saint-Laurent avec un chevet roman dont il reste sept modillons.  À l'intérieur se trouve une grande fresque retraçant l'exécution de Jésus. A voir sur la commune : le manoir de Guillaume Bigourdan, l'inventeur des fuseaux horaires. Le château, édifié par le capitaine Franguet en 1523 et 1524 puis détruit par un incendie le 25 mars 1911. 

Du village de Sistels, prendre la direction de Saint-Cirice, au lieu-dit "Maduret" : pigeonnier en pierres de taille. Eléments décoratifs en pierreà signaler (randière, lucarne, pierres d'angle sculptées...). Au lieu-dit “Carnaule”, bel exemple de restauration de pigeonnier, 2 épis de faîtage. Puis, à Solaire” à St-Cirice, au croisement de Carnaule, prendre à droite. Pigeonnier pied de mulet. Épis de faîtage géométrique en pierre.

Continuer vers St-Cirice via la D30 (22,9 km), Saint-Cirice se blottit derrière les derniers contreforts des coteaux de Gascogne. La commune est longée par l'Arrats qui fixe la limite entre le Tarn-et-Garonne et le département du Gers. A voir l'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte.

Prendre la D10 vers Saint-Loup. “Au pont” sur la D12 dans la commune de Saint-Loup, pigeonnier carré en briquettes (ancien silo à grain). Épi traditionnel. Passer Saint-Loup (27,2 km) implanté au confluent de la Garonne et de l'Arratz. Lors de la période gallo-romaine, Saint-Loup se situe sur la voie d'Agen-Auvillar, au bord d'un gué. Un castrum (camp retranché) et un oppidum (place forte) y sont établis.

L'histoire de Saint-Loup se lit à chaque coin de rue, au détour de chaque ruelle, dans sa campagne. De nombreuses maisons de caractères dont certaines sont aujourd'hui en ruine, montrent que ces terres en plaines attirent beaucoup de gentilhommes : domaine de la Motte-Rouge, Couchet, Bressure, Speyroux, Lassaigne, Astor et surtout Agre.

A découvrir  : si la mairie de Saint-Loup est aujourd’hui exclusivement dévolue à l'administration municipale, elle abrita longtemps l'école de Saint-Loup. La tour de Chappe datée de 1834, ancienne tour de télégraphe située sur le plateau d'Agre, en activité jusqu’en 1854. Lavoir et fontaine de Saint-Loup. L'église de Saint Loup est située sur la terrasse qui domine le confluent de l'Arrats et de la Garonne.

Sans oublier le pont de Mondou du XIXe siècle, le Château d'Agre et le Château de Lassaigne, demeure de la famille du Gout, alias de Goth d'Albret. Revenir sur vos pas, via la D10, puis sur votre gauche suivre la direction du “Centre de loisirs de Gâches” (31,4 km) où se trouve un pigeonnier pied de mulet (moulin à vent à proximité).

La prochaine étape de ce deuxième circuit de la Route touristique "des Pigeonniers des Deux Rives" dans le Tarn-et-Garonne sera Bardigues par la D11 (36,2 km). Du village de Bardigues, suivre la D11 direction Lavit, prendre la 1èr e route à droite direction “Marquet”. Rester sur la droite jusqu'au lieu-dit “thermes ”, pigeonnier tour carrée (vente de vin à la ferme du “Domaine des thermes” ).

Remonter jusqu'à Auvillar (40,7 km). Classé parmi les plus beaux villages de France, la cité d’Auvillar domine fièrement la vallée de la Garonne depuis l’Antiquité. La tour de l’horloge, porte monumentale du XVIIème permet un accès unique au centre historique du village. Elle accueille de nos jours le musée de la batellerie.

Auvillar possède une superbe halle circulaire du XIXème siècle, avec ses mesures à grain, harmonieusement intégrée dans une jolie place triangulaire où galets de la Garonne, pierre calcaire et brique se côtoient. L’église Saint-Pierre ancien prieuré bénédictin du XIIe et XIVe siècles fut restaurée au XVIIe et XIXe siècles. Flâner dans les ruelles pavées pour découvrir les maisons à colombage et encorbellement, le palais des Consuls, le lavoir...

Pour finir ce parcours touristique, prendre la direction du village de Saint-Michel par la D12 (48 km). Au lieu-dit "Monbrison ” : pigeonnier double en cours de restauration. Épi de faîtage de Corrèze. Sur la D67 à la  “La mouline ” : pigeonnier double, toiture en forme de pagode. ?

Dans le village de Saint-Michel : pigeonnier en pierre sur ar cades. Lanternon, lucarne et génoise triple. Épi de faîtage en zinc et un autre en pierre incorporé dans bâtiment d'habitation.

Retour sur Valence d’Agen via la D12 et D11 (62 km).

Fin de cette deuxième étape de cette Route touristique "des Pigeonniers des Deux Rives" dans le Tarn-et-Garonne.

Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 1 de la Route touristique "des Pigeonniers des Deux Rives".