Route au détour des villes closes de l'Anjou - Circuit 3 (Maine-et-Loire)
Votre itinéraire et visites sur le Circuit 3 de la Route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou" dans le Maine-et-Loire
A partir de Segré (km 0), continuer vers Le Lion-d'Angers via la D775 (17 km). Si Le Lion d’Angers ne fut pas directement impliqué dans la guerre de Cent ans, il fut incendié par les Bretons lors de la minorité de Charles VIII, fils de Louis XI.
La paix fut encore troublée par les guerres de religion au XVIe siècle, et par la Fronde au XVIIe siècle. La localité avait le triste privilège d’être une ville-pont, un lieu de passage obligé.
La découverte de Lion-d'Angers peut se poursuivre tranquillement, en flanant au gré de ses rues et ruelles, de ses places et de ses monuments. Construite au XIe, l'église Saint-Martin prend place dans l'ancien village de Lion-d'Angers. Elle présente notamment de très belles peintures murales du XVIe siècle. Non loin, il est possible d'admirer un ensemble mégalithique, ainsi qu'un logis seigneurial et le manoir des Vents.
La Ville d'Art et d'Histoire d'Angers sera la prochaine étape, via la D775 (44 km). Berceau de la dynastie des Plantagenêts, qui régna durant des années sur l'Angleterre et la Normandie, la capitale de l'Anjou, cité du bon roi René rayonne par son important patrimoine architectural et historique.
Les invasions barbares des années 275-276 ont provoqué un repli des habitants vers le promontoire de la cité. Ainsi, au tournant des IIIe et IVe est édifiée une muraille. L’enceinte, de forme ovale, mesure environ 1 250 m, elle est percée aux quatre points cardinaux de portes, dont la principale durant l’Antiquité est l’Orientale devenue par la suite Porte Saint-Aubin.
L’épaisseur du mur atteint par endroits 4 à 5 mètres. Ce sont aujourd'hui les principaux vestiges de l’époque gallo-romaine : l'appareillage, de moellons et de briques, d'une partie de ce mur est encore visible, rue Toussaint. Les tours Villebon et de l'Évêché en sont deux autres témoignages. Le milieu du IXe siècle voit apparaître des temps troublés.
Tant les Bretons que les Vikings font d’incessantes incursions en Anjou et la ville est pillée par le chef nordique Hasting en 845, puis à nouveau en 852. Après la bataille de Jengland, Charles le Chauve, roi des Francs, et Erispoë, chef breton, s'y rencontrent en pour signer le traité d'Angers qui donne à la Bretagne les pays rennais, nantais et de Retz, fixant ainsi les limites frontalières de la Bretagne.
Incontournable, flanquée de dix-sept tours, le château d'Angers, édifié au XIIIe siècle par Saint Louis, fut aux XIV et XVe siècles la résidence des ducs d'Anjou. Cette impressionnante forteresse médiévale invite également ses visiteurs à découvrir ses charmants jardins suspendus et son panorama sur la ville et la rivière Maine.
En vous promenant dans Angers et en flânant dans les ruelles pavées de la vieille ville qui borde le château d’Angers, vous serez vite imprégnés par l’ambiance du Moyen-Âge. Les maisons à pans de bois sont exceptionnelles. La ville d'Angers regorge de bâtiments et autres hôtels particuliers retraçant l'histoire importante de ses quartiers. Points culminants d'Angers, la cathédrale Saint-Maurice et la tour Saint-Aubin illuminent le centre ancien de la ville.
Derrière la cathédrale se dresse sur la place Sainte-Croix la maison d'Adam, splendide demeure à pans de bois datant du XVIe siècle et dont la façade présente la particularité d'être ornée de personnages en bois sculpté. La visite d'Angers se poursuit avec le musée des Beaux-Arts, installé dans l'hôtel particulier du logis Barrault, la galerie David d'Angers, situé dans l'ancienne église abbatiale Toussaint, réunit de nombreuses oeuvres du célèbre sculpteur angevin.
Sur la rive opposée, le musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, installé dans l'ancien hôpital Saint-Jean, expose des tapisseries du XXe siècle et notamment "le Chant du Monde" de Jean Lurçat. Dans l'ancien hôtel Demarie-Valentin, un muséum d'histoire naturelle a été installé pour rappeler le passé de jardins aromatiques et médicinaux des hôtels particuliers de la ville à la Renaissance.
