Route "des villages de caractère du Var" - Circuit 2 (83)

Il subsiste également dans le vieux village du Cannet-des-Maures un nombre important de vestiges historiques, comme les enceintes fortifiées (barri), notamment sur le versant sud. Les portes d'enceintes, le moulin à huile banal, les Ponts à dos d'âne de la Verrerie... Le village du Cannet-des-Maures possède également un patrimoine naturel non négligeable. Il faut aller se balader dans la plaine des Maures et le lac des Escarcets.

Il est temps de filer en direction de Thoronet, via la D17 (48 km) en traversant des collines cernées de pins, d'oliviers ou encore de vignes. Arrosée par l'Argens, la commune est appréciée pour son architecture ancienne, et notamment pour son abbaye cistercienne. Dans le centre du Thoronet, des bâtiments en calcaire, blancs et lumineux, donnent un charme tout particulier à l'ensemble.

L'abbaye cistercienne du Thoronet partie des 3 abbayes cisterciennes de Provence avec celles de Sénanque et Silvacane. Bâtie à la fin du XIIe siècle, il s'agit d'un des plus beaux ensembles d'architecture romane de Provence. On peut encore admirer l'église, le dortoir des moines ou encore le cloître en pierre taillée. La construction de l'église, du cloître et du dortoir des moines a été réalisée sans mortier, une technique ancestrale reconnue comme une merveille de l'art et de l’architecture. 

Le Thoronet affiche un patrimoine religieux remarquable. Installée dans l'une des parties les plus anciennes du Thoronet, l'église Sainte-Marie du Thoronet a été construite au début du XVIIIe siècle, présentent deux tours carrées percées de meurtrières. Sur la porte, on peut admirer des sculptures de Marius Mullercke représentant un mineur et un viticulteur. La Chapelle au XIIe siècle, l'église de la Nativité-de-la-Vierge a été agrandie à la fin du XIXe siècle.

Construite selon des techniques anciennes, avec notamment de la brique rouge fabriquée avec de la terre crue et de la chaux, l'église Notre-Dame-de-la-Lumière-au-delà-de-Tout fait partie du monastère Notre-Dame-du-Torrent-de-Vie. Le lavoir des Fadons, au cœur de la commune du Thoronet, mérite également un détour. Les amateurs de patrimoine apprécieront également le château fort du XIe siècle d'Envessènes, ainsi que le château fort et l'église du XIIe siècle de Sèguemagne.

Poursuivre vers Entrecasteau, via la D84, D562 et D31 (63 km), situé dans la vallée de la Bresque, affluent de l'Argens. Entrecasteaux est réputé comme un des plus beaux villages du Var de par la richesse de son patrimoine culturel, architectural et environnemental. Le village et ses abords sont inscrits à l'inventaire des sites pittoresques du Var. Ce village typique vous séduira par son authenticité.

Avec ses vieilles rues pavées, bordées de hautes et étroites façades, Entrecasteau a gardé son aspect moyenâgeux. Les belles maisons du XVIe siècle, les linteaux décorés sous l'église, les passages voûtés et les rues en escalier font de ce village l'un des plus pittoresques du Var. Les amateurs d'histoire seront comblés par les nombreux vestiges du passé. Le plus important est sans conteste le Château, au centre du village.

Le grand château à quatre niveaux d'Entrecasteau, aujourd'hui privé, remplace une construction fortifiée du XIe siècle. Les jardins à la française qui ornent le devant de la façade sud ont été dessinés par Le Nôtre. Sur la façade nord, une glacière, chargée pendant l'hiver, servait à alimenter en glace les habitants du village. Elle était approvisionnée par l'eau gelée sur les prés bordant la Bresque et probablement par l'apport de neige ou de glace venant du massif des Bessillons.

Autour du château, rues et places pittoresques, les deux chapelles Notre-Dame-de-l'Aube du XIIe siècle et Sainte-Anne du XVIIIe siècle, l'église Saint-Sauveur du XIIIe siècle, les deux ponts Saint-Pierre et Sainte-Catherine, ouvrages du XVIIIe siècle, se succèdent au gré de la promenade. A remarquer : les belle portes en bois cloutées, l'étroitesse des maisons typiquement provençales, les rangs de génoises qui bordent les toits en tuiles romaines, les fontaines, le lavoir, les ruelles en calade.

L'itinéraire touristique se poursuit en direction de Cotignac, via la D50 (72 km). Ce village de caractère au cœur du Haut-Var, prend place aux portes du Parc Naturel Régional du Verdon. Implanté au pied d'un immense rocher de tuf de 400 mètres de long, le village de Cotignac présente encore aujourd'hui de très belles habitations troglodytiques installées à flanc de falaise. Un monument naturel creusé de multiples grottes, et qui fait toute sa spécificité.

