La route "Au fil de l'Erdre et de la Loire" - Circuit 2 (Loire-Atlantique)

Après vos visites dans Nantes (km 0) prendre la direction de Thouaré-sur-Loire (13 km) via le boulevard de la Prairie des Mauves. D’une pierre à l’autre, parcourez la commune pour y découvrir les nombreux châteaux. 

Le château de la Picauderie situé près de la Loire, en face de l’ancien port de Thouaré. Édifié  en 1773, le château est du plus pur style néoclassique.  En bordure de Loire, on trouve des « vide-bouteilles ». Ce sont des constructions caractéristiques qui témoignent de l’époque où les armateurs négociants vivaient à l’aise.

À l’intérieur du château, deux peintures, représentant la culture du sucre à Saint-Domingue, montrent que cette fortune provient, en partie, de l’esclavage.

Situé au nord-ouest de Thouaré-sur-Loire, sur les coteaux dominants la Loire, le château de la Hillière au milieu de jardins aménagé, est un château de style néoclassique. Les origines de la Hillière sont confuses. Seuls restent les vestiges aménagés des antiques demeures seigneuriales édifiées aux environs du XIVe siècle. 

Les origines du château de Thouaré, édifié à l’emplacement d’une villa gallo-romaine, remontent au Xe siècle. Le château eut une grande influence dans la vie locale jusqu’à la Révolution. Il appartint à différentes familles. La plus célèbre propriétaire fut Anne Descartes, demi-sœur du célèbre philosophe. La façade est du château présente un style mêlant des éléments Renaissance, et d’autres issus du Moyen Âge.

Lors de votre visite à Thouaré-sur-Loire, vous pourrez également apprécier le patrimoine architectural de la ville, citons l'église Saint-Vincent de 1863 construite dans un style néogothique, propre aux églises de la région. Notons la présence d'un très joli pigeonnier du XIXe siècle, il est rattaché à un château fort du XVIIe siècle. Il aurait été édifié à l'emplacement même de la villa construite à l'époque romaine par le légionnaire Taurus.

Impossible de passer à Thouaré-sur-Loire sans se rendre sur le pont romain. Situé dans la vallée de la Seilleraye, il fut restauré en 1990. Entièrement en pierres, il date de l'époque gallo-romaine. Il enjambait naguère le ruisseau de Gobert dont le lit fut détourné au XVIIIe siècle.

Continuer votre périple vers Mauves-sur-Loire via la D68 (19 km). Lors de la période gallo-romaine, Mauves-sur-Loire est réputée être une station de villégiature pour les couches aisées de la population de la région. Le site de la ville présente les traces d'un habitat permanent, peut-être dispersé, et les éléments d'un sanctuaire de pèlerinage, avec temple, thermes et théâtre, voire un amphithéâtre.

Le passé de Mauves-sur-Loire se découvre avec leThéâtre romain, le sanctuaire gallo-romain de Vieille-Cour, la villa de Beaulieu. Le château de la Droitière, ancienne possession de la famille de Malestroit, seigneurs d'Oudon au XVe siècle, elle fut acquise par Thiercelin, officier de la marine royale au XVIIIe siècle. L'église Saint-Denis et la fontaine Saint-Denis.

Poursuivre en direction de la Chapelle-Basse-Mer (24 km) via la D31, perche au milieu des vignes, sur l'un des points les plus hauts du département de Loire-Atlantique. La Chapelle-Basse-Mer est traversée par la Route Touristique du Vignoble Nantais.

Vous pourrez découvrir au cours de cette étape son patrimoine religieux : l'église Notre-Dame de l'Assomption reconstruite entre 1874 et 1892, de type néo-gothique, la chapelle Saint-Simon du XVIe siècle situé en bord de Loire, restaurée en 1775 et qui fut bénite en 1640 par Richelieu. La chapelle Saint-Pierre-ès-Liens d'origine du XIIe siècle, avec sa charpente en coque de bateau renversé.

Prenez le temps pour découvrir aussi sur la commune de la Chapelle-Basse-Mer les maisons anciennes. Le Château de la Vrillière du XVIIe siècle, le Château La Mazure des XVIIe et XIXe siècles et les vestiges du château de l'Épine-Gaudin. Sans oublier l'espace des Rives de Loire, le moulin à vent de Bois-Méchine de 1750, le site de la Pierre Percée situé en bordure de la Levée de la Divatte... le tout au coeur du vignoble nantais.

Ce périple touristique passera par La Varenne via la D7 (31 km). Historiquement, La Varenne fait partie des Marches de Bretagne-Anjou qui s'étendent de la région de Champtoceaux à Montfaucon, dans les Mauges. Saviez-vous que les Mauges était un territoire rempli d’histoire ?

Des bords de la Loire aux confins de la Moine en passant par les rives de l’Hyrôme, la région a été le théâtre de nombreuses batailles, guerres ou sièges. Du Moyen-âge à la fin du XVIIIème siècle, les Mauges n’ont pas été épargnées par les Guerres de Vendée ou les différents conflits entre l’Anjou et la Bretagne. 

