Montluçon (Ville d'art et d'histoire-03)
Montluçon : voyagez au cœur d'une cité médiévale !
Montluçon classée "ville d'art et d'histoire" est située à l'ouest du département de l'Allier, en Auvergne, à mi-chemin entre Bourges et Clermont Ferrand. Blottie contre le château des ducs de Bourbon, la cité avec ses ruelles étroites, offre une balade paisible ponctuée de magnifiques maisons à pans de bois et hôtels particuliers, témoins des grandes heures de Montluçon. Sur la route de vos vacances voyagez au cœur d'une cité médiévale !
Des traces d'occupation humaine et du mobilier lithique datant de la période du Magdalénien ; douze mille ans avant notre ère, ont été retrouvées notamment sur l'esplanade du château de Montluçon. Durant l'Antiquité, Montluçon fait partie du territoire des Bituriges Cubes qui vont donner leur nom au Berry. Une tradition locale relate que les Romains s'installent sur le site et édifient un castrum pour surveiller les Lemovices et les Arvernes. Il y a des traces d'occupations de l'époque carolingienne du VIIIe siècle sur l'esplanade du château.
Au Xe siècle, Montluçon connaît un grand rayonnement, mais la ville est située à la frontière du royaume des Francs et du duché d'Aquitaine. Après l'invasion des Normands, Montluçon doit pouvoir se défendre. C'est ainsi qu'apparaît la seigneurie de Montluçon qui devient bientôt la rivale de celle de Bourbon : issus de la même famille Géraud 1er de Montluçon est le frère d'Archambaud 1er de Bourbon. Le Bourbonnais a acquis Montluçon au XIIIe siècle. Le 27 décembre 1327, la sirerie de Bourbon devient duché. En 1356, les Anglais, menés par le Prince Noir, prennent et reprennent les châteaux du Bourbonnais. Ils repartent en laissant derrière eux la peste noire, qui décime une partie de la population.
Préparer votre visite touristique Montluçon
Au XVe siècle, Montluçon est entourée de vignes produisant de bons vins que les voisins du Limousin, de la Marche et des Combrailles viennent se procurer. En 1531, la ville est rattachée à la couronne de France en même temps que le duché à la suite de la confiscation des terres du duc Charles III. En 1592, Henri IV de France fait renforcer les remparts qui tombent en ruine. La période de la Révolution française a été calme à Montluçon. Seule la Grande Peur a agité la cité, les habitants se sont donc préparés à défendre leur ville. Au milieu du XIXe siècle, les premières usines métallurgiques, hauts fourneaux et forges sont implantés de part et d'autre du Cher. Grâce à l'achèvement du canal de Berry, elle connaît un développement urbain sans précédent.
La vieille ville de Montluçon a su garder son charme d’antan. Lorsque l’on flâne dans ses ruelles, on se croirait presque revenu au Moyen-Age, entre ses rues pavées, ses maisons à colombages et le château de Louis II de Bourbon qui domine fièrement la ville. Laissez-vous absorber par le charme du cœur de la ville de Montluçon à la découverte des monuments les plus emblématiques de la cité des bords du Cher. Cheminer en plein cœur de Montluçon, au fil des temps, des croyances et de l’évolution des quartiers. Noms de rues insolites ou historiques et souvenirs de personnalités natives de la cité n’auront plus de secrets pour vous.
Stationnez votre véhicule sur l'un des parkings de la ville, puis dirigez-vous vers l'office de Tourisme de la Vallée du Coeur de France, situé au 67Ter Bd de Courtais. Elle vous fournira un livret pour la découverte de la cité en autonomie. Prendre le boulevard de Courtais en direction de la Rue de la Porte Bretonnie. Cette place qui remonte à la guerre de Cent Ans doit son nom au fait que les Anglais, pendant 17 ans avant d’être chassés par Philippe Auguste en 1188, avaient établi ici leur campement devenu le "quartier des Bretons".
Cette petite rue regorge de détails architecturaux tels la brûlerie de café installée dans une ancienne porte de la ville médiévale ou le magasin Landor dont les pans de bois aux couleurs vives rappelle que les boiseries étaient peintes à l'époque médiévale. Les étrésillons en “croix de Saint-André” tirent leur nom du supplice réservé à cet apôtre de JésusChrist. Les fortifications comptaient quatre portes, dont la mieux conservée a gardé une de ses tours dans laquelle est installée une brûlerie de café. Au N°1 de la rue Porte-Bretonnie, la Maison Alexandre est une ancienne demeure de marchand, datant des premières annnées du XVIe siècle, qui possédait un étal sur chaque rue. Malgré la disparition des meneaux de la fenêtre, l'édifice a conservé l'essentiel de sa décoration extérieure. Observez la colonne torse à l'angle de la maison.