Vous pouvez faire un tour sur la falaise en montant dans le village de Cotignac, derrière la mairie. Un assez large chemin passe devant les grandes presses des moulins et mène au vieil hospice de la Charité (1314). De là, les étroits sentiers, creusés à même les parois et sécurisés par des rampes en fer, vous permettent de visiter cet endroit troglodyte et d'admirer Cotignac. Mais pour les vues les plus spectaculaires, il faut suivre la route qui serpente la colline jusqu'aux sentinelles.

En contrebas, en déambulant dans les ruelles du vieux village de Cotignac, le visiteur peut admirer les maisons en pierre du XVIe et XVIIe siècles avec leur décorations en fer forgé tout en bénéficiant de la fraicheur émanant des nombreuses fontaines. Au centre du village, le Cours Gambetta avec sa longue place agrémentée par une fontaine. 

Les amateurs de vieilles pierres pourront apprécier les deux tours médiévales, les vestiges de l'ancien château des Castellane, l'église Saint-Pierre du XIIe, la tour de l'Horloge et la maison du prince de Condé, toutes deux bâties au XVe siècle, ou encore la porte de la Puade, l'unique porte conservée sur les huit que comptaient les remparts du XVIe siècle.

La cité de Cotignac s'est également illustrée par un pèlerinage de Louis XIV accompagné d'Anne d'Autriche, sa mère dans la seconde moitié du XVIIe siècle à la chapelle Notre-Dame-de-Grâces, sur le mont Verdaille. Ce sanctuaire est reconnu par l'église catholique pour avoir reçu deux apparitions de la Vierge Marie et une apparition de Saint Joseph. Ce village est membre de l’association "Villes Sanctuaires en France".

A proximité, il est également possible de découvrir la chapelle Saint-Martin du IXe siècle ou encore l'église Notre-Dame de l'Annonciation avec sa cloche de 1524. Un peu plus loin, si on continue le chemin à pied, on peut aller jusqu'au Monastère Saint-Joseph.

Poursuivre en direction de Barjols, via la D13 et D560 (89 km), ville d'eau, le village se dévoile au fil de ses fontaines, ses lavoirs et ses cascades. On dénombre plus de 40 fontaines et lavoirs, de toutes tailles, styles ou formes, et portant des noms expressifs comme la Fontaine du Champignon,  la Fontaine du Boeuf ou encore la Fontaine des Limaces.

Au centre de Barjols, accompagné des gargouillis rafraichissants vous pouvez admirer des maisons médiévales, des placettes ombragées. Votre balade vous mènera à la Collégiale Notre-Dame de l'Assomption, édifiée au XIe siècle. Le plus ancien quartier se nomme le quartier du Réal, il se situe à flanc de colline au-dessous de l'église. C'est aussi l'ancien quartier des tanneurs. Jadis, il y avait de nombreuses roues à aube, il n'en subsiste qu'une seule aujourd'hui.

Sans oublier le porche de la demeure du Marquis de Pontevès édifice du XVIe siècle, le cloitre St Joseph. On ne peut pas quitter Barjols sans faire un retour aux sources, au sommet du village, un sentier vous mène au Vallon des Carmes, c'est une succession de chutes, de gués et de cascades qui aboutissent, dans un grand éclaboussement, à un lieu rafraichissant. Le belvédère offre une vue imprenable sur la vallée.

Continuer vers Varages, via la D554 (100 km), le village a la particularité d'être perché sur une roche de tuf créée par le dépôt millénaire de calcaire provenant des sources de Fontvieille. L'histoire du village est marquée par la faïence. La fameuse faïencerie de Varages et trois ateliers perpétuent encore avec brio ce savoir-faire de plus de 300 ans, le musée des faïences est une visite à ne pas manquer.

Le vieux village de Varages possède quelques belles maisons du XVIe siècle, des passages voutés et ne compte pas moins de 13 fontaines. Vous prendrez plaisir à prolonger vers le parc de l'enclos : jardin de la maison Gassendi, ancien général de Napoléon Bonaparte. Allez voir également les vestiges de l'ancien château au bord de la falaise, l'enceinte médiévale, l'église Notre-Dame de Nazareth de style gothique avec son clocher couvert de tuiles vernissées polychromes.

Vous serez également charmés par la chapelle Saint-Pothin et sa vue panoramique sur le village de Varages. Le parcours touristique mène ensuite à Saint-Martin-de-Pallieres classé "Village de caractère", via la D561 (107 km). Sa silhouette a conservé son caractère médiéval et l’aspect des villages fortifiés de Haute Provence. Saint-Martin-de-Pallières est dominé par son imposant château, propriété privée, toutefois on pourra tout de même flâner dans les allées de son parc à la française. 

