Route sur les pas de la guerre de Vendée - Circuit 3 (Vendée)
Votre itinéraire et visites sur le Circuit 3 de la Route touristique "sur les pas de la guerre de Vendée"
La Vendée a toujours attiré par ses seuls paysages balnéaires. Elle est surtout un merveilleux théâtre d’histoire et de légende qui en fait une destination familiale par excellence. Cet épisode tragique de l’histoire de la Vendée est aujourd’hui perpétué par de nombreuses associations.
Aujourd’hui, on retrouve de nombreux calvaires et monuments qui témoignent de la violence infligée par les colonnes infernales de Turreau et du courage des grands chefs vendéens qui se sont illustrés lors des batailles.
Après votre étape à Sainte-Cécile (km 0), prendre la direction de Chantonnay via la D37 et la D137 (9 km). Ce troisième circuit suivra partielement les parcours de la première et de la seconde colonne infernale.
Les deux colonnes de la première division agissent ensemble. Cette troupe traverse de nombreuses communes républicaines et commet peu d'exactions. Malade, le général Duval en confie le commandement à l'adjudant-général Prévignaud. Le 19 janvier, la division part de Saint-Maixent et atteint Secondigny. Trois jours plus tard elle est signalée à Mazières.
Le 25 janvier, les colonnes arrivent à La Chapelle-Saint-Etienne qui n'est pas incendiée. Le lendemain, elles passent par La Chataigneraie et se portent sur Vouvant qui est livrée aux flammes. Le 27 janvier, les troupes campent à La Caillère. Quinze Vendéens y sont faits prisonniers les armes à la main puis sont fusillés.
Le lendemain, les Républicains assiègent le château de Saint-Sulpice-en-Pareds et 18 prisonniers vendéens sont fusillés. Le 30 janvier, les colonnes arrivent à Bazoges-en-Pareds où Prévignaud reçoit l'ordre de Turreau de gagner Pouzauges pour renforcer le général Grignon.
Chantonnay connut une période de relative prospérité jusqu’au déchaînement des guerres de Vendée, ultime guerre civile. Le pont Charron, enjambant le Grand Lay au sud de Chantonnay allait devenir le théâtre de nombreuses batailles, de mars 1793 à mars 1796, passant aux mains des dépositaires de la Révolution ou à celles des Armées Royalistes.
En 1793, une bande de paysans descendant le cours royal Nantes-Bordeaux, axe stratégique traversant la Vendée du nord au sud, avec à sa tête Charles Sapinaud de La Verrie et Charles de Royrand, prit Chantonnay le 15 mars. Le général républicain Louis Henri François de Marcé reprit la ville le 17 mars et fit battre en retraite les insurgés vers le nord.
Il la perdit le 19 mars, lorsque, lancée à la poursuite des paysans vendéens, son armée fut vaincue par ces derniers à la bataille de Gravereau. Chantonnay fût tour à tour sous influence des Vendéens ou des républicains. Elle ne fut reprise par les forces républicaines qu'après la défaite des armées vendéennes à Luçon le 14 août 1793. Mais ces dernières purent momentanément reconquérir Chantonnay le 5 septembre 1793.
Ce fut lors d'une attaque des forces républicaines que fut abattu le général vendéen Charles Sapinaud de La Verrie près du Pont-Charrault le 25 juillet 1793.
Le Pont-Charrault, qui compte 5 arches basses, est situé sur la route reliant Chantonnay à Saint-Philbert-du-Pont-Charrault. Il est parfois confondu avec le Pont-Charron, constitué d'une seule arche élevée, situé aussi sur le Grand Lay, mais en aval, à l'ouest du Pont-Charrault, sur l'ancien cours royal Nantes-Bordeaux, plus tard RN 137. Tous les deux ont été construits au XVIIIe siècle.
Le Pont-Charron, Le Pont-Charrault, et Pont de Gravereau, seront les verrous sud de la Vendée militaire, aux mains de l'Armée du centre. Après ces périodes sanglantes, Chantonnay ressort exsangue et meurtrie de ces épisodes fratricides.
Dans le centre ville de Chantonnay, le parc Clemenceau, entouré de grilles, offre un havre de paix. Vous pourrez y découvrir quelques éléments remarquables du patrimoine tels que l'église Saint-Pierre avec son clocher du XVe, l'église de Puybelliard, les poternes du manoir de Ponsay du XVe siècle avec sa Fuie et ses porches, la fuie de Dinchin aux détours de vos flaneries.
Poursuivre votre escapade en direction de Bazoges-en-Pareds, situé entre les plaines et le Haut-Bocage vendéen, via la D949 (23 km). Bazoges fait partie des paroisses vendéennes qui se soulèvent en mars 1793, mais elle est à la limite sud de la zone insurgée. Elle reste déclarée "commune occupée par les rebelles" jusqu'au début de 1795.
Plusieurs Bazogeais ont péris lors des combats, notamment à Pont-Charron en mai 1793 ; quatre ont été guillotiné, et un fusillé pour appartenance à un cercle royaliste. Il est impossible de dresser la liste des habitants morts ou partis entre 1793 et 1796, mais on estime que la commune perd entre 10 et 30% de sa population.
