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Route de la Guerre de Vendée en Anjou - Circuit 4 (Maine-et-Loire)

Votre itinéraire et visites sur le Circuit 4 de la Route historique "de la Guerre de Vendée en Anjou" dans le Maine-et-Loire

Partez sur les traces des Guerres de Vendée sur le territoire en passant par différentes localités des Mauges. Découvrez à travers ce circuit cette guerre marquante, autour de croix, églises et demeures.

L’Assemblée Nationale Constituante va prendre des mesures qui vont enflammer le pays. D’abord le vote, le 12 juillet 1790 de la Constitution Civile du Clergé qui prévoit, entre autres, l’élection des membres du Clergé par certains électeurs et non plus leur nomination par le Pape ou les évêques.

Fin 1792, la Convention ouvre le procès du Roi qui se terminera par son exécution le 21 janvier 1793. La mort de Louis XVI fera de lui un martyr et renforcera dans l’esprit des Vendéens le lien entre la liberté de pratiquer leur religion et la monarchie.

Au début de 1793, l’Europe est coalisée contre la révolution. Ainsi pour pallier l’insuffisance des forces militaires, la Convention décide-t-elle le 24 février la levée de 300 000 hommes. Cette dernière mesure porte à son comble la fureur vendéenne et provoque la constitution de l’armée catholique et royale.

Ce dernier circuit partira donc de Jallais (km 0), prendre la direction de Chemillé-en-Anjou via la D756 (11 km). Situé à la frontière entre les Mauges insurgées et des régions au-delà du Layon favorables à la République, le Pays de Chemillé a été profondément marqué par les combats mémorables : le Grand Choc de Chemillé, Chanzeaux..., entre Blancs et Bleus et par les destructions des Colonnes infernales en 1794.

La première offensive lancée par les républicains pour écraser l’insurrection des Mauges fut marquée par une bataille restée dans l’histoire comme "le grand choc de Chemillé", le jeudi 11 avril 1793.

La première bataille de Chemillé : À cette date, il fait encore nuit noire lorsque le général Berryuer entame sa marche sur les Mauges. Vers midi, la colonne de Berryuer prend position sur le coteau de Salbœuf, face au bourg de Saint-Pierre solidement défendu par les insurgés commandés par d'Elbée et Cathelineau. Après un long échange de tirs, les deux camps passent à l’offensive. Pendant plusieurs heures les attaques se succèdent. 

La bataille de Chemillé s'achève par la victoire des Vendéens, qui repoussent l'attaque des républicains visant à prendre la petite ville de ChemilléCe grand choc, comme l’appellent les paysans, n’aura pas décidé du sort de la guerre qui commence à peine. Berruyer bivouaque à Saint-Lambert, mais ne tardera pas à reprendre son offensive sur les Mauges avec plus de succès, du moins au début.

La guerre de vendee en anjou routes touristiques de maine et loire guide du tourisme du pays de la loireSelon Manuel Jobar, les insurgés originaires de Chemillé payent un lourd tribut : 10 % des hommes pour lesquels un état de service est disponible, soit 602 insurgés chemillois répertoriés ont été tués lors de cette batailleL'adjudant-général républicain Mangin et le chef vendéen Jean Perdriau figurent également parmi les morts de cette bataille. Le général Charles Duhoux de Hauterive est quant à lui blessé à la jambe.

Après la bataille, des combattants vendéens se rassemblent devant l'église de Chemillé en réclamant la mise à mort des prisonniers républicains qui y sont enfermés. Le général d'Elbée arrive alors au milieu de la foule pour tenter de ramener le calme. À sa demande, les hommes se mettent à genou pour réciter le Pater Noster.

Cependant lorsque les insurgés arrivent aux paroles « pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés », d'Elbée les interrompt : « Arrêtez ! Ne mentez pas à Dieu ! Vous osez lui demander de vous pardonner comme vous pardonnez aux autres alors que vous êtes prêts à vous venger de vos ennemis ! »

Ces déclarations ne provoquent aucune contestation et les prisonniers sont ainsi sauvés. L'épisode est alors appelé le Pater de d'Elbée.