La Varenne compte quelques petits villages de charme, habités autrefois par des pêcheurs. Le vignoble est omniprésents sur ses coteaux. Depuis la tour de l’église, on peut profiter d'un beau panorama sur la vallée de la Loire. Le château de La Varenne de la famille de la Bourdonnaye est construit en 1845, l’église en 1905 et l’actuelle chapelle de La Bridonnière en 1916.

Remontons dans le temps, et allons sur les bords de Loire où se situaient la frontière entre la Bretagne et l’Anjou. Suivre la direction de Champtoceaux via la D553 (38 km), situé au milieu d'un paysage composé de vignes et prairies sur les coteaux des bords de Loire. La cité ligérienne de Champtoceaux est l’histoire d’une cité dont les vestiges rappellent l'époque glorieuse du Moyen-âge.

Champtoceaux, anciennement Châteauceaux, est l'une des plus importantes forteresses médiévales, durant la guerre de Cent Ans, dressée sur un éperon rocheux dominant la Loire de 70 m, face au duché de Bretagne, allié de l'Angleterre. Encore aujourd’hui, les vestiges de cette citadelle ayant traversé les siècles sont encore visibles. Des boulets en pierre montrent la violence avec laquelle la citadelle fût détruite. 

Tel un véritable livre d'histoire mis à la disposition des regards, les vieilles pierres de Champtoceaux vous conteront, au détour des ruelles bordées de monuments remarquables, la glorieuse histoire de cette cité médiévale. Une balade vous emmène jusqu'à ces vestiges. En partant de l'Office de Tourisme, situé sur le site du Champalud, on aperçoit les anciennes tours d'entrée de la forteresse.

Puis on longe une partie des remparts pour accéder par un chemin tranquille et verdoyant à la partie citadelle, sur les hauteurs dominant la Loire. Du haut de ses 70 mètres, le site classé du Champalud offre un panorama exceptionnel dominant la Loire offre une vue à 180° sur le fleuve royal avec une vue sur Oudon, Ancenis et jusqu'à Saint-Florent-le-Vieil. 

Enfin, le sentier passe par le moulin pendu du XIIIe siècle, ultime témoignage de grande valeur historique pour son architecture et sa technique ingénieuse.

Ne repartez pas de Champtoceaux sans avoir vu le château fort de la Brelaudière, sur les terres de la Brelaudière, donné par Saint-Louis à une famille noble d'Anjou, qui y fait ériger le château fort au xiiie siècle,Joachim du Bellay y séjourna. Le manoir de la Hamelinière, l'église Sainte-Marie-Madeleine de 1858, le jardin de la Cédraie, la Coulée de la Luce, les vestiges de la Léproserie.

Passer La Loire pour se rendre à Oudon via la D751 (42 km). La petite cité ligérienne offre un important patrimoine architectural ainsi que de nombreux sites naturels à découvrir le temps de quelques promenades dans les rues du vieux centre ou aux alentours. Plusieurs demeures de caractère sont toujours visibles, comme la Pilardière, le Greffin, le Buron, le Tertre qui a appartenu à la sœur de Jules Verne, ou encore Omblepied, une villa néo-classique.

Sur les hauteurs de la ville d'Oudon, les ruines de Vieille-Cour représentent les derniers vestiges d'une demeure seigneuriale des XIVe et XVe siècles. Vous pourrez également admirer les restes d'une ancienne aumônerie ou léproserie aujourd'hui reconvertie en demeure privée. On peut encore voir le portail de l'ancienne chapelle datant du XVe siècle, visible depuis la rue de la Loire.

Le château médiéval d'Oudon domine la Loire. Sa tour, prend place sur la rive droite du Hâvre. Ce sont les vestiges du château médiéval reconstruit sur le site du premier datant du xie siècle. La tour d'Oudon est l'emblème de la commune.

Continuer vers Couffé (49 km) via la D25 dont illustres personnalités sont liées à l’histoire de cette Commune. En effet, François Athanase Charette de la Contrie est né à Couffé le 2 mai 1763. Nommé général en chef de l’armée catholique et royale, surnommé le "roi de la Vendée". Il sera exécuté sur la place Viarme à Nantes en 1796.

La porte devant laquelle il fut exécuté, a été déposée par Mme des Lauriers descendante Charette de la Contrie au musée Dobrée à Nantes. Une statue du Général érigée dans le parc du château de la Contrie, face à l’église, le représente au moment de son exécution. 

Découvrez à votre rythme les charmes multiple de Couffé dont les multiple châteaux sur la commune. Le château de la Villejégu, le château de la Contrie, le château de la Roche, le domaine de la Loge aux Moines. Le patrimoine religieux avec l'église Saint-Pierre et la chapelle Saint-Symphorien. Mais aussi, le passage à gué du Pont Noyer, le pont de la Gravelle, la Roche, le rocher des Mainsberthes...

