Castillonnès (Bastide-47)

Dominant les collines du Haut-Agenais, la Bastide de Castillonnès située dans le nord du département du Lot-et-Garonne sur le Dropt entre Bergerac et Agen en Pays du Dropt, non loin de Cavarc, Douzains ou Sainte-Radegonde. C'est une des nombreuses petites bastides charmante de la région.

Cette bastide domine la vallée du Dropt, fondée en 1259 par Alphonse de Poitiers en paréage avec l'Abbaye de Cadouin est construite sur un pech. Terrain de 9 batailles durant la guerre de Cent Ans, elle est appréciée aujourd'hui pour son calme et son patrimoine joliement restauré dont une jolie place centrale bordée de cornières où trône une halle atypique et son clocheton en poivrière.

Castillonnès, vous assure un cadre pour votre étape sur la route des vacances où loisirs et services s'offrent à tous. Cité accueillante et chaleureuse par son terroir riche et généreux, ses commerces multiples et son artisanat de qualité...

Cette bastide de Castillonnès faisait partie du domaine de l'abbaye de Cadouin. Les terres avaient été données à l'abbaye à la mort du chevalier Maurin de la famille des seigneurs de Mons, vers 1150. Pour les entretenir, l'abbaye de Cadouin y a fondé l'abbaye ou le prieuré de Grand-Mauroux. Elle a fait venir des ouvriers agricoles du Limousin et du Périgord pour assécher les marais et défricher le territoire. Ils ont été logés dans un hameau proche nommé Défès. L'abbaye de Grand-Mauroux a prospéré jusqu'au XIVe siècle, puis ses bâtiments ont été détruits au cours des guerres de religion.

La colline sur laquelle a été implantée la bastide de Castillonnès se trouvait à 3 km du Grand-Mauroux et son prieur portait le titre de gouverneur. L'acte de paréage fondant la bastide a été signé le 10 septembre 1259 par Élie, abbé de Cadouin, qui cède les deux tiers des terres nécessaires, les frères Bertrand et Arnaud de Mons cédant le tiers, et le sénéchal d'Agenais, Guillaume de Bagnols, à la demande du comte de Toulouse, Alphonse de Poitiers, frère du roi Louis IX. Août 1266, Alphonse de Poitiers accorde une charte des coutumes sur le modèle de celle de Monflanquin et de Monclar, de 1256. Castillonnès devient le siège d'une baylie agenaise en 1269.

En 1318, Édouard II d'Angleterre, duc d'Aquitaine, confirme les coutumes et annexe la ville à la Couronne, comme la plupart des principaux bourgs de l'Agenais. Il fait fortifier le bourg de Castillonnès entre 1312 et 1315. La commune doit construire les murs, le roi-duc, les portes. En 1368, le Prince Noir confirme les coutumes. Elle subit plusieurs sièges et d'incendies au cours de la guerre de Cent ans et des guerres de Religion.

La charte est renouvelée par Louis d'Anjou en 1372 avec huit concessions nouvelles, confirmée par Charles V en 1373, puis par François 1er. Une nouvelle charte octroyant de nouveaux privilèges est signée par Louis d'Anjou en 1377 à Bergerac, confirmée par Charles VIII en 1483. Les chartes de coutumes sont confirmées par Henri II, en 1548, et Henri, roi de Navarre, gouverneur de Guyenne, en octobre 1576. La commune de Celles-et-Roquadet-Paroixe fut annexée par Castillonès en 1806.

Dominant les collines du Haut-Agenais, celle qui tient son nom de Castillon neu, "Château neuf", se dresse encore fièrement aujourd'hui au cœur d'un paysage préservé et unique, Castillonnès continue à séduire les visiteurs de passage par sa nature exceptionnelle et son modeste patrimoine architectural témoignant d'un riche passé. Même si Castillonnes n'a pas le charme frappant de certains de ses voisinnes tels que Villeréal ou Monflanquin, son bâti présente une homogénéité remarquable et des points d'intérêt comme l'ancienne grange aux dîmes (mairie actuelle), le château "du Perrier", des pontets (passerelles couvertes entre deux maisons), des hôtels particuliers du XVIIIème siècle, une église abritant un retable baroque et une halle du XXème avec une échauguette en poivrière style "troubadour".

