La Réole (Ville d'Art et d'Histoire-33)
La Réole, ville d'Art et d'Histoire sur les deux rives de la Garonne !
La Réole est située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine. Elle est essentiellement implantée sur les rives de la Garonne entre Marmande et Saint-Macaire. La Réole est un bourg fortifié autour d'un prieuré, véritable balcon sur le fleuve, la cité a su préserver un patrimoine d'une exceptionnelle richesse s'étirant de l'Antiquité à nos jours. Elle bénéficie du label national Ville d'Art et d'Histoire. La Cité Médiévale est également une étape sur la Voie du Vézelay des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La Réole se fortifie sur un promontoire, sur les rives de la Garonne. Elle se développe dans un premier temps grâce à la richesse du prieuré puis à celle de la bourgeoisie qui sait profiter des affrontements entre les Plantagenêt et les Capétiens durant la période où l'Aquitaine est anglo-gasconne. La Réole vous charmera par ses ruelles aux allures de film, son passé chargé et dont les traces et détails sont visibles à chaque coin de rue. La commune se déroule sur les deux rives de la Garonne. Venez découvrir La Réole, ses vieux quartiers, ses boutiques atypiques et originales, son pont du Rouergue suspendu et la très belle vue qu’offre les berges opposées…
Le site de la commune de La Réole a été occupé au moins depuis le Néolithique, a été établi sur un promontoire calcaire en surplomb du fleuve et naturellement protégé par 2 affluents de la Garonne : à l’ouest le Charros et à l’est le Pimpin. Idéalement placé à proximité immédiate d’un passage à guet permettant le franchissement du fleuve, cette situation exceptionnelle confère à La Réole sa posture de véritable balcon sur la Garonne. Au Haut Moyen Âge, les établissements antiques de Saint-Aignan et La Recluse ont été à l'origine de l'implantation des églises de Saint-Martin et Saint-Aignan.
Préparer votre visite touristique à La Réole
En 977, une charte désigne le prieuré sous le nom de monastère de Squirs, date officielle de la fondation de la cité de La Réole, dans le pagus d'Aillard. Un bourg monastique est fondé autour du prieuré au lieu-dit Regula. Le nom de la ville vient du mot latin regula, la Règle ecclésiastique de saint Benoît que suivaient les moines bénédictins du prieuré Saint-Pierre, qui surplombe la Garonne. Au cours de son histoire, la ville a toujours été au carrefour de voies de communication terrestres et fluviales et c’est notamment cette position exceptionnelle qui fut à l’origine de sa prospérité.
En 1190, le roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion en route pour la Terre sainte offre le bâtiment de l'hôtel de ville pour récompenser les bourgeois de leur fidélité au roi d'Angleterre. En 1224, le roi Louis VIII de France donne l'autorisation d'édifier la forteresse dite des Quat'Sos à l'angle sud-ouest de La Réole. Au début de la guerre de Cent Ans, opposition entre les rois de France et d’Angleterre entre 1337 et 1453, La Réole est assiégée plusieurs fois. En 1577, lors des guerres de religion, conflit entre les catholiques et protestants, les Huguenots prennent et saccagent la ville.
La cité fut le théâtre de nombreux conflits rattachés à l’histoire de France qui engendreront de nombreuses reconstructions dont la plus remarquable reste celle du prieuré bénédictin par la congrégation de Saint-Maur dans les dernières décennies du XVIIe siècle. La Réole Ville d'Art et d'Histoire, offre de nombreuses richesses et belles découvertes à ceux qui s’y arrêtent. La cité s’est développé autour du prieuré bénédictin dépendant de la prestigieuse abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire (Bougogne) fondé à la fin du Xe siècle.
Durant votre promenade dans les différents quartiers, La Réole véritable machine à remonter le temps, située sur les bords de la Garonne, vous invite à découvrir son patrimoine et ses monuments historiques, marquée aujourd’hui par la majestueuse façade classique du prieuré bénédictin et du château médiéval, dit Château des « Quatre Sos ». Un grand parking se trouve au bord de la Garonne, en bas de la ville. La Réole, ça grimpe et c’est cela qui fait son charme. Commencez votre visite au départ de l'ancien port de la ville.
Le vieux port de La Réole a disparu depuis les aménagements du XIXe siècle pour réaliser les quais modernes. Il se situait selon toutes vraisemblances, au débouché du Pimpin, à peu près au niveau de l’arrivée de la rue André Bénac sur les quais. Aujourd'hui le Pimpin, canalisé sous les quais modernes, se jette dans la Garonne à droite du grand escalier. Si la ville de La Réole s’est implantée en ce lieu, ce n’est évidemment pas par hasard. Située sur un ancien passage à gué, protégée par une plateforme calcaire surplombant le fleuve, la cité s’est développée en grande partie grâce son activité marchande sur la Garonne.