Poursuivre en direction de Mésanger via la D21 (56 km), de belles découvertes vous attendent sur la commune. Elle abrite plusieurs châteaux, manoirs et moulins... Commencer par l'église Saint-Pierre situé au centre du bourg date de 1868, puis la chapelle de Tâcon du XVIIe siècle. L'allée des chênes qui part de l'église Saint-Pierre pour rejoindre le manoir de la Quétraye sont des chênes qui dépassent les 200 ans.

Admirer le château du Pas-Nantais du XVIe et XIXe, le château de la Varenne du XVIIe et XVIIIe siècle. Le château de la Hardière du XVIIIe siècle, dans la tour de contrôle du Pont-levis se trouve la chapelle privée de La Hardière du XVIe siècle. L'ancien château de la Roche du XVe siècle, seules subsistent quelques dépendances.

Sans oublier les manoirs : Le manoir des Salles du XVIIe siècle, le manoir de la Quétraye des XVe et XVIe siècle, situé à la Quétraye et le manoir des Rigaudières avec sa chapelle de 1608.

Pour finir vos visites sur la commune de Mésanger, les moulins : le moulin de la Butte des Tertres construit vers 1832 - 1840, bâti sur un site archéologique qu’auraient occupé les Romains. Le moulin de La Quétraye du XVIIIe siècle, construit par la famille Brindeau le 17 mai 1773 et le moulin de Saint-Père de 1585, situé près de La Quétraye.

Le parcours touristique "Au fil de l'Erdre et de la Loire" passera par Teillé via la D14 (62 km). Le patrimoine bâti est le témoin de l’histoire de cette commune de Teillé. Comme l'église Saint-Pierre, date de 1866-1894, elle fut édifiée sur l'initiative de l'abbé Pierre Doussin pour remplacer un sanctuaire datant du début du XVIIe siècle. Le presbytère est du XVIe, il fut restauré au XVIIe siècle par des architectes nantais.

Admirer la maison noble du Tremblay, qui abrita la duchesse Anne de Bretagne, et celle de La Piverdière. Le château de la Guibourgère est  située sur la route menant à Riaillé, il date d XVIIe siècle. L'ancien château de Boismaquiau dont il ne subsiste que des vestiges. Le château était entouré de douves avec pont-levis. Certaines dépendances sont encore présentes.

Quitter Teillé pour suivre la direction de Trans-sur-Erdre via la D316 (70 km). Parmi les châteaux présents sur la commune il ne reste que les ruines de Barre-Théberge et de Monfriloux. Il ne subsiste de ce premier que les douves et les avenues. Le second, avec ses charmilles, se situe au-dessus de l'étant-forge de la vallée.

Le pont du Theil contribuera à l’essor de la commune de Trans-sur-Erdre. Sur ce pont défilaient, autrefois, chevaux et charrettes en provenance des forges de Moisdon-la-Rivière. C'est en 1972 que des habitants de Trans-sur-Erdre entamèrent la difficile restauration du pont, qui a duré quatre années. 

Joué-sur-Erdre sera la dernière étape de ce circuit via la D24 (74 km). Le village fait partie du pays d'Ancenis et se trouve à la frontière de la Mée, lui-même au sein du pays nantais et de la Bretagne historique. Admirez ses paysages et découvrez son histoire. Deux châteaux sont encore présents dans la paroisse, celui de Lucinière et de La Chauvelière.

Le premier a appartenu pendant trois siècles à la famille Cornulier. Le château de Lucinière devint par la suite la forteresse où demeuraient les évêques nantais du XVe au XVIe siècle. Les avenues du château ont été élaborées par André Le Nôtre, jardinier du parc royal de Versailles. Le château de la Chauvelière appartenait quant à lui au chancelier de Bretagne.

Il y a deux églises à Joué-sur-Erdre : l’église Saint-Léger de Joué qui fut édifié en 1883 et l’église de Notre-Dame-des-Langueurs ou Notre-Dame de la Pitié, datant du début du XXe siècle. Elle est située à 6 kilomètres de Joué-sur Erdre, dans le bourg de Notre-Dame-des-Langueurs.

Joué-sur-Erdre abrite aussi des maisons d'ouvriers, datant de 1717 situées à La Vallée, l'école de l'Auvinière du XVIIIe siècle située rue des Écoliers, la mairie se trouve dans le bâtiment qui servait de presbytère édifié par l'abbé Tiger en 1784. Les vestiges de la fontaine Saint-Léger datant du XVIIe et XVIIIe siècle et deux moulins à vent datant du XIXe siècle dont le Moulin de Bel Air.

Sans oublier les arcades de 1833, s'étendant sur 21 km, sont au nombre de quatre, dont deux à Joué-sur-Erdre, celles du Gué de la Roche et du Mesnil, elle maintenaient le niveau d'eau du canal de Nantes à Brest. La plus grande mesure 11 mètres de haut et 76 mètres de long et comporte douze arches.

Retour sur Nort-sur-Erdre via la D178 (85 km). 

Fin de cette deuxième étape de cette Route touristique "Au fil de l'Erdre et de la Loire".

Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 1 de la route touristique "Au fil de l'Erdre et de la Loire".