La route "Au fil de l'Erdre et de la Loire" - Circuit 1 (Loire-Atlantique)

Traversée par l'Erdre, le canal de Nantes à Brest et sa rigole alimentaire, la ville de Nort-sur-Erdre (km 0) sera la première étape de cette escade touristique.Nort-sur-Erdre doit son histoire à la curieuse destinée que celle de cette rivière qui naît à la Pouëze dans le Maine-et-Loire et qui après un cours capricieux, s'assagit à Nort pour se jeter dans la Loire à Nantes.

Nort-sur-Erdre est reconnue pour la richesse de son patrimoine fluvial et naturel aux multiples charmes. La commune est bordée par l'Erdre qui y devient navigable jusqu'à Nantes. La ville est le point de départ pour de multiples croisières sur l'Erdre. Elle est également arrosée par le Canal de Nantes à Brest, sur le parcours duquel on rencontre ici six écluses : Quiheix, La Tindière, La Rabinière, La Haie Pacoret, Cramezeul, Le Pas d'Héric.

En plus du patrimoine naturel et fluvial, Nort-sur-Erdre dispose d'un patrimoine architectural et historique riche avec les Châteaux du Port-Mulon du XVIIIe siècle, de Montreuil du XIXe siècle, de la Gazoire, les manoirs de la Garenne du XVIIIe et XIXe siècles, de l'Onglée du XIVe siècle, l'église Saint-Christophe, de style néo-gothique, l'une des plus vastes du département, datant de 1902 et le Pont Saint-Georges construit entre 1753 et 1774.

Sans oublier les mines de charbon de Languin à l'ouest de la commune, le site comprend notamment la chapelle des mineurs, la maison du directeur, ainsi qu'un cèdre du Liban remontant à 1723 et les anciennes tanneries.

Prendre la direction d'Héric via la D16 (13 km), le patrimoine bâti est le témoin de l’histoire de cette commune. Commencer par l'église Saint-Nicolas et la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. Admirer les châteaux de Challonge ou Chalonge, de Dréneuf, de la Courosserie, de la Jubinière, de la Prairie et de Beaulieu.

Continuer vers Grandchamps-des-Fontaines via les D37 et D39 (22 km). A voir l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, la chapelle de Notre-Dame-des-Fontaines du XVIIe et XVIIIe siècle et le plan d'eau de la Bonne Vierge.

Poursuivre en direction de Treillières via la D26 (28 km). La commune possède un patrimoine religieux important avec l'église Saint-Symphorien restaurée 1836 néo-classique, son clocher en poire est rare. La chapelle Notre-Dame des Dons et son if pluriséculaire, restaurée au XVe siècle. Cette chapelle dont l'origine remonte au XIVe siècle, elle fut totalement reconstruite en 1460 par le duc François II.

Avec sa femme Marguerite de Foix, il vint y faire des dévotions en 1472 pour obtenir une postérité : sa fille Anne de Bretagne naquit 4 ans plus tard et y vint elle-même en février 1489, quelques jours avant de devenir duchesse de Bretagne (10 février 1489). Elle y revint également en novembre 1498, peu de temps avant son mariage avec Louis XII. Sans oublier la chapelle de La Louinière.

Sur le territoire de la commune de Treillières se trouve de nombreux châteaux :  Le château de Gesvres du XVIIe siècle, maison seigneuriale, bâti par César de Renouard, trésorier général des États de Bretagne. Le château du Haut-Gesvres  de 1836, et autres châteaux du XIXe : Fayau, Champaux, La Louinière, la Rivière.

Suivre la direction de Sautron via la D26 (39 km). En chemin, profiter des points de vue des crêtes sur le bocage. Au villages de Garambeau et de la Ménardais se trouvent de belles maisons en granit et fours à pain à Garambeau.

Sautron citée dès le XIe siècle, se développe à l'époque sous l'autorité d'un prieuré de femmes. Propriété du duc de Bretagne jusqu'à la fin du XVe siècle, elle rejoint par la suite le royaume de France suite au mariage d'Anne de Bretagne avec le roi de France.