Traverser la route et remonter la rue André Bénac, puis tourner à gauche pour remonter la rue du Sault par les escaliers. La porte du Sault permettait de relier le port au centre de la cité. C'est la seule porte médiévale encore en place à La Réole, sur les quinze repérées le long des fortifications. Contrairement aux autres portes qui ont toutes été détruites car elles entravaient le trafic en ville, la porte du Sault doit sa sauvegarde à son emplacement singulier. C’est une porte double qui s’appuie sur la falaise calcaire. Elle s’ouvre dans la première enceinte qui date du XIe siècle et débouche sur une rue pentue munie de larges escaliers qui descendent jusqu’à la rivière.
Rentrer dans le parc du jardin public par la grille. Le jardin est aménagé sur une plateforme naturelle qui surplombe la Garonne. Consolidé au sud par les remparts de la première enceinte de La Réole, cet espace a eu plusieurs fonctions au cours des siècles : défense de la ville, jardins des moines, habitations. En effet, des maisons occupent encore la moitié de l'espace sur le cadastre napoléonien, puis jardin public à partir du XXe siècle. Planté de plusieurs essences d'arbre différentes, celui-ci a peu changé depuis sa création.
Accessible depuis le jardin public, la tour Brodequin, ou du Courneau, est située sur la première enceinte, placée en saillie sur le rempart, elle renforçait les défenses face à la Garonne. Elle date au moins du XIIIe siècle. Cette tour carrée aujourd’hui arasée à la même hauteur que l’enceinte, tire son nom d’un membre de la famille Daulède qui vivait à La Réole au XVe siècle et surnommé Brodequin. Sa maison se situait non loin de la tour, adossée à la muraille. De la tour on peut observer au-dessus des toits des habitations situées en contre-bas.
Monter les escaliers pour se diriger vers le chevet de l'église Saint-Pierre, profitez du spectaculaires panorama sur la Garonne en contre-bas et la plateau landais qui s'étend à perte de vue. Le meilleur endroit pour en profiter est évidemment sur le perron de ce magnifique escalier à double révolution datant du XVIIIe siècle. Au centre de cet escalier, la coquille rappelle que La Réole fut l'un des quatre points de passage à gué sur la Garonne, sur la route des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. La coquille est surmontée des armes du prieuré : la devise bénédictine, "PAX", est entourée par la couronne d'épines et par les clous de la Passion.
Derrière vous, vous pourrez contempler l'un des chef d'oeuvre de Blaise Charlut, célèbre ferronier d'art Réolais du XVIIIe siècle, réputé dans toute la Guyenne. C'est lui qui réalise en 1748 tout un ensemble de ferronneries pour le compte du prieuré de La Réole, dont cette très belle grille qui ferme le couloir sud. Derrière la grille, disposé dans le couloir qui mène au cloître, vous pouvez observer de beaux exemples de sarcophages mérovingiens monolithes, retrouvés lors de travaux au lieu-dit de La Recluse : site d'une villa gallo-romaine puis d'une chapelle.
Ancienne église du prieuré bénédictin, l'église Saint-Pierre adossée au prieuré, date des XIIe siècle en remplacement d’une première église plus étendue à l’ouest, qui fut détruite par ordre du roi d’Angleterre Henri III car elle servi aux habitants pour se rebeller contre le château royal tout proche et lui jeter des projectiles. Sévèrement endommagée en 1577 par les Huguenots pendant les guerres de religion, l’église est en grande partie reconstruite au XVIIe siècle dans le style gothique. Les murs de la nef sont alors rehaussés et les voûtes mises en place. Les chapiteaux de la nef sont d’un grand intérêt. Masques humains et têtes de monstres se mêlent au milieu de feuillages, le tout exécuté avec une finesse rare.
L'église Saint-Pierre conserve un portail de style gothique flamboyant, une abside romane et une nef spacieuse. Ses sculptures extérieures sont également remarquables et typiques de l’art roman. Si la sacristie est ouverte, vous pouvez aussi visiter la chapelle Saint-Abbon, ancienne salle capitulaire du prieuré datant du XIVe siècle et sobrement voûtée. On peut y voir une vieille armoire signée et datée de mars 1664. L'église a retrouvé l'orgue qui lui avait été enlevé en 1812.
