Route des Églises fortifiées de Thiérache de la Vallée de la Serre
Votre itinéraire et visites sur le Circuit des Églises fortifiées de Thiérache de la Vallée de la Serre
Votre itinéraire du circuit des églises fortifiées des Vallées de la Serre sera libre au cœur de nombreux villages. Le circuit Touristique des Églises fortifiées de Thiérache de la Vallée de la Serre partira de Rozoy-sur-Serre (km 0), située sur la rive gauche de la Serre. Le village existe depuis l'Antiquité.
La voie Romaine reliant Laon à Mézières passait par Rozoy et une légende veut que l'on ait trouvé un trésor : pièces, statuettes..., datant de cette période au lieu dit "la terre à l'argent", près du cimetière actuel.
Rozoy-sur-Serre, est chargé d'histoire, en 877, le village se trouve alors sur la rive droite de la Serre mais, pour se protéger des invasions Normandes, un château primitif en bois est édifié en un point élevé, de l'autre côté de la rivière. Cette motte féodale sera vite remplacée par une construction en pierres.
Les paysans, pour bénéficier de sa protection, migrent donc sur la rive gauche. Quelques maisons, cependant, demeurent sur la rive droite et constituent le hameau de Wichery.
Le château de Rozoy fait partie des premiers édifices en Thiérache au même titre que ceux de Guise ou de Marle. Il reste aujourd'hui une partie de l'enceinte du château sous forme d'un mur de briques et l'on peut voir une tour et le mur qui en part de chaque côté, sur une longueur assez importante. En 1018, Hildegaud, puissant seigneur de "Rozoy en Thiérache" fonde un collège de chanoines et un chapitre dans l'enceinte même du château. La rue actuelle, qui mène à la Collégiale, s'appelle encore rue du Chapitre.
En 1659, le Cardinal, Ministre et Duc de Mazarin, achète les terres de Rethel et de Rozoy, les érige en Duché-pairie au profit du Duc Charles de la Meilleraie qui a épousé Hortense, l'une de ses quatre nièces. Il subsiste, dans la collégiale, une pierre tombale de marbre noir avec l'inscription suivante : "Ci gist Dame Hortense Mancini, Duchesse de Mazarin, Comtesse de Rozoy, morte en 1699, âgée de cinquante-trois ans. Priez Dieu pour son âme".
Aujourd'hui, la collégiale Saint-Laurent, reste dressée, belle et fière, dominant le village, témoin des temps, témoin de1000 ans de l'histoire rostande. La ville possède trois églises : la plus ancienne, dédiée à la Vierge, était située sur la rive droite de la Serre, l'église de Sainte-Catherine abrite aujourd'hui l'hôtel de ville et l'église fortifiée Saint-Laurent.
L'église Saint-Laurent est donc une ancienne collégiale dont le chœur date de la fin du XIIe siècle, le transept du XIVe siècle et les murs de la nef ont été reconstruits en brique en 1607. La façade ouest et les piliers de la nef datent du XIIIe siècle ont été restaurés à la fin du XIXe siècle. L'église Saint-Laurent est pleine de tombeaux de chanoines et de seigneurs, mais les pierres tombales ont presque toutes disparues.
Prendre la D18 jusqu'à Berlise (6 km). A découvrir l’église fortifiée Saint-Martin du XVIe siècle. Le chœur de l'ouvrage est plus élevé que la nef. Des meurtrières sont visibles sur le mur sud. On aperçoit la base d’une ancienne tourelle. L’église possède un clocheton en charpente. Vous pouvez aussi admirer le colombier.
Poursuivre vers Noircourt (8 km). Si la présence d'un château est rapportée tant par la tradition orale que par des monographies anciennes, il n'en subsiste que très peu de vestiges aujourd'hui dont le sanctuaire de l'église Saint Nicolas datant du XIII ème siècle. Église fortifiée Saint-Nicolas de Noircourt a été ultérieurement fortifiée par un donjon carré, une tour avec mâchicoulis, des meurtrières et des échauguettes...
Excellent exemple d’église du XVIe siècle fortifiée à ses deux extrémités. Ces artifices de défense sont sérieusement combinés ce qui en fait un des édifices caractéristiques des églises fortifiées de la Thiérache. Au milieu des années soixante Henk Beckman, artiste néerlandais, y a réalisé peintures murales, fresques et vitraux que vous nous invitons à venir découvrir.
Continuer en direction de Montloué en restant sur la D36 (10 km). Un escalier monumental vous mènera à la plus grande des églises fortifiées de Thiérache, l'église fortifiée Saint-Martin de Montloué datant du milieu du XVIe siècle.
