Route sur les pas de la guerre de Vendée - Circuit 4 (Vendée)
Votre itinéraire et visites sur le Circuit 4 de la Route touristique "sur les pas de la guerre de Vendée"
Une fois vos visites de la petite cité de caractère de Vouvant (km 0), empreint d'histoire, reprendre votre véhicule en direction de Fontenay-le-Comte via la D938 (15 km). Ancienne capitale du Bas Poitou, jusqu'au début du XIXe siècle, la ville d'Art et d'Histoire de Fontenay-le-Comte et classé "Les Plus Beaux Détours de France", invite les promeneurs à la découverte de ses rives pleines de charme et de ses richesses architecturales.
Patrie des penseurs du XVIe qui accueillit François Rabelais, laissez-vous conter l'histoire de Fontenay-le-Comte... Si le XVIIIe fut siècle des lumières, il fut aussi le siècle de la Révolution : les mauvaises récoltes provoquant un manque de nourriture, la population affamée provoque émeutes et pillages lourdement sanctionnés.
Les cahiers de doléances témoignent d’un mauvais état sanitaire de la ville et on y demande une meilleure répartition des richesses, une plus grande justice.
Le 27 janvier 1790, l'Assemblée Nationale décide que Fontenay-le-Comte sera le chef-lieu du Département Occidental du Poitou, qu'on appellera Vendée, dont Fontenay-le-Comte devient le chef-lieu.
Au moment de la Constitution Civile du Clergé, les biens du Clergé devant être remis à l’Etat, certains prêtres refusèrent. A Fontenay-le-Comte, les commissaires furent tolérants au départ, mais très vite la situation se dégrada et les prêtres réfractaires furent arrêtés et exécutés. En 1792 la République fut proclamée, les biens du clergé confisqués.
En 1793, la Convention débaptise la ville et la renomme Fontenay-le-Peuple, souhaitant faire disparaître toute trace de l'Ancien Régime.
La Place Viète alors place royale fut rebaptisée place de la révolution et on y pratiqua les exécutions. Tant de sang y fut versé, dit la légende, que tous les ans au printemps un marronnier fleurit avant les autres car ses racines sont encore imprégnées du sang des martyrs… Massacres, délations, révocations, condamnations, exécutions,... Placée à la limite de la Vendée militaire, la Révolution marque un tournant pour Fontenay-le-Comte.
Fontenay-le-Peuple, Préfecture de la Vendée, est la cible des insurgés. La première bataille de Fontenay-le-Comte a lieu le . Elle s'achève par la victoire des républicains qui repoussent une offensive des Vendéens contre la ville de Fontenay-le-Comte.
Le 16 mai, à midi, l'armée vendéenne franchit la forêt de Baguenard et débouche dans la plaine de Fontenay. L'abbé Barbotin donne l'absolution et l'armée se met en ordre de bataille. Le terrain est à l'avantage des républicains. Le combat s'engage sur une plaine sans abris, alors que les Vendéens ont l'habitude de pratiquer des combats de tirailleurs dans le bocage.
Après avoir repoussé les Vendéens à la bataille du 16 mai, les républicains de Fontenay-le-Comte pensent avoir remporté une victoire décisive. Mais dès le 17 mai, les chefs vendéens décident de rassembler leurs forces et de repartir à l'assaut de Fontenay-le-Comte.
Le 25 mai 1793, les forces vendéennes, désormais réunies, se remettent en marche. Après avoir assistés à une messe au petit matin, les insurgés chantent des cantiques et des litanies ou récitent leur chapelet tout au long du chemin, tandis que Cathelineau marche en tenant en main une grande croix plaquée d'argent. Les Vendéens traversent La Châtaigneraie sans s'y arrêter et se portent sur Fontenay-le-Comte.
Les Vendéens sont bien plus nombreux que lors de la bataille du 16 mai, mais après sa déroute, ses combattants n'ont presque plus de munitions. Seuls les hommes de Bonchamps, qui n'avaient pas pris part à l'affrontement, sont encore bien pourvus. Le terrain dégagé est également à l'avantage des républicains.
À Fontenay-le-Comte, l'arrivée de l'armée vendéenne est annoncée le matin à 11 heures, à la surprise des républicains qui ne les attendaient pas si tôt. À midi, sous une forte chaleur, l'armée insurgée débouche dans le plaine de Fontenay en chantant le Vexilla Regis.