Parmi ses derniers trésors, Chemillé-en-Anjou conserve encore des ruines de la collégiale Saint Léonard qui a été incendiée en 1794 par les colonnes infernales. La Sorinière garde aussi encore debout un château des plus anciens qui conserve notamment une grosse tour, les douves, le pont-levis et sa herse médiévale.

Le château de la Sorinière, en partie incendié pendant la guerre de Vendée, est connu dès 1246. La chapelle du château de la Sorinière est construit au XVIe siècle par la famille du Verdier. Elle renferme en son intérieur des peintures à la détrempe qui figurent parmi les oeuvres les plus artistiques que le XVIe siècle a pu léguer à l'Anjou.

Lors de la Révolution, une des filles de Claude François du Verdier de La Sorinière (1701-1784), Rosalie du Verdier de la Sorinière, bénédictine au Calvaire d'Angers et sa belle-fille Marie de la Dive, veuve d'Henri-François-Esprit-Sophie du Verdier de la Sorinière (1725-1790), réfugiées au Longeron, sont arrêtées le  et guillotinées place du Ralliement, à Angers, les 26 et .

Si la famille du Verdier de la Sorinière fut très éprouvée par la Révolution, celle de ses métayers l'est également. Précédant les exécutions de Melay le , la Colonne Infernale de Crouzat arrive la veille à Chemillé, après avoir mis le feu aux bourgs de Gonnord, de Joué et d'Étiau et à quatre châteaux des environs de la Sorinière.

Cinq enfants en bas âge, de la famille Rochard présente sur le lieu, sont massacrés avec leurs deux mères, Jeanne et Marie Dailleux. Ce même jour , à la dite métairie de la Sorinière, attenante au château, auquel est alors aussi mis le feu, disparaît ainsi le grand-père paternel, François Rochard (69 ans), veuf de Jeanne Mussault. Jean-Louis Rochard (5 ans), est laissé pour mort.

Selon le chirurgien Thibault, il a : reçu un coup d'instrument tranchant qui lui abat le tiers inférieur de l'oreille droite et une portion triangulaire de la longueur de deux pouces et demi de largeur de l'os de la tête correspondant à cette partie de l'oreille. Il est le seul survivant de la Sorinière ce jour là.

Deux filles de François du Verdier de la Sorinière et de Marie de la Dive, Catherine et Marie-Louise du Verdier de la Sorinière, arrêtées au Longeron en même temps que leur mère et leur tante, religieuse, sont elles fusillées au Champ-des-Martyrs d'Avrillé le  pour leur attachement au catholicisme.

Dans la nef gauche, de l'église de Saint-Pierre de Chemillé-en-Anjou, à la hauteur de l'autel, sous le vitrail principal sur d'Elbée et des vendéens, on trouve trois scènes relatives à la mémoire des dames de la Sorinière en 1794 : arrestation au Longeron, échafaud place du ralliement à Angers et fusillade à Avrillé.

Neveu, fils et frère des quatre dames de la Sorinière, canonisées en 1984, Henri du Verdier (1767-1793), chef de l'armée catholique et royale est guillotiné le  à Saumur. Il est dit être l'un des vainqueurs de la bataille du Pont BarréSeul survivant de cette fratrie en cette période troublée : Louis Pierre Duverdier de la Sorinière (1757-1841), qui avait émigré pendant la Révolution, est à l'origine des branches contemporaines.

Prendre la direction de Melay via la D756 et la route de Vihiers (16 km). Le 25 janvier 1794, une colonne de soldats républicains marquait la mémoire de Melay d’un massacre indélébile. Une cinquantaine d’habitants, des femmes pour l’essentiel avec 23 enfants, étaient exécutés sauvagement derrière l’église. 