En flanant dans Sautron, découvrer la chapelle Notre-Dame de Bongarant a été construite au XVe siècle suite au vœu de François II, alors duc de Bretagne, qui chuta à cet endroit lors d'une chasse au sanglier et fut cependant sauvé. Le bâtiment est entièrement en granit avec un toit recouvert d'ardoises.

Non loin, vous pourrez aussi admirer la très belle église Saint-Jacques et Saint-Philippe du XVe siècle. ne manquez pas non plus d'admirer dans Sautron le château des Croix du XIXe siècle, la maison des pèlerins du XVe, le logis de la Linière du XVIIe ou encore les anciens manoirs de Boistaureau et de la Thomasière...

La prochaine étape de ce parcours touristique "Au fil de l'Erdre et de la Loire" sera Couëron en restant sur la D26 (47,5 km). Couëron se situe sur les rives de la Loire. En partie propriété du duché de Bretagne au XVe siècle, la ville de Couëron a toujours développé une importante activité portuaire, et ce encore aujourd'hui. Important point de transbordement des armateurs nantais, notamment entre le XVIIe et le XVIIIe siècle.

Couëron possède un intéressant patrimoine historique et architectural. L'espace de la tour à plomb est l'une des rares installations industrielles du XIXe siècle qui subsiste sur la commune de Couëron. Après un petit tour par le "Port-Launay" pour profiter des terrasses, apprécier les bateaux, et découvrir les anciennes maisons d'armateurs du XIXe siècle, direction l'église Saint-Symphorien reconstruite dans la seconde moitié du XIXe siècle.

En se promenant dans Couëron et ses environs, il est possible de découvrir plusieurs belles demeures, à l'instar du domaine de Landemont. Ce dernier présente un manoir et une chapelle de la fin du XVIIe siècle, ainsi qu'une belle cour d'honneur. Dans le hameau de Beaulieu, on peut apprécier les vestiges d'un des plus anciens châteaux de la commune dont l'existence est attestée en 1608., ainsi que la chapelle du domaine du début du XIXe siècle.

Il est également possible de se rendre au lac de Beaulieu pour s'aérer avant de reprendre le circuit, ou encore de faire le tour de tous les moulins encore présents sur la commune et édifiés autour du XVIIIe siècle. Ne manquez pas non plus d'admirer les domaine de la Vinaudière de la fin du XVIIIe siècle, du Bois és loups, du Champ Guillet. le manoir de la Botardière du XVIIe siècle, ou encore le manoir de l'Erdurière.

Suivre La Loire jusqu'à Indre via la D107 (53 km), la ville est aussi appelée "la cité des trois îles". En effet, à l'origine, Indre est formée de trois îlots rocheux, situés au milieu du lit de la Loire. Au cours des siècles, lors des aménagements du fleuve, Basse-Indre et Haute-Indre se sont ancrées sur la rive Nord, Indret sur la rive Sud. Aujourd'hui, la commune d'Indre se compose de ces trois anciennes îles. 

Basse-Indre est sillonnée de rues étroites qui grimpent vers le coeur du bourg. Autrefois, Basse-Indre possédait trois quartiers distincts : à l'Ouest les ouvriers des Forges, au centre les pêcheurs et à l'Est, la Roche, les notables. Sur le rocher de cette île, à l'origine, seules des voitures à bras et des brouettes pouvaient circuler dans les venelles. À l'arrivée des voitures, il a été nécessaire de rogner sur les jardins pour en faire des rues accessibles.

Haute-Indre était baignée par la Loire, l'étier de Tougas, celui des Chevraies et l'étier des Chaintres. Haute-Indre était le berceau des pêcheurs, marins bargers, navigateurs au cabotage, pilotes ou capitaines au long cours. À son sommet on trouve un moulin datant d'avant la Révolution : le chemin du meunier conduisait autrefois par la vallée à Saint-Herblain où il se ravitaillait en grains.

La promenade peut débuter par un curieux édifice, situé à l'extrémité ouest de l'île d'Indret. Au bout de l'établissement industriel, se dresse Ermitage Saint-Hermeland, une étrange construction en pierres, prétendument datée de l'époque de Saint Hermeland en VIIe siècle. Il s'agit en fait d'un ancien corps de garde avec plateforme d'artillerie bâtie à l'époque de Louis XIV et ayant encore servi en 1793 pendant la Révolution et en 1815.