Contourner l'église pour admirer le prieuré des Bénédictins fondé en 977 sur un promontoir calcaire dominant la Garonne alors appelé Squirs. Plusieurs fois reconstruit ou rénové, il ne reste rien du prieuré d’origine. Les bâtiments actuels datent eux du XVIIIe siècle. Ils forment un énorme ensemble sobre et massif qui occupe près d’un hectare. Le prieuré des Bénédictins, dans lequel sont aujourd'hui installés les services administratifs de la mairie, ce qui permet de pouvoir y accéder librement, recèle de magnifiques ferronneries classées, telles les grilles du cloître et les rampes de l'escalier d'honneur.
Descendre la côte de Pirly pour admirer l'imposante silhouette du château des Quat’Sos, visible depuis la route, c'est une propriété privée. Le château tire son nom de ces quatre imposantes tours construites autour d’un donjon principal aujourd’hui disparu : les quatres soeurs, ou Quat’Sos. Seules trois d’entre elles subsistent encore aujourd’hui, la mieux conservée et la plus imposante étant celle surplombant le parc aménagé, appelée la Thomasse. Les trois autres portaient les noms de tours de la Gayne, du Plon et des Capperans. Les origines du château remontent au moins au XIIIe siècle, époque à laquelle, à partir d’une simple place forte établie sur le promontoire calcaire surplombant le ruisseau de Charros et l’ancien lit de la Garonne, de multiples améliorations vont transformer ce site en une redoutable forteresse. Cette forteresse médiévale est en effet une des plus grandes de Gironde.
Le château des Quat’Sos va subir de nombreux sièges au cours des siècles. Pendant la guerre de Cent ans par exemple, il va changer de mains à sept reprises entre les français et les anglais. Finalement, en 1629, Richelieu ordonne le démantèlement du château. Une partie des fortifications face à la ville sont détruites, les fossés comblés et les bâtiments situés dans la cour rasés. C’est le petit ruisseau du Charros, aujourd’hui enterré, qui servait de douves au château. Au XVIIIe siècle, la forteresse devient une demeure bourgeoise agrémentée de grandes fenêtres face à la Garonne, tout en gardant néanmoins de lourdes traces de son passé militaire de l’époque médiévale. Vous pouvez le visiter aux journées du Patrimoine ou par le biais de visites guidées.
Remonter la rue Jacques Terrible par le sentier, profiter du Parc paysager du Charros aménagé au pied des remparts. Le Charros est un ruisseau qui coulait à l’ouest de La Réole en serpentant entre les maisons pour terminer sa course au pied du château des quat’Sos, où il se jetait dans la Garonne. Le mur en équerre qui part des remparts au niveau du jardin médiéval correspond au début de la troisième enceinte qui englobait une grande partie de la ville au XIVe siècle. Au niveau de sa “cassure”, le Charros passait sous le mur par une porte appelée poterne de Figuey. En 1630, alors que la peste sévit à La Réole, la ville décide de construire des huttes pour les contagieux devant la poterne de Figuey et de condamner celle-ci avec les grilles du château “pour empêcher l’entrée des larrons”. Des bancs et des panneaux d’interprétation invitent le visiteur à la détente et à la découverte.
Après cettte pause bucolique, prendre sur votre gauche la rue de l'Ilet jusqu'à la porte de Gironde située à l’extrémité ouest de la troisième enceinte. Elle ouvrait sur la route de Bordeaux en direction de la paroisse voisine de Gironde, aujourd’hui Gironde-sur-Dropt, d’où son nom. Si il ne reste plus rien aujourd’hui de la porte elle même, à part un rétrécissement de la rue à son ancien emplacement, on peut toutefois encore observer les arches de l’ancien pont levis de la porte en passant par la petite ruelle qui longe la rue de Gironde pour rejoindre la rue Jacques Terrible.
Revenir sur la rue Jacques Terrible, du pont enjambant l’ancien lit du Charros, la vue est une des plus pittoresque de La Réole. Les balcons en bois des maisons s’accrochent aux murailles de la deuxième enceinte, érigée au XIIIe siècle pour englober les nouveaux quartiers et renforcer les défenses de la ville. En franchissant le pont pour rentrer dans la ville, on passait par la porte dite du Babouyn, protégée par deux tours, dont le bâtiment de droite après le pont serait le dernier témoin. Les vestiges de remparts qui ponctuent la ville témoignent également du passé médiéval de La Réole.
Prendre la rue qui descend à gauche du pont, puis dirigez-vous vers le lavoir de Marmory. Sa fontaine donnait l'eau à tout le faubourg ouest de La Réole. Le nom du lavoir et du quartier vient très probablement des artisans marbriers qui s'y étaient établis, utilisant l'eau de la fontaine pour scier et polir le marbre. Ce quartier a aussi été jusqu'au siècle dernier celui des tanneurs et des chapeliers. En face du lavoir de Marmory, les façades des maisons sont construites sur la muraille de la deuxième enceinte, érigée au XIIIe siècle pour englober les nouveaux quartiers et renforcer les défenses de la ville. On peut y observer des archères ça et là qui permettaient aux habitants de la ville de tirer à l’arc et à l’arbalète sur les assaillants.