Au centre du cimetière de Melay se dresse une chapelle à la façade aveugle. Sur son tympan, quelques mots : Reine des Martyrs, priez pour nous. Au lieu de cette invocation, la pierre devait à l’origine être gravée de la scène du massacre qui eut lieu non loin de là, près du presbytère.

Les paroisses situées aux environs de Chemillé, sur les confins angevins de la Vendée Militaire, ont été parmi les premières exposées à la marche des Colonnes infernales. Ces armées commandées par le général Turreau ont reçu pour ordre de détruire la Vendée insurgée et d’en exterminer la population. Cet ordre résulte de plusieurs lois, élaborées par le Comité de Salut public depuis l’été 1793, et votées par la Convention nationale.

A présent que l’armée des rebelles a été écrasée au terme de sa campagne au nord de la Loire, il n’existe plus de forces consistantes sur place pour s’opposer à la mise en œuvre de ces textes législatifs. Du moins à son achèvement, car la mission confiée à cette fin aux forces républicaines a été entamée dès septembre 1793.

Turreau a maintenant disposé le gros de ses troupes à l’est de la Vendée Militaire. Lui-même commande la 4e colonne partie de Doué vers Cholet.

Les soldats encerclent Melay, investissent les maisons dont ils sortent brutalement les occupants qu’ils conduisent dans la cour du presbytère. Un tribunal militaire est aussitôt constitué pour juger les prisonniers, essentiellement des femmes. Le sauf-conduit que ces dernières ont reçu du Comité révolutionnaire des Gardes (un village sur la colline des Gardes, entre Chemillé et Cholet) ne change rien à la sentence.

Continuer en direction de La Salle-de-Vihiers via la D756 (22km). Admirer l'ensemble remarquable des vitraux de l'église, retraçant les événements qui marquèrent l'histoire de la paroisse sous la Révolution. Parmi les vitraux de l’église de La Salle-de-Vihiers, figure une scène de l’entrée en guerre de cette paroisse angevine en mars 1793 :  Le rassemblement au Plessis-Malineau de La Salle-de-Vihiers

La salle de vihiers carrefour des chats routes touristiques de maine et loire guide du tourisme du pays de la loireAu pays de Vihiers, les gars du Voide se réunissaient soit dans le bourg, soit au village de Gastines et à la métairie du Puy, tandis que les conscrit de La Salle-de-Vihiers s’assemblaient dans les prairies du château du Plessis-Malineau, au nord du bourg pas très loin du Carrefour des Chats.

Le circuit passera par Valanjou via la D171 (30 km) sur la route se trouve la Croix des Martyrs, dite aussi Croix de Beauchêne ou la Croix Leroycommémorant le massacre de femmes, enfants et vieillards lors du passage de la colonne infernale de Cordelier, le 24 janvier 1794.

Cette croix se dresse à l’angle du "Carrefour des Chats", sur le vieux chemin menant du bourg de La Salle-de-Vihiers aux Braudières, en passant par la ferme de la Touche. Elle fut érigée le 18 août 1889 par la famille Leroy, "à la mémoire de ses parents fusillés et enterrés dans ce champ avec 50 autres victimes le 24 janvier 1794. Leurs enfants seront écrasés sous leurs yeux" comme l’indique l’inscription sur la plaque scellée dans la pierre. 

Deux événements situés autour de ce monument sont racontés dans les vitraux de l’église paroissiale.

Le premier est daté par l’abbé Deniau à la fin janvier 1794 : « Un détachement (d’une colonne républicaine), en descendant de La Salle-de-Vihiers sur Gonnord, massacre dix-sept femmes et enfants auprès du village des Gaschets. Il rencontre encore, au carrefour des Chats, une trentaine de femmes et d’enfants ; il les enveloppe et les égorge presque tous sur place.

