Route "du Baroque Nisso-Ligure" Circuit 2 (Alpes-Maritimes)
Votre itinéraire et visites sur le Circuit 2 de la Route touristique "du Baroque Nisso-Ligure" dans les Alpes-Maritimes
Le Baroque a légué à la région une identité culturelle originale, témoignage d’une société fervente et florissante. Ce patrimoine d’une grande richesse a fait l’objet d’un itinéraire thématique à découvrir dans ce deuxième circuit. De beaux témoignages d’un art venu d’Italie, et qui jalonnent la Route du Baroque Nisso-Ligure.
De la fin du XVIe au début du XVIIIe siècle, les artistes baroques ont marqué de leur empreinte les villes et les villages de la région de la Vallée de la Roya pour gagner La Brigue. Enfin, elle emprunte l’ancienne route du Sel pour s’arrêter aux portes du Mercantour.
Après avoir profiter du panorama impressionnant sur les forêts de pins maritimes et chênes, depuis le belvédère de Peille. Il est temps de filer en direction de L'Escarène, via les D53 et D21 (15 km).
Bercé par le doux clapotis des eaux du Paillon qui traverse le village, les vieux ponts de L'Escarène sont incontournables, ainsi que l'église Saint-Pierre-aux-Liens avec ses deux chapelles latérales, au nord celle des pénitents blancs, au sud celle des pénitents noirs.
L’ensemble constitue un magnifique exemple de baroque nisso-ligure. Le monument occupe l’emplacement d’une première église construite au XIe siècle. L’édifice actuel date, quant à lui, du milieu du XVIIe siècle. Il est l’œuvre de l’architecte Jean-André Guibert. Les vieux quartiers de L'Escarène s'inscrivent dans la plus pure tradition provençale avec de très belles maisons médiévales, ses places et ses fontaines.
Visuellement, la principale caractéristique de L'Escarène est son impressionnant viaduc composé de onze arches de 40 mètres de hauteur, qui enjambe la vallée du Paillon en dominant le village. Construit dans les années 30, il voit passer chaque jour le "train des Merveilles", qui vous conduira dans la fameuse Vallée du même nom, voire jusqu'à Cuneo en Italie.
Lucéram, village médiéval perché sera la prochaine étape de votre escapade, via la D2566 (23 km). Village d'étape sur la route du sel, Lucéram devient dès lors prospère à la fin XVe siècle. C'est à cette époque florissante que nous devons les fresques des chapelles, les retables ainsi qu'une partie des trésors qui ornent l'église baroque.
L’église Sainte Rosalie et Sainte Marguerite d'Antioche, édifiée sur l'emplacement d'un ancien château médiéval, possède six retables du XVe siècle sur les neuf initiaux. Le plus grand, celui de Ste Marguerite et celui de St Pierre et St Paul sont attribués à Louis Bréa et Saint Antoine de Padoue a été peint par Jean Canavesio. Par ailleurs, la Piéta du XVIe siècle en plâtre sur étoffe est une des plus émouvantes statues d'art populaire.
Après avoir visité l’église, vous pourrez admirer une très belle vue sur les toitures romaines et les façades aux couleurs pastelles du village de Lucéram. De l'autre coté, s'offrent à vous une vue panoramique sur la vallée jusqu'à la mer et sur les collines verdoyantes des alentours. La "placette" est le point central de la vieille cité où convergent toutes les rues, c'est l'ancienne place du village médiéval où se trouve le musée de la crèche.
Le labyrinthe des ruelles en gradins qui serpente au coeur du vieux Lucéram, confère à ce village une atmosphère secrète, partie intégrante de son charme. Il faut pendant votre promenade admirer les belles façades, les vieilles portes en ogive, les fenêtres géminées, les curieux passages et ruelles obscures. Lucéram, perché sur un éperon rocheux, conserve précieusement les marques de son histoire et de son passé riche de culture.
En dehors du village de Lucéram, se trouvent les chapelles Saint-Grat et Notre-Dame-de-Bon-cœur, qui sont décorées par des fresques que l'on attribue à Jean Baleison.
