Route des Abbayes et monastères de l'Oise - Circuit 1 (60)
Votre itinéraire et visites sur le Circuit 1 de la Route touristique des "Abbayes et monastères de l'Oise"
Ce premier circuit touristique commencera à partir l'Abbaye Royale de Chaalis situé dans la région historique du Valois à Fontaine-Chaalis (km 0), au coeur de la forêt d'Ermenonville, face à la Mer de sable.
L'abbaye est plus particulièrement située dans la vallée de la Launette, au milieu d'étangs aménagés par les moines afin de drainer les anciens marécages de la vallée.
L’abbaye royale est une ancienne abbaye cistercienne fondée en 1136 par le roi de France Louis VI le Gros et confiée aux moines de l'abbaye de Pontigny. Une abbatiale de grande dimension est construite au début du XIIIe siècle et bénéficie de dons considérables et de faveurs.
L'Abbaye Royale de Chaalis devient un centre économique et intellectuel important, accueillant à plusieurs reprises les rois de France et comptant plusieurs intellectuels parmi ses membres. Elle possèdera par ailleurs un très grand nombre de dépendances sous la forme de granges monastiques qui contribuent à lui assurer des revenus colossaux.
Après une période de déclin à la fin du Moyen Âge, l'Abbaye Royale de Chaalis connaît une période de renaissance artistique avec ses premiers abbés commendataires venus d'Italie. Hippolyte d'Este fait ainsi venir des artistes tels que Sebastiano Serlio ou Le Primatice. À la suite de sa vente comme bien national pendant la Révolution et de la destruction de l'abbatiale, au cours du XIXe siècle, le palais abbatial du XVIIIe siècle est aménagé en château.
Nélie Jacquemart, grande collectionneuse et dernière propriétaire du domaine, le lègue à l'Institut de France avec les œuvres d'art qui y sont conservées. Le domaine, aujourd'hui contient les ruines de l'ancienne abbatiale et du cloître, l'ancienne chapelle abbatiale et ses fresques de la Renaissance, une roseraie et un parc, ainsi que le musée Jacquemart-André et ses collections de peintures, sculptures et arts décoratifs installées dans le château.
L’atmosphère et le charme des lieux vous séduiront pour cette première visite. Prenez le temps pour découvrir, le temps d'une promenade le patrimoine de Fontaine-Chaalis en commençant par la grange monastique de Fourcheret, à 2,5 km au nord du village, en direction de Montépilloy. Bien que transformés, l'architecture du XIIIe siècle est encore bien visible. Le logis actuel est un manoir de 1879.
Egalement à voir, la Ferme du château et son colombier situé dans la Grande-rue à l'entrée nord du village, attestée depuis la fin du XVe siècle. Le Château de Fontaine, le premier château en ce lieu remonte au seigneur Thomas de Fontaine, dit le Cornu au XIIIe siècle. L'ancien moulin sur la Nonette, près de la Grande-rue, à partir de 1270, l'abbaye en avait la propriété exclusive.
Admirer aussi l'église Saint-Saturnin, située à côté de la mairie, un peu en recul par rapport à la Grande-rue. Elle a été édifiée à partir de 1813 pour le compte du général Kellermann, , vainqueur de Valmy, maréchal d’Empire, propriétaire de la moitié de la forêt et dun château. En remplacement de l'ancienne église qui était située entre le château et la ferme du château, et qui gênait le général.
Reprendre votre véhicule pour une visite à l'ancienne abbaye de la Victoire ou abbaye Notre-Dame-de-la-Victoire-lès-Senlis, via la D330 (8 km). L'abbaye est accessible à la fois par la D 330 en direction de Nanteuil-le-Haudouin et par un chemin rural depuis le hameau de Villemétrie, qui se trouve entre Senlis et l'abbaye. Dans un site bucolique qu’occupe un vaste étang et que traverse la Nonette, l’abbaye royale Notre-Dame de la Victoire n’est aujourd’hui guère plus qu’un souvenir.
Abbaye Notre-Dame-de-la-Victoire avait été fondée en 1222, à la demande de Philippe Auguste, pour commémorer la victoire que celui-ci avait remporté le 27 juillet 1214, à Bouvines, sur une coalition menée par l’empereur Othon IV et celle que son fils, le futur roi Louis VIII, avait arraché aux Anglais, quelques jours plus tard, à La Roche-aux-Moines.