Environ 3 000 républicains se retrouvent acculés et se rendent, Ils sont tondus puis libérés, après avoir prêté le serment de ne plus combattre les Vendéens. Les autres s'enfuient sur Niort ou sur Marans.
De son côté, Lescure s'empare des prisons et délivre les 240 combattants vendéens faits prisonniers au combat du 16 mai, ainsi que plus de 200 autres captifs, suspects ou parents d'émigrés, dont l'ancien chef d'escadre Charles Sochet des Touches.
Le 30 mai, Fontenay-le-Comte est évacuée par les dernières troupes vendéennes. La ville continue cependant d'être administrée pendant plus d'un mois par le comité provisoire royaliste. L'armée républicaine reprend possession de Fontenay le 19 août et réinstalle la municipalité. La ville reste républicaine et constitue un point d'appui des républicains dans la guerre de Vendée.
En déambulant à travers les ruelles médiévales du vieux Fontenay-le-Comte, ne manquez pas de découvrir les richesses architecturales remarquables. Comme en témoignent la place Belliard et ses maisons à arcades, les édifices Renaissance et hôtels particuliers, les maisons à pans de bois de la rue des Loges et l'église Notre-Dame de style gothique flamboyant. Chaque époque a doté la ville d'un patrimoine original et divers.
Poursuivre ce circuit vers la ville de Luçon, via la D949 (43 km). Entre l'eau et la terre, entre la plaine et l'océan, aux portes du Marais poitevin, Luçon a été façonnée par les moines du Moyen Age et par les évêques qui leur ont succédé. Visiter Luçon, c'est faire un grand retour en arrière dans l'Histoire de France. Cette étape à Luçon, vous emmenera sur les traces des trois batailles de Luçon.
La première bataille de Luçon a lieu le , la garnison repousse une attaque vendéenne contre la ville. Pendant que le gros de l'armée vendéenne préparait l'attaque de Nantes, Royrand, général de l'armée du centre, tenta de lancer une diversion en s'emparant de Luçon. Après avoir réuni 6 000 hommes à Chantonnay, Royrand attaqua la place le 28 juin à 5 heures de l'après-midi.
Le général Sandoz, qui défendait la ville, avait déployé ses troupes sur la plaine devant la ville. Les Républicains étaient cependant en nette infériorité numérique, aussi le centre et le flanc gauche commandé prirent la fuite. Le général Sandoz lui-même déserta également le champ de bataille. En revanche, le capitaine de dragons Boissière parvint à résister aux attaques vendéennes, il mit les 500 hommes qui lui restaient en formation carrée.
À ce moment, 150 soldats de l'ancien régiment de Provence, qui avaient déserté pour rejoindre les Vendéens, changèrent une nouvelle fois de camp et retournèrent leurs armes contre les Vendéens. Ce mouvement jeta la confusion chez ces derniers qui prirent la fuite à la tombée de la nuit, poursuivis par les Républicains. La victoire était républicaine.
La deuxième bataille de Luçon a lieu le 30 juillet 1793. Le 25 juillet 1793, le général Augustin Tuncq, remplaçant du général Sandoz à Luçon, lance avec 1 500 hommes une attaque de nuit sur Saint-Philbert-du-Pont-Charrault. L'expédition réussit et les Vendéens refluent et un de leurs chefs, Charles Sapinaud de La Verrie, est tué. Prévenu de l'arrivée imminente de la grande armée catholique et royale, Tuncq évacue Chantonnay après l'avoir incendiée.
De son côté d'Elbée, résolu à prendre Luçon, se lance à sa poursuite et le rejoint devant la ville le 30 juillet. À midi, la bataille s'engage sur la plaine. La victoire sera républicaine.
La troisième bataille de Luçon a lieu le lors de la guerre de Vendée. C'est à l'auberge du Bon Pasteur, à Sainte-Hermine, que se rassemblent les généraux vendéens pour préparer le plan d'attaque de la ville de Luçon. On prête à Charette cette phrase téméraire : « Je puis prendre la ville seul ».
La bataille s'achève par la victoire des républicains qui repoussent l'attaque des Vendéens contre Luçon et leur infligent une des plus lourdes défaites du conflit. Après avoir repoussé les Vendéens à deux reprises à Luçon, Tuncq est quant à lui confirmé dans son commandement et est promu au grade de général de division.