Cet ensemble architectural au caractère fortifié présente deux grosses tours en brique avec soubassements en pierre, meurtrières, échauguettes et poivrières. il aurait, selon la tradition, servi de commanderie aux templiers, ce qui expliquerait l'originalité de son plan en croix grecque. Dans la forêt entre Montloué et Lislet se trouve un calvaire commémoratif de Paul Gosset.
La prochaine étape de ce circuit des Églises fortifiées de Thiérache de la Vallée de la Serre passera par Montcornet, via la D36 (15 km). Montcornet est située au confluent de la Serre et de l'Hurtaut. Montcornet est bâti sur la rive gauche de la Serre est d’origine très ancienne puisque situé à l’intersection des voies romaines de Laon à Charleville-Mézières et de Reims à Bavay. Montcornet était un castrum gallo-romain ville fortifiée.
L'église fortifiée Saint-Martin de Montcornet est très remarquable ; elle appartient à la transition du roman au gothique et a la forme d'une croix grecque, aussi large que longue. Huit tourelles élégantes lui donnent l'apparence d'un château-fort. Son portail est orné de belles sculptures gothiques. La flèche qui s'élevait sur l'édifice, fut détruite en 1574.
Des auteurs supposent que cette église fut bâtie par les Templiers et qu'une autre église paroissiale, depuis longtemps détruite, s'élevait au milieu de la ville. Une maquette permettant de bien se représenter toutes les tours, tourelles et échauguettes est exposée à l'intérieur de l'édifice lui-même.
Prendre la direction de Laon, ville d'Art et d'Histoire, via la D51 (59 km). La cité médiévale perchée de Laon, flanquée de sept kilomètres de remparts, abrite de nombreux monuments pour le bonheur des amateurs de vieilles pierres. Sa splendide cathédrale gothique, surmontée de cinq puissantes tours, domine majestueusement l'ensemble de la ville haute.
Édifiée aux XIIe et XIIIe siècles, la cathédrale Notre-Dame de Laon revêt une harmonieuse façade ouest, aux portails ornés de tympans sculptés, et présente au niveau de ses tours occidentales d'insolites statues de bœufs grandeur nature, rappelant une légende locale ancienne. Une fois à l'intérieur, admirez la grandiose élévation de la nef, ainsi que les magnifiques vitraux des roses du chœur et du transept nord…
Aux abords de la cathédrale, découvrez au gré d'une balade, le long des remparts et des rues médiévales de Laon, les monuments et édifices de la cité fortifiée : impossible de manquer l'ancien palais épiscopal, devenu palais de Justice ; l'Hôtel-Dieu du XIIe siècle, siège de l'office de tourisme, et sa salle gothique ; la citadelle, construite sur ordre d'Henri IV ; la chapelle romane des Templiers, dont les murs renferment le transi de Guillaume de Harcigny, médecin de Charles VI ; la porte d'Ardon, datée du XIIIe siècle…
Longer les remparts est aussi l'occasion de bénéficier de vues imprenables sur la ville basse de Laon et les paysages de plaine alentour. La visite de la ville haute se poursuit ensuite vers l'ouest, où se dressent la porte de Soissons et la tour penchée, vestiges de l'époque médiévale, ainsi que l'abbaye Saint-Martin, avec son ancienne église abbatiale des Prémontrés du XIIe siècle, son cloître du XVIIIe siècle agrémenté d'un jardin médiéval.
Les amateurs d'art et d'archéologie se rendront au musée de Laon, installé dans l'ancienne commanderie des Templiers, pour ses collections d'antiquités grecques, égyptiennes et chypriotes, d'archéologie régionale, et de peintures du XVe au XIXe siècle provenant des écoles française, italienne, flamande et hollandaise.
Laon dispose d'un très beau patrimoine religieux à découvrir le temps d'une promenade dans les rues. Vous apprécierez le temple protestant de la fin du XIXe siècle, l'ancien couvent des Dames, l'église de Vaux-sous-Laon, l'église Saint-Pierre-au-Marché, l'église Notre-Dame-la-Profonde ou encore l'église Saint-Rémy-au-Velours. Un petit train touristique permet notamment d'apprécier tous les charmes de la vieille ville.
Quitter Laon pour le village de Remies, via la D1044 (79 km). La visite de ce village est très ancien permet de découvrir des maisons du XVIe , XVIIe et XVIIIe siècle. Remarquable également, l'église Saint-Brice de Remies fait partie des églises fortifiées de Thiérache. La partie la plus ancienne date vraisemblablement du XIIIe siècle, l'abside du seizième. L'édifice a subi une profonde restauration en 1885, date figurant sur le clocher.