La première pierre de l’église est posée dès l’année de la fondation et les travaux vont bon train puisque l’édifice est dédié trois ans plus tard, le 26 octobre 1225. L’abbaye est affiliée, dans ses débuts, à Saint-Victor de Paris et suit la règle de Saint-Augustin. Le roi le chargea également de la surveillance les travaux. L'abbaye Notre-Dame-de-la-Victoire-lès-Senlis etait une abbaye de chanoines réguliers.
La Guerre de Cent Ans la laisse malheureusement ruinée et une reconstruction presque totale de l’église intervient à partir des années 1470, sous le règne de Louis XI, pour ne s’achever que vers 1520. Devenue trop petite, la communauté est supprimée en 1783. Les bâtiments sont vendus comme bien national en 1791 et l’église est progressivement démolie jusqu’au début du 19ème siècle.
Dès les années 1820, grâce à l’action du baron Mazeau puis de ses descendants, la propriété retrouve peu à peu ses splendeurs passées sans, toutefois, faire oublier la perte irréparable de l’église. Aujourd'hui, les différents bâtiments de l'ancienne abbaye sont transformés en logements pour plusieurs familles. L'ensemble du vaste domaine est entouré par un haut mur et le portail principal est habituellement fermé.
Directement en face de l'entrée, l'on apercevra l'ancien palais abbatial du XVIIIe siècle, qui est connu comme château de la Victoire depuis la sécularisation l'abbaye. La vue est tout de suite captée par la ruine romantique de l'église abbatiale construite entre 1472 et 1519, dont seul un morceau de bas-côté subsiste, surmonté à l'ouest par l'une des tourelles du clocher. Elle abrite encore l'escalier en colimaçon qui permettait son ascension.
Au sud de l'abbaye, s'étend le vaste parc à l'anglaise, aménagé à partir de la fin des années 1830 par un paysagiste irlandais, et dont l'architecture paysagère d'origine ne subsiste plus que dans les grands traits.
La maison des moines, les bâtiments de la ferme de l'abbé et les communs de l'abbaye Notre-Dame-de-la-Victoire-lès-Senlis avec notamment l'orangerie ne manquent pas d'intérêt architectural. On trouve cet ensemble à l'ouest du château, l'orangerie étant orientée sur les étangs avec sa façade principale, et le portail de la cour de la ferme vers Villemétrie.
Prendre la direction de l'Abbaye Saint-Vincent de Senlis, via la N330 (11 km), situé Rue de Meaux à Senlis. L'abbaye Saint-Vincent de Senlis est une ancienne abbaye de chanoines réguliers de saint Augustin à Senlis. Elle a été fondée en 1065 par la reine Anne de Kiev, probablement en relevant de ses ruines une ancienne abbaye dont l'histoire n'a pas laissé de traces.
Son domaine jouxte le rempart médiéval et plus précisément le rempart Bellevue. Lors de la fondation de l'Abbaye Saint-Vincent, elle se trouvait en dehors de l'enceinte fortifiée, dans un faubourg appelé bourg Vietel. En arrivant sur site, l'image est étonnante : une abbaye royale avec un haut clocher à côté d'un vieux terrain de sport.... L'explication est simple : les élèves du lycée privé Saint-Vincent occupent le site d'une abbaye dont la première construction remonte à 1066.
L'église abbatiale actuelle fut édifiée pendant la seconde moitié du XIIe siècle par le même atelier qui travaillait sur le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Senlis. L'architecture est sobre, et montre encore des influences romanes, mais dans son ensemble, l'abbatiale appartient à la première période gothique. Avec un vaisseau central de 47 m. de longueur et un clocher élancé culminant à 41 m., elle est de dimensions considérables.
Dans l’église Saint-Vincent, telle qu’elle se présente aujourd’hui, la partie la plus ancienne est la petite chapelle annexée au transept nord, dont le mur, d’une épaisseur exceptionnelle, est un possible vestige de l’église achevée en 1069. La disposition de l’église par rapport au cloître n’est pas traditionnelle, car il ne se situe pas au Sud de l’édifice religieux.
