Route des Villages, au fil de la Charente Rive droite (Charente)
Votre itinéraire et visites sur le Circuit 2 de la Route touristique des "Villages, au fil de la Charente"
La Charente fut très longtemps un axe de communication essentiel. À bord des gabares, longues embarcations à fond plat, les eaux-de-vie de Cognac, le papier d’Angoulême, la pierre de taille de Saint-Savinien rejoignaient l’océan, tandis que sel et épices pénétraient dans les terres.
Ce deuxième circuit de la route des "Villages, au fil de la Charente" passera par de nombreux bourgs et villes pittoresques, par les villages gabariers de Saint-Simeux et Saint-Simon. Villes et villages existent tout au long du fleuve depuis l'Antiquité. Il est donc possible de retrouver tous les types de patrimoine bâti traditionnels, ponts, puits, pigeonniers, maisons, fermes dont certains datent du Moyen Âge.
Les églises romanes font la fierté de la vallée de la Charente ; chaque commune a la sienne.
Après cette pause dans la commune de Merpins (km 0) lors du premier circuit, passer Vieux-Bourg (3 km), puis prendre la direction de Saint-Laurent-de-Cognac sur la rive droite de la Charente, via la D144 (6 km). En 1793, Pierre Poirier de Villevert, maire de Saint-Laurent, crie « vive le roi » à Cognac. Il est appréhendé est guillotiné ainsi que son épouse Marie de Lauradour, le . Ils habitaient le logis de la Pommeraie daté de 1775.
Au cœur du village de Saint-Laurent-de-Cognac la mairie a été construite en 1853 domine l'église Saint-Laurent qui surplombe le lavoir public, construit en 1879, est alimenté par la fontaine de Saint-Laurent. L'église Romane Saint-Laurent est une église romane du XIIe siècle dont le portail en plein cintre, à trois larges voussures ornées d'enroulements à feuillages, qui retombent sur des colonnes à chapiteaux romains.
Moulins, maisons, fermes, forment un très riche petit patrimoine rural sur la commune de Saint-Laurent-de-Cognac. Le logis de Douzillet du XVIIe siècle est remarquable avec sa porte cochère et son pigeonnier. Comme la ferme du Gombeau, avec son cadran solaire et celle de la Boujetterie remaniée au XIXe siècle. Le logis de Bois-Menu et celui de la Pommeraie datent du XVIIIe siècle et celui de Chez Chaussat avec sa terrasse encadrée de deux pigeonniers carrés du début du XIXe siècle.
Poursuivre en direction de Javrezac, via la D144 et la N141 (11 km). Vous pouvez commencer votre exploration de la commune par l'église Saint-Pierre, seul le chœur est du XIIe siècle car elle a été remaniée au XVe siècle, puis reconstruite à partir de 1857. De nombreuses maisons et fermes caractéristiques de l'architecture rurale du XVIIe au XIXe siècle se trouvent dispersé sur le territoire de Javrezac.
Elles forment une architecture charentaise classique avec les murs blanchis et les toitures de tuile. Le logis du Bouquet porte la date de 1670 sur son portail. Il aurait été un relais de chasse de François Ier. Actuellement, c'est un manoir du XVIIe siècle en rez-de-chaussée.
Le long de l'Antenne se trouvent deux lavoirs : un dans Javrezac et un, en aval, à Gade-Chien et deux moulins dont les bâtiments actuels sont du XVIIIe siècle remaniés au XIXe siècle. Le moulin des Angeliers est situé en amont dans une partie de la rivière à plusieurs bras munis d'un système complexe d'écluses, alors que le moulin de Javrezac est situé dans le village.
L'étape suivante sera Boutiers-Saint-Trojan, via la D48 et la rue de Boutiers (17 km). D’une église à l’autre, parcourez ce village paisible. L'église Saint-Trojan date du XIe siècle. Autrefois Saint-Urjan, était un ancien prieuré-cure dédié à Trojan, évêque de Saintes du VIe siècle. L'église Saint-Antoine de Boutiers, date du XIXe siècle. Elle a été édifiée pour remplacer l'ancienne église Notre-Dame, fondée en 1095 par les Antonins et qui était à l'origine une commanderie hospitalière.