Des vestiges de murs en grès, contigus au clocher, dans la partie basse du mur nord du chœur et dans le bras nord du transept sont les seules autres traces de l’église du XIIIe siècle.
L'étape suivante sera Monceau-lès-Leups, via la D554 (82 km), une partie du nom (leups) de Monceau-lès-Leups vient de loups en vieux picard. L'église fortifiée Saint-Martin de Monceau-lès-Leups possède un donjon chœur de l'église comprenant, au-dessus du chœur, une salle refuge appareillée de meurtrières et d'une bretèche en briques. On y accédait par un escalier dans la tourelle accolée. Le donjon est couvert en bâtière. La nef moins haute est dans le prolongement du chœur
Continuer vers Nouvion-et-Catillon, via la D26 (86 km). La commune est située dans le Laonnois et est traversée par la Serre, Catillon et Nouvion se trouvant sur la rive droite alors que Pont-à-Bucy est majoritairement sur la rive gauche. Traversant le temps et les époques, découvrir son église fortifiée Saint-Rémy de Nouvion-et-Catillon, construit à la fin du Moyen Âge.
Edifiée en pierre et briques rouges entre le XVIe et le XVIIe siècle, je suis pressé de découvrir cette médiévale construction. Au sommet du clocher carré se trouve 4 petites échauguettes. A voir aussi : l'église Saint-Denis de Pont-à-Bucy, la chapelle templière de Nouvion-et-Catillon...
Poursuivre en direction Chatillons-les-Sons, en restant sur la D26 (108 km). Châtillon serait un dérivé, sans doute mérovingien, du bas latin castellum, diminutif de castrum, accompagné du suffixe -ionem. Castrum désigne d’abord tous les types de forteresse, depuis le simple donjon jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de château fort et se réduit ensuite à celui de grande maison de plaisance.
A voir l'église de la Visitation-de-la-Sainte-Vierge de Chatillons-les-Sons, plusieurs parties sont du XIXe siècle. L'arcade qui supporte le clocher porte l'inscription : Roulard, curé, 171... le dernier chiffre est illisible. Une chapelle a été bâtie en 1843, et refaite en 1867 et une autre date seulement de 1872.
Continuer en direction de Cilly, via la D58 (121 km), le territoire du village, est presque tout en pente avec en son bas le passage de la rivière La Serre. L'église fortifiée Saint-Martin de Cilly possède un clocher carré construit en briques fortifié fait office de donjon percé de meurtrières. La nef, est vraisemblablement du XIIème. Seul, le clocher donjon de style thiérachien permet de dire qu’elle fut fortifiée.
Ce clocher comporte, à l’extérieur, de nombreux dessins de briques vitrifiées. La date de 1645 figure au dessus de la porte, période de très nombreuses fortifications d’églises en Thiérache. A découvrir la pierre tombale en pierre bleue de Belgique à effigie en relief. Epitaphe : Feri de La Bove seigneur de Cilly mort en 1573.
Suivre la D58 jusqu'à Bosmont-sur-Serre (123 km). l'église fortifiées Saint-Rémi de Bosmont-sur-Serre du XIIe siècle est l’une des très rares églises à posséder encore, presque intacte, sa charpente initiale.
L’église de Bosmont est un édifice de tout premier ordre par la perfection de son grand appareil à joints minces, par la proportion heureuse des percements de sa façade occidentale ainsi que de ses façades latérales rappelant la Basse-Œuvre de Beauvais, par son portail sud au décor de bâtons brisés et qui reçut au XIVe siècle. une addition heureuse, celle d’une statuette de saint Rémi, le patron du lieu, placé sous un élégant pinacle.
À la même époque, fut construite au nord du chœur une énorme tour ayant l’apparence d’un donjon plutôt que d’un clocher. La grande salle de l’étage a certainement servi de refuge quand cela était nécessaire. Le vestibule est orné de curieuses inscriptions commémorant certains épisodes de guerres de Religion.
Comment ne pas être charmé par l'Île aux quatre pigeonniers, un parc privé ouvert à la visite, situé en fond de vallée. Le jardin est le symbole de la renaissance de Bosmont, son plan associe animaux et végétaux, sens et sensations, et toujours nature et Histoire. Les volières abritent des oiseaux d'ornement.