Dans la rue des Serruriers, la plupart des maisons à pans de bois datent des XVe et XVIe siècles. Reposant sur un mur de refend en pierre, les étages sont à ossature de bois hourdés en torchis. Le rez-de-chaussée abrite souvent les échoppes d’artisans. Au niveau N°2 de la rue des Serruriers, se trouve des maison à pans de bois de la fin du XVe siècle. Traces de boutique ancienne au rez-de-chaussée. Premier étage en encorbellement, soutenu par des poteaux corniers. Prendre sur la droite et montez la rue Grande. La rue Grande avec la rue des Serruriers et la rue de La Fontaine constituaient l’artère bourgeoise de Montluçon.
Pendant votre déhambulation dans la Rue Grande, plusieurs maisons méritent votre attention. Au N° 56, la Maison d'Emile Zèle du XVe siècle avec façade à croix de Saint-André et consoles, elle fait face à une autre maison à pans de bois. Au N°25 à l'angle de la rue Anne, la Maison dite de Sainte-Anne. Edifice du 15e siècle, dont les deuxième et troisième niveaux sont en encorbellement. La façade présente deux angles en pierre de taille interrompus par de gros corbeaux, une porte et une devanture.
Si vous êtes courageux, descendez la rue Sainte-Anne jusqu'au restaurant "Le grenier à Sel". En 1341, Philippe VI décréta que le sel devait être taxé. En effet, les caisses du royaume avaient besoin d'être renflouées. Le grenier à sel à Montluçon, l'un des rares qui soient encore debout date de 1593. Il est maintenant transformé en un hôtel restaurant réputé. Précisons qu'en pays de Grande Gabelle, dont faisait partie le Bourbonnais, on était tenu d'acheter son quota d'un minot (100 kg) par an et par famille, avec interdiction de revendre ce que l'on avait en trop.
Reprenez le cours de votre promenade dans la Rue Grande. Au N°27, à l’angle du restaurant le Saint-Anne, remarquez la statue de Sainte-Anne et la Vierge. Très populaire en Bourbonnais, Sainte-Anne voit son culte se développer à la fin du XVe siècle. De nombreuses représentations de la sainte ornent les églises de Montluçon. Admirez également les façades des maisons du N°39 et 64. Enfin au N°40, se trouve l'Ostel de Fourest, maison du XVe siècle présentant une façade à pans de bois, ornée d'une fenêtre à accolade, timbrée d'un écusson. Sur la façade postérieure, échope du XVe siècle en bois. A côté, tourelle de pierre, fenêtres à moulures prismatiques, escalier à vis en pierre.
Prendre à gauche la rue du château et montez par l’escalier des lions, jusqu'à l'esplanade du château. Du haut de l'esplanade du château des ducs de Bourbon, Montluçon se laisse contempler, les boucles du Cher enlacent la vieille ville. De même, en s’arrêtant sur le parvis du château, on peut faire de belles photos. Les fouilles effectuées sur l’esplanade ont révélé la présence d’un château au XIIIe siècle, mais on doit le château actuel en partie à la reconstruction par le duc Louis II de Bourbon, décédé à Montluçon le 19 août 1410. Ses successeurs poursuivent la tâche au XVe siècle. Défendu par une enceinte de 10 tours, il surplombe la ville, enfermée dans une muraille jalonnée de 40 tours et percée de quatre portes. Le corps de logis rectangulaire orné de fenêtres à meneaux et traverses est fl anqué au sud-ouest d’un imposant donjon carré couronné d’un parapet crénelé.
Après le rattachement du duché à la couronne de France, le Château des Ducs de Bourbon tombe dans l’oubli. En ruine, il est aménagé en caserne avant d’être restauré en 1935. Le maire de Montluçon, Paul Constans, a fait construire le monumental escalier de pierre, ouvrant ainsi le château sur la ville.
Votre prochaine visite sera l'église Notre-Dame du XVe siècle construite à l'initiative de Louis II de Bourbon, duc de Bourbon, elle est restée inachevée par manque de moyens. L'église gothique Notre-Dame conserve un transept et une absidiole romane. Elle permet de découvrir l'évolution du style gothique, particulièrement visible par le tracé des baies qui s'amplifie d'Est en Ouest. Construite sur l'emplacement d'une église romane dont il subsiste quelques vestiges, elle a été légèrement remaniée au XVIIe siècle avant de connaître une récente restauration. La façade montre un pan coupé qui était destiné à ne pas gêner l'entrée du château.