Les ruines de l'église Saint-Marmet, des XIe et XIIe siècles, dominent le promontoire qui surplombe la Charente. Jadis Saint-Marmert, elle aurait été construite par la commanderie d'Antonins de Boutiers. Elle fut dévastée à la Révolution et ne fut pas vraiment restaurée. Le patrimoine bâti sur la commune de Boutiers-Saint-Trojan est divers : pigeonniers, lavoir, moulin, fermes, maisons...
Suivre la direction de Saint-Brice, via la D402 (21 km), la commune offre avec un beau patrimoine divers témoignages d’un riche passé historique. Le château de Saint-Brice est situé sur la rive droite de la Charente dont la tour date du XIIIe siècle et le logis du XVIe siècle plusieurs fois remanié. Le plus ancien propriétaire connu est Jehan de Lousme, qui possédait le château en 1363, ce seigneur avait rendu hommage au Prince Noir en 1365.
Le château de Saint-Brice appartient depuis 1901 à la famille Hennessy, après avoir brièvement appartenu aux baron Otard de La Grange. Son parc en pente vers la Charente et son labyrinthe de buis taillé sont classés jardin historique.
Le château de Garde-Épée, logis construit de 1553 à 1562 avec un ouvrage d'entrée et pigeonnier remarquables. est construit sur le bord d'un plateau dominant au loin la Charente. L'entrée est imposante avec une porte cochère surmontée d'une longue courtine couronnée de merlons. La cour comporte un curieux puits couvert d'un toit.
L'église Saint-Brice date du XIIe siècle dont l'abside a été remplacée par un chœur au XIIIe siècle et dont la nef a été remaniée au XVe siècle. Prieuré-cure de chanoines réguliers de saint Augustin, elle dépendait de l'abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Châtre, située au milieu des champs à Saint-Brice. L'abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Châtre avec son abbatiale romane, construite au XIIe siècle, est l'une des plus belles églises à coupoles de la Saintonge.
L'abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Châtres, ancienne abbaye d'Augustins a été fondée par un seigneur de Bourg-Charente au XIe siècle, avec ajout de l'église Notre-Dame de l'Assomption de Châtre au XIIIe siècle. L’élément le plus remarquable est sa façade ouest, à arcatures, ajourée par un arc polylobé, au portail avec des motifs sculptés ornant frises, arc et arcatures. Il reste les vestiges d'un petit bâtiment conventuel.
Saint-Brice compte aussi tout un ensemble de patrimoine bâti : manoirs, logis, maisons... Poursuivre ce parcours touristique en direction de Jarnac, via la D157 (29 km). Jarnac est la ville natale de l'ancien président de la République française, François Mitterrand. Plusieurs sites à sa mémoire peuvent ainsi être visités.
En vous promenant la jolie ville de Jarnac, vous apprécierez un remarquable patrimoine historique et bâti. Dont l'hôtel de ville, construit au milieu du XIXe siècle, et qui abrite en son sein la fameuse Table de Condé. Tous les deux construits au XIXe siècle, le château de Souillac et le château Saint-Martial se dressent en encore fièrement dans la cité.
Construite à l'origine à la fin du VIIIe siècle, l'église Saint-Pierre a été maintes fois reconstruite au fil du temps, dévoilant des éléments de plusieurs époques différentes. Vous pourrez apprécier le charme de l'ancien couvent des révérends pères des Récollets édifié à la fin du XVIIe siècle par le comte Guy-Charles Chabot et sa première femme. Transformé en prison en 1825, il servit par la suite de magasins à eau-de-vie.