Quelques victimes cependant ont pu s’enfuir, mais elles sont bientôt atteintes ; l’une d’elles, au passage d’une haie, reçoit sept coups de sabre et a les deux oreilles coupées (la femme Loyseau, du Coteau, paroisse du Voide) ; son enfant est également blessé. Quelques heures plus tard, quand les assassins ont disparu, des Vendéens accourent auprès de cette femme et s’efforcent de la ramener à la vie.

Ils la déposent mourante au milieu d’un champ de genêts, où elle est abritée seulement pas quelques branches contre les rigueurs de la saison. Elle survécut à ses blessures ; mais son enfant, qui avait reçu une large entaille au ventre, mourut au bout de trois jours (1). » (F. Deniau, Histoire de la Vendée) 

Un second vitrail illustre un autre épisode qui survint le 14 avril 1794, lorsque plusieurs membres de la famille Péneau furent massacrés dans un champ voisin, près de Beauchêne. Il s’agissait d’Étiennette Davy (ou David), 42 ans, épouse de Louis Péneau, tisserand à La Salle-de-Vihiers, et ses trois enfants : Louise, 13 ans ; Étiennette, 9 ans et Louis, 6 ans.

Une autre fille de ce couple, Jeanne, 4 ans, eut un bras brisé et le corps traversé de part en part d’un coup de baïonnette dans les bras de sa mère. Lorsqu’on s’apprêtait à l’enterrer le lendemain, avec les autres membres de sa famille, on s’aperçut qu’elle respirait encore.

La petite fut emportée à la Fouquette où elle fut soignée. Élevée par la mère de Rose Giet, elle épousera Jacques Leroy le 30 juin 1812, à La Salle-de-Vihiers. Ce sont leurs descendants qui élèveront cette croix en 1889, année du centenaire de la Révolution. 

Poursuivre vers Chanzeaux via la D121 (45 km), étape incontournable sur cette partie du circuit pour l'histoire de son clocher, théâtre d'un violent siège le 9 avril 1795Lors de la Révolution, Chanzeaux, est le théâtre de combats sanglants dans lesquels disparut plus du tiers de la population. Elle tombe à cette époque de 1795 habitants en 1794 à 724 en 1806.

Le soulèvement vendéen débute à Chanzeaux en mars 1793. En janvier de l'année suivante, des opérations sont menées par les armées républicaines afin de détruire les dernières troupes vendéennes. La commune est envahie le 25 janvier 1794 par la colonne du général Grignon. L'église, le château et plusieurs maisons sont incendiés.

La commune est à nouveau occupée en mars par la colonne Thurau. En 1795, devant la résistance d'insurgés chanzéens, deux colonnes du général Caffin, installé à Chemillé, se rendent à Chanzeaux. Une fusillade s'engage et fera des victimes de part et d'autre. C'est à cette occasion que le calice de l'abbé Blanvillain, conservé dans la chapelle du château, sera transpercé d'une balle.

Le 9 avril 1795, une colonne républicaine marche sur Chanzeaux pour y détruire le peu de maisons restées debout depuis l’incendie général. Une poignée d’hommes et de femmes se réfugient dans le clocher. Après cinq heures de combat, les Bleus mettent le feu à la tour. À bout de force, les résistants vendéens encore en vie finissent par capituler. 

Le siège du clocher de Chanzeaux fut le dernier combat de la grande insurrection de 1793. Oublié par les premiers historiens de la Vendée. L'église Saint-Pierre à Chanzeaux est reconstruite à la fin du XIXe siècle, la tour carrée du clocher de l'ancienne église, qui subira le siège de 1795, a été conservée. Elle est volontairement conservée à cette époque en souvenir du "martyr" de ses 28 défenseurs face à 2000 soldats "bleus", le 9 avril 1795.

Les vitraux de l'église Saint-Pierre à Chanzeaux représentent des épisodes de la guerre de Vendée. Ne manquez pas le vitrail de la Communion de la Coulée de Fruchaud, le plus grand des 75 vitraux ainsi que les remarquables peintures murales qui colorent cette église claire et lumineuse illustrent ce qui s'est passé à Chanzeaux pendant les Guerres de Vendée.