De nombreux objets d'art peuvent être admirés dans l'église Notre-Dame : les statues figurant le Christ attendant le supplice au calvaire et Saint-Jean Baptiste, une Piéta et une représentation de Notre-Dame de Montluçon, retable de la vie de la Vierge, tableau de l'adoration des mages... de remarquables vitraux. Enfin, les superbes peintures murales qui parent l'intérieur de la chapelle du Sacré-choeur et notamment, les fresques de la Nativité et de la Cène.
Face à l'église, sur le linteau de la porte sise au n°5, le visiteur pourra découvrir la plus ancienne inscription retrouvée dans la cité médiévale. Encadrant la Croix de Jérusalem, attestant le pèlerinage au Saint-Sépulcre, se trouve quelques mots latin, datant de 1594 ; un verset du psaume 71, la supplication du vieillard : “En toi Seigneur j’ai espéré, que plus jamais je ne sois humilié”. Poursuivre dans la rue de la Fontaine, vers l’hôtel Alexandre de Beausson. La très ancienne famille Alexandre possédait cet hôtel depuis 1575. Du remaniement du XVIIe siècle, est notable le portail en pierre surmonté d’un fronton cintré. Le vantail en bois représente un pélican nourrissant ses petits de ses propres entrailles. Selon la tradition, cette menuiserie aurait été commandée par un Montluçonnais affi lié à la franc-maçonnerie et élevé au grade de chevalier de la Rose-Croix. Le pélican, symbole du Christ versant son sang pour sauver les hommes, décore le sautoir remis au chevalier de Rose-Croix.
Vous voilà sur la place de la fontaine, cette fontaine semblerait être la plus ancienne source d'eau potable connue à Montluçon. L’eau arrivait de la source mère des Conches par des conduites émaillées à l’intérieur et enrobées de béton, remontant à la période gallo-romaine. Après s’être vue accolée de quatre bornes-fontaines au XIXe siècle, elle a retrouvé son apparence du XVe siècle avec un bassin octogonal en pierre de Volvic datant du XXe siècle. Les bornes fontaines en fonte qui avaient pris place au bord du bassin ont simplement été déplacées au fond de la placette. Dirigez-vous vers la rue des 5 Piliers, et prendre sur votre gauche pour pénétrer dans le remarquable quartier Saint-Pierre. Il vous plonge des siècles en arrière avec ses maisons à pans de bois, son église romane du XIIème siècle, la Maison des Douze Apôtres...
A droite de l’église Saint-Pierre, la maison des Douze Apôtres est l’une des plus belles maisons du quartier Saint-Pierre. Autrefois, douze statues représentant les apôtres étaient sculptées sur les pans de bois du premier étage. Toutes ont malheureusement été arasées lors de la Révolution, mais on peut encore deviner leur emplacement. Un serpent est sculpté sur l'une des façades de la maison. En face, de couleur vert pâle, une maison présente un double encorbellement, avancée qui permettait à ses occupants de gagner de la place à chaque étage. Ce système de construction avait ainsi l'avantage d'amoindrir l'impôt basé sur l'emprise au sol des bâtiments.
L'église Saint-Pierre, édifice roman datant du XIIe siècle, possède des influences auvergnates mais aussi berrichonnes, notamment la croisée de transept raccourcie avec passages latéraux appelés “passages berrichons”. Elle a été remaniée à l'époque gothique et à l'époque classique avec une très belle porte du XVIIe siècle au sommet de laquelle trône une statuette en bois de Saint-Pierre, elles appartiennent à “l’Âge d’or du Bourbonnais” entre 1475 et 1525. Le clocher actuel date du XVIIIe siècle et les piliers qui le soutiennent dans la croisée du transept ont été renforcés au XIIIe siècle. La seconde porte de l’église donne rue des cinq piliers. Percée au XVe siècle, elle appartient à l’art gothique flamboyant, avec son accolade surmontée de pinacles à crochets.
A l'intérieur de l'église Saint-Pierre, dans le transept, à droite du coeur, sont exposées trois statues : dont l'une des plus belles sculptures de France, Sainte-Madeleine, exécutée par Michel Colomb, Sainte Barbe et une remarquable Vierge de pitié. A voir également le retable en bois peint et doré du XVIIe siècle, deux triptyques du peintre montluçonnais Maurice Vignier du XXe siècle, un baptistère octogonal du XVe siècle. A gauche de l'église Saint-Pierre, on peut apercevoir la Fontaine aux Lions, ancienne grotte fontaine, dont on peut remarquer l'arc en grès qui atteste de sa première construction au XIIe siècle. Elle fut modifiée au XIXe siècle avec de la pierre de Volvic. Deux têtes de lion en fonte ornent sa nouvelle paroi. Autrefois, des vertus bénéfiques étaient attribuées à cette fontaine. Peut-être est-ce l'origine d'un adage qui dit : "Nez des lions tu mouilleras, Bonheur, toute l'année, tu auras".