L’église est rehaussée au XVIIe siècle pour contrer l’écrasement de la façade du monastère voisin. Le cloître, de forme rectangulaire, ouvre sur de larges galeries. Le quartier St Vincent avec l'Abbaye, le rempart médiéval et la rivière Nonette invite à la flânerie... A proximité, le Couvent de la Présentation du XVIIe siècle, appartenant aux sœurs de Notre-Dame de La Présentation.
Dirigez-vous vers le Château royal de Senlis et le prieuré Saint-Maurice. L'ensemble des ruines du château royal et du prieuré Saint-Maurice est situé sur un même terrain, aménagé en parc. L'histoire de Senlis est riche de dix siècles de présence royale quasiment ininterrompue. Le château royal de Senlis est un site remarquable, il remonte à l'époque des Mérovingiens.
Adossés à la muraille gallo-romaine, les vestiges du Château royal font face à la cathédrale, cœur du pouvoir spirituel de la cité. Ils témoignent du séjour des rois à Senlis depuis l’élection d’Hugues Capet en 987 jusqu’au règne d’Henri IV.
Sur le site du château royal, Saint-Louis qui réside régulièrement à Senlis, fonde en 1264 le Prieuré Saint-Maurice, afin d’abriter les reliques rapportées de la VIIe croisade. Il y installe les chanoines de l’ordre de Saint-Augustin. Cet ensemble comprend une chapelle royale et des bâtiments monastiques. Il installe aussi une partie de ses appartements dans l’une des tours du IIIe siècle intégrée au château.
Seul vestige de la période médiévale, l’aile est de son cloître avec le dortoir des moines, salle capitulaire, est toujours présente. À l’emplacement de l’aile ouest, où se trouvaient sans doute un réfectoire, des locaux d’étude et de service, a été édifiée au début du XVIIIe siècle l’imposante demeure de l’abbé commendataire qui abrite aujourd’hui le musée de la Vénerie.
L'ensemble formé par le château royal, le rempart du IIIe siècle et l'hôtel de Vermandois constitue le premier palais des Capétiens. C'est également un ensemble architectural unique témoignant des structures du pouvoir de l'époque.
Senlis fait partie du parc naturel régional Oise-Pays de France. Tel un véritable livre d'histoire mis à la disposition des regards, les vieilles pierres de Senlis vous conteront, au détour des ruelles bordées de monuments remarquables, la glorieuse histoire de cette cité médiévale.
Poursuivre en direction de l'Abbaye Royale Saint-Jean-Baptiste du Moncel, via la D1017 (25 km), située à Pontpoint, au nord de la forêt d'Halatte (25 km). L'abbaye était une abbaye de moniales clarisses été fondée par Philippe le Bel, en 1309. Elle fut établie sur les terres confisquées par Philippe le Bel à Philippe de Beaumanoir, jurisconsulte et bailli de Senlis. Depuis plus de 700 ans, l’Abbaye Royale du Moncel vit à l’abri de son mur d’enceinte.
Le domaine de l'ancienne Abbaye Royale Saint-Jean-Baptiste du Moncel, est entièrement clôturé par un haut mur d'enceinte en pierre de taille19. Des rues vont tout autour, sans pour autant permettre la moindre vue sur l'intérieur du domaine : la rue du Moncel (RD 123) au sud ; la rue Philippe-le-Bel à l'est ; la RD 123e au nord, établie le long de l'Oise ; et la rue du port du Moncel à l'ouest. Plusieurs bâtiments se situent sur ce domaine en plus de l'abbaye proprement dite.
Dès le passage du portail, le site de l'Abbaye Royale Saint-Jean-Baptiste du Moncel semble hors du temps : l'espace se partage entre surfaces construites, chemins, parc, vergers, prés, petits étangs et un site de fouilles archéologiques. S’offrent à votre regard la salle capitulaire, le cloître, la salle des charpentes qui se pare régulièrement d’œuvres d’artistes contemporains, les celliers voûtés, le parc arboré de l’Abbaye…
A l'intérieur de l'enceinte de l'abbaye se trouve une fontaine couverte du XIVe siècle, aussi ancienne que l'abbaye, associé à un lavoir pour le lavage du linge des religieuses.
L'ancienne ferme de l'Abbaye Royale Saint-Jean-Baptiste du Moncel , située à l'ouest de l'enceinte de l'abbaye dont elle est séparée par une rue, comporte deux bâtiments qui sont aussi anciens que l'abbaye. Il s'agit du logis, ancien manoir ayant subi maintes transformations et mutilations, et de la grange aux dîmes. La Maison des Pères, donne sur la rue du Moncel et fait partie de l'enceinte de l'abbaye.