À visiter également dans la cité de Jarnac, le musée Courvoisier qui est un lieu dédié à l'histoire et à l'élaboration du cognac. La ville de Jarnac possède aussi un charmant patrimoine naturel, avec notamment un très beau parc installé sur l'île de la Charente, à l'emplacement de l'ancien château. C’est du pont qui enjambe la Charente que vous aurez la plus belle vue de Jarnac : impossible de manquer l’imposant château Courvoisier adossé à son chai contemporain tout de verre et de bois.
Poursuivre vers Triac-Lautrait, via la N2141 (35 km). Vous remarquerez autour de l’église, un ancien prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, les fondations du château primitif, un château fort élevé sur la colline qui domine le bourg. Ce premier château, ainsi qu’une partie de l’église, fut détruit pendant la guerre de Cent Ans.
Du nouveau château de Triac plus proche du fleuve, il ne reste qu'une des deux tours qui flanquaient le corps de logis après qu'il a été incendié en 1569 par les protestants après la bataille de Jarnac marquant les guerres de religion. La pyramide de Condé a été érigée sur le lieu où Louis 1er de Bourbon-Condé, prince de Condé, trouva la mort pendant la bataille de Jarnac qui vit, le , la victoire du duc d'Anjou, futur roi Henri III, sur les troupes protestantes.
Continuer vers Bassac, via les D90 et D22 (39 km). Riche d’un patrimoine de mille ans d’histoire, découvrez son Saint-Étienne de Bassac fondée en 1002 et son église. Ayant réussi à franchir sans dommages la première période de la guerre de Cent Ans, elle fut malheureusement ruinée par une troupe d'Anglo-Gascons, commandée par le maire de Bordeaux, en 1434, alors que tout le pays environnant était également saccagé.
Les moines se tournèrent alors vers Henri de Courbon, prieur de Jarnac pour reconstruire le monastère et les cloîtres et rebâtir la maison abbatiale; il fit également fortifier l'église et entourer l'abbaye d'un mur d'enceinte percé de meurtrières. C'est sous sa direction que fut commencé le cartulaire de l'abbaye de Bassac.
Pendant la sanglante bataille dite de Jarnac, le , Bassac et son abbaye furent saccagées alternativement par les deux partis, des moines et des habitants furent massacrés et d'autres emmenés prisonniers; la reconstruction dura plus d'un siècle. L’Abbaye et l’église Saint Etienne de Bassac, est entourée de bâtiments monastiques datant du XVIIème siècle et bordant un bras de la Charente.
On peut lire sur sa façade romane une inscription de la phrase de Robespierre : « Le peuple français reconnait l'être suprême et l'immortalité de l'âme ».
Autour de l'abbaye Saint-Étienne de Bassac, les ruelles si caractéristiques de l’identité charentaise, , la pierre d’evier, le Moulin de l’Abbaye, les restes de l’Eglise Saint-Nicolas, l’ancien puits, l'ensemble remarquable de la Mairie se succèdent au gré de votre balade. Son parc arboré et son plan d’eau vous offrira un cadre privilégié pour une promenade en plein coeur du bourg.
Le village gabarrier de Saint-Simon, via la D22 (41 km). Dans ce village, on construisait des gabarres, bateaux qui servaient à acheminer hommes et marchandises, notamment le cognac, le papier, les canons…à travers la Charente et vers la mer. Construit sur la rive droite du fleuve, autour de son église romane Saint-Sigismond du XIIe siècle, le village étage harmonieusement ses maisons, ses ruelles, les vieilles enseignes et ses quais.
Partez à votre rythme à la découverte du village gabarrier de Saint-Simon. Pour comprendre l'histoire du village, visiter La Maison des Gabarriers. Située sur la place du village, cette maison typique des XVIIIe et XIXe siècles, bâtie en pierre calcaire de Charente, présente l'histoire, l'héritage et le patrimoine culturel de la batellerie au pays du cognac.