Continuer vers Saint-Lambert-du-Lattay via Le Gué et la D160 (50 km). Au moment des guerres de Vendée, la paroisse de Saint-Lambert-du-Lattay est l’une des premières à se soulever. Elle est très durement touchée par cette guerre : en particulier la bataille du Pont-Barré du 19 septembre 1793, colonnes infernales de Turreau en 1794.

Situé en contrebas du village de Beaulieu à proximité du hameau de Barré, le Pont Barré constitue un point de passage sur le LayonCette voie de communication fut un lieu stratégique durant les guerres de Vendée, et sera le théâtre de plusieurs affrontements, dont la bataille du Pont-Barré ou Combat de Beaulieu.

En septembre 1793, les troupes républicaines occupent les hauteurs dominant le pont Barré, sur le Layon, et reprennent le contrôle du passage malgré la défense royaliste. Les Vendéens repoussèrent ensuite les Républicains jusqu'aux Ponts-de-Cé.

Les pertes républicaines sont écrasantes : au 21 septembre, l'armée de Duhoux ne compte plus que 5 500 hommes, contre 15 000 avant la bataille. La majeure partie des paysans levés en masse désertent l'armée et regagnent leurs foyers. 1 362 morts sont recensés par le commissaire Pineau du Breuil et enterrés aux Fosses-Cadeau, en forêt de Beaulieu.

Les Vendéens font environ 1 000 prisonniers et s'emparent de toute l'artillerie républicaine soit 8 canons et 25 couleuvrines, de tous les caissons, de nombreux fusils et de 30 charretées de pain.

Francois athanase charette de la contrie routes touristiques de maine et loire guide du tourisme du pays de la loireLe pays de Beaulieu et de Saint-Lambert-du-Lattay fut le premier visé par la fureur des Colonnes infernales, de celle de Cordelier qui s'élança d'ici à l'assaut de la Vendée, le 23 janvier 1794, mais aussi de celle de Grignon qui revint y semer la désolation le 8 avril suivant. Un lieu isolé, perpétue le souvenir de ces drames : le Coteau des Martyrs.

A la sorite de Saint-Lambert-du-Lattay en direction de Cholet, il faut emprunter sur la gauche le chemin des Grandes Tailles. A la première intersection, un calvaire porte une plaque commémorant une bataille de 1793 et un massacre de 1794. L'itinéraire se poursuit sur la gauche, par le chemin du Grand Clos, puis tout droit au prochain carrefour dominé par les ruines d'un moulin.

La route descend à travers les vignes jusqu'au fond de la vallée, où elle s'arrête en cul-de-sac. Sur le côté gauche, avant le champ baigné par la rivière, un chemin pédestre bordé de haies se dirige vers le Coteau des Martyrs, tandis qu'un autre, en vis-à-vis sur la droite, mène à une grotte de Lourdes.

Outre le Pont-Barré et le coteau des Martyrs, Saint-Lambert-du-Lattay a conservé son auberge de la Croix-Blanche, où Charette prit l’un de ses derniers repas. Le Vendredi 25 mars, Charette et son escorte fit halte à Saint-Lambert-du-Lattay. Les Bleus établis ici en garnison invitèrent alors Travot et son prisonnier à leur table, à l’auberge de la Croix-Blanche.

Prendre la direction de La Poitevinière via la D160 et la D756 (79 km). Garez votre véhicule place de l‘église, puis prendre la direction de Jallais, en face de vous se trouve le cimetière. Dans le cimetière en rentrant, prendre à droite où sont situés les tombes des Abbés Masson et Bordère , le premier est curé au moment des événements, le second vicaire.

Sur mandement du directoire d’Angers le 1er février 1792, l’abbé Masson probablement en accord avec son vicaire décide de résider à Angers. Les autorités républicaines n’ayant pas tenu parole, il est emprisonné au grand séminaire d’Angers le 17 juin 1792 puis à la Rossignolerie, aujourd’hui le collège David d’Angers, en novembre de la même année, échappant ainsi à la déportation. Il est libéré par les Vendéens en 1793 lors de la prise d’Angers.