Cette façade ne présente que peu d'ouvertures, la maison étant orientée sur l'abbaye dont elle constituait un annexe. Sa fonction était d'accueillir les pères franciscains qui desservaient l'église abbatiale. Les tours de Fécamp, toujours sur la rue du Moncel sont les vestiges d'un ancien manoir royal, comportant à l'origine quatre tours, dont la moitié a disparu.
Ce manoir fut construit pour le roi Philippe le Bel à partir de 1306, en transformant un manoir plus modeste dont la construction avait été entamée en 1290 par Philippe de Beaumanoir. L'appellation des vieilles tour fait référence à Jacques de Villiers, seigneur de Fécamp et gardien du domaine au début du XVIIe siècle.
D'autres belles découvertes vous attendent sur la commune de Pontpoint dont l'église Saint-Gervais, sa partie la plus ancienne, le clocher roman, remonte au dernier quart du XIe siècle. L'église Saint-Pierre est la plus ancienne église du village. Sa proximité avec la forêt en faisait un lieu de refuge pour les habitants en cas d'invasion. Il existe par ailleurs de nombreux souterrains dans ce secteur.
A voir également à Pontpoint, le manoir de Saint-Symphorien, appelé également manoir de Saint-Paterne, du nom du hameau et de la rue où il se situe, son édification remonte vraisemblablement au début du XIVe siècle. On le visite uniquement lors des journées du patrimoine, mais ses façades nord et est sont bien visibles depuis la rue. Le château de Bois-Feuillette, chemin de Crépy : construit en 1903 dans le style classique,
L'ancien prieuré Saint-Nicolas, au 139 rue Saint-Paterne : Il est lié au souvenir de Nicolas Boileau, qui était tombé amoureux de la nièce du prieur, Brettonville. L'ancienne chapelle de Senneville-Rouffiac, rue Rouffiac au hameau Saint-Pierre, on la découvre au fond de l'impasse. Les vestiges de l'ancien manoir de Senneville-Rouffiac, rue Saint-Pierre : Il s'agit d'une impressionnante terrasse qui correspond aux caves et fondations du manoir aujourd'hui disparu.
Propice à la flânerie, découvrez les cinq lavoirs couverts à Pontpoint et la cascade, en bas de la rue de la Cascade, à l'angle avec la rue du Moulin : Il s'agit en fait de deux petites cascades d'un petit ruisseau alimenté par l'une des nombreuses sources qui jaillissent à Pontpoint, grâce à la proximité du Mont Calipet et du massif forestier d'Halatte, nettement plus élevés que la partie basse du village.
Après cette promenade bucolique prendre la direction de l'Abbaye de Froidmont, via la D12 (64 km). L'abbaye de Froidmont est une ancienne abbaye cistercienne située en lisière de la forêt de Hez-Froidmont près de Froidmont et Hermes. Dominant les vastes marais tourbeux qui la séparait de Bresles, serpentait à ses pieds un joli petit ruisseau : la Trye.
En 1134, Alix, dame d'Achy et de Bulles, fille de Hugues de Dammartin, à la mort de son époux Lancelin de Beauvais, fait don de ses terres situées sur le mont de Hermes, pour la fondation d'une communauté cistercienne. Une douzaine de religieux venus de l'abbaye Notre-Dame d'Ourscamp, dirigés par le moine Manasses s'installent dans un petit ermitage sur la butte du mont César en attendant la fin des travaux. Dès 1136, les travaux sont achevés.
Le monastère prend le nom de Notre-Dame de Trye. Elle ne prend le nom de Froidmont que dans les années 1150. L'ermitage abandonné sur le mont César prend le nom de Vieille abbaye et est transformé en ferme. L'ensemble des bâtiments religieux de l'Abbaye de Froidmont ont été détruits à la Révolution.
Bien que ses bâtiments aient été remaniés après moult démolitions et reconstructions, ce lieu a longtemps conservé cet aspect grandiose, ce caractère particulier que les communautés religieuses savaient donner à tout ce qu’elles bâtissaient. L'Abbaye de Froidmont comprend actuellement les bâtiments de la grange, des communs, et un colombier de 1870. Le mur d'enceinte du XIIe siècle est en bon état et la grange monastique à charpente de chêne date des XIIIe et XIVe siècles.