Prenez le temps d'admirer le château de Chambly du XVIIe siècle et l'ancien abri allemand dit du Kaiser. Un bunker enfoncé de trois mètres dans le sol, aujourd'hui couvert par la végétation, dans lequel Guillaume II est venu superviser les opérations militaires de la Première Guerre mondiale.
Prolonger votre périple sur la D58 en direction de Tavaux-et-Pontséricourt (127 km). L'église fortifiée Notre-Dame de Tavaux-et-Pontséricourt, fût construite au XIe siècle, de style roman. L'église a subi de multiples remaniements au cours des siècles. De l'église primitive du XIIe siècle ne subsiste qu'une partie du massif occidental, présentant un grand clocher à baies en plein-cintre et muni d'un élégant triforium.
Le clocher est épaulé de croisillons qui semblent être les seuls vestiges des bas-côtés de la nef aujourd'hui disparus, vestiges néanmoins fortement remaniés en gothique, puisqu'une tour a été accolée au croisillon nord aux XVe et XVIe siècles. Quant au portail occidental, il a été refait à la même époque. La nef et le choeur ont été en grande partie reconstruits au 17e siècle.
La tour clocher, carrée et flanquée de deux tourelles, est surmontée d'une flèche de 42 m. Outre sa voute croisée, sa nef à collatéraux et triforium du XIIIe siècle, sa chaire et ses fonts baptismaux, elle renferme des boiseries, statues polychromes et vitraux réalisés par des artistes primés. A voir : l'église de Pontséricourt, le Moulin sur la Serre,...
Continuer sur la D58 en direction d'Agnicourt, (131 km). En 1795, Agnicourt prend le nom de Agnicourt-et-Séchelles. Séchelles est alors hameau dépendant d'Agnicourt. Hameau qui doit son nom à Héraut de Séchelles "découvreur" des îles Bourbon, les Seychelles ! À Séchelles, contrairement à la plupart des autres villages de la région, l'église en pierres blanches n'est pas en surplomb et l'espace autour d'elle laissé par les maisons est important.
L'église fortifiée Saint-Médard d'Agnicourt, est en pierres blanches, La nef fut édifiée au XIIe siècle puis remaniée et fortifiée au XVIe siècle. Portail ouest avec rosace en forme de "triskell" (celtique) du XVe siècle, tourelles en pierres. Monument "intéressant" par ses proportions et sa situation sur une butte. La tour est couverte de pierre et non d'ardoise.
Les tourelles nord et sud, au niveau du choeur, sont conformes aux nécessités de fortifications du 16e siècle. Les parements intérieurs sont couverts d'un enduit blanc. Des boiseries du 18e siècle se trouvent dans le choeur, ménageant des tambours autour des colonnes engagées.
Votre parcours touristique passera par Vigneux - Hocquet, via la D59 (136 km), une route au paysage champêtre de vallons et d'arbres. Vigneux tient son nom de la culture ancienne des vignes. Alors que Vigneux est située dans une vallée abritée des vents, l'ancien hameau du Hocquet est lui un village-rue tout en longueur, qui surplombe le village précédent. Vigneux-Hocquet est dominé par l'église Saint-Martin, imposant édifice à l'allure martiale pour protégé la population durant le XVIe siècle.
L’église fortifiée Saint-Martin de Vigneux - Hocquet est un édifice de 42 m de longueur. Elle s’articule nettement en trois parties dans une silhouette caractéristique où le clocher à l’ouest et le chœur à l’est encadrent puissamment une nef moderne bien plus basse. Elle fait partie du réseau de protection des forts-églises de la vallée de la Serre.
Le clocher-porche est une construction soignée, en pierre de taille avec contreforts d’angle cruciformes, en garde comme témoignage les vestiges d’une bretèche au sommet du mur de front, et, à l’intérieur, l’existence d’une salle en étage qui pourrait remonter à la fin du Moyen Âge, au-dessus de la voûte en brique du niveau inférieur refaite au XVIe siècle. On accède désormais à la salle haute par le plafond de la nef.
La nef moderne, qui se distingue par l’emploi accru de la brique en assises de réglage et sur le pourtour des baies, est à trois vaisseaux séparés par des colonnes d’ordre toscan qui la divisent en cinq travées. Le chœur, en pierre de taille, compte une travée droite et une abside à cinq pans, le tout voûté d’ogives.
Une tourelle d’escalier cylindrique s’élève à la jonction du chœur et de la nef au nord et permet de gagner la salle de refuge établie au-dessus des voûtes du chœur, défendue par des meurtrières. L’église de Vigneux-Hocquet conserve un mobilier de qualité qu’elle a recueilli en partie de la chartreuse disparue du Val-Saint-Pierre distante de quelques kilomètres. En proviennent les boiseries du chœur et l’orgue abrité dans le donjon. Il faut y ajouter une remarquable poutre de gloire du XVIe siècle.
