Route des "Villages de pierres et d’eau" Circuit 3 (Charente-Maritime)

Site stratégique dès l’Antiquité, place militaire et commerciale très convoitée au Moyen Âge, heurs et malheurs d´une principauté aux XVe et XVIe siècles, port prospère dès le XVIIe siècle, Mortagne-sur-Gironde occupe un site unique dans la région, avec une ville haute, avec le bourg qui offre une vue imprenable sur l’estuaire de la Gironde et une ville basse avec son port de plaisance et pêche, au pied d'une haute falaise blanche.

En arrivant à Mortagne-sur-Gironde, vous avez le choix, soit continuer tout droit dans le bourg, soit prendre sur la droite la direction du port. Nous vous conseillons dans un premier temps de continuer tout droit jusqu'à un espace circulaire herbeux où a été judicieusement installé un belvédère avec une table d'orientation. De ce promontoire, on a une des plus belles vues sur l'estuaire de la Gironde, sur le port et le chenal qui le relie à la Gironde, les marais, et sur la rive d'en face, le Médoc.

La ville haute de Mortagne-sur-Gironde s'organise autour de son église Saint-Étienne, propice à la promenade à travers les ruelles et les maisons de pierres blanches. La ville basse offre un cadre enchanteur avec cette magnifique lumière qui apporte tant de chaleur aux maisons de pierres et au port, à l'abri des falaises, qui était autrefois l'un des plus importants du département. Le port est bordé d'ancienne minoteries. 

Non loin de là, se dresse un ermitage monolithe remontant aux premiers siècles de l'ère chrétienne. L'ermitage Saint-Martial à Mortagne-sur-Gironde est une curiosité, à visiter, de la falaise de Mortagne qui est situé à environ 2 km au sud de Mortagne par la petite route au pied de la falaise. Cet ermitage aurait été fondé par Saint-Martial. Les pièces et la chapelle sont creusées et sculptées dans la falaise. Les marais commencent au pied des falaises mortes et s’étendent jusqu’à la Gironde.

Sur le quai de l’estuaire, faites un arrêt au petit musée de la carte postale, l’histoire du village vous y est contée. Pour découvrir le village, vous pouvez emprunter le "chemin creux", cette voie pédestre fait le lien entre le bourg et la rive.

Suivre la direction de Clion-sur-Seugne, via la D2 (38 km). Situé aux confins des collines boisées de la Haute-Saintonge et non loin de la Gironde, le village de Clion-sur-Seugne abrite un patrimoine pittoresque. L'église romane Saint-André du XIIe siècle, abrite un magnifique tabernacle du XVIIIe siècle. Au pied de l’église st-André, pour les amoureux d’histoire, le musée artisanal et rural, vous dévoile le riche patrimoine rural d’antan.

Les pièces de la maison comme autrefois sont reconstituées telle la salle à manger. On peut aussi revivre l’ambiance des anciennes salles de classe, du café, de la forge ou des ateliers des anciens métiers…Plus de 2000 outils exposés dans l'ancien presbytère et sous des appentis. Entrée gratuite. A découvrir également sur la commune : La chapelle et source à Saint-Paul, le Pont des ânes, très vieux pont de pierres enjambant la Seugne. 

Entourée de deux rivières convoitées par les pêcheurs, la Seugne et la Maine, Clion-sur-Seugne est aussi le point de départ de nombreux chemins anciens très appréciés des randonneurs.

Cette escapade touristique passera par Saint-Sauvant, via la D142 et D134 (76 km). Situe sur les rives de la Charente, Saint-Sauvant prend place dans l'ancienne province de Saintonge. Dominant du haut de son éperon rocheux la vallée du Coran, le village offre une physionomie escarpée qui lui vaut le surnom de “Rocamadour Charentais”.

Autrefois située sur l’ancienne voie romaine Saintes-Lyon, la voie d'Agrippa, mais aussi étape prisée sur le chemin de Compostelle, Saint-Sauvant est une commune atypique à l’architecture traditionnelle préservée. Campée au sommet d'un promontoire dominant le village et la vallée du Coran, l'église Saint-Sylvain date du XIIe siècle. Bel exemple du style romain saintongeais, en dépit de sa position stratégique, elle ne présente que peu de traces de fortifications.

En flânant dans le village de Saint-Sauvant et ses étroites ruelles moyenâgeuses, vous pourrez aussi apprécier le lavoir de la Font-Bigot du XVIIe siècle, une structure en pierre et calcaire du XVIIe siècle, ou admirer les maisons médiévales des XIVe et XVe siècles. Les principales demeures historiques se répartissent le long d'un axe principal constitué par les rues du Marché et du Paradis, lesquelles conduisent à la place de l'église, au sommet du promontoire.

Dominant la vallée du Coran, la tour médiévale de Saint-Sauvant date selon les historiens locaux du XIVe siècle. Autrefois élément d'un important château fort, elle présente, entre autres, une ancienne archère.

Poursuivre en direction de Crazannes, via la N141 (110 km). À l’origine localisé autour de son château, le bourg actuel s’est développé naturellement, à mi-chemin entre la rive gauche de la Charente et les carrières de pierre de taille. Les nombreuses maisons de pierreux renvoient à l’heure de gloire de “la pierre de Crazannes”, qui servit à de nombreuses constructions en Europe.

Le Château de Crazannes fut bâti au XIVe siècle en lieu et place d’un ancien château féodal. Son surnom de "Château du Chat Botté" remonte au XVIIe siècle, quand il fut la propriété de Jules Gouffier, comte de Caravaz. Un éminent personnage qui inspira Charles Perrault pour créer le Marquis de Carabas, Maître du Chat Botté dans son célèbre conte

Ce Château de Crazannes, une des plus vieilles demeures de Saintonge, surprend par son architecture. En effet sa façade nord est entièrement sculptée : personnages, animaux fantastiques, symboles divers lui confère un caractère exceptionnel. On y découvre de nombreuses scènes en rapport avec Saint Jacques de Compostelle, des légendes médiévales ainsi que des thèmes alchimiques.