Passer sous le lavoir pour remonter la rue Marmory, puis tourner à droite. Difficile de la savoir aujourd’hui, mais en marchant rue du mulet pour descendre vers le lavoir, vous sortiez de la ville du XIIIe siècle en passant sous la porte de la Marmory. Le seul reste visible de cette porte médiévale est la façade à gauche en descendant les escaliers qui correspond à la tour ouest qui protégeait la porte. On remarque le contrefort à l’angle, et l’archère sur la façade qui permettait de tirer sur les assaillants. De l’autre côté de la rue du Mulet, un fort flanqué de tourelles rondes défendait l’autre côté de la porte de la Marmory et le front nord-ouest des fortifications de la ville. Malheureusement il n’en reste plus rien aujourd’hui, tout comme la porte elle même. Les restes de fortification sont visibles depuis l'escalier qui descend vers le lavoir de la Marmory.
Prendre à droite et descendre la rue des Argentiers. Les grands murs qui longent les rues des Argentiers et Glacière sont les restes de la première enceinte fortifiée de la ville sans doute érigée au XIe siècle. Ils encerclaient la ville primitive fondée autour du prieuré Saint-Pierre, formant une sorte de cercle épousant les contours du plateau calcaire qui lui-même était déjà défendu naturellement par le ruisseau du Charosse à l’ouest, la vallée du Pimpin à l’est, et la Garonne au sud. Il reste très peu de vestiges de cette première enceinte, et c’est ici que vous pouvez le mieux vous rendre compte de son aspect, bien que les murs aient été reconstruits plusieurs fois suite à des éboulements de terrain. La portion la plus authentique étant celle qui est consolidée par des contreforts.
La petite tour accolée à la muraille près de l’escalier, abrite en fait un puits utilisé pour les jardins surplombant la muraille. Celui est également accessible via une petite fenêtre au niveau de la rue. En remontant la rue Glacière, vous passez ici à l’endroit où se trouvait la porte Pinte, qui permettait de pénétrer dans la première enceinte fortifiée de La Réole érigée au XIe siècle. Située à l’ouest, c’est par elle que vous passiez si vous veniez de Bordeaux.
La défense de la porte Pinte était appuyée par la grande maison forte située à droite en remontant la rue Glacière. Cet édifice fortifié, complètement intégré à la première enceinte, jouait un rôle de bastion pour renforcer le dispositif défensif à l’ouest. Devenue un frein au passage des chevaux et des charrettes, elle fut détruite au XVIIe siècle. Ses pierres furent alors utilisées pour paver les alentours et réparer un pont. La maison forte est visible en partie depuis le haut de la rue Glacière. L'autre côté est visible depuis la rue Jacques Terrible en contrebas.
La Réole, c'est aussi ses rues pavées et ses maisons anciennes à colombages que l'on pourra apprécier le temps d'une promenade... Remonter à gauche la rue Jaganneau, prendre à gauche la rue Numa Ducros, puis à droite la rue du Docteur Tronche. Tourner à gauche dans la rue Armand Caduc, au 49 rue Armand Caduc une jolie maison à colombages datant probablement du XVIe siècle. Cette maison a une ossature en bois, constituée de pans de bois disposés en croix de Saint-André, et dont les espaces sont comblés avec du torchis.
Continuez sur votre gauche par la rue Peysseguin. Dans le bas de la rue Peysseguin, incrustée dans la façade d’une maison datant du XIIIe siècle, tout près d’une belle fenêtre en arc brisé, vous remarquerez une curieuse pierre sculptée. C’est une pierre de remploi datant du XIe siècle, correspondant à un linteau de fenêtre dans lequel on a sculpté un arc brisé monolithe. Ses inscriptions ont été étudiées et signifierait en lecture inversée: An Mille, Alpha et Oméga... La façade de l'hôtel Peysseguin, aussi appelée château Peysseguin, qui donne sur la rue Peysseguin est remarquable, il est tout aussi intéressant de découvrir la cour intérieure, accessible depuis la rue Michel Dupin. Cette belle bâtisse, date du Moyen-âge, l’ensemble est composé de deux corps de bâtiment reliés par une entrée monumentale sous arche. A droite de ce portail se dresse une tour d’escalier garnie de belles fenêtres, et qui à l’origine était encore plus haute.