Toute la partie supérieure du monument abrite des salles de refuge : il est d’ailleurs possible de visiter celle du chœur sur demande. La tradition locale raconte qu'un tunnel creusé sous le village de Vigneux - Hocquet permettait aux habitants assiégés par des pillards de se sauver depuis l'église pour sortir dans les prés de l'autre côté du bois du Val-Saint-Pierre, à l'endroit où se trouvent des bâtiments ecclésiastiques.
Le remblai boisé vu du cimetière de l'église de Vigneux - Hocquet est une portion des fortifications du village. Ce remblai, est une levée de terre pratiquée par les Romains, entourant le nord du village d'est en ouest, partant et redescendant dans la vallée, l'inondation de celle-ci protégeant le village. La voie romaine passe à l'ouest du village à deux kilomètres, elle reliait Reims à Bavay (Durocotorum à Bagatum).
L’école de Vigneux, située près du marronnier de la Liberté, planté en 1918 a été détruite par un incendie le 28 mars 1871, puis a été reconstruite en briques rouges au moment de la IIIème République. Un calvaire sépare Vigneux de Hocquet en haut de la colline. Le ruisseau du Poncelet était, jusque dans les années 1980, le point de rencontre lors de la visite de la f’seuse ed goutte (« faiseuse » de goutte). Un lavoir restauré alimente un affluent du ruisseau principal.
Le Chemin vert est le nom connu des habitants de Vigneux pour rallier le val ; mais tout cela c'était avant l'arrivée de l'automobile et de ses routes goudronnées…
Poursuivre vers Chaourse, via les D966 et la D74 (141 km). Une des voies romaines passait par Chaourse en traversant la Serre. Il s'agissait de la voie reliant Reims à Bavay (Nord). Bavay était un nœud routier stratégique et commercial où sept voies se regroupaient, assurant la liaison entre la Germanie et le port de Boulogne-sur-Mer. Le "Trésor de Chaourse", composé d'objets métalliques gallo-romains, est conservé au British Museum de Londres.
En 1365, l'abbé de Saint-Denis obtint du roi l'autorisation de fortifier l'église de Chaourse du XIIe siècle, d'un mur de défense afin que les habitants puissent se protéger des nombreux pillards qui infestaient la région durant la guerre de Cent Ans et y établir un garde et capitaine, à la charge aux habitants de contribuer aux fortifications.
Le village de Chaourse aux portes de la Thiérache possède une des plus anciennes églises de la région, Implantée sur le versant Nord, sa masse imposante domine la vallée de la Serre, la rivière séparant la Haute Chaourse (rive droite) de la basse Chaourse.
Elle est dédiée à Saint-Denis et à Saint-Martin, d’origine romane. Dans une charte du 29 avril 867, Charles le Chauve en fit don aux moines de Saint-Denis. Elle fut brûlée et pillée en 1365 lors de l’invasion d’Edouard III puis reconstruite et fortifiée à la suite dans le style ogival flamboyant, mais on n’en relève plus de traces.
Le clocher de l'église fortifié Saint-Denis et à Saint-Martin de Chaourse, attire et étonne le regard par sa hardiesse et son originalité, c'est une haute tour quadrangulaire de 25 mètres du XIIIe siècle. C’est un véritable donjon féodal qui a résisté aux ravages causés par les Normands et par les guerres qui ont suivi. Les deux énormes tours, placées à l’extrémité de la nef comportent des salles de résistance superposées.
Elles encadrent le portail sculpté du côté Ouest sont romanes. Dans celle de droite appelée Tour Saint-Paul existait un souterrain, aujourdhui comblé qui se dirigeait vers l’ancien château carolingien. Il existe les traces de départ de ce sousterrain. Le sanctuaire et les bas-côtés sont de style gothique et datent du XVe siècle, début du 16ème siècle. Jadis, la toiture présentait une flèche pyramidale.
L’entrée principale de l’édifice se fait par une porte à double cintre chargée de fines sculptures. Elle est percée dans le collatéral Sud et s’ouvre sur le village de Chaourse. A l’intérieur de l'ouvrage, on peut admirer un magnifique Maître-autel baroque en marbre qui aurait été offert aux religieux de Saint-Denis du Val Saint-Pierre par Louis XIV et qui en firent don à l’église en 1745. Le chœur et l’abside ont été recouverts de boiseries Louis XV en 1770.