Sa façade sud est tout aussi surprenante mais dans un autre style, remaniée au début du XXe siècle elle est restée inachevée, donnant un caractère singulier au bâtiment. Dans le parc autour du château se trouve une très jolie chapelle romane qui fut pendant longtemps l'église du village, un donjon couronné de créneaux, des douves encore en eau, un pigeonnier, des communs.

A voir aussi sur la commune de Crazanne, les carrières. Crazanne est en effet réputé pour ses carrières de pierre blanche qui a servi à l'édification de bien des monuments internationaux, comme la cathédrale de Cologne, le socle de la Statue de la Liberté, et sans doute bon nombre d'églises romanes, sans compter la construction de l'habitat charentais. La qualité de cette pierre se prête également très bien à la sculpture.

Au cœur du village, une ancienne maison charentaise vous ouvre ses portes. Ce musée gratuit vous accueille, retraçant toute l'histoire de la pierre de Crazannes et du travail des carriers, préservant la mémoire d’un patrimoine riche : celui des carrières de Crazannes.

Continuer vers Port d'Envaux, via la D128 (112 km). La situation privilégiée de Port-d'Envaux en bordure de la Charente permet de découvrir un magnifique village de maisons d'armateurs se reflétant dans les eaux de la Charente. La vie s'y déroule calmement à l'écart des grands axes, avec le souvenir où venaient accoster des gabares, sloops, goélettes et du commerce de la belle pierre blanche de son sous-sol.

L'ancien port batelier fut actif jusqu'au XIXe siècle, on y transportait la fameuse pierre de Crazannes, le bois de chauffage et de charronnage, mais aussi du sel, du vin, du Cognac et les fameuses poteries de La Chapelle-des-Pots. Aujourd’hui, Port-d’Envaux dispose d’un port fluvial à vocation touristique qui accueille de nombreux visiteurs en toutes saisons.

Port-d’Envaux invite ses visiteurs à la découverte de son patrimoine. Dans l’ancienne carrière au lieu dit « Les Chabossières » sur la route de Plassay, découvrez les Lapidiales espace culturel fondé sur la Pierre et un lieu de création dédié à la sculpture sur pierre. A proximité des Lapidiales, la grotte des Chabossières était autrefois une carrière d’exploitation de la pierre de Saintonge.

Egalement à voir le Logis de Mouillepied, le château de Panloy construit en 1770, le château de la Roche-Courbon. La curieuse église à Saint-Saturnin de Séchaud, la Prévôté et la Tour. Ne manquez pas à proximité la chaussée de Saint-James, construite sur une ancienne voie romaine. Avec ses 22 arches dont 3 voûtées d'origine, elle permettait de rejoindre Taillebourg par un pont sur la Charente.

La dernière étape de cette route touristique sera Saint-Savinien-sur-Charente, via la D127 et D114 (123 km). Ce village labellisé "Petite Cité de Caractère" et "Village de pierre et d'eau" est un site patrimonial remarquable et pittoresque de la Saintonge Romane. Aussi appelé « La Venise de Saintonge », situé sur la rive droite d’un méandre de la Charente, ce village domine le fleuve et son éperon de roches calcaires.

Les falaises du “Chail” ont longtemps abrité des carrières de pierres liées à l’activité du port fluvial. Le patrimoine historique de cité fluviale est sans nul doute exceptionnel. Encadré par de hautes falaises, Saint-Savinien vous surprendra par ses maisons troglodytes. La pierre a toujours été au centre de la vie de Saint-Savinien-sur-Charente. Il n'est donc pas rare de croiser ce type d'habitation au cours de vos balades.

Étape incontournable de la Saintonge romane, les amoureux de patrimoine et de culture seront charmés par les bâtisses de l’époque gallo-romaine et les rencontres artistiques qu’offre cette charmante bourgade très pittoresque. La visite débute par l'église Saint-Savinien bâti entre les XIIe et XIIIe siècles autour de laquelle tout a commencé pour le village.

C’est sur ce même éperon rocheux que se trouve le château de La Cave, dont les origines remontent au XIIIe siècle, fut longtemps la principale forteresse de la cité. Forteresse importante durant la guerre de Cent Ans, lorsque la Charente formait la frontière entre les possessions françaises et anglaises. Il conserve une tour avec sa poivrière, trois tours découronnées et une échauguette.

De là, vous aurez une vue imprenable sur les toits de Savinien-sur-Charente et le fleuve où se profile à l’horizon la présence majestueuse des carrelets. Le château est entouré de ruelles escarpées reliant celui-ci à l'église Saint-Savinien ainsi qu'aux quais du port. L'une d'elles, la rue des « échelles de pierre », est constituée d'une succession de marches et est bordée de maisons dont les plus anciennes remontent au XVe siècle. D'autres venelles sont taillées à même le roc.

C'est en longeant les ruelles et en passant sous les venelles que vous arriverez sur les quais du fleuve. Là, une invitation à la balade le long des rives vous attend pour un moment de quiétude. Sur les bords du fleuve de la Charente sont alignées les anciennes maisons des marins et des commerçants. Ces maisons pittoresques portent le nom de maison "les pieds dans l'eau" et apportent un cachet unique à la cité fluviale.

Fin de cette troisième étape de cette Route touristique "Villages de pierres et d’eau". 

Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 1 de la route touristique "Villages de pierres et d’eau".