Toujours dans la rue Peysseguin, une jolie petite maison, date du XVIe siècle, elle possède une façade typique des vieilles échoppes médiévales. Sa grande ouverture en arc surbaissé permettait de disposer d’une largeur optimale pour commercer avec la rue, et également d’observer, le cas échéant, l’artisan en plein travail. Les larges rebords de fenêtre servaient à exposer les marchandises côté rue. De nos jours, cette boutique a gardé sa vocation commerciale puisqu’elle abrite une crêperie nommée “l’échoppe”.
Au bout de la rue Peysseguin, remarquez une autre Maison à colombages, restaurée avec goût, elle est sans doute la plus belle de celles que l’on peut voir dans la vieille ville de La Réole. Ses étages sont à encorbellement, c’est à dire que le niveau supérieur est plus grand que celui qui est en dessous, ce qui permet de gagner un peu de place dans les étages, mais aussi d’éviter aux eaux de pluie de s’écouler sur la façade. Ainsi, chaque étage en encorbellement protège l’étage inférieur. Petit à petit à partir du XVIIe siècle, les étages à encorbellement sont interdits car ils assombrissent les rues et favorisent la propagation du feu lors des incendies.
Direction ensuite l'ancien hôtel de ville, situé entre la place Richard Cœur de Lion et la place des Martyrs de la Résistance. Daté du XIIe siècle, ce bâtiment civil, qui aurait été édifié à la demande de Richard Cœur de Lion, est l'un des plus anciens de France. Sa façade nord était incluse dans la première enceinte de La Réole. On peut encore voir au coin nord-ouest du bâtiment l’arrachement de cette muraille, surmonté d’une porte aujourd’hui murée qui servait à déambuler sur le chemin de ronde. En pénétrant dans le bâtiment, on ne peut qu’être frappé par les colonnes et les arcades qui séparent cet espace grandiose en deux nefs. Certains des chapiteaux sculptés du rez-de-chaussée semblent clairement des remplois de bâtiments détruits de La Réole.
Si vous pénétrez dans l’impasse du Loup, vous pourrez observer les restes de la première enceinte fortifiée de La Réole sans doute érigée au XIe siècle. Il reste très peu de vestiges de cette première enceinte, et c’est ici une bonne occasion de l’observer. L’impasse du Loup correspond aux anciens fossés creusés en avant des remparts pour renforcer leur défense. Comblés au fil des siècles, ils ont laissé place à une voie de circulation tronquée. Ces murs encerclaient la ville primitive fondée autour du prieuré Saint-Pierre, formant une sorte de cercle épousant les contours du plateau calcaire qui lui-même était déjà défendu naturellement par le ruisseau du Charosse à l’ouest, la vallée du Pimpim à l’est, et la Garonne au sud.
Tourner à gauche derrière l'hôtel de ville, puis traverser la rue Gambetta, puis remonter la rue de Verdun où se trouve l'Hôtel de Briet, propriété privée, visible depuis la route. Ce bel hôtel particulier datant du XVIIe siècle, la date de 1662 étant gravée au dessus de la porte. Un peu plus haut, au milieu de la façade, un soleil évoque le nom du propriétaire d'alors, Monsieur de “Briet”, par une sorte de rébus. L’ensemble est disposé en U avec des proportions agréables. Les lignes, plutôt classicisantes, de la façade sur cour, sont toutefois marquées de formes évocatrices du baroque. En effet, les formes courbes des 2 balcons ainsi que de l’oculus central sont caractéristiques de ce style. La grille qui ferme la cour est l'œuvre de Blaise Charlut, tout comme les balcons incurvés du premier étage.
Au bout de la rue de Verdun se trouve l'ancienne prison. La prison est parfois ouverte à l'occasion de journées spéciales ou pour des expositions. A la place de l’ancienne prison se trouvait l’église Saint-Michel, construite vraisemblablement à la fin du XIIIe siècle. Elle sert alors d’église paroissiale à la ville de la Réole, mais dès le XVIIe siècle le bâtiment est en mauvais état. En 1609 le vieux clocher s’écroule sur une maison adjacente, et en 1625 la grosse cloche tombe sur les murs de l’église… L’église Saint-Michel sera finalement détruite en 1848 pour laisser place à la nouvelle prison de l'arrondissement de la Réole. Utilisée notamment pendant la seconde guerre mondiale pour y enfermer des résistants, elle fut ensuite abandonnée pendant près d'un demi-siècle.
Tourner à gauche devant l'ancienne prison et descendre la rue Albert Schweitzer. Traverser la route, puis emprunter le passage couvert au N°22 et prendre à droite la rue Duprat. Ne pas louper en allant vers le centre ville, le passage couvert au 22 rue du Martouret, qui permettait de sortir de la ville pour aller aux champs, anciennement rue du Prat. Au dessus du passage on voit une vieille construction en torchis. C’est dans ce secteur que l’on peut contempler la plus grande section préservée des remparts de la troisième enceinte. Érigée sans doute au début du XIVe siècle, celle-ci englobait tous les nouveaux quartiers et établissements religieux qui nécessitaient alors une protection. Longue de 2km, elle triplait la surface jusque-là enclose de La Réole.