Pour ne rien manquer de ces lieux emblématiques d'Angers, vous pourrez suivre le parcours touristique proposé par l’office de tourisme. Quitter la Ville d'Art et d'Histoire d'Angers via la D323 en direction de Durtal (83 km). Le site de Durtal qui domine les cours du Loir et de l'Argance et qui marque la limite entre Maine et Anjou séduit les comtes d'Anjou au XIe siècle qui érigent une première forteresse bientôt dotée d'un donjon.
Ainsi Foulques Nerra entreprend la construction d’un château, donnant naissance à la cité de Durestal. À sa mort en 1040, il est relayé par son fils Geoffroy Martel. En érigeant un donjon en pierre, ce dernier renforce l’édifice pour des besoins de surveillance et de défense en cas de conflit.
Proche des places disputées pendant la Guerre de Cent Ans par les Anglais et les Français, les Armagnacs et les Bourguignons, Durtal appartient aux sites ayant le plus souffert aux XIVe et XVe siècles. Point stratégique sur le plan militaire, le château de Durtal permet le développement d'une véritable cité. Au fil des siècles, la ville s'est étoffée autour de son château féodal et cet ancien verrou stratégique à proximité d'Angers mérite toujours le détour.
Durtal est une belle ville, le visiteur peut y trouver de vieilles pierres, notamment des bâtiments monastiques construits par des moines de Saint-Serge d'Angers au XIème siècle. Vous verrez l’imposante Porte Verron, qui fermait la vieille ville. C'est par le château qui surplombe la localité que l'on débutera évidemment une découverte de Durtal et de son patrimoine.
Pour celui qui est amoureux des vielles pierres, le quartier de Saint-Léonard et son aspect historique préservé, jalonné d'édifices médiévaux ou Renaissance avec ses hôtels particuliers, la chapelle Sainte-Marie Madeleine du XIe siècle, mérite le détour. Durtal a su conserver son pittoresque d'antan et mettre en valeur son patrimoine qu'il soit bâti ou naturel. Les anciennes portes sont également à découvrir dans le cœur de la cité, au pied des murailles.
A l'écart du centre-ville de Durtal, le territoire compte d'autres trésors d'architecture, qui sont autant de témoignages de sa richesse d'antan. Comme le château Bosset des XVe et XVIIe siècles, doté notamment d'une chapelle, d'un pigeonnier et d'une toiture remarquables, le château de la Motte-Grollier du XVIIe et XIXe, sa belle façade et son orangerie, le manoir d'Auvers du XIVe et XVe ou encore le manoir de Serrain du XVIIe.
Le circuit touristique passera à Baugé via la D18 (102 km) situé entre les vallées de la Loire et du Loir en Anjou. Capitale historique du pays baugeois, la richesse patrimoniale de Baugé lui a permis d’obtenir plusieurs labels : "plus beau détour de France", "petite cité de caractère", "village de charme".
Jusqu'au XIe siècle Baugé se confond avec le Vieil-Baugé, riche alors de deux églises avec prieuré. Foulques Nerra déplace le centre de la viguerie sur un emplacement qui domine le Val du Couesnon, et créé une motte féodale avec château-fort et église, autour desquels se constitua une nouvelle ville, la ville de Baugé (1015-1025).
Le fief de Beaugé passa entre d'illustres mains : Richard Cœur de Lion, Jean sans Terre, Philippe Auguste, Marguerite de Provence, Louis XI,... De la motte féodale initiale il ne reste rien. Quatorze ans après la brillante victoire remportée par les troupes Franco-Ecossaises sur la chevalerie du Duc de Clarence, le 22 mars 1421, la Duchesse Yolande d'Aragon est contrainte de faire incendier la citadelle pour éviter que les Anglais ne s'y installent.
Son fils, le Duc René d'Anjou, hérite d'une ruine. Un nouveau château est édifié à son emplacement actuel par les Plantagenêt. En 1451 le roi René d'Anjou le fit reconstruire, en faisant consolider puis restaurer les ruines. Séduit par l'abondance et la richesse des forêts baugeoises, le roi René fit de ce château sa résidence de chasse et y fit régulièrement venir sa cour.
L'autorisation de clore la ville de Baugé est accordée en 1539. Le mur et les tours sont édifiées dans les années suivantes. Marchez dans les pas du bon roi René, héritier du titre de duc d'Anjou, en pénétrant dans le château actuel de Baugé.