L’abbé Bordère demeure à La Poitevinière dans la clandestinité, auprès des ses paroissiens pour leur procurer les secours de la religion.

La tombe de Pierre Humeau, seul soldat vendéen de la "Grande Guerre". C’est lui qui ramène sur ses épaules Cathelineau blessé au combat de Nantes le 29 juin 1793, à Saint-Florent-le-Vieil. Au sortir du cimetière, prendre la direction de Neuvy-en-Mauges, jetez un coup d‘œil à la boulangerie, c‘est là que se situait l‘auberge Courbet.

Pierre Courbet est la cheville ouvrière de ce que l’histoire appelle le complot du 8 mai 1792 qui vise à envoyer un ultimatum aux autorités départementales leur demandant la libération et le retour des bons prêtres, faute de quoi la population prendrait les armes. Ce complot est éventé mais n’est pas sans conséquences pour La Poitevinière.

Revenez sur vos pas et prenez sur votre droite la rue Perdriau. Continuez environ 300 m. La Croix du Vexilla Regis 2 avec à son pied une plaque de l’association Vendée Militaire honorant la mémoire de Jean Perdriau et de ses hommes partis au combat le 13 mars 1793. C’est devant cette croix que Jacques Cathelineau et ses hommes, partis rejoindre Perdriau à Jallais, s’agenouillent et entonnent le chant du "Vexilla Regis".

Cet événement du début de la Guerre de Vendée est représenté sur un des vitraux de l’église du Pin-en-Mauges. A droite de la croix un chemin menant à la Tour de la Bouère. Le Chemin de Fort Assault est emprunté par Perdriau et 80 hommes le matin du 13 mars 1793 pour aller s’emparer de Jallais. Il passe à coté du Château de la Bouère.

La comtesse de la Bouère note dans ses mémoires : « l’un d’eux dit quelques mots qui m’effrayèrent ; Perdriau ancien caporal, leur chef, s’empressa de me rassurer, en me disant : « Madame ne craignez rien ; je ne me suis mis à leur tête qu’à la condition de ne rien faire d’indigne de la sainte cause que nous embrassons, et qu’ils m’obéiront en tout ».

Plus loin elle ajoute au sujet de Perdriau : on ne parlait que de lui dans les commencements, d’autant qu’il alliait la prudence et l’humanité à la bravoure. C’était l’homme qu’il fallait pour commencer la guerre ». Un vitrail au fond de l’église du Pin-en-Mauges côté clocher immortalise ce chef local mort prématurément le 30 mars 1793 à la bataille de Saint-Lambert-du-Lattay.

Autre site existant : La Croix de la Saugrenière avec à son pied une plaque de l’association du Souvenir Vendéen honorant la mémoire de Jean Nicolas Stofflet arrêté sur dénonciation dans cette ferme le 24 février 1796 et exécuté le lendemain à Angers. Un mois plus tard, le 29 mars 1796, Charrette subit le même sort à Nantes, place Viarme. La deuxième guerre de Vendée prend fin.

L’hiver 1793-1794 fut terrible pour la population locale. Ce fut une suite ininterrompue d’incendies, pillages, meurtres, rafles, carnages et viols perpétrés par les forces de la république naissante. Le bourg est incendié, le 8 décembre 1793 et une seconde fois le 22 janvier 1794 par les colonnes infernales du général Cordelier. Cette colonne n’épargne rien puisque quasiment toutes les métairies sont anéanties.