Le rempart que l’on peut observer ici a été rabaissé pour le faire correspondre au niveau des jardins en terrasse, et ses créneaux totalement détruits. Mais l’enceinte possédait une autre défense toute naturelle. En effet, à la place de la route actuelle : rue Duprat, coulait le ruisseau du Charros, qui inondait le pied des remparts avant d’alimenter le moulin à eau de Roquette au niveau du viaduc moderne, puis qui continuait sa course jusqu’au château des Quat’Sos pour se jeter dans la Garonne. Un peu plus haut dans la rue, on trouve un tour ronde dite tour du Tessié, construite pour protéger l’angle nord-ouest des fortifications de La Réole.
Emprunter l'escalier et continuer en face "le chemin de ronde", jusqu'à la Chapelle Saint-Nicolas. La première chapelle a été détruite afin d’utiliser ses pierres pour construire le nouveau clocher de l’église Saint-Michel toute proche, à l’emplacement de l’ancienne prison. Une nouvelle chapelle Saint-Nicolas est reconstruite en même temps que l’hôpital au début du XVIIIe siècle. La Chapelle Saint-Nicolas abrite un mobilier remarquable, dont un retable baroque en bois et une chaire à prêcher. Datant du XVIIe siècle, celle-ci elle est soutenue par une statue de Samson grandeur nature, et porte un riche décor peint et sculpté. Elle provient de l’église priorale Saint-Pierre.
Le mur nord de la Chapelle Saint-Nicolas n’est autre que le rempart de la troisième enceinte érigée au début du XIVe siècle pour englober tous les nouveaux quartiers et établissements religieux qui nécessitaient alors une protection. On peut aisément voir la continuité de cette muraille dans les bâtiments de l’hôpital accolés à la chapelle, depuis la route qui passe derrière celle-ci et qui s’appelle si justement “chemin de ronde”.
Revenir sur vos pas, puis tourner à droite vers la place Aristide Briand dans le quartier du Martouret. La forme de la place en triangle vient du fait qu’il s’agit d’un embranchement de deux très vieilles routes qui partent vers le nord dans des axes légèrement différents. D’ailleurs celle du haut de la place a été condamnée par la troisième enceinte pendant des siècles, avant de retrouver son tracé lors du démantèlement des fortifications au XIXe siècle. Le quartier du Martouret était en dehors de la ville fortifiée jusqu’au XIVe siècle, où l’édification de la troisième enceinte l’engloba enfin.
Emprunter à gauche la petite rue Saint-Nicolas et passer derrière la prison, puis tourner à droite dans la rue des Menuts. Dans cette rue, admirez le logis du parlement, un hôtel particulier style renaissance construit du XVe siècle pour une grande famille de La Réole. Suite aux troubles de la Fronde qui furent très violents à Bordeaux au milieu du 17e siècle, le roi Louis XIV décide d’exiler le Parlement de Bordeaux à La Réole. C’est à cette occasion que cet hôtel particulier sert de logement pour le Premier Président du Parlement de Bordeaux et tire donc son nom de cet événement. Son édification a lieu en même temps que l’agrandissement de la ville vers le nord. Il a conservé ses fenêtres à meneaux, ses pignons et sa lucarne ornés, ainsi qu’une tour d’angle à encorbellement. L’élément le plus remarquable est sans doute sa magnifique tour d’escalier hexagonale qui renferme l’escalier à vis desservant les étages.
Tourner à gauche et descendre la rue Jules Ferry. au bout de cette rue se trouve le lavoir de Cugey. La Réole possède encore deux lavoirs situés en pleine ville, celui de la Marmory anciennement alimenté par le ruisseau du Charros, et celui de Cugey, alimenté par le ruisseau du Pimpin, autrement appelé “Cugey”. Prendre à droite et descendre l'avenue Carnot jusqu'à la Place de la Libération. Sous la place coule le Pimpin, ruisseau qui prend sa source dans les combes de Calonge au dessus de la Réole, et qui continue son cours dans le ravin qu’il a lui-même creusé au fil du temps, canalisé sous l’actuelle avenue Jean Delsol, avant de se jeter dans la Garonne.