Cette visite de Saint-Simon se prolonge du côté de Juac, avec le mur des gabarriers, le mât de gabarre, puis l'écluse de Juac. Depuis le chemin de la rive gauche, après avoir traverser le pont à Juac, il vous sera possible d'avoir une belle vue d'ensemble sur le village de Saint-Simon et les quais. Le Mur des gabarriers se situe sur les bords de la Charente, à Juac. Mis à jour fortuitement en février 1990, ce mur présente un ensemble exceptionnel de graffitis historiques datant des XVIII? et XIX? siècles.
Après cette promenade bucolique sur les bords de la Charente, prendre la direction de Vibrac, via D22 (43km). Au milieu d'une île entourée par la Charente et cachée par un rideau de verdure, s'élève une vaste construction abandonnée. C'est l'ancien château de Vibrac du XIIIe siècle, il aurait été reconstruit au XVe siècle par les seigneurs de Mareuil. Un autre petit logis, situé sur le coteau qui domine le bourg de Vibrac, les Courades, dépendait du château de Vibrac.
L'église Saint-Pierre a été construite au XIIe siècle, remaniée d'abord au XVIe siècle et la petite chapelle gauche porte la date de 1594, puis au XIXe siècle et le portail porte la date de 1826. Ensuite elle a été restaurée en 1896. Une maison du XVIe aurait été l'ancien presbytère, deux maisons du XVIIIe siècle, trois moulins qui existaient en 1834 forment tout un patrimoine bâti remarquable.
La commune de Vibrac comporte également un pont datant peut-être du XIIe siècle, pont coudé en calcaire assez caractéristique et connu, appelé Petit Pont et un du XVIIIe siècle connu sous le nom de Pont de bois ou pont de Bouet. Ces deux ponts traversent les deux bras principaux de la Charente.
Prendre la direction de Saint-Surin via la D22, puis prendre sur votre gauche la D84 vers Saint-Simeux, (53 km). Perché à flanc de coteau et surplombant la Charente, Saint-Simeux offre de magnifiques points de vue aux visiteurs. Comme une invitation à venir à sa rencontre, Saint-Simeux, avec son église Saint-Siméon du XIIe siècle haut perchée, vous salue de loin.
En contemplant le village de Saint-Simeux depuis le pont ou en s’arrêtant au port, les yeux se posent irrésistiblement sur de curieuses constructions, comme assises dans l’eau, sur l’une des digues. Ce site incontournable des Moulins et Pêcheries témoigne encore aujourd’hui de l’importante activité économique que furent la fabrication de farine de blé et la pêche à l’anguille d’avalaison dans le village, dès le XIVe siècle.
Le logis de Tourteron porte sur une petite porte la date de 1592 et sur le portail celle de 1636; il aurait été reconstruit sous François 1er. Le logis est accolé un pigeonnier. Le logis du Maine-Michaud est un fief mentionné en 1622. Enfin, en vous promenant sur le plateau, n’hésitez pas à partir à la découverte de l’exceptionnel lavoir de Tourtron, situé dans un écrin de verdure où le temps semble s’arrêter.
Saint-Simeux propose une halte bucolique pour ceux qui aiment se détendre mais aussi de belle balade sur ses coteaux. Poursuivre vers Sireuil, via la D84 et la D7 (59 km).
Le château de Saint-Hermine, appelée maintenant le Château et surplombant la Charente, abritait autrefois un fanum, construction romaine; il s'est longtemps appelé Tour du Fa. Cette petite forteresse a été assiégée en 1385 par Louis de Bourbon dans la guerre en Guyenne contre les Anglais. Outre les vestiges de la tour du Fâ , le château comprenait aussi un parc donnant sur le fleuve avec un petit port.
L'église romane du XIIe siècle, était le siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye de La Couronne. La mairie occupe le logis du XVIIIe siècle situé près de l'église
Prendre la D7 en suivant la Charente pour vous rendre au Trois-Palis (66 km). L’église Notre-Dame de Trois-Palis est une petite église romane du XII° siècle, cette petite église située au centre du bourg est repérée de loin par son clocher à la couverture en écailles de pomme de pin. En s’approchant de l’église, ce sont les sculptures de la façade qui attirent le regard, par leur facture sévère et leur enseignement. Le logis de Rochecorail date du XVIe siècle avec une fuie du XVIIe siècle.