A proximité, la maison dite Guy et Sablier de la fin du XVe - début XVIe siècle avec ossature en pans de bois et façade sculptée, situé au 3 place Saint-Pierre. Au-dessus du rez-de-chaussée, deux étages sont posés en léger encorbellement. Au niveau de la Porte-Saint-Pierre, admirez la maison Leboix de la fin du XVe siècle, avec un rez-de-chaussée en pierre et un premier étage en bois. Pignon agrémenté de deux aisseliers courbes, d'un faux entait et d'un poinçon. Les espaces triangulaires compris entre ces différentes pièces et la première ferme de la charpente sont trilobés. De petits motifs de bois polylobés décorent les aisseliers. Le poteau cornier porte une niche ornée d'accolades et de fleurons.
Poursuivre la visite en revenant dans la rue des 5 Piliers, au 14 se trouve la maison Fallut du XVe siècle avec façade à pans de bois, avec fermes apparents et saillants au devant du pignon. La cité médiévale de Montluçon est marquée par une certaine unité architecturale, elle conserve encore quelques-unes de ces maisons, notamment dans le quartier Saint-Pierre, à l'intérieur de la première couronne défensive, le "breve cingulum". Prendre la rue Pierre Petit, puis la rue Porte Fouquet. Au XVIIe siècle, Louis XIV fait incarcérer son surintendant des finances, Nicolas Fouquet. Sa mère, sa femme et ses trois enfants sont exilés à Montluçon et accueillis au château de la Gaîté, hors les murs de la ville. Pour se rendre à l’église Saint-Pierre, Madame Fouquet fait rouvrir l’ancienne porte de Cohelene, ceci explique l'existence et le nom de cette nouvelle porte. une tour se trouve à l’extrémité du n° 8, rue porte Fouquet
Profitez du Parc Wilson pour une balade bucolique. ce jardin à la française, appelé jardin des remparts, a été créé en 1937 dans des jardins d'hôtels particuliers et inauguré en 1939 par Marx-Dormoy. De l'enceinte médiévale, il ne reste qu'une partie de la courtine car les fortifications ont été en très grande partie détruites au XVIIIe siècle. Au fond du jardin, près du bassin, se trouve le buste d'André Messager, né à Montluçon le 30 décembre 1853. Il fut l'un des plus grands compositeurs de l'école française d'opérette.
Continuez votre escapade par la rue Notre Dame pour visitez le musée des Musiques Populaires. L’hôtel de Charnisay surplombant le jardin Wilson, date des XVIIe et XVIIIe siècles. Son dernier propriétaire, Amable Philippe Artuys, baron de Charnisay, le cède à la ville en 1919. Il abrite aujourd'hui le Mupop (Musée des Musiques Populaires). Dans un musée innovant de 3 300 m², venez découvrir, au travers d'une mise en scène ludique et interactive, la plus importante collection d'instruments et d'objets musicaux de France. Dans l'angle de la rue Notre-Dame et la rue de la Charité, la maison dit Ostel Millet est une ancienne demeure de notables construite à la fin de l'époque gothique du XVe siècle et remaniée postérieurement. La façade sur rue comporte des percements neo-gothiques réalisés aux XIXe et XXe siècles. La façade sur cour conserve une tourelle d'escalier ornée d'un décor gothique : encadrement de porte avec accolade, pinacles, écussons... A l'intérieur, un escalier à vis en pierre à couronnement voûté distribue des appartements décorés au XVIIIe et XIXe siècles.
Traversez la Place Notre-Dame : durant toute la période révolutionnaire, cette place fut dénommée place de la Liberté. Une guillotine y fut dressée ; elle portait l'inscription : "Tremblez, Aristocrates, je suis là en permanence". Mais elle ne servit jamais. Le 25 mai 1792, un arbre de la liberté y fut planté en son centre. Au N°5 de la place Notre-Dame se situe l'ancienne maison du doyen du chapitre de Saint-Nicolas, comprenant, en façade, une fenêtre du XIIIe siècle. La fenêtre se composait, sous l'arc en plein cintre qui la couvre, de deux arcs trilobés retombant sur une colonnette centrale. Cette partie a, aujourd'hui, disparu.