Eglise du pin en mauges de cathelineau blesse routes touristiques de maine et loire guide du tourisme du pays de la loireMais ce qui marqua au plus profond la population, ce sont les rafles du 7 janvier 1794 dans la haute commune et du 15 janvier 1794 dans le bourg et ses environs. Sur 46 hommes au total, 42 sont fusillés au champ des martyrs d’Avrillé y compris Antoine Fournier. Ce dernier habite à Cholet depuis environ 1760, mais est né et baptisé à La Poitevinière le 26 janvier 1736. Il fait partie de la liste des 99 martyrs d’Avrillé béatifiés par Jean-Paul II le 19 février 1984.

La dernière étape de cette route "de la Guerre de Vendée en Anjou" sera Le Pin-en-Mauges via la D15 (82 km). Commencez vos visites par l'église Saint Pavin du Pin-en-Mauges, édifice assez récent puisqu'elle fut reconstruite au XIXe siècle par l'abbé de la paroisse. Elle est cependant, toute entière, consacrée à une époque historique plus ancienne : l'insurrection vendéenne et plus particulièrement les combats de 1793 et le généralissime Jacques Cathelineau.

Les 15 vitraux classés de l'église furent créés dans les années 1880 par un maître verrier d'Angers, Jean Clamens. Ils vous retracent à la manière d'une bande dessinée, colorée et détaillée, les événements les plus marquants de l'insurrection ou de la vie des généraux qui y ont participé comme Bonchamps, Charette ou Stofflet.

Le fond du transept gauche est occupé par un mausolée en marbre de Carrare, œuvre de l’architecte Tessier et du sculpteur Biron où reposent une partie des corps du Généralissime Cathelineau et de son fils Jacques–Joseph, ainsi que le corps de son petit–fils Henri. Ce mausolée et les vitraux furent bénis le 13 octobre 1896. Cette cérémonie est représentée dans une rosace au–dessus de la porte du transept.

Un bas–relief en bronze montre l’abbé Cantiteau donnant les derniers sacrements au généralissime peu avant sa mort à Saint-Florent-le-Vieil le 14 juillet 1793.

En sortant de l‘église, prenez à droite vers le Musée : on y trouve la copie du brevet du généralissime, une galerie de portraits de la famille royale et des généraux, la liste des premiers combattants accompagnant Cathelineau, des souvenirs de Jacques Cathelineau et de l’époque. Pour la visite, un guide bénévole peut être sollicité (Vous renseigner auprès de l’Office de Tourisme de Beaupréau au 02 41 75 38 31, ou visites libres).

Sur la place se trouve une statue en bronze de Jacques Cathelineau, œuvre de Jean Terrière, sculpteur nantais. Elle a été réalisée dans le cadre du bicentenaire de la mort de Cathelineau et inaugurée le 18 juillet 1993. Le premier monument a été érigé en 1827, mais suite au changement politique, il est détruit en 1832. Présenté de nouveau en 1896, il est recouvert d’une caisse en bois pour le dissimuler.

Découvert par un descendant de Cathelineau en 1897, il est descendu par les autorités quelques jours plus tard et installé à l’école publique des garçons. En 1902, la statue est replacée sur son socle, mais sur ordre du Préfet de l’époque regagne l’école publique des garçons. Ce n’est qu’en 1942 qu’elle retrouve son socle. Traversez la route et prenez l‘impasse Louise Godin.

Au fond d'une petite cour se trouve la maison de Jacques Cathelineau, son emplacement est signalé par une plaque posée en 1959 à l’initiative du Souvenir Vendéen et rappelant son départ le 13 mars 1793. On peut lire : « S’il nous faut mourir, que ce soit au moins en combattant les ennemis de Dieu et les nôtres ».

Retour sur Saint-Florent-le-Vieil via la D752 (101 km). 

Fin de cette quatrième étape de cette Route touristique "de la Guerre de Vendée en Anjou".

Poursuivez ce parcours historique en suivant : itinéraire du circuit 1 de la route historique "de la Guerre de Vendée en Anjou".  

Pour vous rendre sur la route historique "de la Guerre de Vendée en Anjou"

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Nos coups de coeur sur la route historique "de la Guerre de Vendée en Anjou"

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Date de dernière mise à jour : 11/07/2021