Visiter les lieux de mémoire des trois batailles de Luçon, à commencer par le Mémorial de l’église de Dissais, via la D746 (54 km). Cette église romane a été édifiée aux XIème et XIIème siècles. Elle abrite le caveau de famille du seigneur Sabourin daté de 1705. Depuis 1993, elle abrite le mémorial des Trois Batailles.
L’exposition permanente retrace le déroulement tragique de ces trois batailles, engendrant 7500 morts. Un ensemble de panneaux en explique très clairement le déroulement, avec les noms des protagonistes et les forces engagées. Au centre de la nef, une grande table lumineuse complète ce dispositif en localisant la marche des armées lors de ces trois assauts qui firent tant de victimes dans les rangs vendéens. Le grand vitrail du chœur symbolise ces trois batailles meurtrières.
Dirigez-vous vers d’autres lieux emblématiques comme le vieux Pont de Mainclaye, via la D19 et D88 (61 km). Seul point de passage par lequel les Vendéens battirent en retraite dans la plus grande confusion, laissant derrière eux des milliers de morts ; et la croix des Trois Fontaines qui marque l’emplacement de fosses où les corps des vaincus furent jetés pêle-mêle.
Entre les deux, avant de traverser le champ de bataille bien identifiable, votre itinéraire passe près d’un endroit connu par les gens du pays sous le nom de "Sang des Morts", un petit bois sous lequel reposent là aussi de nombreuses victimes tombées au pont de Mainclaye. On peine à imaginer l’ampleur du carnage qui ensanglanta les paisibles rives de la Smagne ce 14 août 1793.
Poursuivre en direction de La Roche-sur-Yon, via la D7 et D948 (95 km). Découvrez le temps d'une promenade le patrimoine architectural et urbain du centre historique de La Roche-sur-Yon à travers 3 parcours : parcours de l'ancienne ville, parcours de la ville napoléonienne, parcours autour de la gare. Renseignements auprès de l'Office de Tourisme. Le château de la ville fût incendié au cours des guerres de Vendée.
La première bataille de La Roche-sur-Yon a lieu le . Après avoir été prise le 23 août par les républicains, La Roche-sur-Yon est attaquée le 26 par les Vendéens. Ces derniers avancent sur trois colonnes sur les routes de La Mothe-Achard, du Poiré-sur-Vie et des Essarts, au nord, à l'est et à l'ouest du bourg.
Après une demi-heure de combat, les insurgés sont repoussés par une charge à la baïonnette des Bleus. Elle s'achève par la victoire des républicains qui repoussent une attaque des Vendéens.
La deuxième bataille de La Roche-sur-Yon a lieu le , les Républicains repoussent une attaque vendéenne contre le bourg. Le 1er mars, à seize heures, Charette attaque La Roche-sur-Yon qu'il croit peu défendue mais était en fait occupée par 1 400 hommes dirigés par le commandant Martial ; celui-ci estime également le nombre des Vendéens à près de 3 000, cette estimation est cependant un peu surévaluée.
Après une heure de fusillade, Martial décide de faire une sortie, suivie d'une charge qui suffit à mettre les Vendéens en fuite. Dans son rapport, Martial écrit que la perte de ses hommes est de quelques morts et 20 blessés, il estime que celle des Vendéens est « considérable». Les blessés vendéens notamment, sont achevés par les hussards.
Après les guerres de Vendée et le passage des colonnes infernales, La Roche-sur-Yon n'était plus qu'un petit bourg en grande partie détruit.
Fondée en 1804 par Napoléon Ier, La Roche-sur-Yon possède de nombreux édifices néo-classiques, une architecture typique du début du XIXe siècle. En parcourant le circuit Napoléon jalonné de panneaux explicatifs, les visiteurs pourront entre autres découvrir la place Napoléon agrémentée d'une statue équestre de Napoléon Ier, l'église Saint-Louis, l'Hôtel de Ville, l'ancien palais de Justice, le lycée impérial, le théâtre, la Préfecture et le Haras National.
Fin de cette quatrième étape de cette Route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée?".
Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 5 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
Pour vous rendre sur la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée"
Antigny
4 °C Couvert
Min: 4 °C | Max: 5 °C | Vent: 15 kmh 5°
Le saviez-vous ?
- Itinéraire du circuit 1 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
- Itinéraire du circuit 2 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
- Itinéraire du circuit 3 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
- Itinéraire du circuit 4 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
- Itinéraire du circuit 5 de la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée".
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés.
Nos coups de coeur sur la route touristique "Sur les pas de la guerre de Vendée"
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Date de dernière mise à jour : 11/07/2021
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