Le 30 janvier 1794, la commune de Bazoges-en-Pareds est parcourue par la première Colonne Infernale du général Duval et de l'adjudant-général Prévignaud. 27 paysans sont tués dans la cour du château de Pulteau, qui est pillé et incendié ; l'église et le bourg sont livrés aux flammes. Fort heureusement, les murs de l'église n'ont presque rien et les éléments architecturaux hérités de la période médiévale sont encore là.
Des combats locaux auront encore lieu en 1797 et en 1800, le régisseur de Pulteau est tué lors d'une attaque de "brigands", après avoir tué un assaillant.
Aujourd'hui très paisible, la commune de Bazoges-en-Pareds s'est particulièrement développé au Moyen Âge, notamment avec la fondation de son château. En vous baladant dans le centre ancien, vous pourrez admirer le donjon du XIVe siècle, avec son escalier à vis qui vous conduit aux six étages restaurés et meublés pour terminer sur le chemin de ronde culminant à 30 m de hauteur.
Un jardin médiéval, où les plantes vous offrent un festival de senteur, vous permettra de flâner. Vous pourrez également découvrir un pigeonnier ou encore des vestiges de fortifications. De nombreux châteaux, logis et maisons nobles parsèment Bazoges-en-Pareds : château XVIIIe de Pulteau avec son orangerie, logis vendéen des XVIè - XVIIe siècles : de Velaudin, la Martinière, la Maison Neuve, Durchamps, les maisons nobles de la Jarrie, Puymain, le Paliron...
Passer La Caillère via la D43 (28 km). Pendant la Révolution et jusqu’en 1800, la Caillère fut chef-lieu de Canton comme le prouvent les registres des délibérations du Conseil Cantonal de l’an IV, la correspondance du Commissaire Cantonal de la Caillère. A voir: L'église de la Caillère des XIè et XIIè Siècles. Au moment de la Révolution, le commissaire de la République voulait en faire un temple décadaire. Son état de délabrement la sauva.
Poursuivre vers La Chataigneraie via la D19 (46 km). En 1789 à l’aube de la Révolution, La Châtaigneraie se caractérisait par le nombre important de ses bourgeois, hommes de loi, mais aussi : marchands, chirurgiens, apothicaires et autres. Durant tout le conflit, la population bourgeoise de La Châtaigneraie est plutôt républicaine. Tout autour d’elle, la plupart des paysans soutient la cause catholique et royale.
Chef-lieu de district de 1790 à 1795, elle est à cette époque le lieu de deux batailles de la guerre de Vendée : celle du 13 mai 1793 avec une victoire par la Grande Armée Vendéenne, avant de poursuivre leur route pour attaquer Fontenay-le-Comte et celle du 12 juillet 1794 avec la victoire républicaine. Prise et reprise, tour à tour, par les deux parties, elle fut bientôt une place forte de la république.
Le 13 mai 1793, à 10 heures du matin, les Vendéens arrivent devant La Châtaigneraie. Ils se divisent sur trois colonnes et le combat s’engage aux environs de Moncoutant. Les républicains se rangent en bataille en dehors de la ville, mais finissent par être refoulés à l'intérieur.
Au bout d'une heure, le général Chalbos constate que ses troupes sont sur le point d’être débordées par Saint-Pierre-du-Chemin et Mouilleron, aussi donne-t-il l’ordre de battre en retraite. Elle se fait en bon ordre sur Fontenay-le-Comte. La bataille a duré deux heures. Les Vendéens s'emparent de la ville de La Châtaigneraie. Les paysans saccagèrent les bâtiments administratifs et la demeure des principaux partisans de la Révolution.
La Châtaigneraie est prise et pillée pendant deux jours. Selon les mémoires de la comtesse de La Bouère, la découverte d'une guillotine provoque la fureur des Vendéens. L'engin est détruit ou brûlé. Des prisonniers sont massacrés malgré les ordres des chefs qui mettent difficilement fin aux tueries.
Les patriotes rescapés sont relâchés contre le serment de ne plus combattre les forces royalistes et reçoivent un passeport signé par les chefs des insurgés. Cependant une fois à l'extérieur de la ville, ils sont attaqués par des paysans et La Rochejaquelein doit intervenir pour interrompre le massacre.
En mai 1794, au moment des colonnes infernales qui ravagèrent la Vendée, un arrêté du Comité de Salut Public ordonnant la destruction de La Châtaigneraie fut remise au Général Républicain Becker. Celui-ci au risque de sa vie, eut le courage de ne pas obéir. C’était, disait-il, perdre un centre important pour les informations de l’armée. L’ordre, grâce à son intervention, fut révoqué et La Châtaigneraie sauvée des ruines.
Le 12 juillet 1794, le camp de La Châtaigneraie est attaqué par les Vendéens. À proximité de la ville, un premier détachement est mis en déroute et se replie dans le camp. Cependant une partie de la garnison panique et s'enfuit jusqu'à Fontenay-le-Comte et Niort, en revanche les bataillons de Bec d'Ambès et Paris résistent et repoussent les Vendéens.