Ne manquez pas également la visite du patrimoine de Bailleul-sur-Thérain dont le camp de César, site gaulois puis gallo-romain, oppidum gaulois et enfin camp de César. Le lieu a peut-être été le chef-lieu des Bellovaques, avant leur transfert à Beauvais. On peut également noter : le château de Bailleul-sur-Thérain, cité dès le XIIIe siècle, remanié aux siècles suivants. L'église Saint-Lude, les caves voûtées à Froidmont, restes probables d'un ancien château de l'évêque de Beauvais, Philippe de Dreux.
La prochaine étape de votre parcours touristique des "Abbayes et monastères de l'Oise" sera Abbaye Saint-Nicolas de Marcheroux, située sur le hameau de La Longue Rue à Beaumont-les-Nonains, via la D125 (90 km). Ancienne abbaye de l'ordre des Prémontrés fondée en 1122, il en subsiste l'ancienne abbatiale et les vestiges de l'ancien logis conventuel.
En 1122, Ulric, compagnon de saint Norbert de Xanten, fondateur de l'ordre des Prémontrés, installe une communauté à Jouy-la-Grange, dans l'actuelle commune de Beaumont-lès-Nonains. Il installe, sur une terre qu'il possède en tant que fermier perpétuel, une nouvelle abbaye qu'il appelle Saint-Nicolas-en-Thelle. Une nouvelle abbatiale est construite au début de l'époque moderne, consacrée en 1536, mais elle s'effondre en 1615.
À la Révolution, l'Abbaye Saint-Nicolas de Marcheroux ne compte plus que sept religieux. L'inventaire dénombre plus de 400 ouvrages dans leur bibliothèque. Les bâtiments sont alors vendus pour en faire une exploitation agricole. L'église abbatiale, qui a vu ses voûte détruites, est transformée en grange au XIXe siècle.
L'église abbatiale conserve une partie de son chœur et de son abside construits au XIIIe siècle. La nef et la façade datent de leur reconstruction vers 1710. De l'ancien logis conventuel du XVIIe siècle, il ne reste qu'un pan de mur ruiné, tandis que le portail d'entrée de l'bbaye Saint-Nicolas de Marcheroux datant du XVIIIe siècle est toujours en place, mais son fronton triangulaire s'est récemment écroulé.
A voir aussi l'église de l'Assomption de Notre-Dame de Beaumont-les-Nonains, qui contient une statuaire du XVe siècle. Après cette étape, poursuivre vers l'Abbaye Notre-Dame de Gomerfontaine située dans la commune actuelle de Trie-la-Ville, via la D115 (107 km). Le prieuré de Gomerfontaine est fondé en 1207 par Hugues de Chaumont et sa femme Pétronille. Il est rattaché à l'Ordre cistercien qui le transforme en abbaye autonome dès 1226.
En 1256, Louis IX approuve la fondation de l'abbaye et l'exempte de péages. L'église est consacrée en 1266. L'Abbaye Notre-Dame de Gomerfontaine souffre grandement de la guerre de Cent Ans et en particulier des incursions anglaises qui ruinent les bâtiments. À la Révolution, l'abbaye est dissoute.
Toujours sur le territoire de la commune de Trie-la-Ville se trouve l'église Notre-Dame-de-l'Ascension des XIVe et XVe siècles, le manoir d'Illioré du XVIIe siècle. Le château de Trie-la-Ville construit au XIXe siècle sous la période de la première restauration, propriété de la famille de Verdet-Delisle. Il est aujourd'hui le siège de l'association loi de 1901 « Musica Trie » dont l'objet est l'organisation de concerts de musique classique, notamment baroque.
Le grand parc à l'anglaise comprend une grande variété d'essences et de remarquables sujets de buis, de chênes, de platanes et de tulipiers.
Prendre la direction de l'Abbaye Saint-Lucien de Beauvais, via la D981 (137 km). Ancienne abbaye bénédictine fondée à la fin du VIe siècle, À la fin du XIe siècle et début du XIIe siècle, une nouvelle abbatiale est construite en pierre, en lieu et place de l'ancienne en partie construite en bois. Elle est dédicacée officiellement en 1109. L'Abbaye Saint-Lucien est fermée en 1791. Les bâtiments sont en grande partie détruits dans le courant du XIXe siècle.