La Place de la Libération était occupée autrefois par une barbacane défendant l’entrée est de La Réole au niveau de la deuxième enceinte. Cette barbacane consistait en une sorte de fortin en avant des remparts, munie de deux portes: la porte de la Barbacane côté ville, et la porte monumentale du Thuron côté campagne. Il n’en reste rien aujourd’hui, mais la forme de la place correspond à son emprise. A voir la statue de Jean de la Réoule au coin du bâtiment abritant la Société Générale, entre le 1er et le 2e étage. Ce personnage mythique est attesté dès le XIIIe siècle. N’hésitez pas à rentrer dans le hall du Cinéma Rex qui a gardé tout son cachet d’antan avec sa longue rampe menant au guichet.
Remonter la petite rue Permentade à gauche de la place, continuer à droite par la rue des Jacobins, puis traverser le parking des Jacobins. C’est cette endroit que l’on peut observer les restes les plus impressionnants de la troisième enceinte. Préservée sur 50m, le rempart est dotée de plusieurs “bouches à feu” destinées au tir de canons et d’armes à feu. La muraille repose sur un haut talus qui permet d’imaginer les larges fossés qui précédaient la fortification côté campagne. Érigée sans doute au début du XIVe siècle, celle-ci englobait tous les nouveaux quartiers et établissements religieux qui nécessitaient alors une protection. Longue de 2km, elle triplait la surface jusque-là enclose de La Réole.
Descendre l'escalier jusqu'à la porte Saint-Martin. La porte Saint-Martin était la porte fortifiée la plus à l’est du système défensif de La Réole. Située sur la troisième enceinte construite à partir du 14e siècle, la porte Saint-Martin ouvrait sur la route de Marmande ou de Toulouse. En 1779, le gouverneur de Guyenne donne l’autorisation de démolir la porte Saint-Martin qui menace ruine. Sur place, on peut tout de même voir quelques restes de fortification sur lesquels vient se greffer le rempart de la troisième enceinte.
Traverser la route et prendre la rue de la Combe, prendre à gauche, puis traverser la route, et prendre à droite la rue Nouvelle. Ensuite, tourner à gauche et contourner le magasin. Prendre à droite sous le pont ferroviaire et remonter l'avenue Jean Delsol. A cet endroit se trouvait le puits artésien de La Réole. Inventé par les moines de l’abbaye de Lilliers en Artois (d’où son nom) en 1126, le principe du puits artésien repose sur une géologie et une topographie particulière d’un lieu, qui fait que l’eau jaillit sous pression au niveau du puits. En 1896, afin d’améliorer la qualité de vie des habitants en leur fournissant de l’eau courante saine et de bonne qualité, la ville décide le forage d’un puits artésien au point le plus bas de la ville, en bas de la vallée du Pimpin, situation idéale pour favoriser la pression de sortie de l’eau. Le puits artésien n'existe plus aujourd'hui, il est aujourd’hui canalisé sous la route.
L’avenue Jean Delsol qui remonte aujourd’hui vers la ville a remplacé une vallée verdoyante et abrupte où coulait autrefois le ruisseau du Pimpin et qui servait de protection naturelle à la vieille ville. De nombreuses maisons à balcons, accrochées aux remparts de la deuxième enceinte, surplombaient ainsi le ruisseau jusqu’au port. Vous pouvez voir encore un exemple de maison à balcons si typique de ce quartier de La Réole. Les maisons que vous avez devant vous semblent partir en oblique par rapport à l’axe de la route, car elles suivaient au plus près le cours du ruisseau qui déviait ici vers l’ouest. Ce quartier des plus typiques de La Réole, a inspiré de nombreux artistes au cours du temps, comme par exemple le célèbre archéologue et historien Léo Drouyn qui a produit plusieurs dessins du quartier à la fin du XIXe siècle.
Remonter le petit passage à gauche. Intégré aux remparts de la deuxième enceinte, baigné par les eaux du ruisseau Pinpin qui coulait à ses pieds, ce trouve un magnifique édifice appelé la “grande école” car il a abrité à partir du 16e siècle le collège de la ville où les enfants de la bourgeoisie s’instruisaient. Le bâtiment daterait du XIIIe siècle et pourrait avoir appartenu à une famille importante de la bourgeoisie réolaise, au même titre que la maison Seguin. Il est probable que ce monument ait eu à l’origine un rôle militaire : caserne ou arsenal.
En observant la façade de la “grande école”, on note deux fenêtres géminées et deux portes étroites au rez-de-chaussée. La porte de droite, d’après la tradition, débouchait sur un pont qui enjambait le Pinpin et qui permettait au propriétaire de sortir de la ville sans passer par les portes de la ville. C’est ce qu’on appelle une “poterne”. Le 1er étage correspond en fait au rez-de-chaussée quand on vient de la rue André Bénac. Les grosses consoles en pierre que l’on peut voir sur la façade, servaient à supporter une grande galerie fortifiée qui surplombait la rivière.