L’abside est éclairée par de grandes fenêtres flamboyantes et on peut lire sur l’un des vitraux la date de 1545. La chaire de vérité provient également de l’abbaye et porte la date de 1720. Il s’agit de l’un des plus riches intérieurs d’église de Thiérache, avec son autel baroque, son tabernacle prismatique tournant, ses 57 m de boiseries intérieures. et les fonds baptismaux, du XIème siècle, en pierre bleue de Belgique. L'intérieur de l'église mérite le détour.
Profiter de la zone humide de Chaourse, un parc en plein coeur d'un village... Une sente piétonne et un caillebotis vous permettent de traverser la zone humide en toute saison et de découvrir la flore et la faune inféodées au milieu aquatique.
Après cette promenade bucolique, se direr vers Renneval, via la D74 (147 km). Le village se dresse aussi haut que la butte de Laon, il a donc droit aux assauts de la neige assez tôt du fait de l'altitude, mais aussi aux premiers rayons de soleil. Le château de Renneval a gardé sa façade en briques, un incontournable du circuit de visite du village.
De l'église médiévale du XIIe siècle, il reste peu de chose de l'église fortifiée Notre-Dame Renneval. Elle fut incendiée par l'armée espagnole en 1552. Les travaux de reconstruction et d'embellissement durèrent jusqu'à la fin du XVIe siècle.
A l'intérieur, vous découvrirez : des écus, des médaillons, les peintures murales des piliers sont aux armes des donateurs : les Coucy-Vervins. Un mobilier et des tableaux qui proviennent en partie de la chartreuse du Val Saint-Pierre, dont le célèbre tableau de Jouvenet, "le repas chez Simon le Pharisien", peint en 1699. Un buffet d'orgues ancien a été restauré au XIXe siècle par Schyven.
A voir aussi sur la commune de Renneval : pigeonnier, le chemin du tour de ville avec son fameux labyrinthe sans issue…
Prendre la direction d'Archon, via la D110 (154 km). Le village a de belles maisons et des granges anciennes construites en bois et torchis. Archon possède un château privé et restauré, le château d'Ogny, édifice du XVIe et XVIIe siècle avec un logis carré flanqué de deux tours aux angles opposés, un portail carré, deux tours carrées. L'ancien moulin d'Ogny est devenu une ferme.
L'église fortifiée Saint-Martin d'Archon remonterait au XIIe siècle. Cet édifice est un bel exemple d’église rurale fortifiée construite entièrement en briques du premier tiers du XVIIe siècle. L'église a perdu 2 de ses 4 grosses tours d'angles circulaires, dont elle était équipée à l'origine.
La façade est protégée par deux tours rondes de chaque côté de la porte et reliées par une galerie, elles protègent grâce à leurs meurtrières et bretèche l'unique accès de l'église. En cas d'alerte, les travailleurs des champs pouvaient ainsi, très rapidement, se retrouver dans l'église sans être vus… Face à ces tours débouche un chemin creux, « la ruelle du pare », qui aboutissait à un carrefour.
Les deux tours rondes qui défendent la porte d’entrée avaient jadis leur réplique au chevet. Un escalier de façade a disparu mais il subsiste à l’intérieur une cheminée témoignant d’une occupation prolongée en temps de guerre. La forme des archères, simples fentes verticales, à l’extérieur, les bretèches ménagées au-dessus des fenêtres du chœur, les motifs des briques vernissées : cœurs, entrelacs, quadrillages visibles sur les tours occidentales.
Le cadran de 1820 et la citation de l'instituteur Prévost : « La gloire du monde passe comme l'ombre ». Fermée d'ordinaire, vous pourrez faire ouvrir cette église par Mme Marie Josephe FAVIER au n°5 de la rue principale.
Continuer en direction de Morgny-en-Thiérache, via la rue des Lavoirs (158 km). Bâtie en pierre avec de nombreuses reprises en brique, l'église fortifiée Saint-Nicolas Morgny-en-Thiérache du XIIIe siècle, se compose d'une nef précédée d'un portail en arc brisé, flanqué de deux échauguettes de brique. Mais l'essentiel des fortifications a été très concentré sur le choeur. Celui-ci beaucoup plus élevé que la nef, offre du nord et au sud, à la naissance de la nef, deux tourelles, arasées au XVIIIe siècle.