Au lieu dit Rochecorail, dans les rochers qui forment un site pittoresque, sont creusé des grottes remarquables. Celles-ci étaient autrefois reliées au logis par un pont-levis qui n’existe plus. On y accède par une échelle donnant sur un large couloir circulaire qui mène à l’ancienne porte qui communiquait avec le château. On peut d’ailleurs voir sur la paroi extérieure l’emplacement des gonds et des chaînes.
Non loin de cette ouverture se trouve un silo assez profond, creusé par la main de l’homme et pouvant servir de cachette. Un couvercle de planches recouvert de terre s’adaptait à l’ouverture du silo. En poursuivant on aperçoit un passage qui mène à plusieurs chambres habiter par l’homme depuis la plus haute antiquité. D'après la tradition, Calvin habita la plus vaste de ces chambres.
En 1535, lorsque Jean Calvin, traqué, vint se réfugier à Angoulême sous le nom de Charles d'Hespeville, il trouva d'abord asile chez le curé de Claix, Louis du Tillet, puis sa retraite découverte, sur le conseil d'amis, il s'est réfugié dans les grottes de Rochecorail pour y achever son ouvrage « De l'Institution chrétienne ». Jean Calvin, etait un théologien français, important réformateur, et pasteur emblématique de la Réforme protestante du XVI? siècle, notamment pour son apport à la doctrine dite du calvinisme.
À la fin du XVIIe siècle, lors de la Révocation de l'édit de Nantes, les protestants, persécutés par les dragonnades, trouvèrent aussi refuge dans ces grottes.
Poursuivre en direction de Fléac, via la D72, la route de Vibrac et la D103 (72 km). Fléac connut l'époque romaine une période florissante : alors que le commerce se faisait par voie d'eau, Basseau sur la Charente, devint pour longtemps le premier port d'Angoulême. Une belle statue gallo-romaine du IIe siècle baptisée sainte Barbe nous reste de cette époque, elle est exposée dans la mairie.
Le château de Fléac a été construit par Louis Plauchut à la fin du XIXe siècle. Le Château et le parc jusqu'à la Charente ont été achetés par la commune. L'église romane Notre Dame de Fléac fut construite vraisemblablement sur un ancien lieu de culte celtique puis Gallo-Romain.C'est durant le XIIème siècle que ce petit chef d'oeuvre de l'art roman vit le jour. A l'intérieur, une peinture murale du XVème siècle raconte le martyre de Sainte Barbe.
Le doyenné a été construit aux XIIe et XIIIe siècles. Une fenêtre à meneaux témoigne de travaux au XIVe siècle. Il présente une très belle salle voûtée avec un puits intérieur et des meurtrières. Il était destiné à recevoir la dîme en nature et resta pendant plusieurs siècles propriété de l'évêque d'Angoulême. Il a été acheté par la commune en 1993, et accueille aujourd'hui des expositions et des associations.
L'hôtel de ville de Fléac est un logis construit par le banquier Jules Durandeau en 1852. Il surplombe un très beau parc et des jardins potagers et d'agrément qui étaient ornementés d'une grotte artificielle, d'une cressonnière et de différentes sources naturelles. De sa terrasse, le panorama permet de découvrir toute la vallée et la ville d'Angoulême sur son éperon rocheux. Au détour des rues de Fléac, on découvre tout un petit patrimoine rural, porches charentais, maisons anciennes, puits, lavoir.
Continuer en direction de Saint-Yrieix-sur-Charente, via la D103 et la D939 (78 km). L'Antiquité a laissé de nombreux vestiges dans la commune. L'histoire de Saint-Yrieix-sur-Charente est souvent liée à l'ancienne abbaye de Saint-Cybard à Angoulême, toute proche et dont elle dépendait. Son origine provient d'un ancien oratoire Saint-Yrieix situé près de cette abbaye, où se situe l'actuel quartier de Saint-Cybard.