Passez le passage du Doyenné. La voûte sous laquelle passe le promeneur, est une voûte sur croisée d’ogives soutenue par de larges nervures reposant sur des corbeaux sculptés. Elle avait pour fonction de faire communiquer la maison du Doyen et la demeure des chanoines. Le passage tient son nom du Doyen du Chapitre Saint-Nicolas. En levant les yeux, sur la droite, on remarque une baie du XIIIe siècle, en plein cintre à trois tores retombant sur trois colonnettes couronnées de chapiteaux à crochets. Chaque colonnette est soutenue par un petit personnage représentant un musicien : c'est la fenêtre du doyen. Ce passage date du XIIIe siècle : à l’époque, il existait deux églises de part et d’autre du passage : la chapelle Saint-Louis à gauche, dont il reste encore les contreforts et l’église Saint-Nicolas, située presque en face de Saint-Louis. L’église Saint-Nicolas fut complètement détruite après la Révolution. C'est ici que se fait la transition entre la cité médiévale et la ville moderne.
Vous trouverez les restes de l'ancienne chapelle Saint-Louis du XIIIe siècle à l'angle de la rue du Doyenné et le 6 de la rue de la Comédie. Edifice de plan rectangulaire avec deux travées couverte d'une voûte sur croisée d'ogives pour l'une, d'une voûte d'ogives à six compartiments pour l'autre. Les nervures sont formées d'un tore central en amande et de deux boudins d'angle se détachant dans des gorges. Les clés de voûte sont ornées de feuillages et encadrées de deux petites têtes accolées à deux des angles formés par les nervures. La chapelle a été partagée en hauteur et en largeur pour l'aménagement d'appartements. Le percement de larges ouvertures a fait disparaître les portes anciennes.
Place de la Comédie, admirez le théâtre Municipal Gabrielle Robinne. L’actrice montluçonnaise Gabrielle Robinne était la plus célèbre actrice du début du XXe siècle, 817 fois photographiée. La façade, de style “Louis XVI-1900” se compose de trois baies en plein cintre s’ouvrant sur un balcon formant une balustrade. Les baies sont surmontées d’un riche décor sculpté. Le théâtre a été établi à la place de l’ancienne chapelle des Ursulines, en 1913, tout comme l’hôtel de ville construits entre 1909. De 1792 à 1909, les assemblées municipales se tenaient dans l’ancien couvent des Ursulines. Mais en 1909, la municipalité rase le couvent pour construire sur les fondations l’Hôtel de Ville actuel.
Ce n’est qu’en 1888, qu’eut lieu l’inauguration du nouveau palais de justice, en face de l’hôtel de ville, au début du XIXe siècle, les tribunaux de Montluçon étaient installés au rez-de-chaussée du château. Avez-vous remarquez la porte du N°4 Place Jean Jaurès ? Elle est surmontée d’un haut-relief représentant deux amours dos à dos jouant chacun d’un instrument de musique. Remarquez celui de droite, il joue de la “cabrette” petite cornemuse traditionnelle locale.
Redescendre par la rue de la Porte des Forges, au N°1 la maison dite Perrot de Saint-Angel est du XVe siècle à pans de bois. La tour est un reste de la Porte des Forges, qui était une des portes d'entrée de la ville. La Guerre de Cents Ans marqua profondément Montluçon et le château qui défendait partiellement la ville fut détruit par l'occupant anglais. Le projet de Louis II de Bourbon avait un objectif principalement défensif. Il était accompagné de deux rangées de remparts, l'une autour du château, l'autre, ceinturant la ville, en place de l'actuel boulevard de Courtais. Cette muraille, le "cingulum majus", n'était ouvert que de quatre portes. Cette muraille de défense extérieure comportait 41 tours, ce qui présentait un impressionnant système défensif qui se voulait dissuasif.
Le boulevard de Courtais, anciennement Boulevard des Remparts, est l’artère principale de la Ville. Son nom lui vient du Général de Courtais, glorieux combattant de l’Empire, né à Montluçon en 1790. À sa mort en 1877, sans descendance, une partie de sa fortune revint à son neveu le Vicomte de Paillhou, à l’origine de la construction de l’aérium de la Charité. Le Boulevard de Courtais est aujourd’hui une rue commerçante animée où les montluçonnais aiment se balader.