Remarquable également, la cathédrale Souterraine de Saint-Martin-de-Pallieres. Cette curiosité architecturale fut construite en 1747 pour répondre aux besoins en eau des jardins du château. C'est alors la plus grande citerne d'Europe. Autour du château, en contrebas, Saint-Martin-de-Pallieres est construit en éventail, avec ses rues tortueuses et ses maisons étroites qui se serrent autour de l’église Notre-Dame-de-l'Assomption du XVIIe siècle.

A voir aussi le Beffroi dit "tour de l'Horloge" du XIXe siècle, la porte renaissance du XVème au nord du château, la Chapelle Saint-Etienne. Le village de Saint-Martin-de-Pallieres offre une vue panoramique sur toute la région avec en arrière plan la Chaine du Luberon à l'ouest, puis le Mont Ventoux, la Vallée de la Durance, la montagne de Lure et le plateau de Valensole à l'est.

Profitez de la vue, avant de rejoindre le beau village perché de La Verdière, via la D470 et D30 (118 km). Ce pittoresque village du haut-Var est bâti sur une petite colline, autour d'un château seigneurial du Xe siècle. Le Château de la Verdière est une propriété privée, c'est un des plus vastes de Provence. Organisé autour de deux salles, la forteresse pouvait dès le début de sa construction accueillir 300 hommes en armes pour garder la route allant de Arles à Castellane.

La visite de La Verdière vous fera découvrir de hautes maisons anciennes des XVI et XVIIe siècles, de belles fontaines, et des ruelles étroites et tortueuses qui s'organisent autour du château. Tout en haut du village, vous apercevrez l'église paroissiale de l'Assomption située à côté du château et de son vaste parc. Sans oublier la Chapelle Saint Roch du XVe siècle, l’aqueduc et les nombreuses chapelles

Le beau village perché de La Verdière offre un panorama exceptionnel. De Moustiers à Castellane, du Ventoux au Luberon, de la Sainte Baume à la Sainte Victoire jusqu'au massif des Maures. Toute la Provence s'étale à nos yeux.

Dirigez-vous vers Montmeyan, via la D30 (131 km). Ce petit village perché, non loin des basses Gorges du Verdon et du lac de Sainte-Croix offre une vue circulaire sur la plaine, le massif des Maures et les Préalpes.

Les fortifications donnent au village une curieuse physionomie, le village médiéval fortifié comporte des vestiges d’appareil défensif, notamment la tour Charlemagne, une porte d’enceinte et de nombreux éléments architecturaux qui remontent au XIIe siècle. Grimper jusqu'en haut des vestiges de l'ancien château féodal, puis aller jusqu'à la place de l'église Notre-Dame, d’architecture romane, dont une partie datant du XIIe. Lever la tête pour voir la tour de l'horloge surmontée d'un joli campanile.

Près de l’église dans la rue Paradis, le prieuré des Hospitaliers du XIVe siècle, est devenu une propriété privée. La chapelle Saint-Esprit, sur un promontoire rocheux au sommet de Montmeyan, date du Moyen Âge. Les ruelles étroites bordées par des maisons médiévales, dont celle située dans la rue du Couvent, du XIIIe siècle, les minuscules places provençales donnent à ce village un charme indéniable.

Continuer sur la D30 vers Régusse (138 km). Perchée à 542 mètres d'altitude, Régusse offre un cadre naturel exceptionnel entre mer et montagne. C'est un lieu au passé tumultueux qui vous attend, planté sur son piton rocheux. Le village a été marqué de l'empreinte des Templiers qui fondèrent sur son territoire l'importante commanderie de Saint-Maurin et importèrent d'un de leurs voyages au Moyen-Orient le principe du moulin à vent.

Ils datent des XIIe et XIIIe siècles. Leurs toits et leurs ailes possèdent des particularités inhérentes à leurs positions géographiques. L'un des moulins a été entièrement rénové . Le second, rénové partiellement, abrite désormais un écomusée que vous aurez tout le loisir de visiter.

Régusse a conservé des vestiges de son ancien dispositif défensif et des restes de remparts, et réserve au promeneur quelques vieilles maisons, porches et monuments médiévaux à découvrir au détour de ses petites rues. Enfin, vous pourrez apercevoir les deux tours de l'ancien château de Grimaldi, la tour de l'horloge et le dolmen du jas de Mèze.

Les vestiges cultuels ne sont pas oubliés avec la chapelle Saint-Jean d'Albert, la chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde devenue le musée de la Maison du Combattant, l'église Saint-Laurent de 1676. Différents oratoires, lieux de prières des temps passés, sont disséminés aux quatre coins de la commune.

Fin de cette deuxième étape de cette Route touristique "des villages de caractère du Var".

Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 3 de la route touristique "des villages de caractère du Var".