Revenir sur Touët-de-l'Escarène, puis poursuivre vers Sospel, via D2204 (51 km). Bourg médiéval aux portes du Parc du Mercantour, Sospel blotti sur les bords de la Bévéra, est célèbre pour son pont vieux à péage datant du XIIIe siècle. Fait rare pour être souligné, ce type de pont est l'un des derniers d'Europe. Outre cette curiosité historique, Sospel bénéficie d'un édifice religieux assez remarquabl avec la cathédrale Saint-Michel, un édifice d'art roman du XIIIe siècle.
C'est au XVIIIe siècle qu'elle prit son allure définitive en optant résolument pour un style baroque. Elle abrite des autels, des dorures, des fresques et des retables particulièrement remarquables. Mais les surprises ne manquent pas à Sospel, comme sur la place Saint-Michel qui est le lieu où toutes les ruelles mènent. En forme d'entonnoir, elle est cerclée par les arcades où jadis prospéraient les boutiques, soutenant les maisons gothiques jouxtant l'église.
Prenez le temps d'admirer ses façades en trompe l'œil aux couleurs vives. Sospel recèle une multitude de lieux qui se découvrent au fil de la balade dans les ruelles pavées en calade, c'est-à-dire par l'alternance de galets gris et blancs placés de champ. Ce pavement date du XVIIe et du XVIIIe siècle et son charme opère toujours sur les visiteurs. Les paysages qui entourent Sospel sont splendides.
A présent, direction Breil-sur-Roya situé dans une boucle de la Roya (73 km), via la D2204. A l’orée de la Vallée des Merveilles, la commune englobe une partie du territoire du Parc National du Mercantour. Labellisée Pays d’art et d’histoire, Breil-sur-Roya possède un patrimoine naturel et culturel riche et diversifié. Le Village est un lieu de passage obligé où se rejoignent les routes reliant la Provence et le pays niçois, la Riviera dei Fiori, par Vintimille, à la plaine du Po.
Ce village a longtemps eu une activité liée aux convois de muletiers reliant le port de Nice au Piémont par la vallée de la Roya et le col de Tende. L'église Santa-Maria-in-Albis, protectrice de Breil, se dresse sur l'emplacement de l'ancienne église romane de la Bienheureuse Vierge Marie. édifice sur lequel on ne possède aucun renseignement.
Seuls subsistent trois chapiteaux du XII° siècle, utilisés comme supports de plaques au monument aux morts de Breil, ainsi qu'un bénitier que l'on remarque dans le fond de l'église, à gauche en entrant. La décoration baroque de l'église Sancta Maria In Albis a été réalisée très progressivement au début du XVIIIe, tandis que les retables et les gypseries de style "rocailles" et les stalles du choeur dans la deuxième moitié du XVIIIe.
Un circuit à travers le village de Breil-sur-Roya, vous découvrirez de belles maisons à arcades et de singulières façades en trompe-l'oeil. Les trésors du passé de la cité n'auront plus de secrets pour vous : les ruelles pittoresques, l'écomusée du haut-pays et des transports, la chapelle Notre-Dame-du-Mont des Oliviers, la tour de la Cruella, la porte de Gênes, le clocher Saint-Jean ; le plus vieux clocher du comté de Nice) le moulin d'A Cuppera, la chapelle Saint-Antoine-l'Hermite, la chapelle Saint-Antoine de Padoue.
Le Village perché de Saorge, surplombant les gorges du fleuve de la Roya, via la D6204 (83 km), sera la prochaine étape de ce circuit touristique "du Baroque Nisso-Ligure". Au détour d'un virage, cette cité médiévale accrochée à la montagne au-dessus des gorges est classée "village monumental". Ancienne place forte réputée imprenable verrouillant la Vallée de la Roya est un exemple saisissant de l'urbanisme médiéval.
L'ancien couvent franciscain fondé dans la première moitié du XVIIe siècle, domine le village ainsi que les gorges de la Roya. Le monastère a été bâti dans un style baroque assez sobre. Il est rare d’admirer une architecture baroque simple et épurée, c’est pourtant ce qu’ont réussi à faire les moines de Saorge. Les exigences de Saint-François d’Assise étaient que les frères vivent l’esprit de pauvreté évangélique et que la vie monastique soit humble.