Le château construit par Hélion Vincent Louis, comte de La Romagère, industriel notable du XIXe siècle, fut vendu en plusieurs lots à la ville de Montluçon qui a aménagé un square poétique de 500 m2 : le square de la Romagère. Le bâtiment du fond est de style Néo-Louis XIII (façade en brique avec encadrement en pierre blanche). Au N° 90 du boulevard de Courtais, très belle façade de style néoclassique. Frontons triangulaires et curvilignes. Oculus au dernier étage. Au N° 68 se trouve l'ancien “Café Riche” de style baroque. Au début du siècle dernier, il était l’un des hauts lieux de la bonne société montluçonnaise qui venait s’y divertir et y danser. Au N° 49, remarquez les trois bas-reliefs, surmontant certaines fenêtres, elles présentent des scènes de la vie quotidienne
Poursuivre vers l'avenue Marx Dormoy. Le 7 août 1864, Napoléon III inaugure la gare et l’avenue qui portera son nom jusqu’en 1870. Elle changera souvent de noms pour devenir en 1944 l’avenue Marx Dormoy. Marx Dormoy Né à Montluçon en 1888, il en devient maire en 1926. Nommé sous-secrétaire à la présidence du Conseil dans le cabinet de Léon Blum, puis ministre de l’Intérieur, il prend part aux « accords de Matignon » en 1936. Il est assassiné à Montélimar (une bombe avait été placée sous son lit), où il avait été mis en résidence surveillée, le 25 juillet 1941, durant son sommeil.
Plusieurs maisons méritent votre attention sur l'avenue Marx Dormoy : au N° 1 une lucarne centrale surmontée d’un gâble sur lequel on peut voir la date 1902. La Porte en accolade est soutenue par deux petits saltimbanques. Au N° 9, la lucarne est cintrée et encadrée de volutes: décor qui servait aussi de contreforts. Au N° 14, édifice de style néo Louis XIII. La lucarne et les fenêtres sont à meneaux et croisillons de pierre. Au N° 16, la particularité de cette façade réside dans l’encadrement des fenêtres. On appelle ce mode de construction un chaînage harpé : une pierre sur deux est moins large que les autres. Au N° 20 bis, le bâtiment présente un système de pans coupés formant des oriels. Au N° 20 te, édifice de style néo Louis XIII avec jeu de briques rouges et noires formant des losanges. La date d’édifi cation figure sur un blason ornant la grande baie cintrée à meneaux, côté avenue Marx Dormoy : 1896. Au N° 23, édifice de style art déco, très vertical avec des baies cintrées au dernier étage.
Prendre sur votre droite l'avenue Jules Ferry, à l’angle de l’avenue, les anciens bains-douches Œuvre de l’architecte Pierre Diot en 1912, qui réalisa de nombreux bâtiments dans ce style à Montluçon. On peut remarquer les motifs oraux imprimés sur des carreaux de faïence et les balustrades de bois blanc, dont la forme est typique de cette période. La plupart des décors de style art déco, très colorés et géométriques, forment des mosaïques. Les cartouches, au-dessus des fenêtres sont décorés de rinceaux de feuillage. Les lettres B et D sont entrelacées sur la façade centrale.
Au N° 6 de l'avenue Jules Ferry, les fenêtres de la maison sont ornées de part et d’autre de plaques de céramique présentant un feuillage attaché par un anneau. On distingue sous la base du toit une frise de mosaïque. Remarquez aussi le superbe balcon en fer forgé. Prendre sur la droite la rue des Bernardines. À l'emplacement du Collège Jules Ferry se trouvait le couvent des Bernardines depuis 1631. Confisqué aux religieuses à la Révolution, il est démoli en 1881. En 1884, est construit le nouveau lycée de garçons. Reprendre le boulevard de Courtais où vous trouverez des bâtiments très stylisés datant des années vingt, de style néoclassique et art déco. Au N° 1 boulevard de Courtais édifice de style Louis XIII, les fenêtres sont surmontées de frontons triangulaires et de riches rinceaux de feuillage. Au N° 2 édifice de style art déco avec des décors oraux ainsi que des têtes de lions tenant dans leur gueule un fleuron qui ornent les fenêtres.
Traversez le Cher par le Pont Saint-Pierre, premier pont de la ville, il a été construit au XVe siècle, reconstruit en 1879 et élargit en 1910. Au XIXe siècle, les usines étaient quasiment toutes installées de l’autre côté du pont, rive gauche du Cher. On l’appelle ce quartier de la ville Gozet ; il était le plus peuplé de la ville. Prendre la direction de la Place Jean-Dormoy où se trouve l'édifice Communal construit par l’architecte Gilbert Talbourdeau. Sa construction fut décidée en 1896 par la municipalité de Jean Dormoy. Comme pour l’église Saint-Paul, c’est le principe d’armature métallique qui est retenu. L'inscription maison communale est gravée au fronton du bâtiment, en lettres peintes en rouge foncé. L'édifice est couramment désigné de cette manière. La façade porte également l'inscription maison des syndicats en lettres rapportées noires au-dessus de la corniche du rez-de-chaussée.