Vous pouvez stationner votre véhicule place du marché des prunes. Le centre de Castillonnès se trouve autour de la Place des Cornières où le magnifique hôtel de ville domine tout un côté de la place. Ce bâtiment abritait à l'origine un ordre religieux lié à l'abbaye de Cadouin. Une grande partie du bâtiment était la grange aux dîmes, là où se réglaient les loyers et les dîmes des fermiers. Ceux-ci étaient versés sous forme de sacs de céréales et de tonneaux de vin. Celle-ci abrite également l'Office de Tourisme.

Dans la cour de la mairie, ce trouve le musée d'histoire et patrimoine de Castillonnès. Cet espace musée vous permettra de mieux connaître l'histoire et le patrimoine de la bastide Castillonnès au travers de supports explicatifs bilingues (français/anglais). Vous découvrirez également une exposition permanente de photos anciennes, cartes du début du XXe siècle et objets anciens. De l'âge de fer à notre époque contemporaine, rien ne manque grâce à l'investissement de Dick Bogg, initiateur du site qui en fait un lieu incontournable à découvrir.

De l'autre côté de la place aux cornières, admirer l'église Saint-Pierre de Castillonnès. Sa construction a été entreprise à cet emplacement dès l'implantation de la bastide en 1259. Il ne subsiste de cette première église que les murs en bel appareil avec un chevet plat. L'église est détruite une première fois pendant la guerre de Cent Ans. Elle est à nouveau incendiée pendant les guerres de religion du XVIe siècle. De ce premier édifice, il ne subsiste malheureusement aujourd'hui que les murs en bel appareil avec un chevet plat. Elle permet aujourd'hui d'admirer une voûte et un clocher quadrangulaire du début du XXe siècle, un retable classé du XVIIe siècle provenant de la cathédrale d'Agen, ou encore des vitraux de la fin des années 1960.

L'ancien presbytère attenant à l'église date du XVIIIe siècle, dans le jardin vous pouvez voir une curieuse tour hexagonale. Dans les vieilles rues de Castillonnès subsistent de nombreux vestiges de l'ancienne bastide. De l'autre côté de la place flanez dans la rue de Petit Paris où se trouve de nombreuses maisons des familles nobles locales. Admirer particulièrement l'une d'entre elles, la Maison de Cours de Thomazeau. Elle fut conçu vers 1770 par l'architecte du fabuleux théâtre de Bordeaux. Il s'agit d'une propriété privée de style classique dévoilant des salles souterraines comprenant un bassin alimenté par une source permanente. Au bout de la rue du Petit Paris, vous aurez des vues impressionnantes sur toute la campagne environnante.

Votre parcours touristique Castillonnès, passera par la rue du Lion d'Or pour voir le plus vieux bâtiment de Castillonnes du XIVe siècle avec des fenêtres de style gothique. A à la fin de la cette rue il y a un beau bâtiment à colombages. Sur votre gauche, prendre la promenade de la Mouthe, jusqu'à la rue de la Paix où il y a une maison avec un "pontet" s'étendant sur la route. Le bel Hôtel des Remparts se trouve également dans cette rue. C'était à l'origine une maison appartenant au baron de Beraud. Au bout de la rue de la paix, vous trouverez les restes des remparts du XVIe siècle. Des escaliers abrupts mènent à l'une des portes anciennes, la porte Guirlity qui autrefois contrôlait l'accès à la ville. Une autre peut être vue un peu plus loin, la porte des Valets.

Vous serez charmé par le calme et la tranquilité qui règne dans ce petit village. Castillonnès est également traversé par plusieurs sentiers de randonnée balisés comme le GR 636 et le GR 654 qui permettent d'apprécier la faune et la flore locales.

N'oubliez pas !

Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :

• Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
• Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
• La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
• Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
• Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
• L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. ​Pensez boite à mégots !