Le cloître et le réfectoire présentent des décors peints exceptionnels des XVIIe et XVIIIe siècles : fresques illustrant la vie de saint François d’Assise, allégories des vertus, cadrans solaires et trompe-l’œil. L’église a conservé son mobilier et de magnifiques boiseries sculptées. Il y règne une grande harmonie entre goût du baroque et sobriété, propre à l’ordre des franciscains.
L'édifice baroque franciscain accueille aujourd'hui écrivains, traducteurs, scénaristes ou compositeurs pour des retraites d'écriture, des séminaires ou des colloques. Le bâtiment dispose d'un cloître rectangulaire autour duquel on retrouve notamment des lunettes de voûtes du XVIIIe siècle, avec notamment des fresques relatant la vie de saint François d'Assise. A l'extérieur du monastère de Saorge, vous pourrez découvrir un jardin conventuel.
De ruelle en ruelle, ce « village tibétain » se parcourt exclusivement à pied. Flaner dans les ruelles en dédale, pavés en calade, presque toujours en escalier, souvent voûtées, sont curieuses à parcourir. Les maisons sont hautes et comprennent jusqu'à quatre ou cinq étages. Admirer les maisons du XVe siècle agrémentées de remarquables portes et linteaux tandis que les toits sont recouverts de lauzes de schistes rouges ou verts de la Roya.
Ses maisons agrippées aux pentes abruptes qui dominent un léger élargissement de la Roya. À voir également l’église paroissiale Saint-Sauveur du XVème siècle, la Madone del Poggio, la chapelle Saint-Jacques, la chapelle Saint-Sébastien, le panorama du haut des vestiges du château de Mallemort.
Continuer en direction de Tende, via la D6204 (97 km). Tour à tour Provençale, Savoyarde, Française, Italienne, puis de nouveau Française, la commune de Tende est située dans les prestigieuses vallées des Merveilles, de Fontanalbe et de la Valmasque. Bâtie en amphithéâtre, la cité médiévale au milieu de paysages d’une grande beauté.
Dominé par la tour de l'Horloge et les vestiges du château des Lascaris des Comtes de Tende, la rue principale du village de Tende court à flanc de colline, elle vous charmera avec les façades des maisons dont certaines datent du XVe siècle, sont souvent habillées des schistes verts et violets de la haute vallée de la Roya. Un brin austère, éclairées parfois de quelques trompe-l'oeil, peints sur une façade ou sur une fontaine.
Une fois garés sur la jolie place de l'hôtel de ville, empruntez les escaliers qui grimpent en pente raide pour atteindre la vieille ville médiévale. Dans le lacis des rues étroites de Tende, notamment de rue de France, ancienne Route Royale, des nombreux linteaux armoriés ou historiés rappellent un passé glorieux. On voit, au passage, les clochers Renaissance des chapelles des Pénitents-Noirs et des Pénitents-Blancs.
Votre balade dans Tende vous conduira vers la somptueuse l'église collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption magnifiquement rénovée avec son clocher à bulbe, d'architecture lombarde et à la façade flamboyante, mêlant les rouges et les jaunes. La collégiale érigée sur les vestiges d'une église romane du XIIe siècle, ancienne cathédrale, elle en porte encore canoniquement le titre honorifique.
Soutenant deux piliers doriques, deux lions étranges encadrent un portail monumental en pierre verte et deux portes en noyer massif vieilles de 400 ans, une rangée de treize Saints vous contemple. Un ciel bleu profond étoilé décore l’ensemble de la voûte centrale et porte les traces des blasons des Lascaris de la maison de Savoie et les lys de France.
A l'intérieur de ce Monument du baroque nisso-ligure, encore bien des merveilles à découvrir comme le retables baroques, triptyque offert par Charles-Emmanuel II de Savoie, Pietà polychrome en olivier du XVIIIe siècle. Le chœur est orné de tableaux en médaillons ovales sur le thème de la Madone. Des autels sont dédiés à saint Éloi, patron des muletiers, ou saint Roch, patron des bergers.