Vous voici dans le quartier de la Salargue. La Salargue fut entouré de fortifications au XIIIe siècle pour protéger ce nouveau quartier qui s’était développé hors les murs de la première enceinte. La rue André-Bénac, anciennement rue Sainte-Colombe, garde tout le charme d’une rue médiévale qui descend vers le port en serpentant, coincée entre la première enceinte qui épouse les contours du plateau calcaire, et la deuxième enceinte qui suit le cours du Pimpin, aujourd’hui avenue Jean Delsol. En bas de la rue André-Bénac se trouvait la porte Sainte-Colombe par laquelle on pouvait pénétrait dans le quartier de la Salargue en venant du port.
Le quartier de la Salargue doit son nom au marché du sel qui s’est développé ici dès le XIe siècle sur les pentes de la vallée du Pimpin, tout près des rives de la Garonne par où arrivait la précieuse marchandise. En effet, le sel était indispensable à la conservation des poissons et des viandes, mais pouvait aussi servir pour saler les mets, tanner le cuir, nourrir les animaux ou faire des conserves. Le sel étant rare, son commerce était lucratif et très réglementé. Tourner à gauche pour descendre la rue André Bénac.
Carnet pratique de La Réole
Les incontournables de La Réole
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Visites
- La Réole organise des visites guidées toute l'année avec des guides conférentiers(ères). Il existe aussi un circuit pédestre de qualité, qui débute en bas de la ville, du côté du port en passant par porte du Sault, la seule qui subsiste des 15 que comptait l’enceinte fortifiée extérieure, pour accéder à la ville au Moyen-Âge.
- Circuit de visite pour les enfants à récupérer à l'Office de Tourisme.
Activités & Festivités :
- Planet Folk, folklore international, un an sur deux, les années impaires.
- France Folk, folklore, un an sur deux, les années paires.
- Les Riches Heures de La Réole.
- Foire de la Toussaint, seconde foire la plus importante après Bordeaux.
- Festival VivaCité, éco-festival des arts de la rue.
- Festival MusicaCité, musique classique au printemps et à l'automne.
- Journée verte, nuit bleue par le collège et les écoles.
- Exposition "Grand Format" par les Artistes en Réolais.
- Fêtes du Rouergue.
- Marchés de producteurs (un en juillet, un en août).
- Courses de chevaux le jeudi de l'Ascension.
- Téléthon, Fête de la Musique, Journées du Patrimoine.
- Triennale culturelle.
Consulter nos pages :
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- Histoire de La Réole
Marchés à visiter près de La Réole
- Langon : marché Vendredi & Dimanche (18km)
- Duras : marché Lundi, Jeudi & Samedi (21km)
- Grignols : marché Mercredi (22km)
- Bazas : marché Samedi (22km)
- Cadillac : marché Samedi (23km)
- Branne : marché Jeudi & Samedi (30km)
- Castillon-la-Bataille : marché Lundi (30km)
- Casteljaloux : marché Mardi & Samedi (31km)
- Miramont-de-Guyenne : marché Lundi (32km)
Sites touristiques près de La Réole
- Jardin du cloître Notre-Dame : jardin remarquable (18 km)
- Jardins de Beauchamp : jardin remarquable (18 km)
- Jardins du château de Malle : jardin remarquable (21 km)
- Bazas cathédrale St Jean Baptist (chemins de pèlerinage) : site du patrimoine (22 km)
- Cadillac Chateau : monument national (23 km)
- Abbaye de La Sauve Majeure abbaye : monument national (29 km)
- La Sauve Majeure abbaye (chemins de pèlerinage) : site du patrimoine (29 km)
- La Sauve église St Pierre (chemins de pèlerinage) : site du patrimoine (29 km)
- Montcaret site archéologique : monument national (31 km)
- Jardins du Sardy : jardin remarquable (32 km)
- Jardins du château de Mongenan : jardin remarquable (33 km)
- Collégiale et chapelle de la Trinité (Saint-Emilion) : monument religieux (35 km)
Plus d'information
- Office de Tourisme 15 rue Armand Caduc - 33190 - La Réole - 05 56 61 13 55 - culture@lareole.fr - Site internet
- Réolais en Sud Gironde : site internet
- Entre deux mers : site internet
- Canal et Voie verte : site internet
- Station verte : site internet
- Guide Bordeaux Gironde : site internet
- Gironde Tourisme : site internet
- Aquitaine On Line : site internet
- Nouvelle Aquitaine Tourisme : site internet
Pour vous rendre à La Réole
La Réole
13 °C Couvert
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Le saviez-vous ?
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Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :
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- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots !
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Date de dernière mise à jour : 09/02/2022
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