Sous l'Ancien Régime, la Grange-à-l'Abbé, était l'ancienne grange dîmière du XVIIe siècle, gérée par quelques moines de l'abbaye où l'abbé de Saint-Cybard, qui était le seigneur de Saint-Yrieix, percevait le produit de la dîme. Comme la plupart des domaines seigneuriaux, la Grange à l’abbé possédait un pigeonnier datant vraisemblablement de la même période que le logis, on peut voir encore ce magnifique pigeonnier. Probablement l'un des plus grands de la région nouvelle Aquitaine.
L'église de Vénat du XIXe siècle, est située au vieux bourg de Saint-Yrieix-sur-Charente. Tandis que la chapelle Notre-Dame-de-la-Route, située aux Planes, a été construite en 1950. Situé au sommet d'une côte dominant la Charente, en fait la rive concave. Le château de la Pouyade est une ancienne maison noble a disparu pour laisser place à un château édifié au XVIIIe siècle.
Le Domaine de Fontchaudière fut vendu comme bien national en 1791, et François Marsat acheta le domaine en 1820. Le domaine était doté de deux fontaines en contrebas : la "Fontaine des amoureux" et la "fontaine de la pierre qui tape". Le Logis de l'Épineuil et le Logis de Fontastier se trouve également sur la commune.
Revenir sur vos pas pas par la D939, puis prendre la D37 en direction de Vindelle (87 km). Vindelle invite ses visiteurs à la découverte de son patrimoine et son histoire. Le Puy du Maine abritait un prieuré, la tradition prétend que ses moines étaient des brigands… Leur monastère, habité aujourd’hui, conserve certains vestiges intéressants de cette lointaine époque.
On peut voir aussi, de la route, de belles demeures comme le Maine Joli, le Logis Cassé, ancienne ferme dite aussi le Logis de Guissalle, le Logis de la Motte, trois moulins respectivement situés à Guissalle, Coursac et au Bourg. Mais le principal témoin de l’histoire de Vindelle est le prieuré Saint-Christophe qui dépendait de l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe.
La situation du prieur enserré dans une boucle de la Charente, justifierait à elle seule cette dédicace au patron des passeurs qui a aidé un enfant, le christ en fait, à traverser une rivière en le portant sur ses épaules. La maison du prieuré et ses dépendances étaient accolées au sud de l’église. Il y avait deux corps de bâtiments distincts et parallèles, dont seul celui de l’est subsiste. Le mur sud de cette construction est manifestement d’origine : on y voit encore les traces d’une fenêtre romane.
Des sarcophages datant probablement du VIIe siècle ont été découverts dans la nef entre 1970 et 1980 lors de travaux. Les travaux effectués ont permis aussi de retrouver aussi des peintures murales. Il existe aussi à Vindelle d’autres témoignages architecturaux du passé : trois moulins hydrauliques, fermes, porches, ponts, lavoirs, fontaines…
Les bords de la Charente et de la Méronne sont propices à la flânerie, la Méronne peut être traversée sur des grosses pierres à Puits-Marot et la Charente dans un bateau à chaînes appelé La Paperote.
Après ces découverte, reprendre votre escapade touristique en direction de Balzac, via la D406 (90 km). Dernière étape de cette route touristique des "Villages, au fil de la Charente". Située dans une boucle de la Charente, la commune de Balzac est par bordée à l’Est par l’Argence. Les sites de Peu Châtelard et l'arboretum de la Petite Houmade sont des points de vue magnifiques qui permettent de voir la vallée de la Charente et les communes.
Tel un véritable livre d'histoire mis à la disposition de vos regards, les vieilles pierres de Balzac vous conteront, au détour des ruelles bordées de monuments remarquables, la glorieuse histoire de cette cité. Le château de Balzac du XVIIe siècle, remarquable par sa richesse architecturale et son vaste parc, a appartenu à l’écrivain Jean Louis Guez de Balzac.