Les vieilles pierres de l'Abbaye Saint-Lucien de Beauvais ont de nombreuses histoires à vous raconter. L'abbaye fût dévastée au cours de la Guerre de Cent ans. Lors de sa chevauchée de 1346, dans la nuit du 20 au , Édouard III d'Angleterre passe la nuit dans l'abbaye avec ses troupes, quelques jours avant la bataille de Crécy. Ses troupes y mettent le feu à son départ.
À l'occasion du siège de Beauvais, à la fin , les troupes du duc de Bourgogne Charles le Téméraire, s'installent dans les faubourgs de la ville dirigées par Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes. À l'arrivée du duc, celui-ci fixe son campement dans l'abbaye Saint-Lucien. Il parvient à occuper l'abbaye à la suite d'un assaut contre son enceinte, malgré la défense des moines dirigés par Florimond de Villers, le frère de l'abbé.
Sur les terrains actuels, en bordure de la rue de l'abbaye et de la rue Louis Prache, subsiste sur place un fragment de l'ancien mur d'enceinte de l'Abbaye Saint-Lucien ainsi que sa porte d'entrée principale. À proximité, on trouve une ancienne tour de ce mur d'enceinte construite au début du XVe siècle.
De là, vous avancerez jusqu'à l'Abbaye Saint-Quentin de Beauvais, ancienne abbaye de chanoines réguliers fondée au XIe siècle. En 1067, l'évêque de Beauvais, Gui, fonda l'abbaye Saint-Quentin. Le , durant la chevauchée d'Édouard III, les soudards anglais incendient l'abbaye. Le feu ravagea les bâtiments conventuels mais épargna l’église. Lors du siège de Beauvais en 1472, l'abbaye fut pillée et le clocher de l'église détruit.
Supprimée à la Révolution française. C'est aujourd'hui l'hôtel de préfecture de l'Oise. Plusieurs édifices religieux prennent place à Beauvais en commençant par sa célèbre cathédrale Saint-Pierre de Beauvais, d'architecture gothique, à la nef la plus haute de France et au chœur gothique le plus haut du monde, toujours inachevée, mais typique de l'apogée de l'art gothique en France. La plupart des œuvres de la cathédrale datent du XVIIe siècle.
Sans oublier l'église Notre-Dame-de-la-Basse-Œuvre, église Saint-Étienne, église Notre-Dame de Marissel,... La Maladrerie Saint-Lazare de Voisinlieu, rue de Paris avec chapelle. C'est l’ensemble hospitalier médiéval le mieux conservé du Nord de l'Europe occidentale avec ses bâtiments des XIIe et XIIIe siècles. Les collections du musée départemental de l'Oise sont abritées par l’ancien palais épiscopal, construit au XVIe siècle en partie au-dessus des anciennes fortifications gallo-romaines.
En poursuivant votre visite, vous verrez que Beauvais possède d'autres beaux monuments, en particulier les quelques maisons du Moyen Âge qui demeurent encore après l'incendie de 1940 et la maison Gréber, ancienne manufacture de grès artistique, mérite qu'on s'y attarde pour admirer les décors de la façade.
Fin de cette première étape de cette Route touristique "Abbayes et monastères de l'Oise".
Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 2 de la route touristique "Abbayes et monastères de l'Oise".
Pour vous rendre sur la route touristique des "Abbayes et monastères de l'Oise"
Ver-sur-Launette
6 °C Couvert
Min: 5 °C | Max: 7 °C | Vent: 11 kmh 185°
Le saviez-vous ?
- Itinéraire du circuit 1 de la route touristique "Abbayes et monastères de l'Oise".
- Itinéraire du circuit 2 de la route touristique "Abbayes et monastères de l'Oise".
- Itinéraire du circuit 3 de la route touristique "Abbayes et monastères de l'Oise".
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots !
Nos coups de coeur sur la route touristique des "Abbayes et monastères de l'Oise"
Hébergement :
Restauration :
Les routes touristique de l'Oise
Préparez vos vacances sur la route touristique des "Abbayes et monastères de l'Oise" avec nos partenaires
Trouver un séjour sur la route touristique des "Abbayes et monastères de l'Oise" avec nos partenaires
Date de dernière mise à jour : 11/07/2021
Ajouter un commentaire