Baugé-en-Anjou, vous invite à découvrir son patrimoine d’exception. Les passants peuvent admirer, au long de ses rues paisibles, ses demeures classées, les immeubles remarquables, les altières demeures des conseillers du Roi. Dans quarante logis ouverts sur des jardins fleurant l’acre senteur du buis, des escaliers à vis se lèvent dans des tourelles.
Découvrez aussi deux joyaux du XVIIe siècle installés au coeur de l'Hôtel-Dieu de Baugé : une Apothicairerie et une chapelle. Dans une pièce entièrement recouverte de boiserie, l'apothicairerie figure parmi les plus belles de France. La Croix d'Anjou se trouve à la chapelle de la Girouardière, elle est visible à Baugé depuis 1789.
Sans oublié l'église Saint-Denis de Pontigné du XIIe et XIIIe siècles, une des plus intéressantes d'Anjou, connue en particulier pour son clocher tors. Au Vieil-Baugé, le manoir de Clairefontaine du XVe, mérite aussi votre attention. C'est une ancienne grange cistercienne des XII-XIVe, transformée en manoir de plaisance au XVe. L'un des plus authentiques manoirs médiévaux de l'Anjou. Lle château de Montgeoffroy, l'expression même du raffinement XVIIIe à la française.
Descendre sur Beaufort-en-Vallée via la D60 (117 km). La ville bénéficie d’un patrimoine architectural et culturel particulièrement riche et diversifié, témoignant des grandes étapes qui ont marqué l’histoire de la cité comtale.
L’origine de Beaufort-en-Vallée se situe au lieu-dit Saint Pierre du Lac, ancienne cité lacustre. Beaufort s’est ensuite déplacée vers la butte, ancien oppidum gallo-romain dont la situation stratégique permit la construction du château fort. Cette cité naquit autour d’une chapelle érigée au pied de ce château, à partir du XIe siècle.
Foulques Nerra a pu faire édifier autour de la forteresse, un écheveau de ruelles et de maisons qui constituent encore de nos jours un cadre ancien digne d’intérêt. Beaufort-en-Vallée invite ses visiteurs à la découverte de son patrimoine. C'est sur les pas de Jeanne de Laval, épouse du Roi René d'Anjou au XVe siècle, que les visiteurs sont invités à découvrir cette ravissante ville qui a connu la prospérité au temps de la marine à voile.
Un marquage au sol entraîne les visiteurs de la place principale aux Halles, construites en 1842 pour abriter le marché au chanvre, en passant par l'ancien hôpital, la découverte des hôtels particuliers de la ville, des demeures en tuffeaux et ardoises jusqu'aux vestiges de la forteresse érigée sur la colline. Le musée Joseph Denais présente une curieuse collection, ancien cabinet de curiosités du XIXe siècle.
Fin de cette troisième étape de cette Route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou".
Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 4 de la route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou".
Pour vous rendre sur la route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou"
Segré
1 °C Peu nuageux
Min: -0 °C | Max: 1 °C | Vent: 11 kmh 342°
Le saviez-vous ?
- Itinéraire du circuit 1 de la route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou".
- Itinéraire du circuit 2 de la route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou".
- Itinéraire du circuit 3 de la route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou".
- Itinéraire du circuit 4 de la route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou".
- Itinéraire du circuit 5 de la route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou".
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
Nos coups de coeur sur la route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou"
Hébergement :
Château de Chambiers
Au cœur de la forêt, cet ancien relais de chasse qui dépendait du château de Durtal date du XVe siècle puis fut reconstruit au XVIIIe et agrandi au XIXe.
Entouré de parcs et de jardins italien et à la française, l'édifice a désormais une vocation hôtelière. Le château de Chambiers fait aussi table d’hôtes. Château restauré, avec un jardin classique à la française.
Plus Information : Château de Chambiers - Route de Beauvau - 49430 Durtal - +33 (0)2 41 76 07 31 - info@chateauchambiers.com - Site internet
Restauration :
Les routes touristique du Maine-et-Loire
Préparez vos vacances sur la route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou" avec nos partenaires
Trouver un séjour sur la route touristique "au détour des villes closes de l'Anjou" avec nos partenaires
Date de dernière mise à jour : 11/07/2021
Ajouter un commentaire