Ce château comprend un logis qui a vue sur la Charente entouré d'un parc et des communs le tout ceinturé de murs de clôture percé de portails. Un canal, un vivier, un lavoir et une église castrale complètent cet ensemble. Le château de Balzac pourait remonter à l’époque des normands, il avait pu être placé là au coude de la Charente, comme une sentinelle destinée à barrer la route aux pirates que les ducs d’Angoulême ne purent pas toujours arrêter au pied de leur ville.
À proximité immédiate du château de Balzac, l’église Saint Martin construite dans la 2e moitié du XIIe siècle a la particularité de présenter une voûte en bois sur la nef. De style roman, fut donnée en 1153 par le comte Guillaume IV à pierre de Lomond, abbé de saint-Amand-de-Boixe, qui devenu évêque d’Angoulême, la céda à son abbaye en 1162.
La façade renforcée à ses extrémités par deux contreforts, est percée d’une porte plein cintre, possédant encore une colonne avec un beau chapiteau orné d’un dragon. Bien que de médiocre facture, le chapiteau situé au sud de la baie axiale de l’abside est particulièrement intéressant pour sa valeur symbolique. Il y est figurée une chouette harcelée par des oiseaux. Vous pouvez observer également des animaux et des végétaux associés ou non à des rinceaux et notamment au chevet la représentation d’un dromadaire.
Des maisons de maître en pierre de taille et les maisons en cour fermée comme Le Plessac et la Maison Neuve, de belles fermes charentaises, anciennes propriétés viticoles jalonnent la commune de Balzac. il y a aussi des fontaines, des fours à pain, des coteaux qui offrent un point de vue magnifique sur la Charente, une flore importante et variée, un bac à chaîne qui traverse la Charente au « Port de Coursac » appelé ainsi jusqu’en 1873, année ou le bac a été remplacé par un pont.
Le passé ressurgit également à Balzac où les fouilles ont mis à jour un village néolithique sur le site des Coteaux de Coursac. Le décapage de la terre arable permis de mettre à jour les fossés en arc de cercle et surtout pour la première fois les traces de pieux bien visibles d’une construction en bois. Les vestiges archéologiques retrouvés prouvent bien que ce village fut habité par des agriculteurs entre 3500 et 2900 avant J.C.
Retour vers Magnac-sur-Touvre, via les D23, la D57 et la route de Gond-Pontouvre (110 km).
Fin de cette deuxième étape de cette Route touristique "des Villages, au fil de la Charente".
Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 1 de la route touristique "des Villages, au fil de la Charente".
Pour vous rendre sur la route touristique des "Villages, au fil de la Charente - Rive droite"
Châteaubernard
13 °C Couvert
Min: 11 °C | Max: 14 °C | Vent: 15 kmh 270°
Le saviez-vous ?
- Itinéraire du circuit 1 de la route touristique "des Villages, au fil de la Charente".
- Itinéraire du circuit 2 de la route touristique "des Villages, au fil de la Charente".
La gabarre « La Renaissance » de Saint-Simon
Réplique d'un bateau du 18e siècle, a été construite en 1998 et 1999, avec l'aide de l'association « Saint-Simon Village Gabarrier », dans le cadre d'un chantier transnational d'insertion, avec l'Irlande (chantier de Dublin), le Royaume-Uni (Belfast) et l'Italie (Gênes), et à l'initiative du Conseil Général de la Charente (CG16).
Ce chantier mobilisa 12 personnes et la gabarre, véritable réplique archéologique (l'un des graffitis de Saint-Simon lui a servi de modèle), fut achevée en 2000, et mise à l'eau le 3 juillet.
Nos coups de coeur sur la route touristique des "Villages, au fil de la Charente-Rive droite"
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Date de dernière mise à jour : 11/07/2021
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