Véritable maison du peuple, elle accueillait une salle des fêtes, des bureaux syndicaux, une bibliothèque et offrait des repas chauds aux ouvriers grâce à des fourneaux économiques. L'édifice est construit en face du chevet de l'église Saint-Paul, sur l'un des côtés de ce qui est aujourd'hui la place Jean-Dormoy, dont l'église occupe le centre. Église Saint-Paul a été construite en 1864 par le grand architecte Louis-Auguste Boileau. L’armature de fonte sur laquelle reposent des coupoles métalliques a été fondue dans l’usine des Hauts-Fourneaux de Montluçon. L’église Saint-Paul est l’une des 3 églises de France soutenue par une architecture métallique.
Vous pouvez également découvrir le Canal de Berry, l’ancien chemin de halage est aujourd'hui transformé en voie verte, il offre une magnifique balade de Montluçon à Vallon-en-Sully. Canal latéral au Cher et de jonction avec la Loire, le Canal de Berry, du nom de Monseigneur le Duc de Berry, est commencé en 1808 et achevé en 1834. Essentiel pour l’industrie montluçonnaise au XIXe avec le transport du minerai de fer du Berry, de la houille de Commentry et des produits sidérurgiques, il devient de moins en moins rentable dès le début du XXe.
Pour finir votre escapade touristique dans Montluçon, nous vous conseillons une visite au musée du château de la Louvière, situé au 30, Avenue du Cimetière de l'Est. "Folie" architecturale bâtie en 1926 œuvre d’un homme, François-Joseph Troubat. Industriel montluçonnais passionné d’art et d’architecture, il rêva de recréer, pour y vivre, les décors de l’ancien Régime ou de l’Empire. Il fit construire le bâtiment central du château de La Louvière en 1926 sur le modèle du Petit Trianon. Plus tard, il dessina le parc, d’inspiration française et anglaise. Récupération, achat, commande, copie, tout fut bon pour assouvir ses passions hétéroclites, meubler sa demeure et enrichir sa collection au gré de ses coups de cœur. Le visiteur plongera dans un univers baroque mêlant styles et époques. Le bureau Empire abrite une copie du XIXème siècle du célèbre bureau à rouleau de Louis XV (Versailles). Au premier étage, vous découvrirez cinq chambres néo-gothiques et néo-classiques. Les ailes, plus tardives, abritent des peintures.
Une flânerie dans le parc dessiné par François-Joseph Troubat lui-même et où se côtoient jardins à la française et à l'anglaise. Vous apprécierez vous balader dans le parc, orné de sculptures et de volières. Le parc contient des hauts-reliefs par les sculpteurs Fanny Rozet, Caparello et Schnedd, récupérés lors de la démolition d'un hôtel parisien donnant sur l'avenue des Champs-Elysées. La galerie et l’orangerie accueillent régulièrement des expositions temporaires. cette visite d'un lieu original clôturera cette étape à Montluçon.
Carnet pratique de Montluçon
Les incontournables de Montluçon
- Les visites des villes et villages.
- Circuits de randonnées pédestres et cyclotouristiques.
Visites
- La découverte de la cité peut se faire en autonomie grâce au livret à se procurer à l’Office de Tourisme. Visites guidées, pour les groupes, toute l’année sur réservation et visites guidées pour les individuels. Renseignements et réservation auprès de l’Office de Tourisme au 04 70 05 11 44.
- MuPop : de février à juin et de septembre à décembre, ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 12h et de 14h à 18h ; du 1er juillet au 31 août, du lundi au dimanche, de 10h à 19h ; fermé après les vacances de Noël et jusqu’au 31 janvier.
- Musée du Canal du Berry : consacré à la vie des mariniers, à l’époque où le canal servait pour les besoins de l’industrie de Montluçon. On découvre aussi l’habitat du marinier et on peut également louer un bateau électrique au départ de ce musée.
Activités & Festivités :
- Athanor centre culturel de Montluçon : avec le programme varié et qualitatif du centre de spectacles et de congrès Athanor, chacun trouvera un "spectacle à sa mesure".
- Carnaval du Bœuf Villé chasse l'hiver et célèbre la renaissance du printemps : hiver à la trappe retour à la vie. Le bœuf gras est promené dans la cité au son de la vielle. Aujourd'hui, c'est l'occasion de se déguiser, de ripailler et de s'amuser autour de activités diverses et festives.
- Printemps des Peintres fait place, chaque année, aux artistes peintres amateurs du bassin montluçonnais. Durant trois semaines, les artistes peintres dévoileront leur talent au grand public.
- La Fête de la Ville Gozet du mois de mai et la Fête foraine de la septembre proposent des animations diverses les week-end et les enfants peuvent profiter d'une journée demi-tarif le mercredi.