Situé au centre de l'île d'Indret, le Château Mercœur construit au XIe siècle, était à l'origine un château fort flanqué de quatre tours. En 1828, les fossés ont été comblés et le pont-levis supprimé. Le Bâtiment dit de l'horloge mérite aussi votre attention, il est un témoin riche du passé industriel d'Indret. Il aurait été l'orangerie du château Wilkinson en 1777. A voir l'église Saint-Hermeland (1870-1889), la chapelle Forerie du XVIIIe siècle.

Prendre la rue de la gare vers Saint-Herblain (56 km), en se promenant dans les rues de la ville, on peut découvrir l'histoire de la cité retracée un peu partout. La ville possède un patrimoine bâti et naturel des plus intéressants. La commune doit son nom à un moine franc du VIIe siècle devenu un saint local "Sant Ervlan". Les vestiges d’une villa romaine et d’une nécropole mérovingienne ont été mis au jour à Preux.

Saint-Herblain est marquée par sa proximité avec Nantes, la bourgeoisie et la noblesse nantaises acquièrent les terres herblinoises pour accéder à un titre de noblesse ou disposer d'une résidence de villégiature : le château de la Bégraisière avec sa tour hexagonale, le château de la Pâtissière du XIXe siècle, construit sur les restes d'un château médiéval, la Bernardière, la Pâclais, dans la vallée de la Chézine, c'est le château de l'Essongère, du XVIe siècle, qui attire l'attention.…

Bâtiment du XVIIe siècle pour les parties les plus anciennes, le château de la Gournerie appartenait à l'avocat du roi, Jean de Bruc. Une ferme de la même époque se trouve à proximité et présente un vieux pressoir à long fût. Au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, ce sont de nombreux négociants irlandais qui y achètent des domaines.

Egalement à découvrir dans Saint-Herblain l'église Saint-Hermeland, construite au XVe siècle et modifiée à la fin du XIXe siècle, de style gothique. L'abbaye de Tillay, construite au XIVe siècle situé au milieu d'un parc clos, à noter également la beauté de l'hôtel de ville, qui possède la particularité d'avoir quatre façades d'aspect différent les unes des autres.

Nantes ville et pays d'art et d'histoire nichée au confluent de la Loire et de l'Erdre, via la D17 (65 km) sera la prochaine étape de cette escapade. Érigée en amont de l'estuaire de la Loire, Nantes fut d'abord une forteresse médiévale avant d'être choisie comme capitale par les ducs de Bretagne qui y firent construire leurs châteaux au XVe siècle.

Commencez votre visite par la vieille ville de Nantes, qui abrite de nombreux lieux remarquable à l'image du château des ducs de Bretagne et de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul. En poursuivant votre promenade, vous pourrez admirer divers bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles et des maisons à pans de bois dans le quartier ancien du Bouffay.

Le comblement à partir de 1929 des bras nord de la Loire et de l'Erdre canalisée, devenue le cours des 50-Otages, a grandement transformé le caractère de la ville ancienne de Nantes. Le château des Ducs, la place du Commerce, les façades de l'île Feydeau et du quai de la Fosse se trouvaient à l'origine le long des quais, au bord de l'eau. Une figuration de quais a été reconstruite le long de la face sud de l'île Feydeau.

Votre visite de Nantes se poursuit maintenant vers l'île Feydeau qui était à l'origine une île marécageuse. Dirigez-vous ensuite sur l'île de Nantes pour découvrir un lieu hors du commun : les Machines de l'île. Il s'agit d'un espace d'exposition souvent comparé à un savant mélange de l'univers de Jules Verne et des inventions de Léonard de Vinci.

Faites un détour par le quai de la Fosse pour admirer des demeures du XVIIIe siècle et allez jusqu'au numéro 86 : aujourd'hui communs de l'hôtel Durbé, ils servaient jadis d'entrepôt à la Compagnie des Indes.

Fin de cette première étape de cette Route touristique "Au fil de l'Erdre et de la Loire".

Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 2 de la route touristique "Au fil de l'Erdre et de la Loire".