Le buffet d’orgue de 1673 fut rénové en 1807 par Carlo Serassi et fait partie du patrimoine des orgues italiens de la Roya. Bien conservé, il est toujours utilisé. La chapelle de la collégiale abrite les tombeaux des seigneurs Lascaris. Vous pourrez terminer votre visite de Tende au Musée des merveilles.
Pour finir votre escapade touristique, faire un crochet au village de La Brigue, via les D6204 et D43 (104 km). Situé dans la haute vallée de La Roya, entre le mont Bégo et les crêtes Italiennes, le patrimoine historique et vernaculaire remarquable de La Brigue, a su conserver au fil des siècles ses richesses médiévales et baroques ainsi que son héritage traditionnel. Vieilles pierres et sentiers vous révèleront leurs secrets... La Brigue est un village médiéval et pittoresque.
Le village de La Brigue est riche en édifices et demeures seigneuriales datant du XVe-XVIe siècle, ornées de portails, frises et inscriptions latine sculptées sur les frontons. Aux détours des ruelles caladées et de linteaux sculptés, ses longs passages voûtés bordant la rivière, la collégiale Saint-Martin, imposante église baroque à la façade peinte en trompe l'oeil. Les chapelles de Pénitents et le château des Lascaris, dévoilent également leurs richesses historiques.
Le reste de La Brigue vous enchantera également, comme la Chapelle de l’Assomption, bâtie dans la première moitié du XVIIIe siècle avec son clocher de style «italien» affiche une décoration baroque fastueuse. A voir aussi les autres nombreuses chapelles comme celle des pénitents blancs, la Chapelle de l’Annonciation réalisé dans la première moitié du XVIIIe siècle. Son plan ellipsoïdal et sa façade curviligne évoquent les ambitions de l’âge baroque. Elle abrite un musée d’objets religieux.
A ne pas manquer la chapelle Notre-Dame des Fontaines, Surnommée la chapelle la Sixtine des Alpes méridionales. Construite à l’écart du village, dans une vallée étroite, la chapelle est entourée d’eau. Notre-Dame des Fontaines est entièrement décorée de peinture murales réalisées au XVe siècle. Ce sanctuaire abrite 220 mètres carrés de tableaux, dont une catéchèse qui raconte en 25 fresques la vie de la Vierge et du Christ.
Elles racontent la passion du Christ et étaient destinées à apprendre l’histoire à ceux qui ne savent pas lire. Ces chefs-d’oeuvre sont de Giovanni Baleison et Giovanni Canavesio respectivement, deux peintres piémontais. Bâtie sur les ruines d’un temple païen qui domine les 7 sources, dont l’intermittence mystérieuse a été longtemps attribuée au pouvoir divin. La chapelle a été inaugurée le 12 octobre 1492, le jour où Christophe Colomb a découvert l’Amérique.
Fin de cette deuxième étape de cette Route touristique "du Baroque Nisso-Ligure".
Poursuivez ce parcours touristique en suivant : itinéraire du circuit 1 de la route touristique"du Baroque Nisso-Ligure".
Pour vous rendre sur la route touristique "du Baroque Nisso-Ligure"
Peille
8 °C Nuageux
Min: 7 °C | Max: 8 °C | Vent: 11 kmh 265°
Le saviez-vous ?
- Itinéraire du circuit 1 de la route touristique"du Baroque Nisso-Ligure".
- Itinéraire du circuit 2 de la route touristique"du Baroque Nisso-Ligure".
L’art baroque
Né en Italie à la fin du XVIème siècle, cet élan religieux et artistique de la Contre-Réforme, s’étend rapidement à tous les pays catholiques d’Europe, mais connait quelques réticences à s’imposer en France.
Art de l’expression, et de la démesure, le baroque met en exergue le génie créateur des artistes. Ils façonnent un univers fantasque et lumineux, où l’architecture, la sculpture et la peinture sont intimement mêlées.
Cette magnificence est mise au service de la foi catholique. Églises, chapelles, palais et fortifications sont mis en scène. Parures d’or, décors stuqués, jeux et contrastes de lumières renforcent cette profusion décorative.
Nos coups de coeur sur la route touristique "du Baroque Nisso-Ligure"
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Date de dernière mise à jour : 11/07/2021
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