En outre, le chevet était autrefois percé de meurtrières : le clocher carré, coiffé d'une flèche octogonale, repose sur le choeur. L'église de Morgny-en-Thiérache, où les éléments médiévaux semblent avoir entièrement disparu, se caractérise, de ce fait, par une grande homogénéité, sinon au niveau de la mise en oeuvre, du moins au niveau des dispositions défensives. L'ensemble de l'édifice façade ouest, nef, choeur abritant la salle-refuge a fait l'objet d'aménagements en ce sens.
D'ordinnaire fermée, cette église peut vous être ouverte par Monsieur Eugène LECLERCQ au numéro 7 de la rue du Grand Pré 03 23 97 62 37 ou chez M. JM DAUTRECQUE 03 23 97 63 86.
Cuiry-lès-Iviers situé sur la rive gauche de la Brune sera votre prochaine étape du circuit des églises fortifiées de Thiérache de la Vallée de la Serre, via la D61 (160 km). L’église fortifiée Saint Martin de Cuiry-lès-Iviers date des XVIe et XVIIe siècles. L’ouvrage en brique est typique de l’architecture de la Thiérache, un très beau clocher tour de défense est coiffé d'un clocheton d'inspiration flamande.
L'édifice présente un plan d’ensemble rectangulaire avec un chœur voûté d’ogives ; ce dernier est surmonté d’une salle de refuge et terminé par un chevet plat, légèrement plus large et plus haut que la nef. Sur le mur nord de celle-ci, un chronogramme dessiné en briques vernissées indique la date de 1691 au milieu de motifs de croisillons et de cœurs stylisés.
Le chevet de l’église Saint Martin de Cuiry-lès-Iviers est cantonné de deux tourelles cylindriques, asymétriques, la tourelle sud étant sensiblement plus basse que la tourelle nord. L’élément le plus spectaculaire est constitué par une troisième tour, quasiment hors œuvre qui est simplement tangente à l’angle nord de la façade de la nef avec laquelle elle communique par une ouverture.
Il s’agit d’une véritable tour à étage pourvue de canonnière et coiffée d’un spectaculaire toit en ardoises campaniforme, dont l’église voisine de Dohis présente une formule plus simple, suivant un type dont on rencontre d’autres témoignages dans la région des Ardennes. Mazée en Wallonie ; clocher de croisée de l’ancienne abbatiale prémontrée de Laval-Dieu à Monthermé dans le département voisin des Ardennes.
Le château de Cuiry-lès-Iviers du XVIIe remanié au XIXe siècle : composé d'un corps de logis encadré d'ailes en saillie sur la cour d'honneur et le parc, avec toiture à la Mansart surmontée d'un épi de faîtage. Lucarnes en pierre avec coquilles et armoiries sculptées. Présences de tourelles coiffées de hautes poivrières.
Donjon imposant dans le goût néogothique à trois étages disposé perpendiculairement au bâtiment originel couvert d'une girouette représentant une couronne comtale réalisée par la célèbre firme Monduit. Présence d'échauguettes aux angles. Une tour octogonale renferme un escalier en pierre. À l'arrière, présence de deux tours dont l'une renferme un escalier à double volée . Communs datant du XIXe siècle. Ce château, privé, ne se visite pas.
Suivre la rue principale, puis la D61 jusqu'à Dohis (163 km). Ce village-rue fut une seigneurie relevant de la baronnie de Rozoy. Le dernier seigneur fut le Comte d’Apremont. Dohis a conservé de belles fermes ainsi que la ” maison du bailli ” qui date du XVIe siècle et surtout l'église fortifiée de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge de Dohis.
L’église de la Nativité de la Sainte Vierge est remarquable avec un donjon-porche du XIVe siècle, témoin de la première vague de fortification durant la guerre de Cent Ans. Levez les yeux : Son clocher construit en briques est percé de meurtrières a une forme bien particulière…Cette église fortifiée présente la particularité d'être surmontée d'un clocher tors.
Ce clocher, dont la torsion a été conçue à l'origine, est original puisqu'il joue sur un effet d'optique. La base de sa flèche regardée sous à peu près n'importe quel angle, voit sa face gauche apparaissant comme un parallélogramme. Cependant selon l'angle les deux arêtes gauches du clocher tors ne sont toutefois pas toujours parallèles. Son donjon-porche présente un caractère particulièrement spectaculaire avec la hauteur sous voûte de son vestibule et les dimensions de la salle-refuge.
La nef serait d’origine romane du XIIe siècle dont il subsiste quelques éléments médiévaux (portails en tiers-point avec chapiteaux à crochets, le chœur et le transept ont été remaniés du XVIe au XVIIIe siècles. On accède à l'église fortifiée de la Nativité de la Sainte Vierge par un porche de briques auquel est accolé l'ancien presbytère. Son choeur est flanqué d'une tour qui fait office de sacristie et d'une tourelle où sont percés des créneaux.