Le général Louis Bonnaire arrive à ce moment avec sa colonne forte de 2 300 hommes qui achève la déroute des Vendéen. Selon le rapport de Bonnaire, 500 Vendéens sur 4 000 sont tués contre 100 morts ou blessés pour les Républicains. Bonnaire rapporte également la rentrée de 6 soldats, retenus prisonniers par les Vendéens depuis trois semaines.
En 1815, durant les troubles sérieux qui ensanglantèrent la Vendée, à la fin des "Cent Jours", le général Lamarque fut chargé de la pacification. De passage dans la ville avec son état-major, il fut surpris de trouver La Châtaigneraie en fête. « Vous dansez ici et La Vendée est en feu », dit-il à un aubergiste. « Mais mon général, les oiseaux chantent bien entre les coups de fusils »...
D’une pierre à l’autre, parcourez le village de La Châtaigneraie à la découverte de son patrimoine : l'église Saint-Jean-Baptiste, du XIXe siècle de style néo-gothique. La villa Lionnet, maison du peintre Félix Lionnet, rue du Maréchal-de-Lattre, le château du Châtenay de 1870 de style néo-Louis XIII, le château des Cèdres de 1871, de style néo-Renaissance.
Saint-Sulpice-en-Pareds sera la prochaine étape de ce circuit "Sur les pas de la guerre de Vendée", via la D938 (58 km). Relativement épargnée par les guerres de religion, la commune a été le théâtre de plusieurs exactions durant la période de la guerre de Vendée.
Pillage et incendie du château de la Mothe par les colonnes infernales du général Dufour, massacre de l'intendant du marquis de Saint-Sulpice, Philippe-Quentin de Lingier, et de 18 défenseurs, assassinat du notaire M. Blaizot. Le château de la Mothe a été rebâti à neuf au cours du XIXe siècle d'après le style Renaissance.
L'église Saint-Sulpice, édifiée aux XIVe et XVe siècles, fut détruite en partie à la Révolution, puis restaurée au XIXe siècle. Elle s'inspire de l'architecture gothique.
Poursuivre en direction de la cité médiéval de Vouvant, via la D31 (64 km). Durant la période révolutionnaire, un petit nombre d'habitants de la commune prend part à l'insurrection royaliste. L'armée vendéenne passe deux fois dans le bourg de Vouvant, les 15 et , pour se rendre à Fontenay-le-Comte. Lors de leur second passage, l'armée et les grands chefs vendéens assistent à une messe solennelle célébrée dans l’église Notre-Dame.
En janvier 1794, les colonnes infernales passent dans la ville de Vouvant désignée comme l'une des communes les plus patriotes du département. Au cours de ce passage, la commune souffre de cinq à six incendies de métairies. Une douzaine d'habitants de Vouvant sont arrêtés et emmenés à Fontenay le par le Comité de surveillance établi dans la commune.
Après la Révolution française, l'enceinte fortifiée de Vouvant est déclassée. À la suite de cela, les portions de la muraille sont peu à peu vendues à des particuliers.
Classé parmi les "plus beaux villages de France", Vouvant presente un très beau patrimoine dont une splendide église romane au portail richement sculpté. Les remparts, la poterne, le pont ancien enjambant la rivière et la tour Mélusine. Du haut de la tour Mélusine, une belle vue sur les paysages environnants, et notamment sur la forêt de Mervent-Vouvant, attend les promeneurs. Ce riche patrimoine contribuent au charme de cette "petite cité de caractère".
Fin de cette troisième étape de cette Route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée?".
Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 4 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
Pour vous rendre sur la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée"
Sainte-Cécile
17 °C Partiellement nuageux
Min: 16 °C | Max: 18 °C | Vent: 4 kmh 81°
Le saviez-vous ?
- Itinéraire du circuit 1 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
- Itinéraire du circuit 2 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
- Itinéraire du circuit 3 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
- Itinéraire du circuit 4 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
- Itinéraire du circuit 5 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
Nos coups de coeur sur la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée"
Hébergement :
La Chouannerie
L'établissement La Chouannerie vous accueille dans une maison bourgeoise de caractère bâtie en 1900 au coeur d'un un parc de 6 000 m² avec une piscine à Pouzauges
Extérieur comme intérieur, la bâtisse a conservé l'ambiance des demeures d'autrefois, avec l'histoire riche de cette région du bocage vendéen. Une étape de charme dans une maison de caractère au cœur du bocage vendéen et aux portes du Puy-du-Fou.
Le petit-déjeuner est servi chaque matin. Des paniers-repas et des repas faits maison sont préparés sur place, sur demande.
Plus d'information :La Chouannerie Rue Alphonse Delavau 85700 Pouzauges - Tel : 02 51 57 61 98 - Gsm : 06 89 87 40 26 - lachouannerie85@orange.fr - site internet
Restauration :
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Date de dernière mise à jour : 11/07/2021
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