- La Foire interrégionale ancrée dans la tradition montluçonnaise depuis de nombreuses générations se tient chaque année au Parc des Expositions de la ville à cheval entre septembre et octobre.
- Le Festival médiéval des ducs de Bourbon est un voyage dans le temps pendant trois jours, tous les deux ans : cracheurs de feu, jongleurs et ménestrels déambulent a travers la ville. Les visiteurs peuvent revêtir des costumes d'époque pour flâner dans la cité médiévale animée par les concerts de musiques ancestrales.
- Chaque mois de juin, la Brocante Musicale, ouverte aux professionnels et aux particuliers, organise sur l'esplanade Louis II de Bourbon l'achat-vente de tout objet concernant la musique.
- Le festival Jazz au Fil du Cher se déroule chaque année dans la Communauté d'Agglomération Montluçonnaise le troisième week-end d'août.
- Le Week-end de la Chanson Française révèle de nouveaux artistes, quel que soit leur style. C'est l'opportunité pour les artistes locaux de présenter leur talent. L'ensemble des concerts est gratuit.
- L'opération Fête du Livre, Donner à Lire a pour ambition de donner envie de lire. Elle accueille plus de 70 auteurs. Des éditeurs sont également présents. Durant 2 jours, un programme éclectique, pour tous les goûts et tous les âges, attend les visiteurs.
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Marchés à visiter près de Montluçon
- Montlucon : marché Mardi, Mercredi, Jeudi, Samedi & Dimanche (0km)
- Domerat : marché Vendredi (6km)
- Neris-les-Bains : marché Jeudi & Dimanche (7km)
- Commentry : marché Vendredi (12km)
- Cosne-d'Allier : marché Mardi (23km)
- Saint-Eloy-les-Mines : marché Samedi (26km)
- Pionsat : marché Vendredi (26km)
- Montmarault : marché Mercredi (27km)
- Boussac : marché Jeudi (30km)
- Auzances : marché Mardi (36km)
Sites touristiques près de Montluçon
- Neris-les-Bains : plus beau détour (7 km)
- Jardins du château d'Ainay-le-Vieil : jardin remarquable (22 km)
- Pierres Jaumetres : site de grand beauté naturel (30 km)
- Gouzon : village d'etape (33 km)
- Forêt des Colettes : site de grand beauté naturel (33 km)
- Foret de Troncais : site de grand beauté naturel (35 km)
- Les jardins artistiques de Drulon : jardin remarquable (39 km)
- Eglise de Saint-Georges (Saint-Jeanvrin) : monument religieux (40 km)
- Saint-Amand-Montrond : ville fleurie 4* (44 km)
- Eglise de Saint Martin (Ygrande) : monument religieux (44 km)
- Eglise de Saint Georges (Bourbon-l'Archambault) : monument religieux (44 km)
- Jardins du prieuré Notre-Dame-d'Orsan : jardin remarquable (45 km)
Plus d'information
- Montluçon - Cité administrative - Esplanade Georges Pompidou - 1, rue des Conches - CS 13249 - 03106 Montluçon cedex - Tél. 04 70 02 55 00 : site internet
- Tourisme en Pays de Montluçon : site internet
- Montluçon communauté : site internet
- Passion Montluçon : site internet
- Vallée Coeur de France - 67 ter Boulevard de Courtais - 03100 Montluçon - Tél. 04.70.05.11.44 : site internet
- Allier Auvergne Tourisme : site internet
- Pays d'Auvergne : site internet
- Auvergne Centre France : site internet
- Auvergne Destination : site internet
- Auvergne Rhône-Alpes Tourisme : site internet
- VPAH Auvergne Rhône-Alpes : site internet
Pour vous rendre à Montluçon
Montluçon
-1 °C Couvert
Min: -1 °C | Max: -1 °C | Vent: 11 kmh 213°
Le saviez-vous ?
N'oubliez pas !
Par respect pour les habitants et l'environnement, merci de respecter les panneaux signalétiques et consignes. Merci de respecter le droit de propriété et de ne pas pénétrer sur les terrains privés :
- Observez le code de la route en tous lieux et en toutes circonstances, et soyez courtois avec les autres usagers que vous pourrez croiser sur votre chemin.
- Camping et Feux interdits (pas de barbecue)
- La nature est fragile et des chutes de pierres sont parfois fréquentes.
- Veuillez ramasser vos déchets avant de partir.
- Plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans. les filtres à cigarettes se dégradent très lentement. Deux ans en moyenne.
- L'un des "petits gestes élémentaires" à accomplir : ne plus jeter ses mégots par terre. Pensez boite à mégots !
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Date de dernière mise à jour : 09/04/2022
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