Au nord du parvis de pierres blanches, on aperçoit une autre tour carrée dans laquelle se trouve l'escalier du beffroi. Quelques maisons et le mur du cimetière formaient une enceinte autour de l’église. A voir aussi sur la commune de Dohis : le lavoir.
Niché au coeur de la campagne thiérachienne, le charmant village de Parfondeval, classé "Plus beaux villages de France", via le Chemin Vicinal Ordinaire N°2 (167 km). Tranquille dans sa campagne, Parfondeval la beauté et la quiétude de son patrimoine charmera plus d'un visiteur et donnera à chacun l'illusion d'être vraiment à la campagne.
Dans le village de Parfondeval les habitations s'alignent artistiquement autour de l'église. Vous pourrez admirer des jolies maisons toutes de briques rouges et de toits en ardoises. Partez à la découverte de l'église fortifiée Saint-Médard, datant du XVIe siècle construite sous le règne de deux rois. Une église remarquable, à l'architecture sans pareille. dont le donjon et les tourelles lui confèrent une belle allure de forteresse.
Profitez-en également pour admirer son superbe portail Renaissance en pierre blanche orné de détails sculptés. Au dessus de ce portail un arc en pleins cintres avec des mâchoires supporte un chemin de rondes reliant les deux tours. Ces deux tours munies de meurtrières défendent l‘entrée et les côtés nord sud. Une sorte de chemin de ronde percée d'un trou était utilisée pour déverser des projectiles.
Cet ensemble était entouré de fossés ou douves qui furent comblés en 1781, la tour gauche fut abattue pour l'édification des bas côtés la même année. La tour droite du coeur fut abattue en 1760 lors d'un remaniement complet de l'église. La tour-donjon avait autrefois la fonction de protéger le portail. Elle est encadrée de deux tours circulaires. En cas d'attaque, il suffisait d'accéder au porche, qui donnait dans une maison voisine et permettait de se réfugier dans l'église.
Au dessus du vestibule se trouvait une vaste salle de 49 m², où la population de Parfondeval venait se réfugier. Le clocher de style moderne est plus récent et date du XVIIIe siècle.
La découverte de Parfondeval se poursuit tranquillement, avec son temple protestant du XIXe siècle, et a été construit en 1858 par Jules Touchart, architecte de Laon. Le musée des outils d'antan présenté par son propriétaire.
Pour finir cette Route Touristique des Églises fortifiées de Thiérache de la Vallée de la Serre prendre la direction de Grandrieux, via la D520 et la rue principale (169 km). L'église fortifiée Saint-Nicolas de Grandrieux du XVIe siècle est bâtie entièrement en briques, elle été modifiée à plusieurs reprises. Le chœur est de forme carrée et une tour circulaire jouxte l’entrée du monument. Quant à la construction du clocher, ce dernier date de 1770.
Composée de quatre parties : la nef dont le mur sud comporte deux meurtrières ; une chapelle rectangulaire accolée au sud-est de la nef ; le choeur percé de deux meurtrières et orné de motifs en brique vernissée ; une grosse tour circulaire située à l'angle nord-est du choeur, à trois niveaux, dont les étages supérieurs sont munis de canonnières et de meurtrières.
L’intérieur de l'église fortifiée Saint-Nicolas de Grandrieux a été relativement bien conservé, notamment l’autel et les retables. Ces constructions verticales qui portent des décors sculptés et/ou peints en arrière de la table d’autel constituent un des plus beaux ensembles de la Thiérache.
Une remarquable statue de Saint-Nicolas témoigne de l’époque baroque des XVIIe et XVIIIe siècles, tandis qu’un Christ en croix (en chêne polychrome) datant de la seconde moitié du XVIème siècle, est encore présent. Il en existe trois autres modèles dans les églises de Logny-lès-Aubenton, Aubenton et Vincy-Reuil-et-Magny. Vitraux de J. Benoît de Nancy, datés de 1931.
Fin de cette troisième étape de cette Route touristique "des Églises fortifiées de Thiérache".
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Pour vous rendre sur la Route Touristique des Églises fortifiées de Thiérache
Rozoy-sur-Serre
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Min: -2 °C | Max: -2 °C | Vent: 11 kmh 297°
Le saviez-vous ?
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N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots !
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Date de dernière mise à jour : 11/07/2021
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